LUNDI I

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PRÉFACE
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CHAPITRE IV
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CHAPITRE VII
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Ier DIMANCHE
LUNDI I
MARDI I
MERCREDI I
JEUDI I
VENDREDI I
SAMEDI I
DIMANCHE II
LUNDI II
MARDI II
MERCREDI II
JEUDI II
VENDREDI II
SAMEDI II
DIMANCHE III
LUNDI III
MARDI III
MERCREDI III
JEUDI III
VENDREDI III
SAMEDI III
DIMANCHE IV
LUNDI IV
MARDI IV
MERCREDI IV
JEUDI IV
VENDREDI IV
SAMEDI IV
PROPRE DES SAINTS

LE LUNDI DE LA PREMIÈRE SEMAINE DE CARÊME.

 

Chacune des féries du Carême a sa Messe propre, au lieu que, dans les fériés de l'Avent, on répète simplement la Messe du Dimanche précèdent. Cette richesse de la Liturgie dans la sainte Quarantaine nous aide puissamment à entrer dans la pensée de l'Eglise, en multipliant l'expression des sentiments qu'elle veut nous inspirer. Nous extrairons de chacune de ces Messes fériales la Collecte, qui est toujours la prière la plus solennelle, l'Epître, l'Evangile et l'Oraison qui se dit sur le peuple à la fin de la Messe. Cet ensemble renferme la plus solide instruction, et nous fait passer en revue tout ce que les saintes Ecritures contiennent de plus substantiel et de plus convenable au temps où nous sommes.

A Rome, la Station est aujourd'hui dans l'Eglise de Saint-Pierre-aux-Liens. Bâtie au V° siècle par l'impératrice Eudoxie, femme de Valentinien III, elle garde avec honneur les chaînes du Prince des Apôtres. Nous aurons occasion de parler encore de cette Basilique au 1er août, lorsque le Cycle nous ramènera la fête de saint Pierre délivre de prison.

 

COLLECTE.

 

 

Converte nos,  Deus salutaris noster : et ut nobis jejunium quadragesimale proficiat , mentes nostras cœlestibus instrue disciplinis. Per Dominum nostrum Jesum Christum. Amen.

 

 

Dieu notre Sauveur, convertissez-nous  : et afin que le jeûne du Carême nous profite, éclairez nos âmes de vos célestes instructions. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

 

 

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LEÇON.

 

 

Lectio Ezechielis Prophetae. Cap. XXXIV.

 

Haec dicit Dominus Deus : Ecce ego ipse requiram oves meas, et visitabo eas. Sicut visitat pastor gregem suum, in die quando fuerit in medio ovium suarum dissipatarum : sic visitabo oves mcas, et liberabo eas de omnibus locis in quibus dispersas fuerant in die nubis et caliginis. Et educam eas de populis, et congregabo eas de terris , et inducam eas in terram suam, et pascam eas in montibus Israël, in rivis, et in cunctis sedibus terra;. In pascuis uberrimis pascam eas, et in montibus excelsis Israël erunt pascua earum : ibi requiescent in herbis virentibus, et in pascuis pinguibus pascentur super montes Israël. Ego pascam oves meas : et ego eas accubare faciam, dicit Dominus Deus. Quod perierat, requiram, et quod abjectum erat, reducam,  et  quod confractum fuerat, alligabo, et quod infirmum fuerat, consolidabo, et quod pingue et forte, custodiam : et pascam illas in judicio, dicit Dominus omnipotens.

 

 

Lecture  du  Prophète Ezéchiel. Chap. XXXIV.

 

Voici ce que dit le Seigneur Dieu : Je rechercherai moi-même mes brebis, et je les visiterai. Comme un pasteur visite son troupeau pendant le jour, quand il est au milieu de ses brebis dispersées, ainsi je visiterai mes brebis, et je les délivrerai de tous les lieux où elles avaient été dispersées au jour plein de nuage et d'obscurité. Et je les retirerai du milieu des peuples, et je les rassemblerai de divers pays, et je les ramènerai dans leur propre terre, et je les ferai paître sur les montagnes d'Israël, au bord des ruisseaux et dans tous les lieux du pays. Je les mènerai paître dans les pâturages les plus fertiles ; les hautes montagnes d'Israël seront le lieu de leur pâture : c'est là qu'elles se reposeront sur l'herbe verdoyante, et elles paîtront les gras pâturages des montagnes d'Israël. Je ferai moi-même paître mes brebis, et je les ferai reposer moi-même, dit le Seigneur Dieu. J'irai à la recherche de ce qui était perdu, je relèverai ce qui était tombé, je banderai tout membre brisé, je fortifierai tout ce qui était faible, je conserverai tout ce qui était resté gras et fort, et je les ferai paître dans la justice, dit le Seigneur tout-puissant.

 

 

 

 

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Le Seigneur nous apparaît ici sous les traits d'un Pasteur plein de tendresse pour ses brebis: c'est en effet ce qu'il est pour les hommes, en ces jours de miséricorde et de pardon. Une partie de son troupeau s'était égarée et dispersée, au milieu des ténèbres de ce monde ; mais Jésus n'a point oublié ses brebis. Il s'est mis en marche pour les aller chercher et les réunir. Il n'est point de désert si écarté, point de montagne si abrupte, point de hallier si épineux, qu'il ne visite pour les retrouver. Il fait entendre à toutes sa voix par celle de la sainte Eglise qui les convie au retour ; et dans la crainte qu'elles ne se troublent à cause de leurs égarements, et qu'elles ne soient inquiètes de reparaître devant lui, il daigne les rassurer. Qu'elles reviennent seulement, qu'elles se laissent trouver; et les plus doux pâturages sont pour elles, au bord des eaux, sur l'herbe la plus verdoyante, sur des montagnes pleines de délices. Elles sont blessées, le divin Pasteur bandera leurs plaies; elles sont faibles, il les rendra fortes. Il les réunira aux brebis fidèles qui ne l'avaient pas quitté, et il demeurera toujours avec elles. Que le pécheur se laisse donc enfin fléchir à la vue de tant de bonté, et qu'il ne craigne plus les efforts qu'il lui faut faire pour se rapprocher du Seigneur son Dieu. Le retour lui semble pénible, l'expiation effraie sa faiblesse ; qu'il se rappelle les jours où il habitait dans la sécurité du bercail, sous l'œil du plus tendre Pasteur; ces jours peuvent renaître pour lui. La porte de la bergerie est ouverte ; de nombreuses brebis, naguère égarées, s'y précipitent remplies de joie et de confiance ; qu'il les suive, et qu'il se rappelle « qu'il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui fait pénitence, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de pénitence (1) ».

 

EVANGILE.

 

 

Sequentia sancti Evangelii secundum Matthaeum. Cap. XXV.

 

In illo tempore : Dixit Jesus discipulis suis : Cum venerit Filius hominis in majestate sua, et omnes Angeli cum eo, tunc sedebit super sedem majestatis suae : et congregabuntur ante eum omnes gentes, et separabit eos ab invicem, sicut pastor segregat oves ab hœdis : et statuet oves quidem a dextris suis, hoedos autem a sinistris. Tunc dicet Rex his qui a dextris ejus erunt : Venite, benedicti Patris mei, possidete paratum vobis regnum a constitutione mundi. Esurivi enim, et dedistis mihi manducare :  sitivi, et  dedistis confractum fuerat, alligabo, et quod infirmum fuerat, consolidabo, et quod pingue et forte, custodiam : et pascam illas in judicio, dicit Dominus omnipotens.

 

 

La suite du saint Evangile selon saint Matthieu. Chap. XXV.

 

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Quand le Fils de l'homme viendra dans sa majesté, et tous ses Anges avec lui, alors il s'assiéra sur le trône de sa majesté. Et toutes les nations seront rassemblées devant lui, et il séparera les uns d'avec les autres, comme le pasteur sépare les brebis d avec les boucs. Et il placera les brebis à sa droite, les boucs à sa gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, les bénis de mon Père ; possédez le royaume préparé pour vous dès l'origine du monde. Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger ; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à la recherche de ce qui était perdu, je relèverai ce qui était tombé, je banderai tout membre brisé, je fortifierai tout ce qui était faible, je conserverai tout ce qui était resté gras et fort, et je les ferai paître dans la justice, dit le Seigneur tout-puissant.

 

 

 

 

1. Luc. XV, 7.

 

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Le Seigneur nous apparaît ici sous les traits d'un Pasteur plein de tendresse pour ses brebis: c'est en effet ce qu'il est pour les hommes, en ces jours de miséricorde et de pardon. Une partie de son troupeau s'était égarée et dispersée, au milieu des ténèbres de ce monde ; mais Jésus n'a point oublié ses brebis. Il s'est mis en marche pour les aller chercher et les réunir. Il n'est point de désert si écarté, point de montagne si abrupte, point de hallier si épineux, qu'il ne visite pour les retrouver. Il fait entendre à toutes sa voix par celle de la sainte Eglise qui les convie au retour; et dans la crainte qu'elles ne se troublent à cause de leurs égarements, et qu'elles ne soient inquiètes de reparaître devant lui, il daigne les rassurer. Qu'elles reviennent seulement, qu'elles se laissent trouver; et les plus doux pâturages sont pour elles, au bord des eaux, sur l'herbe la plus verdoyante, sur des montagnes pleines de délices. Elles sont blessées, le divin Pasteur bandera leurs plaies; elles sont faibles, il les rendra fortes. Il les réunira aux brebis fidèles qui ne l'avaient pas quitté, et il demeurera toujours avec elles. Que le pécheur se laisse donc enfin fléchir à la vue de tant de bonté, et qu'il ne craigne plus les efforts qu'il lui faut faire pour se rapprocher du Seigneur son Dieu. Le retour lui semble pénible, l'expiation effraie sa faiblesse ; qu'il se rappelle les jours où il habitait dans la sécurité du bercail, sous l'œil du plus tendre Pasteur; ces jours peuvent renaître pour lui. La porte de la bergerie est ouverte ; de nombreuses brebis, naguère égarées, s'y précipitent remplies de joie et de confiance ; qu'il les suive, et qu'il se rappelle « qu'il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui fait pénitence, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de pénitence (1) ».

 

EVANGILE.

 

 

Sequentia sancti Evangelii secundum Matthaeum. Cap. XXV.

 

In illo tempore : Dixit Jesus discipulis suis : Cum venerit Filius hominis in majestate sua, et omnes Angeli cum eo, tune sedebit super sedem majestatis suas : et congregabuntur ante eum omnes gentes, et separabit eos ab invicem, sicut pastor segregat oves ab hoedis : et sta-tuet oves quidem a dextris suis, hœdos autem a sinistris. Tune dicet Rex his qui a dextris ejus erunt : Venite, benedicti Patris mei, possidete paratum vobis regnum a constitutione mundi. Esurivi enim, et dedistis mihi manducare : sitivi, et  dedistis mihi bibere : hospes eram, et collegistis me : nudus, et cooperuistis me : infirmus, et visitastis me : in carcere eram, et venistis ad me. Tunc respondebunt ei justi, dicentes : Domine, quando te vidimus esurientem, et pavimus te? sitientem, et dedimus tibi potum ? Quando autem te vidimus hospitem, et collegimus te ? aut nudum, et cooperuimus te? aut quando te vidimus infirmum, aut in carcere, et venimus ad te ? Et respondens Rex, dicet illis : Amen dico vobis, quamdiu fecistis uni ex his fratribus meis minimis, mihi fecistis. Tunc dicet et his, qui a sinistris erunt : Discedite a me, maledicti, in ignem aeternum, qui paratus est diabolo et angelis ejus. Esurivi enim, et non dedistis mihi manducare : sitivi, et non dedistis mihi potum : hospes eram, et non collegistis me : nudus, et non cooperuistis me : infirmus, et in carcere, et non visitastis me. Tunc respondebunt ei et ipsi dicentes : Domine, quando te vidimus esurientem, aut sitientem, aut hospitem, aut nudum, aut infirmum, aut in carcere, et non ministravimus tibi ? Tunc  respondebit illis, dicens : Amen dico vobis, quamdiu non fecistis uni de minoribus his, nec mihi fecistis. Et ibunt hi in supplicium aeternum justi autem in vitam aeternam.

 

 

 

La suite du saint Evangile selon saint Matthieu. Chap. XXV.

 

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Quand le Fils de l'homme viendra dans sa majesté, et tous ses Anges avec lui, alors il s'assiéra sur le trône de sa majesté. Et toutes les nations seront rassemblées devant lui, et il séparera les uns d'avec les autres, comme le pasteur sépare les brebis d avec les boucs. Et il placera les brebis à sa droite, les boucs à sa gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, les bénis de mon Père ; possédez le royaume préparé pour vous dès l'origine du monde. Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger ; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais sans asile, et vous m'avez recueilli; nu, et vous m'avez vêtu ; malade, et vous m'avez visité ; en prison, et vous êtes venus à moi. Alors les justes lui répondront : Seigneur, quand est-ce que nous vous avons vu ayant faim, et que nous vous avons rassasié ; avant soif, et que nous vous avons donné à boire? Quand est-ce que nous vous avons vu sans asile, et que nous vous avons recueilli ; nu, et que nous vous avons vêtu? Et quand est-ce que nous vous avons vu malade, ou en prison, et que nous sommes venus à vous ? Et le Roi leur répondra : En vérité, je vous le dis, chaque fois que vous l'avez fait au moindre de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. Il dira ensuite à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits, et allez au feu éternel, préparé pour le diable et ses anges; car j'ai eu faim, et vous ne m'avez point donné à manger; j'ai eu soif, et vous ne m'avez point donné à boire; j'étais sans asile, et vous ne m'avez point recueilli ; nu, et vous ne m'avez point vêtu ; malade, en prison, et vous ne m'avez point visité. Alors eux aussi lui diront : Seigneur, quand est-ce que nous vous avons vu ayant faim, ou soif, ou sans asile, ou nu, ou malade, ou en prison, et que nous ne vous avons point assisté ? Mais il leur répondra : En vérité, je vous le dis, chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l’ un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait. Et ceux-ci s'en iront au supplice éternel, et les justes dans la vie éternelle.

 

 

 

 

1. Luc. XV, 7.

 

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Tout à l'heure, un Prophète de l'Ancien Testament nous invitait de la part de Dieu à repondre aux avances du Pasteur de nos âmes; le Seigneur épuisait tous les moyens de sa tendresse pour faire naitre dans le cœur de ses brebis égarées le désir de se rallier autour de lui ; et voici que la sainte Eglise, le même jour où elle nous a montre ce grand Dieu sous les traits d'un Pasteur si compatissant, nous le découvre sous l'aspect terrible d'un juge que rien ne saurait fléchir. Comment le caractère si débonnaire de notre Sauveur, du charitable médecin de nos âmes, s'est-il ainsi transformé? « Retirez-vous de moi, maudits; allez au feu éternel ! » et c'est dans l'Evangile même, dans le code de la loi de l'amour, que l'Eglise a trouvé ce formidable récit. Cependant, pécheur, ne vous y trompez pas ; lisez attentivement, et vous reconnaîtrez avec épouvante en celui qui prononce cet affreux anathème, le même Dieu dont le Prophète vous a décrit la miséricorde, la patience, le zèle pour toutes ses brebis. Sur son tribunal, il porte encore les traits d'un Pasteur: voyez, il sépare les brebis des boucs; il place les unes à sa droite, les autres à sa gauche; c'est toujours d'un troupeau qu'il s'agit. Le Fils de Dieu veut remplir la charge de berger jusqu'au dernier jour. Mais les conditions sont changées ; il n'y a  plus de temps, l'éternité ouvre ses profondeurs ; le règne de la justice  commence: justice qui accorde aux amis de Dieu la récompense promise ; justice qui précipite le pécheur impénitent dans l'abîme sans fond. Il serait trop tard alors de songer à la pénitence ; elle n'a lieu que dans le temps, et le temps n'est plus. Comment le chrétien qui sait que nous devons tous nous trouver réunis au pied de ce tribunal, hésite-t-il à se rendre aux invitations  de  l'Eglise qui  le presse de satisfaire pour ses péchés? Comment dispute-t-il à Dieu la faible  expiation dont sa  miséricorde  veut bien encore se  contenter aujourd'hui ? En vérité, l'homme est à lui-même son plus cruel  ennemi, lorsqu'il écoute avec insensibilité cette parole de son Sauveur présent, de son Juge à venir: « Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous (1) ».

 

1. Luc, XIII, 3.

 

 

Humilitate capita vestra Deo

 

 

Humiliez vos têtes devant Dieu

 

 

 

ORAISON.

 

Absolve , quaesumus Domine, nostrorum vincula peccatorum : et quidquid pro eis meremur, propitiatus averte. Per Christum Dominum nostrum. Amen.

 

 

 

Déliez, s'il vous plaît , Seigneur, les liens de nos péchés, et, dans votre miséricorde, détournez les maux que nous méritons à cause d'eux. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

 

 

 

 

Terminons cette journée, en récitant cette belle Hymne composée par saint Grégoire le Grand, et que l'Eglise emploie, dans le Carême, à l'Office des Matines.

 

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HYMNE

 

 

Ex more docti mystico,

Servemus  hoc jejunium,

Deno dierum circulo

Ducto quater notissimo.

 

Lex et Prophetae primitus

Hoc praetulerunt, postmodum

Christus sacravit, omnium

Rex atque factor temporum.

 

Utamur ergo parcius

Verbis, cibis et potibus,

Somno, jocis, et arctius

Perstemus in custodia.

 

Vitemus autem noxia,

Quae  subruunt mentes vagas :

Nullumque demus callidi

Hostis locum tyrannidi.

 

Flectamus iram vindicem,

Ploremus ante judicem,

Clamemus  ore supplici,

Dicamus omnes cernui :

 

Nostris malis offendimus

Tuam , Deus , clementiam :

Effunde nobis desuper

Remissor  indulgentiam.

 

Memento quod sumus tui,

Licet caduci, plasmatis :

Ne des honorem Nominis

Tui, precamur, alteri.

 

Laxa malum quod fecimus,

Auge bonum quod poscimus :

Placere quo tandem tibi

Possimus hic et perpetim.

 

 

Praesta, beata Trinitas.

Concede,  simplex  Unitas,

Ut fructuosa sint tuis

Jejuniorum    munera.

Amen.

 

 

Fidèles à la tradition mystérieuse , gardons avec soin ce jeûne célèbre qui parcourt le cercle de quarante journées.

 

 

La Loi et les Prophètes l'inaugurèrent autrefois ; auteur et roi de toutes les choses créées, le Christ daigna lui-même le consacrer.

 

Il nous faut restreindre l'usage de la parole, du manger, du boire, du sommeil et des délassements; veillons plus strictement sur la garde de nous-mêmes.

 

Evitons ces périls où succombe l'âme inattentive ; gardons-nous de laisser la moindre entrée à notre tyran perfide.

 

 

Fléchissons la colère vengeresse; pleurons aux pieds de notre juge; poussons des cris suppliants, et, prosternés devant notre juge, disons-lui :

 

O Dieu! par nos péchés, nous avons offensé votre clémence, daignez étendre sur nous votre pardon.

 

 

Souvenez-vous que, malgré notre fragilité, nous sommes l'œuvre de vos mains; ne cédez pas à un autre l'honneur de votre Nom.

 

Pardonnez-nous le mal que nous avons fait; donnez-nous avec abondance la grâce que nous implorons, afin que nous puissions vous plaire ici-bas et dans l'éternité.

 

Trinité bienheureuse, Unité parfaite, rendez profitable à vos fidèles le bienfait du jeûne. Amen.

 

 

 

 

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