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LE VII OCTOBRE. SAINT MARC,  PAPE ET  CONFESSEUR. Les Saints Serge, Bacq, Marcel et Apulée, martyrs.

 

Successeur de Silvestre. le Pontife de la Paix, Marc est honoré de temps immémorial en ce jour. Au témoignage de Damase, ses vertus ne rappelèrent pas moins que son nom lui-même le second des Evangélistes (1). Il occupa huit mois seulement le premier Siège, continuant d'organiser la victoire récente de l'Eglise. Rome lui dut deux sanctuaires nouveaux L'évêque d'Ostie, consécrateur attitré des Pontifes romains, reçut de lui, pour relever un si haut privilège, l'usage du Pallium, dont c'est ici la première mention dans l'histoire.

Ce pontificat vit la mort d'Arius. Constantin abusé venait d'ordonner la réhabilitation de l'homme par qui l'enfer, au lendemain du triomphe sur l'idolâtrie, prétendit convaincre l'Eglise de n'adorer dans le Verbe qu'une créature. L'hérésiarque, suivi de ses partisans, parcourait en vainqueur les rues de Constantinople ; il s'apprêtait à forcer les portes de la basilique où, jeûnant et pleurant avec l'évêque saint Alexandre, les fidèles suppliaient Dieu d'écarter la profanation. Soudain, saisi d'un tremblement ignominieux, Arius est contraint de gagner un lieu secret où ses adulateurs le trouvent peu après étendu à terre, les entrailles répandues Mort de Judas ! n'avait-il pas

 

1. De Rossi, Inscript, christ. II, 108.

 

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lui aussi livré le Fils de Dieu aux discussions de la foule, aux moqueries des superbes, aux contradictions du prétoire ?

 

Entre les Martyrs dont la mémoire revient aujourd'hui chaque année, Marcel et Apulée rappellent le souvenir du premier des Papes. Disciples d'abord de Simon le Magicien, les miracles du Prince des Apôtres arrachèrent leur bonne foi aux tromperies des prestiges de son vil antagoniste; c'est jusqu'au sang qu'ils restèrent fidèles au seul vrai Dieu qu'annonçait Simon Pierre.

Saint Serge compte en Orient parmi les plus glorieux témoins du Seigneur. Il souffrit dans la dixième et dernière persécution avec son compagnon, saint Bacq, soldat comme lui des armées romaines en Syrie. Telle fut la gloire de son tombeau, qu'une ville, devenue bientôt épiscopale et métropolitaine, s'éleva à l'entour sous le nom de Sergiopolis. La voix de l'Occident s'unit de bonne heure au concert d'hommages qui montait vers les saints Martyrs. Rome leur dédia une église. Saint-Serge d'Angers, fondé par Clovis II, continue d'attester la vénération pour eux des Francs nos pères.

 

ORAISON.

 

Seigneur , exaucez nos prières ; par l'intercession du bienheureux Marc, votre Confesseur et Pontife, accordez-nous le pardon et la paix dans votre miséricorde. Par Jésus-Christ.

 

ORAISON.

 

Puissent, Seigneur,  nous profiter les mérites bienheureux de vos saints Martyrs Serge, Bacq, Marcel et Apulée ; qu'ils nous obtiennent d'être toujours fervents dans votre amour. Par Jésus-Christ.

 

        MEMOR ero tui, Justina virgo. C'est l'acclamation que Venise faisait graver sur les monnaies de la république au lendemain du triomphe de Lépante : Vierge Justine, votre souvenir sera toujours présent à ma pensée ! En ce jour de victoire, la Martyre montée quinze siècles plus tôt, le vu octobre, aux cieux, avait uni la force de ses prières à la puissance redoutée du Lion de saint Marc, et la Seigneurie proclamait Justine sa seconde patronne devant Dieu. Mais Lépante n'est pas le seul titre de la vierge à la reconnaissance du monde.

Déjà sa ville natale avait vu la tombe qui gardait ses restes précieux exhaler de si purs parfums, que l'élite des fils de saint Benoit s'était groupée autour d'elle. Parti de Sainte-Justine de Padoue, le grand mouvement dû à l'initiative du vénitien Louis Barbo (1) arrachait l'Ordre monastique aux plus désastreuses conséquences de l'asservissement où l'avaient plongé les commendes séculières, et lui rendait jusque sur le Cassin une partie de son antique splendeur.

Honneur donc à ce jour de salut pour le peuple saint ! Gloire à celle par qui les cieux ont exaucé la supplication de la terre, en lui envoyant leur rosée !

 

1. 1408.

 

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ORAISON.

 

O Dieu, qui nous réjouissez par cette solennité annuelle de la bienheureuse Justine, votre Vierge et votre Martyre ; faites-nous la grâce d'imiter par une sainte vie les exemples de celle à qui aujourd'hui nous rendons nos devoirs. Par Jésus-Christ.

 

Le même jour, au Martyrologe romain, commémoraison de Notre-Dame de la Victoire, établie dans les circonstances rapportées au premier Dimanche de ce mois. Si, en effet, la Vierge des vierges s'est donné la gracieuse Martyre de Padoue pour compagne au triomphe de Lépante, à Marie pourtant revient sans conteste l'honneur principal de cette journée. Il est donc expédient de renouveler notre hommage à la Reine du Très Saint Rosaire, en l'anniversaire précis qui la vit délivrer à ce titre la chrétienté. Nous le ferons, en lui offrant ces trois Hymnes de son Office rappelant les trois séries des mystères joyeux, douloureux et glorieux qui composent le Rosaire, et que résume si suavement l'Hymne des secondes Vêpres de la fête, donnée plus haut (1).

 

1. Page 351 Les quatre Hymnes sont du XVIII° siècle. Avec quelques légères variantes, elles eurent pour auteurs, celle des secondes Vêpres le Dominicain Eustache Sirena, les trois autres ici données le Maître du Sacré Palais Thomas Ricchini.

 

HYMNE DES Ières VÊPRES.

 

Le  messager de la cour céleste, révélant  les mystères de la Divinité, salue pleine de grâce la Vierge qui doit enfanter Dieu.

 

La Vierge fait visite à la mère de Jean, sa parente ; Jean, captif encore au sein maternel, annonce par ses tressaillements la présence du Christ.

 

Le Verbe qui procède de l'intelligence du Père avant les siècles, naît enfant et mortel des entrailles d'une Vierge Mère.

 

On le présente au temple en son bas âge, le Législateur se soumet à sa loi ; le Rédempteur, racheté du prix des pauvres, s'offre lui-même au sacrifice.

 

Voici que la Mère, qui déjà le pleurait comme perdu, retrouve son Fils pleine d'allégresse : il expliquait aux docteurs ce qu'ils ignoraient.

 

O Jésus, qui êtes né de la Vierge, gloire à vous, avec le Père et l'Esprit divin, dans les siècles éternels !

Amen.

 

HYMNE DE MATINES.

 

Sur la  montagne des oliviers, le Rédempteur prie prosterné ; il est triste, il se trouble, il défaille dans une sueur de sang.

 

Le traître accomplit son œuvre ; Dieu par violence est entraîné aux châtiments; des liens qui l'enserrent il subit la dureté ; les fouets font couler son sang.

 

Un haillon de pourpre est sur ses épaules ; une couronne dérisoire, tressée d'épines acérées, est le diadème du Roi de gloire.

 

Sous la croix trois fois lourde il est en sueurs, haletant, il tombe ; mais, de force, il faut que lui-même il la porte au sommet du mont.

 

On le cloue au gibet sinistre, lui sans tache entre des scélérats ; il prie pour ses bourreaux, et rend l'âme avec la dernière goutte de son sang.

 

O Jésus, qui êtes né de la Vierge, gloire à vous, avec le Père et l'Esprit divin, dans les siècles éternels !

Amen.

 

DE  LAUDES.

 

La mort  est  terrassée, le Christ revient des enfers ; il a  brisé les liens  de nos péchés, dégageant le chemin des cieux.

 

Assez longtemps il s'est laissé voir aux mortels, il monte aux célestes demeures où, partageant la gloire du Père, il s'assied à sa droite.

 

Il dégage sa promesse aux disciples, il leur envoie l'Esprit-Saint ; c'est sur les siens en deuil une pluie de langues de feu qui les embrase d'amour.

 

Laissant le poids de la mortalité, la Vierge est enlevée par delà les nues ; elle est accueillie par l'allégresse du ciel, par les chants des Anges.

 

Douze étoiles ceignent le front de l'auguste Mère ; son trône est près de celui de son Fils : elle commande à toutes créatures.

 

O Jésus, qui êtes né de la Vierge, gloire à vous, avec le Père et l'Esprit divin, dans les siècles éternels !

Amen.

 

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