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LE  IX  SEPTEMBRE. DEUXIÈME JOUR DANS L'OCTAVE DE LA NATIVITÉ.

 

Faisons l'homme à notre image et ressemblance (1). « Et Dieu fit l'homme; il le modela , dit Tertullien , à l'image de Dieu, à savoir du Christ. La grande chose que de façonner ce limon! Dieu s'y absorbe ; il en fait l'œuvre de sa main et de son cœur; conseil, sagesse, providence, amour surtout, en tracent les lignes. Car dans chaque linéament de cette boue qu'il ajuste, il a en pensée le Christ qui doit se faire homme. Revêtu de l'image du Christ à venir, ce limon n'est pas seulement l'œuvre de Dieu, mais encore son gage (2). »

Dites du premier Adam formé par Jéhovah de la terre, combien plus véritablement ces paroles ne s'appliquent-elles pas à la Mère de l'Homme-Dieu, en ces jours où Celui qui bientôt naîtra d'elle préside à sa croissance! Comme Dieu, il met en elle par provision à cette heure ce qu'il veut y prendre. Or, en tant qu'homme, il doit recevoir d'elle, avec son corps sacré, tout ce qu'il est dans la loi de nature que les enfants tiennent de ceux qui leur donnent le jour: dispositions et qualités résultant de la complexion physique, traits du visage, manières d'être, habitudes acquises d'imitation enfantine ou d'éducation du premier âge : c'est l'ineffable condescendance de Celui qui, sachant tout de science infuse, veut

 

1. Gen. I, 26. — 2. Tertull. De resurrect. carnis, VI.

 

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cependant passer comme nous par l'apprentissage de la vie. Jésus ne doit avoir que Marie pour principe de son être ici-bas; nul fils ne tiendra de sa mère autant que lui de la sienne (1).

En retour, nulle créature ne sera si conforme à Jésus dans l'ordre de la grâce, que celle dont lui-même aura pris de cette sorte la ressemblance immédiate en celui de nature; et c'est en raison du degré de conformité avec l'image de ce Fils de sa prédilection, dit saint Paul (2), que le Père qui est aux cieux donne son amour à toute créature.

Combien donc, ô Marie, n'êtes-vous pas aimée ! Déjà se trahit en vos traits si doux la noblesse de cette fille du Roi dont toute la gloire est d'au dedans, sous les franges d'or et la variété des ornements qui l'entourent (3) : dons multiples de l'Esprit-Saint, relevant la grâce et la beauté qui, de par Dieu, composent dès le berceau votre diadème. Ainsi s'exprime André de Crète en ce jour; et avec lui, nous vous disons : « Salut, médiatrice de la loi et de la grâce, sceau de l'ancienne et de la nouvelle alliances, lumineuse plénitude de toute prophétie, sommaire de la vérité révélée, livre vivant et immaculé du Dieu Verbe, où, sans écriture et sans formules, le Verbe Dieu qui le composa se lit tous les jours. Salut, prémices de notre régénération, fin des promesses et des prédictions divines, sanctuaire promis par Dieu à sa gloire, libératrice annoncée aux nations (4) ! »

 

Les Grecs font aujourd'hui mémoire spéciale des bienheureux parents de Marie. Hier déjà, les

 

1. Le Temps ap. la Pentecôte, T. IV, p. 535. — 2. Rom. VIII, 29. — 3. Psalm. XLIV, 14-15. — 4. Andr. Cret. In Nativit . Deiparae Oratio IV.

 

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Menées redisaient en toutes manières la reconnaissance qui leur est due par toute créature en ces jours; nous leur emprunterons ces quelques traits, cueillis parmi bien d'autres.

 

MENSIS SEPTEMBRIS DIE VIII.

 

Que le ciel tressaille, que la terre soit dans l'allégresse ; car le ciel de Dieu, car son épouse naît aujourd'hui sur la terre. Comme elle en avait eu la promesse, la stérile allaite une enfant ; Marie fait la joie de son père Joachim, qui dit : A moi la branche où fleurit le Christ, fils de David !

 

Anne maintenant peut dire au Seigneur : Vous avez exaucé mes prières, en me donnant pour fruit dans ce jour celle qui a été prédestinée entre les femmes de toutes les générations pour être votre Mère sans tache.

 

Eve aujourd'hui voit reviser sa sentence; Adam est relevé de la malédiction d'autrefois, et il s'écrie à votre naissance, ô immaculée : En vous nous sommes rachetés de la mort.

 

J'entends David chanter qu'à votre, suite viendront les vierges, pour être présentées dans le temple du Roi ; et moi aussi, unissant ma voix à la sienne, je célèbre la fille du Roi dans mes chants.

 

Venez,  stériles, âmes infécondes : Anne a maintenant nombreuse descendance. Vous, mères, menez des chœurs avec la Mère de Dieu.

 

Prodige ! de la stérile naît la source de la vie. Réjouis-toi, Joachim : tu n'as pas de semblable entre les pères ; par toi nous est donnée la vierge en qui Dieu descend, le tabernacle de la divinité, la montagne sainte.

 

Tressaillez, peuples : la chambre nuptiale de la lumière est apparue, sortant du sein d'une mère ; la porte orientale, aujourd'hui engendrée, attend l'entrée du Grand Prêtre qui vient sauver nos âmes.

 

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