PUDENTIENNE

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LE MÊME JOUR.

SAINTE PUDENTIENNE, VIERGE.

 

Un touchant souvenir du premier âge de l'Eglise Romaine se rattache à ce jour. Une vierge chrétienne, la noble Pudentienne, l'a illustré par son trépas. Fille d'un riche Romain nommé Pudens, de la famille de ce premier Pudens que mentionne saint Paul dans la deuxième Epître à Timothée (1) elle eut le bonheur, ainsi que sa sœur Praxède,  d'être initiée dès le berceau à la foi chrétienne, et toutes deux consacrèrent à Jésus-Christ leur virginité. A la mort de leur père, les deux sœurs distribuèrent aux pauvres leur opulent héritage, et consacrèrent leur vie tout entière aux bonnes œuvres. L'Eglise était à la veille de la persécution d'Antonin. Pudentienne, à peine âgée de seize ans, mais déjà mûre pour le ciel, prit son vol vers l'Epoux divin au fort de la tempête. Sa sœur lui survécut assez longtemps ; nous la retrouverons sur le Cycle de la sainte Eglise au 21 juillet.

La maison de Pudentienne, déjà consacrée, du temps de son aïeul, par le séjour de saint Pierre, fut mise par la vierge elle-même à la disposition du saint pape Pie Ier, et les divins Mystères y furent célébrés. Depuis lors elle est regardée comme l'un des plus augustes sanctuaires de

 

1. II Tim. IV, 21.

 

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Rome, et dans le cours du Carême la Station nous y a appelés le Mardi de la troisième semaine.

Pudentienne est une tendre fleur que l'Eglise Romaine offre aujourd'hui au divin Ressuscité. Les siècles n'ont point épuisé son parfum ; et, pure comme son nom, sa mémoire demeurera chère aux enfants de l'Eglise jusqu'au dernier jour du monde.

 

L'éloge que la sainte Liturgie lui consacre n'est, pour ainsi dire, qu'un simple souvenir; mais ce souvenir est immortel.

 

La vierge Pudentienne , fille de Pudens, sénateur romain, ayant perdu ses parents , se consacra tout entière, avec un zèle admirable, aux exercices de la piété chrétienne. D'accord avec sa sœur Praxède, elle distribua aux pauvres l'argent qu'elle avait retiré de la vente de son patrimoine, et s'appliqua avec zèle au jeûne et à 1 oraison. Par ses soins, toute sa famille, composée de quatre-vingt-seize personnes, reçut le baptême des mains du pape Pie. L'empereur Antonin ayant défendu par un édit aux chrétiens de pratiquer publiquement leur religion, le pontife célébrait les saints Mystères en présence des fidèles dans la maison de Pudentienne. Elle recevait les chrétiens avec une grande charité, et leur fournissait les choses nécessaires à la vie. Elle mourut dans la pratique de  tous ces devoirs de la piété, et fut ensevelie dans le tombeau de son père, au cimetière de Priscille, sur la Voie Salaria, le quatorze des calendes de juin.

 

Semblable à la colombe de l'Arche, qui ne trouva pas où poser son pied sur le sol encore empreint de la colère de Dieu, vous avez pris votre vol, ô Pudentienne ! et vous êtes venue vous réfugier dans le sein de Jésus votre Pasteur et votre Epoux. Ainsi, au dernier jour du monde, les âmes des élus, revêtues de leurs corps glorieux, imiteront le vol de l'aigle, et se rendront autour de Jésus avec la rapidité que le roi des airs met à fondre sur sa proie  (1). Ces âmes fuiront la terre profanée, de même que vous avez fui les abominations de Rome païenne qui s'enivrait du sang des martyrs (2). Nous saluons votre départ, ô vierge, dans un sentiment d'espérance pour nous-mêmes ; nous saluons votre arrivée près de l'Epoux, dans le désir de nous y rencontrer un jour avec vous. Détachez-nous de tout ce qui passe ; faites-nous aimer de plus en plus cette vie nouvelle que la Pâque a répandue en nous ; faites, par vos prières, que nous n'ayons plus d'attrait pour cette autre vie inférieure qui n'est pas celle de Jésus ressuscité. Fille de la sainte Eglise de Rome, intercédez aussi pour votre mère. Aux jours de Léon XIII elle souffre comme aux jours de Pie Ier. Après avoir régné longtemps sur les nations chrétiennes, elle est abandonnée et désavouée aujourd'hui par des peuples qui lui doivent

 

1. MATTH. XXIV, 29. — 2. Apoc. XVII, 6.

 

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tout, et qui tournent contre elle ses propres bienfaits. Soyez-lui en aide, ô Pudentienne ! et subvenez à votre auguste mère.

 

 

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