TIBURCE

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LE MÊME JOUR.

LES SS.TIBURCE,VALÉRIEN ET MAXIME, MARTYRS.

 

Saluons avec amour le noble triumvirat de martyrs que l'Eglise Romaine du II° siècle députe aujourd'hui vers Jésus ressuscité. C'est Valérien, le noble et chaste époux de Cécile, qui s'élève au ciel, le front ceint de sa couronne de roses et de lis; c'est Tiburce son frère, l'autre conquête de Cécile, portant la palme triomphale qu'il a sitôt cueillie ; c'est Maxime, qui, voyant monter vers les cieux les âmes des deux frères, semblables à de jeunes épouses parées pour la fête nuptiale, s'est épris du désir de les suivre. L'immortelle Cécile plane sur ce groupe sacré ; car ces trois triomphes sont son ouvrage : il est donc juste de lui en offrir sa part de gloire. Son sang virginal se mêla aussi à celui du divin Agneau pascal, quoique à cinq mois de distance ; sa fête est même renvoyée jusqu'en novembre, où elle brille comme l'un des plus doux rayons de l'Année liturgique à son déclin. Longtemps d'ailleurs l'Eglise n'admit que des fêtes d'un rang secondaire dans la partie de l'année où nous sommes, afin de ne pas trop distraire la pensée des fidèle! de la contemplation de Jésus ressuscité ; la tète de Cécile qui, dans l'antiquité, était précédée d'une Vigile, devait mieux développer ses splendeurs dans une autre saison.

 

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La sainte Eglise n'a conservé, pour ainsi dire, qu'un souvenir de nos trois grands martyrs dans son Office. Les deux Leçons que nous donnons ici sont très abrégées ; on ne doit pas s'en étonner: cette fête est delà plus haute antiquité, et dans les premiers siècles de l'Eglise, cette forme d'Office simple était très usitée. Les trois Nocturnes, aux trois Leçons chacun, étaient réservés pour les fêtes majeures.

 

Valérien, Romain de noble naissance, fut l'époux de la bienheureuse Cécile qui était d'une noblesse égale à la sienne. Sur les exhortations de cette vierge, il fut baptisé, ainsi que son frère Tiburce, par le pape saint Urbain, sous l'empire d'Alexandre Sévère. Almachius, préfet de Rome, ayant appris que les deux frères étaient chrétiens, et qu'après avoir distribué leur patrimoine aux pauvres, ils s'occupaient à ensevelir les corps des fidèles, les lit comparaître devant lui et les reprit sévèrement. Voyant qu'avec une constance invincible ils confessaient la divinité du Christ, disant que les dieux n'étaient que de vains simulacres des démons, il les fit battre de verges

 

Mais ce tourment n'ayant pu les contraindre à révérer la statue de Jupiter, et les deux frères persévérant avec plus de force encore dans la vérité de la foi, ils eurent la tête tranchée au quatrième mille de Rome. Maxime, l'un des officiers du préfet, qui avait été chargé de les conduire au supplice, saisi d'admiration pour leur vertu, se déclara chrétien avec plusieurs autres serviteurs d'Almachius. Ils turent tous mis à mort à coups de fouets garnis de plomb, et de serviteurs du diable qu'ils étaient, devinrent ainsi les martyrs du Seigneur Christ.

 

Fruits bénis de l'Apostolat de la grande Cécile, nous nous joignons en ce jour aux Esprits bienheureux pour saluer votre entrée dans la cour du souverain Roi. Initié par votre noble épouse, ô Valérien, à la foi du Christ et à la plus sublime vertu, vous la précédez dans les joies célestes ; mais dans quelques mois elle montera près de vous, et l'amour qui vous unissait ici-bas recevra de Dieu sa sanction pour l'éternité. L'Ange vous avait dit sur la terre que vos lis et vos roses ne se flétriraient jamais ; leur parfum d'amour et de pureté est plus suave encore dans les cieux qu'il ne le fut dans notre humble séjour. Associé par le sang et par l'alliance à ces deux anges terrestres, ô Tiburce, vous leur avez dû la palme que vous remportez en ce jour; votre heureuse société est maintenant indissoluble, et vos trois noms sont aussi inséparables au ciel qu'ils le furent sur la terre. Vous n'avez pas tardé à rejoindre, ô Maxime, les deux héros que le glaive immola sous vos yeux. Leur sort excita votre envie, et le Dieu de Cécile ne tarda pas à devenir le vôtre. Vous lui avez donné votre

 

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sang ; et en retour, il vous a placé pour jamais près de Cécile, votre mère dans la foi, près de Tiburce et de Valérien, dont la différence des conditions vous eût isolé pour toujours sur la terre.

Maintenant donc, ô saints Martyrs, soyez nos protecteurs, et répondez à nos vœux par des faveurs nouvelles. Attirez nos cœurs en haut, et parlez de nos besoins à votre Roi immortel. Vous qui fûtes ses vaillants chevaliers, rendez-nous généreux à votre exemple. Vous avez méprisé la vie présente ; nous devons la mépriser aussi, pour mériter de voir éternellement notre divin Ressuscité dont la vue fait vos délices. Le combat diffère peut-être, mais la récompense qui nous attend doit être immortelle comme la voue. Plutôt que de trahir le Christ, vous avez donné votre vie ; notre devoir n'est pas différent du vôtre ; car nous devons comme vous préférer la mort au péché. Soutenez-nous, ô saints Martyrs, afin que nous honorions par notre vie cette Pâque qui nous a régénérés. Priez aussi pour la sainte Eglise Romaine dont vous êtes tous trois les fils ; les jours de l'épreuve sont revenus pour elle ; elle a droit de compter sur votre intervention pour obtenir le secours qu'elle implore.

 

 

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