CATHERINE DE SIENNE

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LE XXX AVRIL.

SAINTE CATHERINE DE SIENNE, VIERGE.

 

Le saint Ordre des Frères-Prêcheurs, qui présentait hier une rose vermeille à Jésus ressuscité, lui offre aujourd'hui un lis éclatant de blancheur. Catherine de Sienne succède sur le Cycle à Pierre Martyr : touchante association qui forme l'un des plus riches épisodes du Temps pascal. Notre divin Roi a droit à tous les genres de tributs, en ces derniers moments de son séjour avec nous ; et puisque la nature terrestre n'offre en cette saison que fleurs et parfums, il est juste que le monde spirituel épanouisse à la gloire de l'auteur de la grâce ses plus nobles et ses plus odorantes productions.

Qui oserait entreprendre de raconter les mérites de Catherine, d'énumérer seulement les titres de gloire dont son nom est entouré ? Entre les épouses de Jésus elle occupe un des premiers rangs. Vierge fidèle, elle s'unit à l'Epoux divin dès ses premières années. Sa vie, consacrée par un si noble vœu, s'écoula au sein de la famille, afin qu'elle fût à même de remplir les hautes missions que la divine Providence lui destinait. Mais le Seigneur, qui voulait néanmoins glorifier par elle le saint état de la Religion, lui inspira de s'unir par la profession du Tiers-Ordre à l'illustre

 

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famille du grand Patriarche des Frères-Prêcheurs. Elle en revêtit l'habit, et en pratiqua toute sa vie les saints exercices.

Dès le début de cette sublime carrière, on devine sous les allures de la servante de Dieu quelque chose de céleste, comme si un ange se fût imposé de venir habiter ici-bas, pour y mener dans un corps une vie humaine. Son essor vers Dieu est comme irrésistible, et donne l'idée de cet élan qui entraîne vers le souverain bien les âmes glorifiées, aux yeux desquelles il se montre pour jamais. En vain le poids de la chair mortelle menace d'appesantir le vol du Séraphin terrestre : l'énergie de la pénitence la mate, l'assouplit et l'allège. L'âme semble vivre seule dans ce corps transformé. L'aliment divin de l'Eucharistie suffit à le soutenir; et l'union avec le Christ devient si complète, que ses plaies sacrées s'impriment sur les membres de la vierge, et lui donnent à goûter les cuisantes et ineffables douleurs de la Passion.

Du sein de cette vie si élevée au-dessus de l'humanité, Catherine n'est étrangère à aucun des besoins de ses frères. Son zèle est tout de feu pour leurs âmes, sa compassion tendre comme celle d'une mère pour les infirmités de leurs corps. Dieu a ouvert pour elle la source des prodiges, et Catherine les dispense à pleines mains sur les hommes. La mort et les maladies cèdent à son empire, et les miracles des anciens jours se multiplient autour d'elle.

Les communications divines ont commencé pour elle dès ses premières années, et l'extase est devenue son état presque habituel. Ses yeux ont souvent vu notre divin Ressuscité qui lui prodigue les caresses et les épreuves. Les plus hauts

 

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mystères sont descendus à sa portée, et une science qui n'a rien de la terre illumine son intelligence. Cette fille sans lettres dictera des écrits sublimes, où les vues les plus profondes sur la doctrine céleste sont exposées avec une précision et une éloquence surhumaines, avec un accent qui pénètre encore les âmes aujourd'hui.

Mais le Ciel ne veut pas que tant de merveilles demeurent ensevelies dans un coin de l'Italie. Les saints sont les soutiens de l'Eglise; et si leur action est souvent mystérieuse et cachée, quelquefois aussi elle se révèle aux regards des hommes. On voit alors au grand jour les ressorts à l'aide desquels Dieu gouverne le monde. Il s'agissait, à la fin du XIV° siècle, de restituer à la ville sainte la présence du vicaire du Christ, tristement absent de son siège depuis plus de soixante ans. Une âme sainte pouvait, dans le secret de la face de Dieu, par ses mérites et ses prières, déterminer cette heureuse crise vers laquelle l'Eglise aspirait tout entière; le Seigneur voulut cette fois que tout se passât au grand jour. Au nom de Rome délaissée, au nom de son Epoux divin qui est aussi celui de l'Eglise, Catherine franchit les Alpes, et se présente au Pontife qui n'a jamais vu Rome et dont Rome ignore les traits. La Prophétesse lui intime avec respect le devoir qu'il doit remplir ; pour garantir la mission qu'elle exerce, elle lui révèle un secret dont lui seul a conscience. Grégoire XI est vaincu, et la Ville éternelle revoit enfin son pasteur et son père. Mais, à la mort du Pontife, un schisme effrayant, présage sinistre de plus grands malheurs, vient déchirer le sein de l'Eglise. Catherine lutte contre la tempête jusqu'à sa dernière heure ; mais la trente-troisième année de sa vie s'accomplit ; l'Epoux

 

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divin ne veut pas qu'elle dépasse l'âge qu'il a consacré en sa personne ; il est temps que la vierge aille continuer dans les cieux son ministère d'intercession pour l'Eglise qu'elle a tant aimée, pour les âmes rachetées dans le sang de son Epoux.

Notre divin Ressuscité qui l'appela aux embrassements éternels dans ces jours du Temps pascal, lui avait accordé ici-bas une faveur qui la désigne à notre vénération spéciale en ce moment Un jour, il lui apparut avec sa très sainte Mère; et Marie-Madeleine qui annonça la Pâque aux Apôtres accompagnait respectueusement le fils et la mère. Le cœur de Catherine se fondit d'amour dans cette visite; à la fin ses yeux s'arrêtèrent sur Madeleine, dont elle goûtait et enviait à la fois le bonheur. Jésus lui dit : « Bien-aimée, je te la donne pour mère; adresse-toi désormais à elle en toute assurance ; je la charge spécialement de toi. » A partir de ce jour, une tendresse filiale pour l'amante du Sauveur s'empara du cœur de Catherine, et dès lors elle ne la nomma plus que sa mère.

 

Il est temps de lire le récit touchant, mais trop abrégé, de la vie et des actions de Catherine dans le livre de la sainte Eglise.

 

 

Catherine, Vierge de Sienne, née de parents pieux, demanda et obtint l'habit de saint Dominique, tel que le portent les Sœurs de la Pénitence. Son abstinence était grande, et admirable l'austérité de sa vie. Il lui arriva une fois de passer à jeun tout le temps depuis le Mercredi des Cendres jusqu'à l'Ascension du Seigneur, sans avoir pris autre chose que la communion eucharistique. Elle était souvent aux prises avec les démons, qui la poursuivaient par de fréquentes attaques. Des fièvres ardentes et diverses autres maladies lui servaient aussi d'épreuves. Le nom de Catherine devint si célèbre et sa sainteté si répandue, que de toutes parts on lui amenait des malades et des gens tourmentes du malin esprit. Elle commandait au nom du Christ aux maladies et aux fièvres, et contraignait les démons à sortir des corps qu'ils obsédaient.

 

 

Se trouvant à Pise, un dimanche, après avoir reçu la nourriture céleste, elle fut ravie en extase, et vit le Seigneur crucifie qui venait à elle environne d'une grande lumière. Cinq rayons partaient des cicatrices de ses plaies: ils se dirigèrent sur cinq endroits du corps de Catherine. Elle comprit le mystère; mais elle pria le Seigneur que les stigmates ne parussent pas. Aussitôt les rayons changèrent leur couleur de sang en une autre très éclatante , et sous la forme d'une lumière très pure ils atteignirent ses mains, ses pieds et son cœur. La douleur qu'elle éprouva des plaies qu'ils lui laissèrent était si poignante , qu'elle pensa que si Dieu ne l’eût modérée, elle devait promptement succomber. Le Seigneur plein d'amour pour son épouse lui accorda cette nouvelle grâce, que tout en ressentant la douleur des plaies, les marques sanglantes ne fussent pas visibles. La servante de Dieu rendit compte de ce phénomène à Raymond son confesseur : ce qui a été cause que la piété des fidèles voulant représenter ce miracle, a eu soin de peindre sur les images de sainte Catherine des rayons lumineux partant des cinq parties stigmatisées de son corps.

 

Sa science était infuse et non acquise. Des professeurs en théologie lui proposèrent les plus difficiles questions sur la théologie; elle sut y satisfaire. Personne n'approcha d'elle qu'il n'en devînt meilleur; elle étouffa beaucoup de haines, et fit cesser plusieurs inimitiés mortelles. Elle se rendit à Avignon auprès du pape Grégoire XI, pour obtenir la paix des Florentins qui étaient en différend avec l’Eglise, et qui pour ce sujet avaient été frappes d'interdit. Elle fit connaître à ce pape qu'elle savait par révélation le vœu qu'il avait l'ait de se rendre à Rome, et qui n'était connu que de Dieu seul. Ce fut à sa persuasion que le Pontife se résolut à revenir en personne s'asseoir sur son siège : ce qu'il accomplit enfin. Elle fut tellement considérée de Grégoire et d'Urbain VI, son successeur, qu'ils l'employèrent en diverses ambassades. Enfin, après avoir brillé de l'éclat de toutes les vertus, du don de prophétie et d'un grand nombre de miracles, étant âgée d'environ trente-trois ans, elle sortit de ce monde pour s'unir à l’Epoux. Le pape Pie II la mit au nombre des saintes vierges.

 

 

Le pape Pie II, l’une des gloires de la ville de Sienne, a composé les Hymnes suivantes en l'honneur de sa sainte et illustre concitoyenne. Elles font partie de l'Office de sainte Catherine de Sienne au Bréviaire dominicain.

 

HYMNE.

 

Les cantiques d'honneur que nous chantons en chœur à ta louange, dans la joie que nous inspire ta fête, ô vierge Catherine, présente-les au ciel.

 

S'ils ne sont pas dignes d'y être accueillis, daigne pardonner à notre faiblesse : c'est que notre génie ne saurait s'élever à la hauteur de tes mérites, ô vierge remplie de bonté !

 

Mais qui a pu jamais porter ton éloge aussi haut que tes mérites ? Quel mortel en ce monde pourrait, dans des vers impérissables, chanter dignement tes grandeurs, ô femme dont rien n'a pu vaincre le courage ?

 

Tes exemples, ô Catherine, rayonnent par toute la terre; ta vertu supérieure est à l'égal de ta sagesse; en toi brillent la tempérance, la force, la piété, la justice, la prudence; et tu montes dans les cieux.

 

Nul ici-bas n'ignore ta vertu, tes nobles actions; nul en ce monde n'a surpassé ta sainteté; ta compassion envers le Christ souffrant a imprimé sur tes membres jusqu'à ses blessures.

 

Pauvre, affligée, menant une vie remplie de toutes les douleurs, ton cœur généreux a méprisé tout ce que les hommes estiment précieux ; le ciel pouvait seul être un séjour digne de toi.

 

Rendons avec transport nos actions de grâces à l'auguste Fils de l'éternel Père ; offrons à l’ Esprit-Saint l'hommage de notre adoration ; aux trois, louange égale !

Amen.

 

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HYMNE

 

Tu as droit, vierge illustre, à tous les triomphes; car tes vertus ont été du ciel plutôt que de la terre.

 

C'est au ciel aussi que tu reçois le prix de ta sainte vie, la récompense de ta vertu, que tu es comblée de tous les biens.

 

Tu vénères le Père de l'Ordre des Prêcheurs, cet homme comblé de mérites, donné en exemple à l'univers entier, d'une piété sans égale ; et tu deviens toi-même la gloire de son Ordre.

 

Les plaisirs d'ici-bas, les parures mondaines, l'éclat de la beauté n'eurent aucun prix à tes yeux; ta seule étude fut de fuir avec soin le péché qui rend la vie coupable.

 

Assidue à châtier ton corps avec rigueur, des ruisseaux de sang coulent sur tes membres déchirés par les fouets ; les crimes des hommes t'arrachent des larmes continuelles.

 

Tu intercèdes pour tous ceux qui, dans le monde entier, sont en proie à l'infortune, pour tous ceux dont l'âme est agitée par de cruels soucis.

 

Pour célébrer dignement tes louanges, il nous faudrait rappeler tous les bienfaits dont tu es la source, toi dont la sainteté dépasse de si loin celle des autres.

 

On vit le soldat farouche céder à ta parole, les chefs ennemis qui menaçaient la vie des habitants de Sienne, déposer à tes pieds leur fureur.

 

Ton puissant génie se livra à la science des choses sacrées; les villes les plus célèbres conservent encore avec respect les lettres gracieuses et pleines de doctrine que tu daignas leur écrire.

 

Tes exhortations relèvent ceux qui sont tombés; tu donnes à tous les conseils de la vertu ; tu leur apprends que l'honnêteté est la seule source du bonheur.

La mort et ses terreurs n'excitent que ton mépris; la menace du trépas ne t'effraie jamais; à tes yeux il n'est que la récompense d'une vie sainte.

 

C'est dans cette pensée qu'à l'heure où tu allais quitter ton corps sacré et livrer tes cendres à la tombe, prête à monter au ciel, tu exhortais encore ceux qui, baignés de larmes, entouraient ta couche.

 

Adorant profondément le divin corps du Christ, tu reçois en versant des pleurs l'hostie du salut, et tes dernières paroles enseignent encore la véritable vie à tes disciples.

 

Rendons avec transport nos actions de grâces à l'auguste Fils de l'éternel Père ; offrons à l'Esprit-Saint l'hommage de notre adoration ; aux trois, louange égale !

Amen.

 

 

Tout entière aux joies de la résurrection de son Epoux, la sainte Eglise s'adresse à vous, ô Catherine, à vous qui suivez ce divin Agneau partout où il va (1). Dans ce lieu d'exil où il ne doit plus s'arrêter longtemps, elle ne jouit que par intervalles de sa présence ; elle vous demande donc : « L'avez-vous rencontré, celui que chérit mon âme (2) ? » Vous êtes son Epouse, elle l'est aussi ; mais pour vous il n'y a plus de voiles, plus de séparation, tandis que pour elle la jouissance est rare et rapide, et la lumière tempérée encore par les ombres. Mais quelle vie a été la vôtre, ô Catherine ! Elle a uni la plus poignante compassion

 

1. Apoc. X, 4. — 2. Cant. III, 3.

 

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pour les douleurs de Jésus, aux délices les plus enivrantes de sa vie glorifiée. Vous pouvez nous initier aux mystères sanglants du Calvaire et aux magnificences de la Résurrection. Ces dernières sont en ce moment l'objet de notre méditation respectueuse ; parlez-nous donc de notre divin Ressuscité. N'est-ce pas lui qui a passé à votre doigt virginal l'anneau nuptial, cet anneau orné d'un diamant non pareil qu'entourent quatre pierres précieuses ? Les rayons lumineux qui jaillissent de vos membres stigmatisés ne nous disent-ils pas que vous l'avez vu tout resplendissant de l'éclat de ses plaies glorieuses, lorsque l'amour vous transforma en lui ? Fille de Madeleine, vous annoncez comme elle à l'Eglise qu'il est ressuscité, et vous allez achever au ciel cette dernière Pâque, cette Pâque de votre trente-troisième année. O Catherine, mère des âmes ici-bas, aimez-les jusque dans le séjour de la gloire où vous brillez entre les épouses du grand Roi. Nous aussi, nous sommes dans la Pâque, dans la vie nouvelle ; veillez sur nous, afin que la vie de Jésus ne s'éteigne jamais dans nos âmes, mais qu'elle croisse toujours par l'amour dont votre vie toute céleste nous offre l'admirable modèle.

Faites-nous part, ô Vierge, de cet attachement filial que vous eûtes pour la sainte Eglise, et qui vous fit entreprendre de si grandes choses. Vous vous affligiez de ses afflictions, et vous vous réjouissiez de ses joies comme une fille dévouée, parce que vous saviez qu'il n'est point d'amour de l'Epoux sans l'amour de l'Epouse, et que l'Epoux donne à ses enfants par l'Epouse tout ce qu'il a résolu de leur donner. Nous aussi, nous voulons aimer notre Mère, confesser toujours le

 

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lien qui nous unit à elle, la défendre contre ses ennemis, lui gagner de nouveaux fils généreux et fidèles.

Le Seigneur se servit de votre faible bras, ô femme inspirée, pour replacer sur son siège le Pontife dont Rome regrettait l'absence. Vous fûtes plus forte que les éléments humains qui s'agitaient pour prolonger une situation désastreuse pour l'Eglise. La cendre de Pierre au Vatican, celle de Paul sur la voie d'Ostie. celle de Laurent et de Sébastien, celle de Cécile et d'Agnès, et de tant de milliers de martyrs, tressaillirent dans leurs glorieux tombeaux, lorsque le char triomphal qui portait Grégoire entra dans la ville sainte. Par vous, ô Catherine, soixante-dix années d'une désolante captivité avaient en ce jour leur terme, et Rome expirante revenait à la vie. Aujourd'hui les temps sont changés, et l'enfer a dressé de nouvelles embûches. Rome a vu détrôner le Pontife dont le choix imprescriptible de Pierre a fixé pour jamais la chaire dans la ville éternelle, le Pontife qui ne peut être à Rome que roi. Souffrirez-vous, ô Catherine, que l'œuvre du Seigneur, qui est aussi la vôtre, éprouve un démenti en nos jours, au scandale des faibles, au triomphe insultant des impies? Hâtez-vous donc d'accourir au secours ; et si votre Epoux, dans sa trop juste colère, nous a destinés à subir d'humiliantes épreuves, suppliez du moins, ô notre mère, afin qu'elles soient abrégées.

Priez aussi, ô Catherine, pour la malheureuse Italie qui vous a tant aimée, qui fut si fière de vos grandeurs. L'impiété et l'hérésie circulent aujourd'hui librement dans son sein ; on blasphème le nom de votre Epoux, on enseigne à un peuple

 

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égaré les doctrines les plus perverses, on lui apprend à maudire tout ce qu'il avait vénéré, l'Eglise est outragée et dépouillée, la foi dès longtemps affaiblie menace de s'éteindre ; souvenez-vous de votre infortunée patrie, ô Catherine! Il est temps devenir à son aide et de l'arracher des mains de ses mortels ennemis. L'Eglise entière espère en vous pour le salut de cette illustre province de son empire : fille immortelle de Sienne, calmez les tempêtes, et sauvez la foi dans ce naufrage qui menace de tout engloutir.

 

 

 

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