FRANCOIS DE PAULE

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LE II AVRIL.

 

S. FRANÇOIS DE PAULE, CONFESSEUR.

 

François de Paule, homme tout céleste, apparaît aujourd'hui sur le Cycle, et vient nous apprendre par son exemple qu'il est possible à l'homme aidé de la grâce d'imiter le Rédempteur ressuscité. Dans une chair encore mortelle, il a mené une vie qui n'avait rien de terrestre. Ses austérités ont été rigoureuses ; mais son âme a joui de la paix et de la liberté. Le don des miracles était en lui avec une plénitude qui a rarement été surpassée; la nature semblait obéir avec empressement à un homme si fidèle à Dieu. La France le vit dans son sein, lorsque Louis XI, ayant sollicité cette faveur auprès du Saint-Siège, le fit venir près de sa personne, l'établit avec ses religieux au Plessis-lez-Tours, et voulut mourir entre ses bras.

François de Paule rendit son âme à Dieu le Vendredi saint de l'an 1507. Cette conformité avec le Sauveur crucifié était une récompense de son amour pour la Croix; mais le Seigneur voulut donner un signe de l'union que ce serviteur fidèle

 

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avait contractée pour jamais avec le divin Ressuscité. Ce fut au milieu des joies pascales que Léon X, en 1518, célébra la canonisation de François de Paule. Le dimanche de Quasimodo fut choisi par le Pontife pour cette pompe solennelle dans la basilique Vaticane ; et la gloire de l'homme humble qui avait donné à ses disciples le nom de Minimes s'éleva, en ce jour, au-dessus de celle des Césars de l'ancienne Rome.

 

Lisons maintenant dans le livre de la sainte Eglise le récit abrégé des œuvres de ce grand serviteur de Dieu.

 

François naquit dans une humble condition à Paule, ville de Calabre. Ses parents, longtemps privés d'enfants, l’obtinrent du ciel par leurs prières à saint François, et à la suite d'un vœu. Dès sa jeunesse, enflammé d'une divine ardeur, il se retira dans le désert, où il passa six ans dans une vie très dure, mais que la méditation des choses célestes lui rendait douce. La renommée de ses vertus se répandit au loin, et beaucoup de personnes l'allaient trouver dans le but de servir Dieu. La charité fraternelle le fit alors sortir de sa solitude; il bâtit une église près de Paule, et jeta là les premiers fondements de son Ordre.

 

Il avait le don de la parole dans un degré merveilleux, et garda une perpétuelle virginité. Son humilité fut si grande, qu'il se disait le plus petit de tous, et voulut que ses disciples portassent le nom de Minimes. Son vêtement était grossier ; il marchait nu-pieds, et la terre lui servait de lit. Son abstinence fut admirable ; il ne mangeait qu'une fois par jour après le coucher du soleil ; sa nourriture n'était que du pain et de l'eau, auxquels il n'ajoutait d'autre assaisonnement que celui qui est permis en Carême. Il astreignit par un quatrième vœu ses disciples à suivre cette dernière pratique pendant toute l'année.

 

Dieu attesta la sainteté de son serviteur par un grand nombre de miracles, dont le plus célèbre est celui que fit François lorsque, repoussé par des matelots, il passa le détroit de Sicile, avec son compagnon, sur son manteau étendu sur les flots. Il fit aussi beaucoup de prédictions par un esprit prophétique. Louis XI, roi de France, souhaita de le voir, et le traita avec beaucoup d'honneur. Enfin étant arrivé à sa quatre-vingt-onzième année, il mourut à Tours, et se réunit au Seigneur l'an du salut mil cinq cent sept. Son corps, resté sans sépulture durant onze jours, demeura sans corruption, et rendait même une odeur agréable. Le pape Léon X l'a mis au nombre des Saints.

 

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Apôtre de la Pénitence, François de Paule, vous êtes entré au bonheur éternel par la Croix, et durant toute votre vie vous avez eu présente à la pensée cette parole de Jésus ressuscité aux disciples d'Emmaüs : « Il fallait que le Christ souffrît et qu'il entrât ainsi dans sa gloire. » Il vous a semblé que la loi du Maître devait être aussi la loi du disciple, et le jour est venu où le disciple a été glorifié en vous comme le Maître. Votre triomphe sur la terre fut illuminé des splendeurs de la résurrection de Jésus, et vous êtes l'un de nos protecteurs au Temps pascal. Daignez donc bénir le peuple fidèle qui implore vos suffrages, et confirmer en lui par votre intercession puissante le principe de vie qu'il a puisé dans le festin sacré de l'Agneau. Conservez les restes précieux du saint Ordre que vous avez fondé.

Notre patrie eut l'honneur de vous posséder, ô François ! C'est de son sein que votre âme bénie s'éleva vers les cieux, laissant à la piété de nos pères sa dépouille mortelle, qui devint bientôt pour la France une source de faveurs et un gage de votre protection. Mais, hélas ! ce corps sacré, temple de l'Esprit-Saint, nous ne le possédons plus ; la rage des hérétiques le poursuivit, il y a trois siècles, et un bûcher sacrilège le réduisit en cendres. Homme de mansuétude et de paix, pardonnez aux fils ce crime de leurs pères. Vous qui contemplez au ciel les miséricordes divines, soyez-nous propice, et ne vous souvenez des iniquités anciennes que pour appeler sur la génération présente ces faveurs célestes qui convertissent les peuples,et font revivre chez eux la foi et la piété.

 

 

 

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