BONIFACE

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XIV MAI.

SAINT BONIFACE, MARTYR.

 

L’ Apôtre des Gentils, expliquant le mystère de la Pâque, nous apprend que le baptême est le tombeau de nos péchés, d'où nos âmes s'élancent, glorieuses et rayonnantes de vie, à la suite du Rédempteur. La foi catholique nous enseigne que celui qui donne sa vie pour Jésus-Christ ou pour son Eglise, lave dans son propre sang toutes les taches de son âme, et ressuscite à la vie éternelle : obtenant ainsi une seconde fois le privilège du baptisé, bien qu'il ait déjà été marqué du sceau unique et ineffaçable de la régénération. Or voici qu'aujourd'hui un pécheur purifié par le martyre, baptisé de nouveau dans son sang, est admis à partager la gloire des compagnons de Jésus ressuscité. Boniface a scandalisé Rome par une vie coupable; tout à coup il a entendu l'appel de la grâce divine, et sans regarder derrière lui, il est allé se placer au premier rang des athlètes du Christ, n'aspirant qu'à effacer sous l'effort des tourments les souillures que les voluptés de la chair lui avaient fait contracter. Transformé par la souffrance, il brille en ce jour, aux yeux de la chrétienté, d'un éclat non pareil, et vient ajouter au diadème de notre divin triomphateur une pierre précieuse d'un reflet tout nouveau.

La sainte Eglise consacre à ses combats le récit abrégé que nous reproduisons ici.

 

583

 

Saint BONIFACE, citoyen romain avait eu un mauvais commerce avec une noble dame nommée Aglaé. II conçut une si grande douleur de cette conduite, que, pour en faire pénitence, il se consacra tout entier à rechercher et à ensevelir les corps des martyrs. Dans un voyage, il quitta ses compagnons,  et voyant que dans la ville de Tarse on tourmentait par divers supplices plusieurs chrétiens à cause de leur foi, il alla près d'eux, et baisant leurs chaînes, les exhorta vivement à endurer avec constance des tourments dont la douleur devait Jurer si peu, et serait suivie d'un repos éternel. Il fut arrête, et on déchira son corps avec les ongles de fer. On lui enfonça ensuite des roseaux pointus sous les ongles des mains et en diverses parties du corps, et on lui versa du plomb fondu dans la bouche. Au milieu de ces tourments on ne lui entendait dire que ces paroles : « Seigneur Jésus-Cnrist, Fils de Dieu, je vous rends grâces. »

 

On le jeta ensuite la tête en bas dans une chaudière de poix bouillante. Il en fut retiré sain et sauf. Alors le juge, transporté de colère, ordonna de lui trancher la tête. Au même moment il se fit un grand tremblement de terre, et ce prodige convertit beaucoup d'infidèles à la foi du Seigneur Christ. Le jour suivant, ses compagnons, qui le cherchaient encore, ayant appris qu'il avait souffert le martyre , rachetèrent son corps pour cinq cents pièces d'argent, et, l'ayant embaumé et enveloppé de linceuls, ils le firent porter à Rome. Un Ange ayant fait connaître tout ceci à Aglaé, qui déjà s'était vouée à la pénitence et aux saintes œuvres, elle alla au-devant des saintes reliques, et bâtit une église sous le nom de Boniface, dans laquelle le corps du martyr fut enseveli aux nones de juin. C'est de Tarse en Cilicie que l'âme du martyr était partie pour le ciel la veille des ides de mai, sous les empereurs Dioclétien et Maximien.

 

Votre retour, ô Boniface, causa aux Esprits célestes une joie supérieure à celle qu'ils ressentaient de la fidélité de quatre-vingt-dix-neuf justes; mais cette allégresse que leur inspirait votre conversion s'accrut encore, lorsqu'ils virent que ce n'était pas seulement un pénitent, mais un martyr, que le ciel acquérait en vous. Recevez les félicitations de la sainte Eglise, qui se glorifie de vos victoires. Rome conserve encore votre dépouille sacrée dans le sanctuaire qui s'élève, au mont Aventin, sur l'emplacement de la demeure de celle qui fut la complice de vos égarements et l'émule de votre pénitence. L'un et l'autre vous attestez la puissance des miséricordes de notre divin

 

585

 

Ressuscité, qui vous a rappelés delà mort de l'âme à la vie de la grâce. Saint martyr, prenez pitié des pécheurs que la Pâque n'a pas ramenés aux pieds du Rédempteur. L’Alleluia a retenti, et leur sommeil de péché n'en a pas été troublé. Priez, ô saint martyr, priez pour leur réveil. Les heures sont comptées ; et qui sait s'il sera donné à ces morts volontaires de voir se lever une autre Pâque ? Nous espérons cependant encore en la miséricorde divine, qui a donné sa mesure en faisant de vous et d'Aglaé deux vases d'élection. Nous prions donc avec vous, ô Boniface, pour la résurrection de nos frères; nous nous faisons de l'espérance une armure, dans cette lutte pacifique contre la divine justice qui aime souvent à être vaincue par la prière. Aidez nos vœux de votre suffrage, et plusieurs de ceux qui sont morts revivront, et ils réjouiront comme vous les saints Anges par leur retour.

 

 

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