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Horaire des célébrations
CHAPELLE NOTRE-DAME DU VORBOURG
SEPTEMBRE 2014
Lundi |
01 Septembre |
Messe
Fête Nationale |
8h30 |
Férie |
Mardi |
02
Septembre |
Messe |
18h00 |
Férie |
Mercredi |
03
Septembre |
Messe |
8h30 |
S. Grégoire le Grand, pp. d. |
Jeudi |
04
Septembre |
Messe |
8h30 |
Défunts |
Vendredi |
05
Septembre |
Messe |
8h30 |
Bse Mère Theresa |
Samedi |
06
Septembre |
Messe |
8h30 |
Ste Vierge Marie |
Dimanche |
07
Septembre |
Messe
Chapelet |
9h30
15h30 |
23ème
Dimanche TO |
Lundi |
08
Septembre |
Messe |
8h30 |
F. Nativité
de la Bienheureuse Vierge Marie |
Mardi |
09
Septembre |
Messe |
18h00 |
S.
Pierre Claver, pr. |
Mercredi |
10
Septembre |
Messe |
9h30 |
Férie |
Jeudi |
11
Septembre |
Messe |
8h30 |
Malades |
Vendredi |
12
Septembre |
Messe |
8h30 |
Le Saint Nom de Marie |
Samedi |
13
Septembre |
Messe |
8h30 |
S. Jean Chrysostome |
|
Dimanche |
14
Septembre |
Messe
Ouverture des Fêtes du
Vorbourg |
9h30
16h00 |
La Croix
Glorieuse |
Lundi |
15
Septembre |
Messe |
5h30 |
N-D des Douleurs |
Mardi |
16
Septembre |
Messe |
6h30 |
Avec
Marie au Cénacle,
une Eglise en prière |
Mercredi |
17
Septembre |
Messe |
8h00 |
|
Jeudi |
18
Septembre |
Messe |
8h30 |
Avec
Notre-Dame de la Visitation, une Eglise de la joie… |
Vendredi |
19
Septembre |
Messe |
10h00 |
|
Samedi |
20
Septembre |
Messe |
5h30 |
Avec Marie à Cana : une
Eglise nuptiale… |
Dimanche |
21
Septembre |
Messe
Clôture des Fêtes du Vorbourg |
10h00
16h00 |
25ème
Dimanche du TO |
Lundi |
22
Septembre |
Messe |
08h30 |
S. Maurice et comp. |
Mardi |
23
Septembre |
Messe |
18h00 |
S. Padre Pio |
Mercredi |
24
Septembre |
Messe |
8h30 |
Férie |
Jeudi |
25
Septembre |
Messe |
8h30 |
S. Nicolas de Flüe, erm. |
Vendredi |
26
Septembre |
Messe |
8h30 |
S.
Dédicace de la cathédrale de Soleure |
Samedi |
27
Septembre |
Messe |
8h30 |
S. Vincent de
Paul, pr. |
Dimanche |
28
Septembre |
Messe
Prière Mariale |
09h30
15h30 |
26ème
Dimanche du TO |
Lundi |
29
Septembre |
Messe |
08h30 |
F. SS. Michel, Gabriel
et Raphaël, archanges |
Mardi |
30
Septembre |
Messe |
18h00 |
SS. Urs et Victor, Sol. |
Mercredi |
1er Octobre |
Messe |
8h30 |
S. Thérèse
de l'Enfant Jésus, v. d. |
Jeudi |
2
Octobre |
Messe |
8h30 |
SS. Anges Gardiens |
Vendredi |
3
Octobre |
Messe |
8h30 |
Vierge
Marie |
Samedi |
4
Octobre |
Messe |
8h30 |
S. François
d'Assise, diac. rel. |
Dimanche |
5
Octobre |
Messe
Prière Mariale |
09h30
15h30 |
27ème
Dimanche du TO |
Confessions :
Mardi après-midi, Mercredi, Jeudi, Vendredi
après-midi, Samedi matin.
« »
Intentions du Pape François pour Septembre
-
SEPTEMBRE 2014
Générale : Les
personnes déficientes mentales
Prions pour que les personnes souffrant d'une déficience mentale reçoivent
l'amour
et l'aide dont elles ont besoin pour une vie digne.
Missionnaire :
Le service des pauvres
Pour qu'inspirés par la Parole de Dieu, les chrétiens s'engagent au service
des pauvres et de ceux qui souffrent.
Homélies et mots spirituels au Sanctuaire
7 septembre 2014 - 23ème
dimanche du Temps Ordinaire
Lectures de la messe du jour
1ère lecture : Le prophète est responsable de ses frères (Ez 33, 7-9)
La parole du Seigneur me fut adressée : « Fils d’homme, je fais de toi un
guetteur pour la maison d’Israël. Lorsque tu entendras une parole de ma bouche,
tu les avertiras de ma part.
Si je dis...
Psaume : 94, 1-2, 6-7ab, 7d-8a.9
R/ Aujourd'hui, ne fermons pas notre cœur,
mais écoutons la voix du Seigneur !
Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu'à lui en rendant grâce, par nos hymnes de fête acclamons-le !
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous, ador...
2ème lecture : « Celui qui aime les autres accomplit la Loi » (Rm 13, 8-10)
Frères, ne gardez aucune dette envers personne, sauf la dette de l'amour mutuel,
car celui qui aime les autres a parfaitement accompli la Loi. Ce que dit la Loi
: Tu ne commettras pas d'adul...
Evangile : Instructions pour la vie de l'Église. Tout chrétien est responsable
de ses frères (Mt 18, 15-20)
Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché, va lui parler
seul à seul et montre-lui sa faute. S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère.
S'il ne t'écoute pas, prends encore avec ...
Homélie
Evangile
plutôt délicat, frères et sœurs, que celui-ci. Habituellement nous disons qu’il
est consacré à la correction fraternelle. Il appartient à un discours de Jésus
sur la communauté des disciples ou sur l’Eglise et son fonctionnement. Il vise
plus particulièrement les fautes contre l’unité communautaires et celles
provoquant un désordre. On pourrait trouver aussi un écho de cette problématique
dans la 1ère épître de Saint Paul aux Corinthiens où il invite les
membres de la communauté à ne pas porter les différends devant les tribunaux
païens. Un adage du milieu lui-même ne dit-il d’ailleurs pas que mieux vaut un
mauvais arrangement qu’un bon procès. La charité doit être au cœur de la vie en
Eglise et de l’action du disciple du Christ, c’est la règle d’or que nous a
rappelée saint Paul. La question est relativement vaste et il faut nous limiter.
Les appels à l’accomplissement parfait de la Loi, donc à l’amour, ne sont pas
une sinécure, terme qui nous renvoie au latin… sine cura ou en clair "bénéfice
ecclésiastique sans souci, sans travail". Sans souci, Sam suffit… noms usuels de
résidences discrètes. Nous sommes tous appelés à vivre la joie de l’Evangile et
à l’annoncer, que l’on soit agent pastoral ou laïc, à nous mettre au travail.
Dans l’histoire du Peuple de Dieu, ce furent les prophètes
qui eurent la rude mission d’appeler à cette conversion, lorsque les instances
communautaires manquaient à leur mission. Ezékiel nous rapportait tout à l’heure
les menaces du Seigneur à son endroit s’il se taisait : « à toi, je demanderai
compte de son sang ». Les brebis, individuellement et collectivement, peuvent ne
pas nécessairement apprécier ce que le Seigneur aurait à leur dire. Outre la
susceptibilité qui n’est pas responsable de tout, il suffit de songer aux
structures collectives de péché dans lesquelles elles peuvent être si bien
installées. Elles fleurissent aujourd’hui aussi : c’est le système qui veut ça,
la société, les pressions, les obligations professionnelles, les médias nous on
dit si souvent qu’agir ainsi, c’est normal. N’est-ce pas une soumission à une
sorte de tribunal et de loi païenne ?
Aujourd’hui comment annoncer l’Evangile sans le vivre
soi-même et en communauté ? Le pape a voulu mettre l’Eglise en marche pour la
nouvelle Evangélisation. En Eglise, il peut arriver aussi que les responsables
pastoraux aient des difficultés à accomplir leur mission. Parfois, ils n’osent
plus, parce que leur parole ne serait plus ni acceptée, ni comprise. Que faire ?
Je secoue mes sandales pastorales et débrouillez-vous. « Moi, j’ai sauvé ma vie.
». Est-ce juste ? Il est vrai que le Seigneur peut vouloir prendre d’autres
voies et qu’il faut parfois le laisser agir autrement que par nous. Le pape
François nous a offert une belle liste des tentations des agents pastoraux dans
son exhortation sur la joie de l’Evangile. Il demande de dire : Oui au défi
d’une spiritualité missionnaire, Non à l’acédie égoïste, c’est le découragement,
Non au pessimisme stérile, Oui aux relations nouvelles engendrées par Jésus
Christ, Non à la mondanité spirituelle, Non à la guerre entre nous. Le langage
est donc tout autre que celui d’une invitation à l’isolement.
Après les agents pastoraux, le questionnement ne
pourrait-il porter ailleurs ? N’y a-t-il pas au fond un problème de laïc et de
baptisé aussi ? « Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et
montre-lui sa faute. » Est-ce que rechercher et proclamer la vérité et la
justice par amour de Dieu et du prochain ne vous concerne pas ? Les agents
pastoraux seraient-ils les seuls à être dotés d’une âme et d’une âme à sauver,
selon d’anciennes formulations ? Ce serait inquiétant, et ferait s’interroger
sur la capacité humaine commune d’être douée de liberté et de raison… Nous ne
sommes pas instruits sur ces sujets entendons-nous parfois. Belle excuse, face
aux capacités de lire et comprendre des modes d’emploi, de connaître toutes les
subtilités des règles de certains sports, de mener à bien des affaires
extrêmement compliquées. Les méandres de l’âme humaine, ne sont pas plus
tortueux que les arcanes des jeux politiques ou autres… La règle basique du
véritable amour est même apparemment plus simple, mais il est vrai d’une
application parfois complexe. Le pape a proposé une lecture simple, celle de
l’Evangile pour nous rapprocher régulièrement de celui qui est Amour.
Y aurait-il aussi dans notre problématique, une perte de
conscience de la nécessité et de l’utilité d’un salut ? Existerait-il une
confusion entre préparation à la vie éternelle et une journée porte ouverte, à
franchir une fois, dans un supermarché du tout gratuit, quand ça me chante ?
Alors : Ame humaine ayant perdu son mode d’emploi… ? S’il y a bien une personne
qui en a une sauvegarde, c’est le Seigneur, allons donc le lui demander dans son
Evangile. Notre exhortation a ce but connaître et annoncer l’Evangile. Or, tout
le Peuple de Dieu doit annoncer l’Évangile, donc les laïcs aussi et à leur
manière, d’abord dans les relations personnelles et en vivant l’Evangile, en
Eglise et en apportant un témoignage par les actes et la parole. C’est une des
finalités du plan pastoral aussi me semble-t-il : une église rayonnante de
l’Evangile. Le premier pas à accomplir est celui de revivifier sa relation
personnelle avec le Seigneur, de le redécouvrir, lui et ses promesses, de
réveiller ses envies. Le terme « envie » particulièrement en usage me fait
laisse sur ma faim. Il a un côté éphémère et temporaire : une petit envie, qui
fait hésiter. Une sorte de tentation devant une vitrine. Celui de « désir » est
plus souvent employé dans la vie spirituelle. « Quel est celui qui aime la vie
et désire couler des jours heureux ? » Que désirez-vous demande-t-on au candidat
à la vie monastique, et il répond : « La miséricorde de Dieu et le partage de
votre vie fraternelle. » Dans les instruments à pratiquer les bonnes œuvres,
Saint Benoît mentionne : « Désirer la vie éternelle de toute l'avidité de son
âme. » Il faut associer désirer à une véritable fringale. Cela doit vous prendre
et vous saisir au plus profond de vous-mêmes. Sainte Catherine de Sienne a le
même langage. Au début de son dialogue elle dit être saisie par un grand et
continuel désir du salut des âmes qui ne fait que s’accroître par l’action de
Dieu, un véritable feu en elle. Elle en a faim, elle est insatiable.
Ensuite que faire ? Annoncer l’Evangile et corriger à tout
propos en faisant perpétuellement la leçon ? Ce n’est pas l’avis de saint
Benoît. Notre premier Abbé, dom Bonaventure Sodar avait ainsi traduit le
chapitre 70 de la Sainte Règle : Que nul n’ait l'outrecuidance de corriger à
tout propos. Cela sent tellement bon l’ancien français que l’expression
mérite de n’être pas modifiée. Saint Benoît estime que les remises en question
dans la communauté, doivent l’être d’abord par ceux qui en ont reçu la charge et
le mandat. Mais il dit ensuite que les frères doivent vivre l’humilité et
l’obéissance mutuelle, c’est le terrain commun où s’exerce la correction
fraternelle. Si tout va mal, il reste un remède auquel Saint Benoît a recours.
Le Seigneur est là priant son Père qui l’exaucera « Quand deux ou trois sont
réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux. »
En conclusion le Seigneur est dans son Eglise.
Il nous invite tous à vivre la Bonne Nouvelle et à annoncer la joie
de l’Evangile.
Vous savez qu’aujourd’hui a lieu à Berne une prière pour
les minorités menacées et les populations persécutées de Syrie et d’Irak. A
cette intention, voici la prière du sub tuum praesidium à Notre-Dame. Il
faut savoir que c’est la plus ancienne prière connue qui lui est dédiée. Elle
est mentionnée en grec sur un papyrus du 3ème siècle. En voici une
traduction : Sous ta protection nous nous réfugions sainte Mère de Dieu ; nos
prières, ne les méprises pas dans les nécessités, mais de tous dangers
délivre-nous toujours Vierge glorieuse et bénie.
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PAX
12 septembre 2014 - Saint Nom de
Marie
Lectures du Jour :
Lectures de la messe du jour
1ère lecture : Une vie motivée par l'annonce de l'Évangile (1 Co 9,
16-19.22-27).
Evangile : Discours dans la plaine : le guide aveugle, la paille et la poutre (Lc
6, 39-42)
Frères et Sœurs,
Marie n’avait ni
paille ni poutre qui fausse son regard et l’empêche de comprendre ce que Dieu
demandait d’elle, et d’y acquiescer pleinement. Ce regard posé sur autrui est
aussi pleinement miséricordieux analogue à celui que le Seigneur pose sur
chacun de nous. Que dire du sentiment de saint Paul « Je me suis fait tout à
tous pour en sauver à tout prix quelques-uns. » Marie est aussi toute à tous. Ne
devrions-nous pas lui répondre avec la devise de saint Jean-Paul II son « totus
tuus » ? "Tuus
totus ego sum, et omnia mea tua sunt", écrit saint Louis-Marie
Grignon de Montfort; et il traduit: "Je suis tout à vous, et tout ce que j'ai
vous appartient, ô mon aimable Jésus, par Marie, votre sainte Mère" [2]. »
Celle qui s’est fait
la plus petite, la plus discrète qui a fait don au monde de celui qui est le
Verbe de Dieu fait chair a reçu le don d’être Mère de l’Eglise après être
devenue Mère de Dieu. Elle en a le souci et à la charge, comme elle a eu souci
de Jean au pied de la Croix, lorsqu’elle l’a reçu pour fils. Elle agit toujours
pour chacun de nous. Par ce nom que nous invoquons régulièrement, le Seigneur
accomplit ces merveilles que Marie chantait dans son cantique. Désormais, tous
les âges me diront bienheureuse. Saint Paul par de couronne qui ne se fane pas
dans notre épître.
On traduit
aujourd’hui par Dame ou Souveraine le nom de Marie. Saint Bernard avait son
interprétation qui était celle du Moyen-Age : Parlons
aussi un peu de ce nom que l’on dit signifier étoile de la mer et qui convient
parfaitement à la Vierge Mère. Marie est donc l’illustre étoile qui s’est levée
de Jacob et dont le rayonnement illumine tout l’univers ; sa splendeur brille
dans les cieux et pénètre les abîmes, luit partout sur la terre. Elle est, la
très brillante et remarquable étoile qu’il était nécessaire d’élever au-dessus
cette mer profonde et vaste, étoile étincelante par ses mérites, lumineuse en
ses exemples. Amen
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PAX
Dimanche 14 septembre
La Croix Glorieuse
Frères et Sœurs,
Qu’évoque en nous la croix ? Elle est un instrument de
torture particulièrement odieux, qui a fait aujourd’hui la sinistre et récente
réapparition que l’on connaît. Quel contraste avec le petit bijou doré que nous
portons autour du cou. Nous fêtons pourtant bien aujourd’hui la Croix Glorieuse.
Quelle raison pour une telle notoriété ? Le supplice était ignominieux, si bien
que les chrétiens préféraient utiliser d’autres symboles de reconnaissance,
comme les poissons, le phoenix ou le bon pasteur. C’est avec la victoire de
Constantin au pont Milvius, sur le Tibre, et la découverte de la Croix à
Jérusalem par sa mère Sainte Hélène que son usage prit une grande expansion. La
représentation du Christ en croix est beaucoup plus tardive. La croix vide sans
le Christ était devenue un symbole de la résurrection. C’est une des raisons
pour lesquelles elle figure sur nos clochers. Elle annonce la victoire du Christ
sur le mal, le péché et la mort. Elle est un signe de la puissance de Dieu. La
médaille de saint Benoît qui est bien connue tire en premier lieu et
principalement sa force de la Croix de Jésus, qui y est représentée, nonobstant
bien entendu la prière du Père des moines. Nous pouvons mentionner les
destructions qui ont atteintes les lieux de la mort du Christ en 614 par les
perses, la récupération des reliques de la croix par Héraclius et ce qui suivit
les siècles suivant avec Al-Hakim. On a parfois aujourd’hui quelques pensées à
propos des reliques de la croix aujourd’hui, en raison de leurs nombres, mais
la piété est aussi un signe positif.
Jésus a vaincu la mort, la descendance de la femme a en lui
écrasé la tête du serpent. Nous connaissons la référence à l’arbre de vie dans
le paradis, à son fruit et au serpent. Du serpent on parle relativement peu dans
la Bible et sa place ne figure pas, vous le pensez bien, parmi les animaux les
plus appréciés. Il suffit de voir la foule d’impressions diverses et de
commentaires qui peuvent jaillir à la vue d’un serpent. S’agit-il de la fameuse
hostilité que Dieu a mise entre la femme et sa descendance avec le serpent,
pourquoi, même si un réflexe nous a certainement été légué par nos ancêtres.
Habituellement nous avons une certaine retenue, même si nous pouvons avoir un
intérêt pour les capacités de cet animal, ophis, en grec, qui vont au-delà de la
simple curiosité. Laissons aux ophiologues, leurs études. L’Ecriture a parlé
principalement en quatre endroits du serpent, au Paradis terrestre, sur l’arbre
du bien et du mal, lorsque le bâton de Moïse se transforme en un tel animal et
mange ceux des magiciens, dans le désert ensuite, où le fait de regarder le
serpent de bronze guérit ceux qui ont été blessés. Nous faisons naturellement et
sans difficulté le rapprochement avec Jésus qui meurt sur le bois de la croix et
en même temps, par sa mort, détruit la mort. Il se fait malédiction pour
détruire la malédiction. Jean Chrysostome nous confirme qu’il s’agit d’images
qui annoncent la venue de Jésus. Pour Saint Augustin il en va de même. L’ancien
pape Benoît l’avait cité sur ce sujet : « Ainsi le médecin s’approche du malade,
pour lui rendre, autant que possible, la santé. Mais le malade se donne à
lui-même la mort, s’il refuse d’observer les prescriptions du médecin. Le
Sauveur est venu en ce monde […] Tu refuses le salut qu’il t’apporte ? Tu seras
jugé d’après ta conduite » (Traité sur l’Evangile de saint Jean, 12). Donc,
commente-t-il, si l’amour miséricordieux de Dieu, qui est allé jusqu’à donner
son Fils unique en rançon pour notre vie, est infini, notre responsabilité elle
aussi est grande. Il faisait le lien avec le sacrement de la réconciliation qui
est médicinal. Parfois, dit-il, l’homme aime davantage les ténèbres que la
lumière, parce qu’il est lié à ses péchés.
Marie a joué son rôle, elle qui a fait totalement le don de
son Fils sur la croix, le nouvel arbre de vie, sans rien garder pour elle. Le
fruit, elle n’y a ainsi aucunement touché. Elle l’a laissé à Dieu totalement
pour qu’il le ressuscite et que nous devenions comme Dieu. « Vous serez comme
des dieux. », avait dit le serpent si vous en mangez. Nous ne le prenons pas,
mais il s’est donnés à nous dans l’Eucharistie et nous transforme. Regarder vers
la croix, c’est attendre et demander le salut à un autre, c’est rejeter la
tentation de l’Eden et du serpent, celle d’être des dieux solitaires, solitaires
de la solitude du malin qui est tristesse abyssale. Regarder la croix de Jésus,
c’est reconnaître notre dépendance et l’existence de Dieu, de Dieu qui nous
aime, veut nous sauver et nous sauver. Que veut-il faire de nous, sinon des
dieux, mais en Dieu, par la communion avec lui. Qu’est-ce en effet la croix,
sinon un trône, le trône de sa gloire. « Je l’ai glorifié, je le glorifierai
encore. », disait la voix du Père dans la nuée. Regarder la croix vide, c’est
regarder la résurrection de Jésus. On raconte que le basileus, l’empereur
Héraclius après avoir repris la relique de la croix aux Perses en 616 n’avait pu
la faire rentrer dans Jérusalem qu’en quittant ses habits glorieux, sa couronne,
ses pierreries et la pourpre. Et notre croix ? Elle n’est certes pas un
amoncellement de richesses. Notre croix, c’est la sienne, elles ne font qu’une.
Si nous sentons ses aspérités aujourd’hui, car elle n’est certes pas tendre,
regardons celui qui nous a aimé et s’est livré pour nous, celui qui nous a
promis de pouvoir aimer à sa mesure, c’est-à-dire d’aimer et se donner en nous
et par nous. Tenir de longs discours sur elle, est-ce possible et raisonnable?
Le Seigneur nous demande de la prendre pour être ses disciples.
Je voudrais terminer avec une prière dite par le diacre
dans la liturgie de saint Jean Chrysostome : Nous vénérons ta Croix, ô Christ,
nous chantons et glorifions ta sainte résurrection. Car tu es notre Dieu, nous
n’en connaissons pas d’autre et c’est ton Nom que nous invoquons. Venez, tous
les fidèles, adorons la sainte résurrection du Christ. C’est par la Croix que la
joie est venue dans le monde entier. Bénissons sans cesse le Seigneur et
chantons sa résurrection. Tu as souffert pour nous la Croix et par sa Mort il a
détruit la mort. Resplendis, resplendis, nouvelle Jérusalem, car sur toi la
gloire du Seigneur s’est levée. Réjouis-toi et exulte, Sion. Et toi, Mère de
Dieu très pure, réjouis-toi, car ton Fils est ressuscité. Ô Pâque grande et
sacrée, ô Christ, ô Sagesse, Verbe de Dieu et Force, accorde-nous en vérité de
demeurer en communion avec toi, au jour sans crépuscule de ton Royaume.
Amen !
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PAX
Icône Joris von Ael
Notre-Dame des Douleurs
Le pape François à l’angélus d’hier, nous a rappelé
brièvement la fête d’aujourd’hui. Sur le Calvaire, au pied de la croix, se
tenait la Vierge Marie (cf. Jn 19,25-27). C'est la Vierge des Douleurs, que nous
célébrons dans la liturgie. Je lui confie a-t-il dit, le présent et l'avenir
de l'Église, afin que nous sachions tous toujours découvrir et accueillir le
message d'amour et de salut de la Croix de Jésus. Voilà une sorte de résumé du
thème de ce lundi matin. Marie est Mère de l’Eglise, une charge qu’elle reçoit
au pied de la croix et qui se dilate à la Pentecôte.
Marie a connu nombre de difficiles moments dans sa vie, de
la naissance de Jésus, quand « ils manquaient de place dans la salle » (Lc 2,
7), au moment de la prédiction de Siméon, puis en voyant son fils pourchassé
dès son enfance, en constant ensuite sa perte au temple, et encore les
difficultés de son ministère, jusqu’au Calvaire: (cf. Jn 19, 25) où il était aux
affaires de son Père comme jamais. Elle a ressenti avec acuité et douleur bon
nombre d’événements qu’elle avait vécus, mais là, c’est ce qu’il y a de plus
grand, de plus profond et de plus dramatique. Nous allons reprendre tout à
l’heure quelques versets du stabat mater que vous avez certainement entendu au
moins une fois : Elle était debout, la Mère, malgré sa douleur, En larmes, près
de la croix, Tandis que son Fils subissait son calvaire… Qu'elle était triste,
anéantie, La femme entre toutes bénie, La Mère du Fils de Dieu !
Au pied de la Croix, Marie s’en remet totalement à la
mystérieuse volonté du Père qui abandonne apparemment son Fils au pire des
destins. Pourtant, le fruit qui pend si lamentablement sur la croix apporte la
vie au monde, nous apprenant non seulement à discerner le bien et le mal, mais
nous guérissant du mal et de la pire de ses conséquences, cette mort à laquelle
Jésus et chacun de nous sommes livrés. Lui, il l’a voulu, nous, parce que le
péché nous a touchés. Marie vit la passion de son Fils comme une maman à
laquelle on prend son enfant, c’est un déchirement qu’on n’oserait demander de
décrire à celles qui l’ont vécu.
Voici que se passe un moment très particulier dans ce
drame. Jésus dit : «Femme, voici ton fils». Puis il dit au disciple: «Voici ta
mère». Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit chez lui» (Jn 19, 25-27).
Jésus confie Jean à sa mère et le lui confie aussi et d’abord. Ainsi est
annoncée la nouvelle maternité de Marie, qui engendre alors dans la douleur,
mais aussi ce don spirituel que nous avons reçu de devenir fils et filles de
cette mère si particulière. Cette «nouvelle maternité de Marie», établie dans
la foi, est un fruit de l'amour «nouveau» qui s'approfondit en elle
définitivement au pied de la Croix, par sa participation à l'amour rédempteur du
Fils (Redemptoris Mater).
Est-ce possible diront certains ? Oui, puisque vous êtes
ici : Si vous êtes tous des agneaux, il y a aussi dans les replis des pires
situations, et les gros formats des plus effrayants caïds de cœurs fermés, ce
regard et cet appel à la Maman de Jésus, toujours présent en attente. Que
veut-elle ? Tout simplement que la souffrance de son Fils ne soit pas vaine et
que la miséricorde puisse toucher chacun, de la grand-mère quatrième âge
heureuse de pouvoir encore utiliser son téléphone et surtout son chapelet, au
plus jeune ferraillant sur un bête jeu vidéo très intelligent, toute la
journée. Toutes les générations devront la dire, elle, bienheureuse, parce que
l’Eglise qui est Jésus continué, aura accueilli tous ceux qui sont appelés à la
vie en Dieu et à la résurrection bienheureuse. Cet appel à l’accueil de tous
ceux dont Marie veut faire des frères de son fils et des enfants de l’Eglise,
nous avons-nous à le transmettre, pour qu’ils le découvrent et la découvrent,
pour qu’ils apprennent tous qu’ils sont destinés à la résurrection bienheureuse.
Amen
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+ PAX Mardi 16 septembre
« Avec
Marie au Cénacle, une Eglise en prière »
Notre-Dame du Web
Messe de 6h30
Epître : Ac 1, 6-14
Evangile : Luc 8, 19-21
Frères et sœurs,
L’écoute de notre Evangile amène le plus souvent une
réaction du type : Seigneur, comme tu peux être ! Comme il s’agissait d’une
tentative de quasi enlèvement de Jésus par sa famille, ce que disent les autres
Evangiles, son attitude se comprend très bien pour ce motif, mais il y en a un
autre plus profond. La famille de Jésus pensait en effet : « Mon Dieu ! Il a
perdu la tête, il faut le ramener à la raison. » Ils ont pris Marie avec eux
comme alibi. Nous pouvons être presque certains qu’elle n’était pas d’accord.
Jésus étant parti prêché, il l’avait laissé sous la protection de sa famille
proche, comme c’était l’usage... Marie a obéi. Bien qu’ayant à le découvrir,
elle connaissait Jésus, eux ne le connaissaient pas vraiment. Pourtant il a
encore des paroles terribles par la suite. Pour annoncer le royaume, il faut
tout quitter dira-t-il plus loin (Lc 8,59). Au chapitre 11, à une femme qui l’a
interpellé : "Heureuses les entrailles qui t'ont porté et les seins que tu as
sucés!" 28 Il répondra: "Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et
l'observent!" (Luc (BJ) 11). Pour devenir son disciple, il faut aller jusqu’à
« haïr » sa famille proche, dont sa mère (Lc 14, 28). Pierre lui dira plus loin
encore "Voici que nous, laissant nos biens, nous t'avons suivi!" 29 Il leur dit:
"En vérité, je vous le dis: nul n'aura laissé maison, femme, frères, parents ou
enfants, à cause du Royaume de Dieu, 30 qui ne reçoive bien davantage en ce
temps-ci, et dans le monde à venir la vie éternelle." (Luc (BJ) 18) . Chez Luc
qui avait tant parlé de Marie, on ne la retrouve pas après notre épisode. Marie
va se mettre à la suite de son Fils en restant discrète. Si d’autres Evangiles
parlent de sa position de disciple à la suite de Jésus, cela signifie que saint
Luc a voulu nous faire comprendre quelque chose. En effet, nous retrouvons chez
lui, mais dans les Actes, le nom de Marie à la Pentecôte. Cela donne
l’impression de l’intellectuel qui a fabriqué son texte en utilisant des caches
ou des ciseaux sur la base dont il disposait pour mettre en valeur certains
éléments. Le message paraît évident, c’est le deuxième motif de sa réaction face
à sa famille : Jésus veut constituer une nouvelle famille composée de ceux qui
écoutent la parole et la mettent en pratique. C’est la famille de ses disciples
qui va recevoir l’Esprit qu’il a promis, c’est l’Eglise. Marie est là au milieu
d’eux, ce qui veut tout dire ou presque, non seulement elle est la maman de
Jésus, mais elle est Mère de Dieu et Mère de cette Eglise en prière, tout en en
faisant partie. Marie est Mère de l’Eglise parce qu’elle l’engendre de manière
analogue à ce qui s’est passé à l’Annonciation. Le rôle Marie ne va être dévoilé
et se déployer qu’au cour du temps, comme ce mystère de Jésus continué qu’est
celui de l’Eglise. Que signifie cela ? Si l’Esprit sera répandu sur l’Eglise et
sur les disciples en prière, c’est bien entendu une fois pour toutes. Elle
reçoit une mission et la force de l’accomplir, chacun réalisant la mission qui
lui est donnée. Elle transmet l’Esprit reçu, comme à la confirmation et pour les
mystères ordonnés et les sacrements de manière générale. L’Esprit doit revenir
pour renforcer cette nouvelle famille qu’est l’Eglise, à chaque génération et
pour chacun. Il nous faut le demander et le demander avec Marie, même si elle
veille comme sur les jeunes mariés de Cana. Lorsqu’une nouvelle mission se
profile individuellement ou collectivement, dans nos communautés locales ou
religieuses, nous avons à nous mettre en prière pour demander cette grâce.
Chaque soir et chaque matin demandons-nous l’aide de l’Esprit pour la journée.
Le faisons-nous avec Marie ? Le faisons-nous avec l’Eglise et en communion avec
elle? Sommes-nous avec Marie, l’Eglise en prière ? Amen.
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+ PAX Jeudi 17 septembre
PREMIERE LECTURE So 3,14-18a - Lecture du
livre de Sophonie
LECTURE DE L’EVANGILE Lc 1,39-56
« Avec
Notre-Dame de la Visitation, une Eglise de la joie… »
Frères et Sœurs,
Qu’évoque en vous le mot joie ? En
préparant notre partage de ce matin, j’ai eu un instant de franche curiosité. Je
me suis demandé : essaye de taper sur un moteur de recherche (sur internet, bien
sûr), le mot joie. Là mon étonnement a été grand. Les trois à quatre premières
pages étaient en relation avec notre foi, par des mouvements, et même le pape
François était là avec la
Joie de l’Evangile.
Dans cet univers des contrastes les
plus divers, une définition dit ceci de la joie : La joie est une émotion ou
un sentiment de satisfaction spirituelle, plus ou moins durable, qui emplit la
totalité de la conscience. Elle se rapproche de ce qui forme le bonheur. Elle se
distingue des satisfactions liées au corps (les plaisirs), qui n'affectent
qu'une partie de la conscience.
La joie est un fruit de
l’Esprit-Saint. Notre joie est une joie durable, elle sera
même sans fin. La joie, Saint Thomas d’Aquin, dit que c'est le repos de la
volonté dans le bien possédé. (Somme Théologique, I Qu.59 a.4). Le plus grand
bien possédé, c’est bien sûr Dieu lui-même qui est ce qu’il y a de plus grand et
de meilleur, le bien absolu. Il n’est pas une sorte de propriété dont on
loue une ou deux pièces. Hier, ayant lu quatre ou cinq pages d’un roman de
Dostoïevski, (« une fâcheuse histoire »,) celui-ci faisait le portrait d’un
membre de l’administration impériale, avec étoiles, heureux d’atteindre sa
retraite et d’en profiter pour vivre sans histoire, comme sa vie l’avait été.
Toute sa joie consistait à avoir investi son petit capital dans une maison, dont
il voulait louer un étage. Pour ce faire, il avait invité pour la première fois
de sa vie à son anniversaire quelques amis… La joie de Dieu, et celle qu’il veut
nous communiquer c’est autre chose. Il invite à demeurer
gratuitement chez lui, et il invite tout le monde à partager sa béatitude et
donc sa joie. Saint Thomas dit de la béatitude de Dieu
qu’il a pour plaisirs, la joie de lui-même et de tout le reste; (Somme
Théologique, I Qu.26 a.4). Il nous faut rester humbles vous et moi, et ne pas
prétendre aller plus profondément dans une analyse. Ces pistes sont suffisantes.
Cette joie, sa joie, Dieu veut la partager avec tous les hommes.
La joie est appelée à se communiquer, car en Dieu elle se
communique en raison de l'amour absolu qu'ont les personnes divines l'une pour
les autres, c'est dans la nature de la joie. Dieu veut communiquer sa joie.
Je crois que nous avons là, la raison
profonde de la joie qui habitait Marie et d’Elisabeth. C’est la joie de Dieu
transmise par l’Esprit-Saint. C’est une plénitude et son annonce à toutes les
générations. Dans son âge avancé Elisabeth est devenue mère et n’a pas fermé sa
porte à l’arrivée d’un enfant qu’elle désirait d’ailleurs ardemment. Il n’est
pas question de location, ni de marchandage. Quant à Marie, le mystère de
l’Annonciation est celui de deux générosités insondables, l’une divine et
l’autre humaine.
Ces deux femmes ont perçu et vécu la
réalisation d’un mystère extraordinaire. Elles en ont été pour ainsi dire comme
investies par Dieu. Une porte de l’éternité s’ouvre dans le temps. La joie de
Dieu vient s’exprimer en elles et les habiter. Le Seigneur ton Dieu est en toi :
« C’est lui, le héros qui apporte le salut. » « Tu es bénie entre toutes les
femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère
de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? ». Marie est une image de Sion donc et de
l’Eglise « Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son
amour ; il exultera pour toi et se réjouira, comme aux jours de fête. »
Marie laisse l’Esprit exulter en
elle, et annoncer combien il est extraordinaire et merveilleux d’être un pauvre
devant Dieu. Car lui vient nous faire bénéficier par elle de toutes ses
richesses. Il fait le don de lui-même qui est amour, mais qui est aussi joie,
une joie qui nous est transmise. Elle provient de la possession la plus
extraordinaire d’un bien qui ne pourra plus nous être enlevé, ni retiré, Dieu
qui nous aime infiniment. Cette Joie nous avons à en porter la Bonne Nouvelle.
Qui pourra nous la procurer sinon lui ? Vous aurez remarqué qu’elle se manifeste
et se communique au moment d’une rencontre. Marie est venue chez Elisabeth lui
apporter la Bonne Nouvelle qu’elle porte en elle et que Jean va annoncer. Marie
s’est rendue chez Elizabeth humblement, obéissant à l’invitation de l’ange qui
ne lui suggère pas simplement d’aller voir en spectatrice quelque chose de
curieux. Voilà que deux enfants engendrés de manières extraordinaires mais
différentes, vont changer le monde. Le premier sera le messager du second, qui
sera son Sauveur et notre Sauveur, celui qui nous apporte la joie, la possession
du bonheur que seul Dieu peut donner : être en communion avec celui en lequel
toute joie demeure.
« Que le monde de notre temps qui
cherche puisse recevoir la Bonne Nouvelle, d’Evangélisateurs dont la vie
rayonne de ferveur, qui ont les premiers reçu en eux la joie du Christ »
souhaite le pape François. Paul VI dans Evangelii nuntiandi confiait à Marie un
rôle de guide sur cette route. Je vous rappelle qu’il doit être béatifié le 19
octobre prochain. « Au matin de la Pentecôte, Marie a présidé dans la prière au
début de l’évangélisation sous l’action de l’Esprit Saint : qu’elle soit
l’Etoile de l’évangélisation toujours renouvelée que l’Eglise, docile au mandat
de son Seigneur, doit promouvoir et accomplir, surtout en ces temps à la fois
difficiles et pleins d’espoir ! »
En guise de conclusion, permettez-moi
de vous citer comme prière de conclusion une cantate de Bach très connue, qu’il
avait réalisée pour une fête de la Visitation : O Jésus que Ma Joie demeure.
Marie nous fait connaître les profondeurs de son âme au travers de sa louange
et de son action de grâces, dit-elle.
Texte français : Jésus que ma joie
demeure, Le réconfort et la sève de mon cœur, Jésus réduit tout chagrin, Il est
la force de ma vie, Le délice et le soleil de mes yeux, Le trésor et la félicité
de mon âme ; Donc je ne laisserai pas Jésus Loin de mon cœur et de ma vue. Amen.
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+ PAX
Samedi 20 septembre
« Avec Marie à Cana : une Eglise nuptiale… »
PREMIERE LECTURE Ex 19,2b-8
EVANGILE Jn 2,1-11
Frères et Sœurs,
L’Evangile de Cana figure parmi les plus beaux à entendre et pourquoi donc ?
Certains diront parce que cela leur rappelle leur mariage, et pourquoi pas ? Le
Vorbourg en a été longtemps un des lieux privilégiés, mais vous savez que les
plus jeunes qui par peur ou manque de foi, (je ne sais, Dieu le sait,) se
contentent d’un mariage civil ou de vivre avec et d’être avec comme le veut une
formule… On aime les fleurs, mais les fruits et la chaleur de l’été et la lutte
ensemble c’est différent. La préférence va ailleurs et l’important paraît être
de pouvoir donner une conclusion rapide lorsque souffle quelque coup de froid ou
que les épines se manifestent…
Fêtons avec reconnaissance les anniversaires de mariage. On a la satisfaction
d’accueillir des sortes de marathoniens de la Bonne Nouvelle, car un mariage est
un signe de la présence de Dieu et un « moyen » d’Evangélisation majeur.
En
prenant de manière littérale l’Evangile, nous pouvons avoir une première idée
des « avantages » d’un mariage religieux vécu dans la foi, une foi vécue et
entretenue… Entretenu, un mariage, il doit l’être, et plus que pour faire rouler
un véhicule. En prenant Jésus et Notre-Dame avec soi, le vin coule tout au long
de la vie dans l’unique coupe de joie du mariage. C’est important.
Dieu montre qu’il agit et nous aime et qu’on peut dire oui avec lui, avec son
aide ! C’est une œuvre collective commencée non à deux, mais à trois, j’aime le
dire… puisque Dieu fait partie du voyage. « Vous avez vu ce que j’ai fait à
l’Égypte, comment je vous ai portés comme sur les ailes d’un aigle et vous ai
amenés jusqu’à moi. » Cela ne veut pas dire que les difficultés s’évaporent,
mais il est avec nous et avec les enfants que Dieu peut donner d’avoir.
Mais Cana, qu’est-ce que c’est ? Cana c’est un signe de la croix, des noces de
Dieu avec les hommes. Le vin issu de la passion, de son « amour qui va jusqu'au
bout » (Jn 13, 1). C’est une image de l’Union de Dieu avec son Peuple, avec
l’Eglise. L’Eglise est l’Epouse du Christ. Au pied de la croix, Marie est la
figure, l’image de l’Eglise. Non une petite image en papier que l’on garde
précieusement dans son missel, mais une image active ni même interactive, mais
bien plus, vivante. C’est Dieu qui nous aime et aime tous les hommes, Dieu qui
rend fécond l’amour d’un homme et d’une femme, comme son amour est fécond en
lui-même et lorsqu’il vient habiter chez nous. Il conclut une alliance
définitive avec nous. A son Eglise il restera fidèle pour toujours, il ne peut
se désister. Rappelons-nous qu’il l’a construit cette Eglise et la fait grandir
de manière préférentielle grâce aux familles, à nos familles où il est
fondamental d’apprendre à aimer en vérité et de vivre la foi, pas seulement
d’attendre qu’elle nous tombe dessus comme ça. Nous pouvons prier pour le synode
sur la famille qui s’annonce et contrairement à nos amis journalistes
rappelons-nous que la famille n’est pas fondée sur le divorce. Alors ce qu’ils
vous diront de manière polémique ces jours prochains, laissez-le de côté.
Demandons à Notre-Dame de nous apprendre ce qu’est aimer en esprit et en vérité.
Elle demande la joie versée pour nous tous en abondance. Amen.
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Mgr Denis Theurillat
A – 25ème dimanche du temps ordinaire
Fête
Patronale d’action de grâces – Messe de Clôture de la semaine du Vorbourg –
21 septembre 2014 - 10.00h.
Chers sœurs et chers frères,
Tout au long de cette semaine,
tant de pèlerins sont à nouveau montés ici à Notre-Dame du Vorbourg et par
notre présence, ce matin, nous ajoutons quelques anneaux à cette longue chaîne
de pélerins. Nous nous sentons comme attirés par ce lieu. Il ne s’agit alors pas
d’une promenade jusqu’ici, mais d’un pèlerinage et qui dit « pèlerinage » dit
« chemin de la confiance ». Nous sommes ici, oui, car il y a une grande
confiance, qui est portée à Notre-Dame du Vorbourg….et sûrement cette confiance
est grandissante. C’est si vrai : nous venons ici, avec ce qui fait toute notre
vie et souvent, il faut bien le reconnaître avec ce qui fait le poids de nos
vies, que nous confions à la Vierge Marie, pour qu’elle le dépose auprès du
Seigneur. En même temps, nous lui demandons de prier pour nous, pauvres
pécheurs, à travers ces centaines de « Je vous salue Marie » et
particulièrement au moment de notre mort, afin qu’elle soit là, Marie, avec
nous, au moment de l’ultime et grande passage que nous avons tous un jour à
vivre.
Nous sommes présents, en ce
lieu, en ce dimanche du Jeûne Fédéral. Il s’agit d’un dimanche pas tout à fait
semblable aux autres dimanches, dans la mesure, où nous prenons particulièrement
acte de tout que nous vivons dans notre pays. Il y a, alors en nous, l’attitude
de l’action de grâce et de la louange adressée au Seigneur pour ce qui se vit de
beau et de grand dans notre pays, pour tous ces efforts accomplis et qui sont
toujours à accomplir afin que, toujours, soit respectée la dignité humaine et
l’égalité des droits inscrits dans la Constitution. Il faut en effet savoir
rendre grâce. Mais c’est aussi le moment de jeûner, surtout dans le sens où il
faut faire pénitence, car, chez nous aussi, il y a parfois les sentiments de
violence, de non-accueil et d’exclusion qui habitent les cœurs. Il n’est
vraiment pas facile toujours de reconnaître l’autre comme son frère et sa sœur.
Il faut alors se repentir, il faut demander pardon, il faut se convertir et
implorer la miséricorde de Dieu. Et ne l’oublions pas : le Jeûne Fédéral nous
invite ou même nous convoque à encourager ceux et celles qui font œuvre de
juste et paix dans chez nous comme partout dans le monde souvent dans une grande
fidélité et avec une persévérance à toute épreuve, en menant une vie, digne de
l’Evangile du Christ, pour reprendre les paroles de l’apôtre Paul aux
Philippiens.
C’est donc particulièrement beau
et, il faut le dire, émouvant, de célébrer le Jeûne Fédéral , aujourd’hui, au
Vorbourg auprès de Notre-Dame, d’autant plus que le Jeûne Fédéral semble revêt,
cette année une dimension bien particulière.
Chaque année, nous sommes sensibles à ce qui se passe dans le monde. Sûrement le
sommes-nous plus encore en cette année. Dans ce sens les Eglises chrétiennes en
Suisse par le biais de leurs représentants nous rendent justement attentifs à
ce qui se passe dans le monde. Dans un communiqué de presse, cette communauté de
travail des Eglises Chrétiennes ( CTEC) écrit : « En de nombreux endroits du
monde, des minorités religieuses et ethniques sont persécutées, torturées,
déportées et tuées, en ce moment, plus particulièrement en Syrie et en Irak.
Vous l’avez lu peut-être aussi : Beaucoup de chrétiennes et chrétiens du
Moyen-Orient ont demandé à leurs frères et sœurs dans la foi des pays
occidentaux - donc à nous – de ne pas les oublier et de prier pour eux. C’est
donc pour eux, mais aussi pour les fidèles d’autres religions qui souffrent
également du régime de terreur instauré par les combattants islamiques, que nous
voulons prier en ce jour du Jeûne Fédéral » .
C’est un appel fervent à la
prière, qui, en ce jour, nous est alors vraiment demandé. Pour cette prière, le
Seigneur embauche. C’est ici que l’Evangile de ce jour a un grand impact avec ce
que nous vivons ces temps. Bien sûr, le Seigneur embauche pour l’action, pour
l’action concrète. Aujourd’hui, cette action, c’est tout particulièrement la
prière. Ce qui m’impressionnera toujours dans l’Evangile de ce jour, c’est que
le Seigneur embauche toujours, n’importe quand. Et pour ce faire, il interpelle
les êtres humains et pour lui, peu importe le moment où il appelle et le moment
où les hommes répondent à son appel. Ce qui compte, pour lui, c’est la bonne
volonté des hommes, de se mettre en route et d’œuvrer dans sa vigne. Dieu
regarde et regardera toujours l’homme, qui accepte de répondre à l’appel, encore
une fois, quel que soit le moment où il répond. C’est le cœur de l’homme, ouvert
ou converti, disponible et aimant, qui compte pour Dieu. Dans ce sens sa
reconnaissance, c’est-à-dire le salaire, qu’il donne….cette reconnaissance est
la même pour chacun, quel que soit, encore une fois, le moment où l’homme le
rejoint dans sa vigne.
Ce matin même, le Seigneur nous
appelle. Il nous embauche, comme il embauche partout dans le monde. Il demande
aux hommes, oui, de se réveiller pour devenir toujours davantage des êtres de
prière pour la paix dans le monde. Il nous demande d’aller à sa Vigne. Il nous
convoque à la prière, afin que, comme le dit le prophète Isaïe, « le méchant
abandonne son chemin et l’homme pervers ses pensées ». Oui, « que ce méchant
revienne vers le Seigneur, qui aura pitié de lui, vers notre Dieu qui est riche
en pardon ». Il n’est quand même pas possible, que la haine, par exemple, les
décapitations de tant d’êtres humains, continuent d’avoir lieu et de semer, la
peur et la terreur partout dans le monde. Il faut en effet que le monde cesse, à
cause de la haine des hommes, de se détruire. Il faut que cessent les massacres
des humains, en commençant par le massacre des innocents et avant tout par le
massacre des enfants.
Voilà la dimension que prend
tout particulièrement cette année le Jeûne Fédéral en Suisse, grâce encore une
fois à l’engagement des Eglises chrétiennes de la Suisse. Comme il est bon alors
de nous réfugier dans ce lieu de la prière pour confier la situation du monde à
la Vierge du Vorbourg, car, oui, notre confiance est grande, comme je vous le
disais au début de ces quelques mots.
Depuis si longtemps résonne sous
ces voûtes le couplet de ce chant: « Aux jours troublés, aux heures
angoissantes, très humblement, ils vinrent pèlerins, lui présenter des oraisons
ardentes et l’implorer en de pieux refrains. Puissent les paroles ce couplet,
être chantées aujourd’hui – cela veut dire que nous prions deux fois - avec
encore plus de conviction et de puissance. Elles feront suite à la prière que
tous ensemble nous ferons monter auprès du Seigneur après le Chant du Credo.
Suivons le Christ, par la Vierge
Marie et, oui, regardons-le sur la croix et comme la prière le dit et le dira :
« Mets, Seigneur, un terme à la haine et fais revenir la paix ».
Cette paix, nous sommes invités
à la vivre en nos cœurs dans chacune de nos journées: ce qui n’est pas toujours
une tâche facile. Cette paix, il faut alors aussi la demander pour chacun et
chacune de nous, dans la mesure où notre cœur peut être troublé pour mille et
une raisons. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que le prêtre, juste avant la
communion, prie pour la paix dans les cœurs. Si aujourd’hui, nous tournons nos
regards vers le ciel pour le monde, pour la paix dans le monde, n’oublions
cependant pas de demander cette paix du cœur, pour chacun - e de nous ici
présent et, bien sûr, aussi pour nos familles et pour ceux et celles que nous
portons, aujourd’hui, particulièrement dans notre prière.
Marie, Reine de la Paix, prie
pour nous,
Amen
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+ PAX - 25 septembre 2014
Saint Nicolas de Flüe
patron de la Confédération Helvétique
Saint Nicolas de Flüe -
Ex-voto restauré en 2014 - Chapelle Notre-Dame du Vorbourg
Evangile selon Saint Matthieu
27
Pierre
prit la parole et dit à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour
te suivre : quelle sera donc notre part ? »
28 Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : lors du renouvellement du
monde, lorsque le Fils de l’homme siégera sur son trône de gloire, vous qui
m’avez suivi, vous siégerez vous aussi sur douze trônes pour juger les douze
tribus d’Israël.
29 Et celui
qui
aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père,
une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en héritage
la vie éternelle.
En pleine préparation du Synode pour la famille, saint Nicolas de Flüe pose
question à un bon nombre. L'indignation est au bord des lèvres. Quel étrange
exemple! Ce n'est pas l'idéal du père à la maison. Comment oser quitter sa
femme et ses dix enfants pour Dieu? En vaut-il la peine et faut-il être
cause de souffrance à sa famille? Rappeler timidement que le fils aîné était
capable de reprendre les responsabilités familiales et que sa sainte épouse
avait donné son assentiment paraît être de bien peu de poids. Les esprits
interrogateurs feront même remarquer que dans l'Evangile choisi pour sa
fête, l'épouse n'est pas mentionnée. Par contre notre 21ème siècle ne
s'émeut guère lorsqu'une jeune maman (US) est envoyée à la guerre, lorsque
des familles sont détruites et séparées par elle, lorsque pour affaires on
envoie un père prendre des risques au bout du monde, lorsque certains pères
de familles s'adonnent à des risques inconsidérés pour s'adonner à leurs
passions, etc.
Nicolas a-t-il vraiment été un père de famille exemplaire, puisqu'il est
parti? La perfection pour un saint est-elle de rester à la maison? Question
cruelle et inappropriée, mais légitime.
>
Quelle est l'unité que l'opinion commune cherche à préserver aujourd'hui?
Peut-on s'appuyer sur elle? Radicalement, elle va dire : c'est normal, il
n'a qu'à faire ce qu'il aime, ce qui lui plaît, tant qu'il a payé ses
dettes. Elle regarde avec indifférence ou l'oeil professionnel du
psychologue en opération, sinon le conjoint, du moins les enfants. Lieu
commun qu'affirmer : l'individualisme règne en maître.
Mais un saint?
Qu'est un saint, sinon un ami de Dieu. Qui est Dieu, qui est le Christ?
Autre question radicalement provocatrice. Dieu n'est-il pas au centre de
l'unité, au centre de l'unité de l'Eglise, de la famille, d'une société,
osons le pire, n'est-il pas au centre de l'Univers créé. Saint Nicolas est
allé boire à la fontaine de l'Unité et distribuer son eau partout, d'abord à
sa famille et à "ses chers concitoyens". Il vient nous donner à boire à nous
aussi et nous rassembler. Alors "fontaine je ne boirai pas de ton eau" ou me
laisserais-je interpeller par ces 19 ans passés dans la solitude, le jeûne,
la prière avec pour seule nourriture l'Eucharistie? Saint Nicolas de Flüe
priez pour nos familles et aidez-nous à retrouver celui qui en est le coeur.
Donnez-nous à boire.
Saint Nicolas de Flüe
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Sainte Catherine de Sienne
; La
Bible de la Liturgie
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