Homélies septembre 2014

Célébrations

Chapelle N-D du Vorbourg / CH-2800 Delémont (JU) / tél/fax + 41 032 422 21 41

Accueil
Intentions de prière 2019
Homélies mars 2018
Homélies février 2018
Homélies avril 2017
Homélies mai 2017
Intentions de prière 2017.htm
Homélies janvier 2016
Homélies avril 2016
Homélies mai 2016
Homélies juin 2016
Homélies juillet 2016
Homélies août 2016.htm
Intentions de prière 2016
Homélies janvier 2015
Homélies février 2015
Homélies mars 2015
Homélies avril 2015
Homélies mai 2015
Homélies juin 2015
Homélies juillet 2015
Homélies août 2015
Homélies septembre 2015
Homélies octobre 2015
Homélies novembre 2015
Homélies décembre 2015
Intentions de prière 2015
Homélies juillet 2014
Homélies août 2014
Homélies septembre 2014
Homélies octobre 2014
Homélies novembre 2014
Homélies décembre 2014
Intentions de prières 2014

 

Horaire des célébrations

CHAPELLE NOTRE-DAME DU VORBOURG

SEPTEMBRE 2014

Lundi

01 Septembre

 Messe

Fête Nationale

8h30

Férie

Mardi

02 Septembre

 Messe

18h00

Férie

Mercredi

03 Septembre

Messe

8h30

S. Grégoire le Grand, pp. d.

Jeudi

04 Septembre

Messe

8h30

Défunts

Vendredi

05 Septembre

Messe

8h30

Bse Mère Theresa

Samedi

06 Septembre

Messe

8h30

Ste Vierge Marie

Dimanche

07 Septembre

Messe

Chapelet

9h30

15h30

23ème Dimanche TO

Lundi

08 Septembre

 Messe

8h30

F. Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie

Mardi

09 Septembre

 Messe

18h00

S. Pierre Claver, pr.

Mercredi

10 Septembre

Messe

9h30

Férie

Jeudi

11 Septembre

Messe

8h30

Malades

Vendredi

12 Septembre

Messe

8h30

Le Saint Nom de Marie

Samedi

13 Septembre

Messe

8h30

S. Jean Chrysostome
 

FETES DU VORBOURG 2014

 

Dimanche

14 Septembre

Messe

Ouverture des Fêtes du Vorbourg

9h30

16h00

La Croix Glorieuse

Lundi

15 Septembre

Messe

5h30

N-D des Douleurs

Mardi

16 Septembre

Messe

6h30

Avec Marie au Cénacle,
une Eglise en prière

Mercredi

17 Septembre

Messe

8h00

 

Jeudi

18 Septembre

Messe

8h30

Avec Notre-Dame de la Visitation, une Eglise de la joie…

Vendredi

19 Septembre

Messe

10h00  

Samedi

20 Septembre

Messe

5h30

Avec Marie à Cana : une Eglise nuptiale…

Dimanche

21 Septembre

Messe

Clôture des Fêtes du Vorbourg

10h00

16h00

25ème Dimanche du TO

Lundi

22 Septembre

Messe

08h30

S. Maurice et comp.

Mardi

23 Septembre

Messe

18h00

S. Padre Pio

Mercredi

24 Septembre

Messe

8h30

Férie

Jeudi

25 Septembre

Messe

8h30

S. Nicolas de Flüe, erm.

Vendredi

26 Septembre

Messe

8h30

S. Dédicace de la cathédrale de Soleure

Samedi

27 Septembre

Messe

8h30

S. Vincent de Paul, pr.

Dimanche

28 Septembre

Messe

Prière Mariale

09h30

15h30

26ème Dimanche du TO

Lundi

29 Septembre

Messe

08h30

F. SS. Michel, Gabriel
et Raphaël, archanges

Mardi

30 Septembre

Messe

18h00

SS. Urs et Victor, Sol.

Mercredi

1er Octobre

Messe

8h30

S. Thérèse
de l'Enfant Jésus, v. d.

Jeudi

2 Octobre

Messe

8h30

SS. Anges Gardiens

Vendredi

3 Octobre

Messe

8h30

Vierge Marie

Samedi

4 Octobre

Messe

8h30

S. François d'Assise, diac. rel.

Dimanche

5 Octobre

Messe

Prière Mariale

09h30

15h30

27ème Dimanche du TO

Confessions :  Mardi après-midi, Mercredi, Jeudi, Vendredi après-midi, Samedi matin.

« »

 

Laissez-nous vos intentions de prière .  Merci de votre visite. Fr. Dominique et Fr. Paul.


Intentions du Pape François pour Septembre

- SEPTEMBRE 2014

Générale : Les personnes déficientes mentales
Prions pour que les personnes souffrant d'une déficience mentale reçoivent l'amour
et l'aide dont elles ont besoin pour une vie digne.

Missionnaire : Le service des pauvres
Pour qu'inspirés par la Parole de Dieu, les chrétiens s'engagent au service des pauvres et de ceux qui souffrent.


 

Homélies et mots spirituels au Sanctuaire

 

7 septembre 2014 - 23ème dimanche du Temps Ordinaire
 
Lectures de la messe du jour

1ère lecture : Le prophète est responsable de ses frères (Ez 33, 7-9)
La parole du Seigneur me fut adressée : « Fils d’homme, je fais de toi un guetteur pour la maison d’Israël. Lorsque tu entendras une parole de ma bouche, tu les avertiras de ma part.
Si je dis...
 Psaume : 94, 1-2, 6-7ab, 7d-8a.9
R/ Aujourd'hui, ne fermons pas notre cœur,
mais écoutons la voix du Seigneur !
Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons notre Rocher, notre salut ! Allons jusqu'à lui en rendant grâce, par nos hymnes de fête acclamons-le ! Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous, ador...
2ème lecture : « Celui qui aime les autres accomplit la Loi » (Rm 13, 8-10)
Frères, ne gardez aucune dette envers personne, sauf la dette de l'amour mutuel, car celui qui aime les autres a parfaitement accompli la Loi. Ce que dit la Loi : Tu ne commettras pas d'adul...
Evangile : Instructions pour la vie de l'Église. Tout chrétien est responsable de ses frères (Mt 18, 15-20)
Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute. S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère. S'il ne t'écoute pas, prends encore avec ...

Homélie

Evangile plutôt délicat, frères et sœurs, que celui-ci. Habituellement nous disons qu’il est consacré à la correction fraternelle. Il appartient à un discours de Jésus sur la communauté des disciples ou sur l’Eglise et son fonctionnement. Il vise plus particulièrement les fautes contre l’unité communautaires et celles provoquant un désordre. On pourrait trouver aussi un écho de cette problématique dans la 1ère épître de Saint Paul aux Corinthiens où il invite les membres de la communauté à ne pas porter les différends devant les tribunaux païens. Un adage du milieu lui-même ne dit-il d’ailleurs pas que mieux vaut un mauvais arrangement qu’un bon procès. La charité doit être au cœur de la vie en Eglise et de l’action du disciple du Christ, c’est la règle d’or que nous a rappelée saint Paul. La question est relativement vaste et il faut nous limiter.  Les appels à l’accomplissement parfait de la Loi, donc à l’amour, ne sont pas une sinécure, terme qui nous renvoie au latin… sine cura ou en clair "bénéfice ecclésiastique sans souci, sans travail". Sans souci, Sam suffit… noms usuels de résidences discrètes. Nous sommes tous appelés à vivre la joie de l’Evangile et à l’annoncer, que l’on soit agent pastoral ou laïc, à nous mettre au travail.

Dans l’histoire du Peuple de Dieu, ce furent les prophètes qui eurent la rude mission d’appeler à cette conversion, lorsque les instances communautaires manquaient à leur mission. Ezékiel nous rapportait tout à l’heure les menaces du Seigneur à son endroit s’il se taisait : « à toi, je demanderai compte de son sang ». Les brebis, individuellement et collectivement, peuvent ne pas nécessairement apprécier ce que le Seigneur aurait à leur dire. Outre la susceptibilité qui n’est pas responsable de tout, il suffit de songer aux structures collectives de péché dans lesquelles elles peuvent être si bien installées. Elles fleurissent aujourd’hui aussi : c’est le système qui veut ça, la société, les pressions, les obligations professionnelles, les médias nous on dit si souvent qu’agir ainsi, c’est normal. N’est-ce pas une soumission à une sorte de tribunal et de loi païenne ?

Aujourd’hui comment annoncer l’Evangile sans le vivre soi-même et en communauté ?  Le pape a voulu mettre l’Eglise en marche pour la nouvelle Evangélisation. En Eglise, il peut arriver aussi que les responsables pastoraux aient des difficultés à  accomplir leur mission. Parfois, ils n’osent plus, parce que leur parole ne serait plus ni acceptée, ni comprise. Que faire ? Je secoue mes sandales pastorales et débrouillez-vous. « Moi, j’ai sauvé ma vie. ». Est-ce juste ? Il est vrai que le Seigneur peut vouloir prendre d’autres voies et qu’il faut parfois le laisser agir autrement que par nous. Le pape François nous a offert une belle liste  des tentations des agents pastoraux dans son exhortation sur la joie de l’Evangile. Il demande de dire : Oui au défi d’une spiritualité missionnaire, Non à l’acédie égoïste, c’est le découragement, Non au pessimisme stérile, Oui aux relations nouvelles engendrées par Jésus Christ, Non à la mondanité spirituelle, Non à la guerre entre nous. Le langage est donc tout autre que celui d’une invitation à l’isolement.

Après les agents pastoraux, le questionnement ne pourrait-il porter ailleurs ? N’y a-t-il pas au fond un problème de laïc et de baptisé aussi ? « Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute. » Est-ce que rechercher et proclamer la vérité et la justice par amour de Dieu et du prochain ne vous concerne pas ? Les agents pastoraux seraient-ils les seuls à être dotés d’une âme et d’une âme à sauver, selon d’anciennes formulations ? Ce serait inquiétant, et ferait s’interroger sur la capacité humaine commune d’être douée de liberté et de raison… Nous ne sommes pas instruits sur ces sujets entendons-nous parfois. Belle excuse, face aux capacités de lire et comprendre des modes d’emploi, de connaître toutes les subtilités des règles de certains sports, de mener à bien des affaires extrêmement compliquées. Les méandres de l’âme humaine, ne sont pas plus tortueux que les arcanes des jeux politiques ou autres…  La règle basique du véritable amour est même apparemment plus simple, mais il est vrai d’une application parfois complexe. Le pape a proposé une lecture simple, celle de l’Evangile pour nous rapprocher régulièrement de celui qui est Amour.

Y aurait-il aussi dans notre problématique, une perte de conscience de la nécessité et de l’utilité d’un salut ? Existerait-il une confusion entre préparation à la vie éternelle et une journée porte ouverte, à franchir une fois, dans un supermarché du tout gratuit, quand ça me chante ?  Alors : Ame humaine ayant perdu son mode d’emploi… ? S’il y a bien une personne qui en a une sauvegarde, c’est le Seigneur, allons donc le lui demander dans son Evangile.  Notre exhortation a ce but connaître et annoncer l’Evangile. Or, tout le Peuple de Dieu doit annoncer l’Évangile, donc les laïcs aussi et à leur manière, d’abord dans les relations personnelles et en vivant l’Evangile, en Eglise et en apportant un témoignage par les actes et la parole. C’est une des finalités du plan pastoral aussi me semble-t-il : une église rayonnante de l’Evangile. Le premier pas à accomplir est celui de revivifier sa relation personnelle avec le Seigneur, de le redécouvrir, lui et ses promesses, de réveiller ses envies. Le terme « envie » particulièrement en usage me fait laisse sur ma faim. Il a un côté éphémère et temporaire : une petit envie, qui fait hésiter. Une sorte de tentation devant une vitrine. Celui de « désir » est plus souvent employé dans la vie spirituelle. « Quel est celui qui aime la vie et désire couler des jours heureux ? » Que désirez-vous demande-t-on au candidat à la vie monastique, et il répond : « La miséricorde de Dieu et le partage de votre vie fraternelle. » Dans les instruments à pratiquer les bonnes œuvres, Saint Benoît mentionne : « Désirer la vie éternelle de toute l'avidité de son âme. » Il faut associer désirer à une véritable fringale. Cela doit vous prendre et vous saisir au plus profond de vous-mêmes. Sainte Catherine de Sienne a le même langage. Au début de son dialogue elle dit être saisie par un grand et continuel désir du salut des âmes qui ne fait que s’accroître par l’action de Dieu, un véritable feu en elle. Elle en a faim, elle est insatiable.

Ensuite que faire ? Annoncer l’Evangile et corriger à tout propos en faisant perpétuellement la leçon ? Ce n’est pas l’avis de saint Benoît. Notre premier Abbé, dom Bonaventure Sodar avait ainsi traduit le chapitre  70 de la Sainte Règle : Que nul n’ait l'outrecuidance de corriger à tout propos. Cela sent tellement bon l’ancien français que l’expression mérite de n’être pas modifiée. Saint Benoît estime que les remises en question dans la communauté, doivent l’être d’abord par ceux qui en ont reçu la charge et le mandat. Mais il dit ensuite que les frères doivent vivre l’humilité et l’obéissance mutuelle, c’est le terrain commun où s’exerce la correction fraternelle.  Si tout va mal, il reste un remède auquel Saint Benoît a recours. Le Seigneur est là priant son Père qui l’exaucera « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux. »   

En conclusion le Seigneur est dans son Eglise. Il  nous invite tous à vivre la Bonne Nouvelle et à annoncer la joie de l’Evangile.

Vous savez qu’aujourd’hui a lieu à Berne une prière pour les minorités menacées et les populations persécutées de Syrie et d’Irak. A cette intention, voici la prière du sub tuum praesidium à Notre-Dame. Il faut savoir que c’est la plus ancienne prière connue qui lui est dédiée. Elle est mentionnée en grec sur un papyrus du 3ème siècle. En voici une traduction : Sous ta protection nous nous réfugions sainte Mère de Dieu ; nos prières, ne les méprises pas dans les nécessités, mais de tous dangers délivre-nous toujours Vierge glorieuse et bénie.  

Début de la page


 +

PAX

12 septembre 2014 - Saint Nom de Marie

Lectures du Jour :

Lectures de la messe du jour

1ère lecture : Une vie motivée par l'annonce de l'Évangile (1 Co 9, 16-19.22-27).
Evangile : Discours dans la plaine : le guide aveugle, la paille et la poutre (Lc 6, 39-42)
 

Frères et Sœurs,

Marie n’avait ni paille ni poutre qui fausse son regard et l’empêche de comprendre ce que Dieu demandait d’elle, et d’y acquiescer pleinement. Ce regard posé sur autrui est aussi pleinement  miséricordieux analogue à celui que le Seigneur pose sur chacun de nous. Que dire du sentiment de saint Paul « Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns. » Marie est aussi toute à tous. Ne devrions-nous pas lui répondre avec la devise de saint Jean-Paul II son « totus tuus » ? "Tuus totus ego sum, et omnia mea tua sunt", écrit saint Louis-Marie Grignon de Montfort; et il traduit: "Je suis tout à vous, et tout ce que j'ai vous appartient, ô mon aimable Jésus, par Marie, votre sainte Mère" [2]. »

Celle qui s’est fait la plus petite, la plus discrète qui a fait don au monde de celui qui est le Verbe de Dieu fait chair a reçu le don d’être Mère de l’Eglise après être devenue Mère de Dieu. Elle en a le souci et à la charge, comme elle a eu souci de Jean au pied de la Croix, lorsqu’elle l’a reçu pour fils. Elle agit toujours pour chacun de nous. Par ce nom que nous invoquons régulièrement, le Seigneur accomplit ces merveilles que Marie chantait dans son cantique. Désormais, tous les âges me diront bienheureuse.  Saint Paul par de couronne qui ne se fane pas dans notre épître.  

On traduit aujourd’hui par Dame ou Souveraine le nom de Marie.  Saint Bernard avait son interprétation qui était celle du Moyen-Age : Parlons aussi un peu de ce nom que l’on dit signifier étoile de la mer et qui convient parfaitement à la Vierge Mère.  Marie est donc l’illustre étoile qui s’est levée de Jacob et dont le rayonnement illumine tout l’univers ; sa splendeur brille dans les cieux et pénètre les abîmes, luit partout sur la terre. Elle est, la très brillante et remarquable étoile qu’il était nécessaire d’élever au-dessus cette mer profonde et vaste, étoile étincelante par ses mérites, lumineuse en ses exemples.  Amen

Début de la page


 +

PAX

Dimanche 14 septembre

La Croix Glorieuse

Frères et Sœurs,  

Qu’évoque en nous la croix ? Elle est un instrument de torture particulièrement odieux, qui a fait aujourd’hui la sinistre et récente réapparition que l’on connaît.  Quel contraste avec le petit bijou doré que nous portons autour du cou. Nous fêtons pourtant bien aujourd’hui la Croix Glorieuse. Quelle raison pour une telle notoriété ? Le supplice était ignominieux, si bien que les chrétiens préféraient utiliser d’autres symboles de reconnaissance, comme les poissons, le phoenix ou le bon pasteur. C’est avec la victoire de Constantin au pont Milvius, sur le Tibre, et la découverte de la Croix à Jérusalem par sa mère Sainte Hélène que son usage prit une grande expansion. La représentation du Christ en croix est beaucoup plus tardive. La croix vide sans le Christ était devenue un symbole de la résurrection. C’est une des raisons pour lesquelles elle figure sur nos clochers. Elle annonce la victoire du Christ sur le mal, le péché et la mort. Elle est un signe de la puissance de Dieu. La médaille de saint Benoît qui est bien connue tire en premier lieu et principalement sa force de la Croix de Jésus, qui y est représentée, nonobstant bien entendu la prière du Père des moines. Nous pouvons mentionner les destructions qui ont atteintes les lieux de la mort du Christ en 614 par les perses, la récupération des reliques de la croix par Héraclius et ce qui suivit les siècles suivant avec Al-Hakim. On a parfois aujourd’hui quelques pensées à propos des reliques de la croix  aujourd’hui,  en raison de leurs nombres, mais la piété est aussi un signe positif.

Jésus a vaincu la mort, la descendance de la femme a en lui écrasé la tête du serpent. Nous connaissons la référence à l’arbre de vie dans le paradis, à son fruit et au serpent. Du serpent on parle relativement peu dans la Bible et sa place ne figure pas, vous le pensez bien, parmi les animaux les plus appréciés. Il suffit de voir la foule d’impressions diverses et de commentaires qui peuvent jaillir à la vue d’un serpent. S’agit-il de la fameuse hostilité que Dieu a mise entre la femme et sa descendance avec le serpent, pourquoi, même si un réflexe nous a certainement été légué par nos ancêtres.  Habituellement nous avons une certaine retenue, même si nous pouvons avoir un intérêt pour les capacités de cet animal, ophis, en grec, qui vont au-delà de la simple curiosité. Laissons aux ophiologues, leurs études. L’Ecriture a parlé principalement en quatre endroits du serpent, au Paradis terrestre, sur l’arbre du bien et du mal, lorsque le bâton de Moïse se transforme en un tel animal et mange ceux des magiciens, dans le désert ensuite, où le fait de regarder le serpent de bronze guérit ceux qui ont été blessés. Nous faisons naturellement et sans difficulté le rapprochement avec Jésus qui meurt sur le bois de la croix et en même temps, par sa mort, détruit la mort. Il se fait malédiction pour détruire la malédiction.  Jean Chrysostome nous confirme qu’il s’agit d’images qui annoncent la venue de Jésus. Pour Saint Augustin il en va de même. L’ancien pape Benoît l’avait cité sur ce sujet : « Ainsi le médecin s’approche du malade, pour lui rendre, autant que possible, la santé. Mais le malade se donne à lui-même la mort, s’il refuse d’observer les prescriptions du médecin. Le Sauveur est venu en ce monde […] Tu refuses le salut qu’il t’apporte ? Tu seras jugé d’après ta conduite » (Traité sur l’Evangile de saint Jean, 12).  Donc, commente-t-il, si l’amour miséricordieux de Dieu, qui est allé jusqu’à donner son Fils unique en rançon pour notre vie, est infini, notre responsabilité elle aussi est grande.  Il faisait le lien avec le sacrement de la réconciliation qui est médicinal. Parfois, dit-il, l’homme aime davantage les ténèbres que la lumière, parce qu’il est lié à ses péchés.

Marie a joué son rôle, elle qui a fait totalement le don de son Fils sur la croix, le nouvel arbre de vie, sans rien garder pour elle. Le fruit, elle n’y a ainsi aucunement touché. Elle l’a laissé à Dieu totalement pour qu’il le ressuscite et que nous devenions comme Dieu. « Vous serez comme des dieux. », avait dit le serpent si vous en mangez. Nous ne le prenons pas, mais il s’est donnés à nous dans l’Eucharistie et nous transforme. Regarder vers la croix, c’est attendre et demander le salut à un autre, c’est rejeter la tentation de l’Eden et du serpent, celle d’être des dieux solitaires, solitaires de la solitude du malin qui est tristesse abyssale. Regarder la croix de Jésus, c’est reconnaître notre dépendance et l’existence de Dieu, de Dieu qui nous aime, veut nous sauver et nous sauver. Que veut-il faire de nous, sinon des dieux, mais en Dieu, par la communion avec lui. Qu’est-ce en effet la croix, sinon un trône, le trône de sa gloire. « Je l’ai glorifié, je le glorifierai encore. », disait la voix du Père dans la nuée.  Regarder la croix vide, c’est regarder la résurrection de Jésus.  On raconte que le basileus, l’empereur Héraclius après avoir repris la relique de la croix aux Perses en 616 n’avait pu la faire rentrer dans Jérusalem qu’en quittant ses habits glorieux, sa couronne, ses pierreries et la pourpre. Et notre croix ? Elle n’est certes pas un amoncellement de richesses. Notre croix, c’est la sienne, elles ne font qu’une. Si nous sentons ses aspérités aujourd’hui,  car  elle n’est certes pas tendre, regardons celui qui nous a aimé et s’est livré pour nous, celui qui nous a promis de pouvoir aimer à sa mesure, c’est-à-dire d’aimer et  se donner en nous et par nous.  Tenir de longs discours sur elle, est-ce possible et raisonnable? Le Seigneur nous demande de la prendre pour être ses disciples.

Je voudrais terminer avec une prière dite par le diacre dans la liturgie de saint Jean Chrysostome :  Nous vénérons ta Croix, ô Christ, nous chantons et glorifions ta sainte résurrection. Car tu es notre Dieu, nous n’en connaissons pas d’autre et c’est ton Nom que nous invoquons. Venez, tous les fidèles, adorons la sainte résurrection du Christ. C’est par la Croix que la joie est venue dans le monde entier. Bénissons sans cesse le Seigneur et chantons sa résurrection. Tu as souffert pour nous la Croix et par sa Mort il a détruit la mort. Resplendis, resplendis, nouvelle Jérusalem, car sur toi la gloire du Seigneur s’est levée. Réjouis-toi et exulte, Sion. Et toi, Mère de Dieu très pure, réjouis-toi, car ton Fils est ressuscité. Ô Pâque grande et sacrée, ô Christ, ô Sagesse, Verbe de Dieu et Force, accorde-nous en vérité de demeurer en communion avec toi, au jour sans crépuscule de ton Royaume.

Amen !

 

Début de la page


 +

PAX

Joris Van Ael.png

Icône Joris von Ael 

Notre-Dame des Douleurs

Le pape François à l’angélus d’hier, nous a rappelé brièvement la fête d’aujourd’hui. Sur le Calvaire, au pied de la croix, se tenait la Vierge Marie (cf. Jn 19,25-27). C'est la Vierge des Douleurs, que nous célébrons  dans la liturgie.  Je lui confie a-t-il dit, le présent et l'avenir de l'Église, afin que nous sachions tous toujours découvrir et accueillir le message d'amour et de salut de la Croix de Jésus.   Voilà une sorte de résumé du thème de ce lundi matin.  Marie est Mère de l’Eglise, une charge qu’elle reçoit au pied de la croix et qui se dilate à la Pentecôte.

 Marie a connu nombre de difficiles moments dans sa vie, de la naissance de Jésus, quand « ils manquaient de place dans la salle » (Lc 2, 7),  au moment de la prédiction de Siméon, puis en voyant son fils pourchassé dès son enfance, en constant ensuite sa perte au temple, et encore les difficultés de son ministère, jusqu’au Calvaire: (cf. Jn 19, 25) où il était aux affaires de son Père comme jamais. Elle a ressenti avec acuité et douleur bon nombre d’événements qu’elle avait vécus, mais là, c’est ce qu’il y a de plus grand, de plus profond et de plus dramatique. Nous allons reprendre tout à l’heure quelques versets du stabat mater que vous avez certainement entendu au moins une fois : Elle était debout, la Mère, malgré sa douleur, En larmes, près de la croix, Tandis que son Fils subissait son calvaire…  Qu'elle était triste, anéantie, La femme entre toutes bénie, La Mère du Fils de Dieu !

Au pied de la Croix, Marie s’en remet totalement à la mystérieuse volonté du Père qui abandonne apparemment son Fils au pire des  destins. Pourtant, le fruit qui pend si lamentablement sur la croix apporte la vie au monde, nous apprenant non seulement à discerner le bien et le mal, mais nous guérissant du mal et de la pire de ses conséquences, cette mort à laquelle Jésus et chacun de nous sommes livrés. Lui, il l’a voulu, nous, parce que le péché nous a touchés. Marie vit la passion de son Fils  comme une maman à laquelle on prend son enfant, c’est un déchirement qu’on n’oserait demander de décrire à celles qui l’ont vécu. 

Voici que se passe un moment très particulier dans ce drame. Jésus dit : «Femme, voici ton fils». Puis il dit au disciple: «Voici ta mère». Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit chez lui» (Jn 19, 25-27).  Jésus confie Jean à sa mère et le lui confie aussi et d’abord. Ainsi est annoncée la nouvelle maternité de Marie, qui engendre alors dans la douleur, mais aussi ce don spirituel que nous avons reçu de devenir fils et filles de cette mère si particulière. Cette «nouvelle maternité de Marie», établie dans la foi, est un fruit de l'amour «nouveau» qui s'approfondit en elle définitivement au pied de la Croix, par sa participation à l'amour rédempteur du Fils (Redemptoris Mater).

Est-ce possible diront certains ? Oui, puisque vous êtes ici : Si vous êtes tous des agneaux, il y a aussi dans les replis des pires situations, et les gros formats des plus effrayants caïds de cœurs fermés, ce regard et cet appel à la Maman de Jésus, toujours présent en attente. Que veut-elle ? Tout simplement que la souffrance de son Fils ne soit pas vaine et que la miséricorde puisse toucher chacun, de la grand-mère quatrième âge heureuse de pouvoir encore utiliser son téléphone et surtout son chapelet, au plus jeune ferraillant sur un bête jeu vidéo très intelligent,  toute la journée. Toutes les générations devront la dire, elle, bienheureuse,  parce que l’Eglise qui est Jésus continué, aura accueilli tous ceux qui sont appelés à la vie en Dieu et à la résurrection bienheureuse. Cet appel à l’accueil de tous ceux dont Marie veut faire des frères de son fils et des enfants de l’Eglise, nous avons-nous à le transmettre, pour qu’ils le découvrent et la découvrent, pour qu’ils apprennent tous qu’ils sont destinés à la résurrection bienheureuse. Amen

Début de la page


+ PAX Mardi 16 septembre

« Avec Marie au Cénacle, une Eglise en prière »

La Pentecôte au Cénacle

Notre-Dame du Web

Messe de 6h30

Epître : Ac 1, 6-14
Evangile : Luc 8, 19-21

Frères et sœurs,

L’écoute de notre Evangile amène le plus souvent une réaction du type : Seigneur, comme tu peux être ! Comme il s’agissait d’une tentative de quasi enlèvement de Jésus par sa famille, ce que disent les autres Evangiles, son attitude se comprend très bien pour ce motif, mais il y en a un autre plus profond. La famille de Jésus pensait en effet : « Mon Dieu ! Il a perdu la tête, il  faut le ramener à la raison. » Ils ont pris Marie avec eux comme alibi. Nous pouvons être presque certains qu’elle n’était pas d’accord. Jésus étant parti prêché, il l’avait laissé sous la protection de sa famille proche, comme c’était l’usage... Marie a obéi. Bien qu’ayant à le découvrir, elle connaissait Jésus, eux ne le connaissaient pas vraiment. Pourtant il a encore des paroles  terribles par la suite. Pour annoncer le royaume, il faut tout quitter dira-t-il plus loin (Lc 8,59). Au chapitre 11, à une femme qui l’a interpellé : "Heureuses les entrailles qui t'ont porté et les seins que tu as sucés!" 28 Il répondra: "Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et l'observent!" (Luc (BJ) 11). Pour devenir son disciple, il faut aller jusqu’à « haïr » sa famille proche, dont sa mère (Lc 14, 28).  Pierre lui dira plus loin encore "Voici que nous, laissant nos biens, nous t'avons suivi!" 29 Il leur dit: "En vérité, je vous le dis: nul n'aura laissé maison, femme, frères, parents ou enfants, à cause du Royaume de Dieu, 30 qui ne reçoive bien davantage en ce temps-ci, et dans le monde à venir la vie éternelle." (Luc (BJ) 18) . Chez Luc qui avait tant parlé de Marie, on ne la retrouve pas après notre épisode. Marie va se mettre à la suite de son Fils en restant discrète. Si d’autres Evangiles parlent de sa position de disciple à la suite de Jésus, cela signifie que saint Luc a voulu nous faire comprendre quelque chose. En effet, nous retrouvons chez lui, mais dans les Actes, le nom de Marie à la Pentecôte. Cela donne l’impression de l’intellectuel qui a fabriqué son texte en utilisant des caches ou des ciseaux sur la base dont il disposait pour mettre en valeur certains éléments. Le message paraît évident, c’est le deuxième motif de sa réaction face à sa famille : Jésus veut constituer une nouvelle famille composée de ceux qui écoutent la parole et la mettent en pratique. C’est la famille de ses disciples qui va recevoir l’Esprit qu’il a promis, c’est l’Eglise. Marie est là au milieu d’eux, ce qui veut tout dire ou presque, non seulement elle est la maman de Jésus, mais elle est Mère de Dieu et Mère de cette Eglise en prière, tout en en faisant partie. Marie est Mère de l’Eglise parce qu’elle l’engendre de manière analogue à ce qui s’est passé à l’Annonciation. Le rôle Marie ne va être dévoilé et se déployer qu’au cour du temps, comme ce mystère de Jésus continué qu’est celui de l’Eglise. Que signifie cela ?  Si l’Esprit sera répandu sur l’Eglise et sur les disciples en prière, c’est bien entendu une fois pour toutes. Elle reçoit une mission et la force de l’accomplir, chacun réalisant la mission qui lui est donnée. Elle transmet l’Esprit reçu, comme à la confirmation et pour les mystères ordonnés et les sacrements de manière générale. L’Esprit doit revenir pour renforcer cette nouvelle famille qu’est l’Eglise, à chaque génération et pour chacun. Il nous faut le demander et le demander avec Marie, même si elle veille comme sur les jeunes mariés de Cana. Lorsqu’une nouvelle mission se profile individuellement ou collectivement, dans nos communautés locales ou religieuses, nous avons à nous mettre en prière pour demander cette grâce. Chaque soir et chaque matin demandons-nous l’aide de l’Esprit pour la journée. Le faisons-nous avec Marie ? Le faisons-nous avec l’Eglise et en communion avec elle?   Sommes-nous avec Marie, l’Eglise en prière ? Amen.

Début de la page


+ PAX  Jeudi 17 septembre

PREMIERE LECTURE So 3,14-18a  - Lecture du livre de Sophonie

LECTURE DE L’EVANGILE Lc 1,39-56

« Avec Notre-Dame de la Visitation, une Eglise de la joie… »

Frères et Sœurs,

Qu’évoque en vous le mot joie ? En préparant notre partage de ce matin, j’ai eu un instant de franche curiosité. Je me suis demandé : essaye de taper sur un moteur de recherche (sur internet, bien sûr), le mot joie.  Là mon étonnement a été grand. Les trois à quatre premières pages étaient en relation avec notre foi, par des mouvements, et même le pape François était là avec la Joie de l’Evangile.

Dans cet univers des contrastes les plus divers, une définition dit ceci de la joie : La joie est une émotion ou un sentiment de satisfaction spirituelle, plus ou moins durable, qui emplit la totalité de la conscience. Elle se rapproche de ce qui forme le bonheur. Elle se distingue des satisfactions liées au corps (les plaisirs), qui n'affectent qu'une partie de la conscience.

La joie est un fruit de l’Esprit-Saint. Notre joie est une joie durable, elle sera même sans fin. La joie, Saint Thomas d’Aquin, dit que c'est le repos de la volonté dans le bien possédé.  (Somme Théologique, I Qu.59 a.4). Le plus grand bien possédé, c’est bien sûr Dieu lui-même qui est ce qu’il y a de plus grand et de meilleur, le bien absolu. Il n’est pas une sorte de propriété dont on loue une ou deux pièces. Hier, ayant lu quatre ou cinq pages d’un roman de Dostoïevski, (« une fâcheuse histoire »,) celui-ci faisait le portrait d’un membre de l’administration impériale, avec étoiles, heureux d’atteindre sa retraite et d’en profiter pour vivre sans histoire, comme sa vie l’avait été. Toute sa joie consistait à avoir investi son petit capital dans une maison, dont il voulait louer un étage. Pour ce faire, il avait invité pour la première fois de sa vie à son anniversaire quelques amis… La joie de Dieu, et celle qu’il veut nous communiquer c’est autre chose. Il invite à demeurer gratuitement chez lui, et il invite tout le monde à partager sa béatitude et donc sa joie. Saint Thomas dit de la béatitude de Dieu qu’il a pour plaisirs, la joie de lui-même et de tout le reste;  (Somme Théologique, I Qu.26 a.4). Il nous faut rester humbles vous et moi, et ne pas prétendre aller plus profondément dans une analyse. Ces pistes sont suffisantes. Cette joie, sa joie, Dieu veut la partager avec tous les hommes. La joie est appelée à se communiquer, car en Dieu elle se communique en raison de l'amour absolu qu'ont les personnes divines l'une pour les autres, c'est dans la nature de la joie. Dieu veut communiquer sa joie.

Je crois que nous avons là, la raison profonde de la joie qui habitait Marie et d’Elisabeth. C’est la joie de Dieu transmise par l’Esprit-Saint. C’est une plénitude et son annonce à toutes les générations. Dans son âge avancé Elisabeth est devenue mère et n’a pas fermé sa porte à l’arrivée d’un enfant qu’elle désirait d’ailleurs ardemment. Il n’est pas question de location, ni de marchandage. Quant à Marie, le mystère de l’Annonciation est celui de deux générosités insondables, l’une divine et l’autre humaine.

Ces deux femmes ont perçu et vécu la réalisation d’un mystère extraordinaire. Elles en ont été pour ainsi dire comme investies par Dieu. Une porte de l’éternité s’ouvre dans le temps. La joie de Dieu vient s’exprimer en elles et les habiter. Le Seigneur ton Dieu est en toi : « C’est lui, le héros qui apporte le salut. » « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? ». Marie est une image de Sion donc et de l’Eglise « Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ;  il exultera pour toi et se réjouira,  comme aux jours de fête. »  

Marie laisse l’Esprit exulter en elle, et annoncer combien il est extraordinaire et merveilleux d’être un pauvre devant Dieu. Car lui vient nous faire bénéficier par elle de toutes ses richesses. Il fait le don de lui-même qui est amour, mais qui est aussi joie, une joie qui nous est transmise. Elle provient de la possession la plus extraordinaire d’un bien qui ne pourra plus nous être enlevé, ni retiré, Dieu qui nous aime infiniment. Cette Joie nous avons à en porter la Bonne Nouvelle. Qui pourra nous la procurer sinon lui ? Vous aurez remarqué qu’elle se manifeste et se communique au moment d’une rencontre. Marie est venue chez Elisabeth lui apporter la Bonne Nouvelle qu’elle porte en elle et que Jean va annoncer. Marie s’est  rendue chez Elizabeth humblement, obéissant à l’invitation de l’ange qui ne lui suggère pas simplement d’aller voir en spectatrice quelque chose de curieux. Voilà que deux enfants engendrés de manières extraordinaires mais différentes, vont changer le monde. Le premier sera le messager du second, qui sera son Sauveur et notre Sauveur, celui qui nous apporte la joie, la possession du bonheur que seul Dieu peut donner : être en communion avec celui en lequel toute joie demeure.  

« Que le monde de notre temps qui cherche puisse recevoir la Bonne Nouvelle,  d’Evangélisateurs  dont la vie rayonne de ferveur, qui ont les premiers reçu en eux la joie du Christ » souhaite le pape François. Paul VI dans Evangelii nuntiandi confiait à Marie un rôle de guide sur cette route. Je vous rappelle qu’il doit être  béatifié le 19 octobre prochain. « Au matin de la Pentecôte, Marie a présidé dans la prière au début de l’évangélisation sous l’action de l’Esprit Saint : qu’elle soit l’Etoile de l’évangélisation toujours renouvelée que l’Eglise, docile au mandat de son Seigneur, doit promouvoir et accomplir, surtout en ces temps à la fois difficiles et pleins d’espoir ! »

En guise de conclusion, permettez-moi de vous citer comme prière de conclusion une cantate de Bach très connue, qu’il avait réalisée pour une fête de la Visitation : O Jésus que Ma Joie demeure.  Marie nous fait connaître les profondeurs de son âme au travers de sa louange et de son action de grâces, dit-elle.

Texte français : Jésus que ma joie demeure, Le réconfort et la sève de mon cœur, Jésus réduit tout chagrin, Il est la force de ma vie, Le délice et le soleil de mes yeux, Le trésor et la félicité de mon âme ; Donc je ne laisserai pas Jésus Loin de mon cœur et de ma vue.  Amen.

Début de la page


+ PAX

Samedi 20 septembre

« Avec Marie à Cana : une Eglise nuptiale… »

 

16 GIUSTO NOCES DE CANA PADUA CATHEDR.jpg

 

PREMIERE LECTURE Ex 19,2b-8

EVANGILE Jn 2,1-11

Frères et Sœurs,  

L’Evangile de Cana figure parmi les plus beaux à entendre et pourquoi donc ? Certains diront parce que cela leur rappelle leur mariage, et pourquoi pas ? Le Vorbourg en a été longtemps un des lieux privilégiés, mais vous savez que les plus jeunes qui par peur ou manque de foi, (je ne sais, Dieu le sait,) se contentent d’un mariage civil ou de vivre avec et d’être avec comme le veut une formule… On aime les fleurs, mais les fruits et la chaleur de l’été et la lutte ensemble c’est différent. La préférence va ailleurs et l’important paraît être de pouvoir donner une conclusion rapide lorsque souffle quelque coup de froid ou que les épines se manifestent…

 Fêtons avec reconnaissance les anniversaires de mariage. On a la satisfaction d’accueillir des sortes de marathoniens de la Bonne Nouvelle, car un mariage est un signe de la présence de Dieu et un « moyen » d’Evangélisation majeur. 

En prenant de manière littérale l’Evangile, nous pouvons avoir une première idée des « avantages » d’un mariage religieux vécu dans la foi, une foi vécue et entretenue… Entretenu, un mariage, il doit l’être, et plus que pour faire rouler un véhicule. En prenant Jésus et Notre-Dame avec soi, le vin coule tout au long de la vie dans l’unique coupe de joie du mariage. C’est important.  

Dieu montre qu’il agit et nous aime et qu’on peut dire oui avec lui, avec son aide ! C’est une œuvre collective commencée non à deux, mais à trois, j’aime le dire… puisque Dieu fait partie du voyage. « Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Égypte, comment je vous ai portés comme sur les ailes d’un aigle et vous ai amenés jusqu’à moi. » Cela ne veut pas dire que les difficultés s’évaporent, mais il est avec nous et avec les enfants que Dieu peut donner d’avoir.

 Mais Cana, qu’est-ce que c’est ? Cana c’est un signe de la croix, des noces de Dieu avec les hommes. Le vin issu de la passion, de son « amour qui va jusqu'au bout » (Jn  13, 1).  C’est une image de l’Union de Dieu avec son Peuple, avec l’Eglise. L’Eglise est l’Epouse du Christ. Au pied de la croix, Marie est la figure, l’image de l’Eglise. Non une petite image en papier que l’on garde précieusement dans son missel, mais une image active ni même interactive, mais bien plus, vivante. C’est Dieu qui nous aime et aime tous les hommes, Dieu qui rend fécond l’amour d’un homme et d’une femme, comme son amour est fécond en lui-même et lorsqu’il vient habiter chez nous.  Il conclut une alliance définitive avec nous. A son Eglise il restera fidèle pour toujours, il ne peut se désister. Rappelons-nous qu’il l’a construit cette Eglise et la fait grandir de manière préférentielle grâce aux familles, à nos familles où il est fondamental  d’apprendre à aimer en vérité et de vivre la foi, pas seulement d’attendre qu’elle nous tombe dessus comme ça. Nous pouvons prier pour le synode sur la famille qui s’annonce et contrairement à nos amis journalistes rappelons-nous que la famille n’est pas fondée sur le divorce. Alors ce qu’ils vous diront de manière polémique ces jours prochains, laissez-le de côté. Demandons à Notre-Dame de nous apprendre ce qu’est aimer en esprit et en vérité. Elle demande la joie versée pour nous tous en abondance. Amen.

Début de la page


Mgr Denis Theurillat

A – 25ème dimanche du temps ordinaire

Fête Patronale d’action de grâces – Messe de Clôture de la semaine du Vorbourg – 21 septembre 2014 - 10.00h.

 

Chers sœurs et chers frères,  

Tout au long de cette semaine, tant de pèlerins sont à  nouveau montés ici  à Notre-Dame du Vorbourg et par notre présence, ce matin, nous ajoutons quelques anneaux à cette longue chaîne de pélerins. Nous nous sentons comme attirés par ce lieu. Il ne s’agit alors pas d’une promenade jusqu’ici, mais d’un pèlerinage et qui dit «  pèlerinage » dit «  chemin de la confiance ».  Nous sommes ici, oui, car il y a une grande confiance, qui est portée à Notre-Dame du Vorbourg….et sûrement cette confiance est grandissante. C’est si vrai : nous venons ici, avec ce qui fait toute notre vie et souvent, il faut bien le reconnaître avec ce qui fait le poids de nos vies, que nous confions à la Vierge Marie, pour qu’elle le dépose auprès du Seigneur.  En même temps, nous lui demandons de prier pour nous, pauvres pécheurs, à travers ces centaines de «  Je vous salue Marie »  et particulièrement au moment de notre mort, afin qu’elle soit là, Marie, avec  nous, au moment de l’ultime  et grande passage que nous avons tous un jour à vivre.   

Nous sommes présents, en ce lieu, en ce dimanche du Jeûne Fédéral. Il s’agit d’un dimanche pas tout à fait semblable aux autres dimanches, dans la mesure, où nous prenons particulièrement acte de tout que nous vivons dans notre pays. Il y a, alors en nous, l’attitude de l’action de grâce et de la louange adressée au Seigneur pour ce qui se vit de beau et de grand  dans notre pays, pour tous ces efforts accomplis et qui sont toujours à accomplir afin que, toujours,  soit respectée la dignité humaine et l’égalité des droits inscrits dans la Constitution. Il faut en effet savoir rendre grâce. Mais c’est aussi le moment de jeûner, surtout dans le sens où il faut faire pénitence, car, chez nous aussi, il y a parfois les sentiments de violence, de non-accueil et d’exclusion qui habitent les cœurs.  Il n’est vraiment pas facile toujours de reconnaître l’autre comme son frère et sa sœur. Il faut alors se repentir, il faut demander pardon, il faut se convertir et implorer la miséricorde de Dieu. Et ne l’oublions pas : le Jeûne Fédéral nous invite ou même  nous convoque à encourager ceux et celles qui font œuvre de juste et paix dans chez nous comme partout dans le monde souvent dans une grande fidélité et avec une persévérance à toute épreuve, en menant une vie, digne de l’Evangile du Christ, pour reprendre les paroles de l’apôtre Paul aux Philippiens. 

C’est donc particulièrement beau et, il faut le dire, émouvant, de célébrer le Jeûne Fédéral , aujourd’hui, au Vorbourg auprès de Notre-Dame, d’autant plus que le Jeûne Fédéral semble revêt, cette année une dimension bien particulière.

 
Chaque année, nous sommes sensibles à ce qui se passe dans le monde. Sûrement le sommes-nous plus encore en cette année. Dans ce sens les Eglises chrétiennes en Suisse par le biais de leurs représentants nous rendent  justement attentifs à ce qui se passe dans le monde. Dans un communiqué de presse, cette communauté de travail des Eglises Chrétiennes ( CTEC) écrit : «  En de nombreux endroits du monde, des minorités religieuses et ethniques sont persécutées, torturées, déportées et tuées, en ce moment, plus particulièrement en Syrie et en Irak.  Vous l’avez lu peut-être aussi : Beaucoup de chrétiennes et chrétiens du Moyen-Orient ont demandé à leurs frères  et sœurs dans la foi des pays occidentaux - donc à nous – de ne pas les oublier et de prier pour eux. C’est donc pour  eux, mais aussi pour les  fidèles d’autres religions qui souffrent  également du régime de terreur instauré par les combattants islamiques, que nous voulons prier  en ce jour du Jeûne Fédéral » . 

C’est un appel fervent à la prière, qui, en ce jour, nous est alors vraiment demandé. Pour cette prière, le Seigneur embauche. C’est ici que l’Evangile de ce jour a un grand impact avec ce que nous vivons ces temps.  Bien sûr, le Seigneur embauche pour l’action, pour l’action concrète. Aujourd’hui, cette action, c’est tout particulièrement la prière.  Ce qui m’impressionnera toujours dans l’Evangile de ce jour, c’est que le Seigneur embauche toujours, n’importe quand. Et pour ce faire, il interpelle les êtres humains et pour lui, peu importe le moment où il appelle et le moment où les hommes répondent à son appel. Ce qui  compte, pour lui, c’est la bonne volonté des hommes, de se mettre en route et d’œuvrer dans sa vigne.  Dieu regarde et regardera toujours l’homme, qui accepte de répondre à l’appel, encore une fois, quel que soit le moment où il répond. C’est le cœur de l’homme, ouvert ou converti, disponible et aimant, qui compte pour Dieu. Dans ce sens sa reconnaissance, c’est-à-dire le salaire, qu’il donne….cette reconnaissance est la même pour chacun, quel que soit, encore une fois, le moment où l’homme le rejoint dans sa vigne. 

Ce matin même, le Seigneur nous appelle. Il nous embauche, comme il embauche partout dans le monde. Il demande aux hommes, oui, de se réveiller pour devenir toujours davantage des êtres de prière pour la paix dans le monde.  Il nous demande d’aller à sa Vigne. Il nous convoque à la prière, afin que, comme le dit le prophète Isaïe, «  le méchant abandonne son chemin et l’homme pervers ses pensées ». Oui, «  que ce méchant revienne vers le Seigneur, qui aura pitié de lui, vers notre Dieu qui est riche en pardon ». Il n’est quand même pas possible, que la haine, par exemple, les décapitations de tant d’êtres humains, continuent d’avoir lieu et de semer, la peur et la terreur partout dans le monde. Il faut en effet que le monde cesse, à cause de la haine des hommes, de se détruire. Il faut que cessent les massacres des humains, en commençant par le massacre des innocents et avant tout par le massacre des enfants.  

Voilà la dimension que prend tout particulièrement cette année le Jeûne Fédéral en Suisse, grâce encore une fois à l’engagement des Eglises chrétiennes de la Suisse. Comme il est bon alors de nous réfugier dans ce lieu de la prière pour confier la situation du monde à la Vierge du Vorbourg, car, oui, notre confiance  est grande, comme je vous le disais au début de ces quelques mots.  

Depuis si longtemps résonne sous ces voûtes le couplet de ce chant: «  Aux jours troublés, aux heures angoissantes, très humblement, ils vinrent pèlerins, lui présenter des oraisons ardentes et l’implorer en de pieux refrains. Puissent les paroles ce couplet, être chantées aujourd’hui – cela veut dire que nous prions deux fois - avec encore plus de conviction et de puissance. Elles feront suite à la prière que tous ensemble nous ferons monter auprès du Seigneur après le Chant du Credo. 

Suivons le Christ, par la Vierge Marie et, oui, regardons-le sur la croix et comme la prière le dit et le dira : «  Mets, Seigneur, un terme à la haine et fais revenir la paix ».   

Cette paix, nous sommes invités à la vivre en nos cœurs dans chacune de nos journées: ce qui n’est pas toujours une tâche facile.  Cette paix, il faut alors aussi la demander pour chacun et chacune de nous, dans la mesure où notre cœur peut être troublé pour mille et une raisons. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que le prêtre, juste avant la communion, prie pour la paix dans les cœurs.  Si aujourd’hui, nous tournons nos regards vers le ciel pour le monde, pour la paix dans le monde,  n’oublions cependant pas de demander cette paix du cœur, pour chacun - e de nous ici présent et, bien sûr, aussi pour nos familles et pour ceux et celles que nous portons, aujourd’hui, particulièrement dans  notre prière. 

Marie, Reine de la Paix, prie pour nous, 

Amen

Début de la page


 + PAX  - 25 septembre 2014


Saint Nicolas de Flüe
patron de la Confédération Helvétique

Saint Nicolas de Flüe - Ex-voto restauré en 2014 - Chapelle Notre-Dame du Vorbourg
 

Evangile selon Saint Matthieu


 27 Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ? »
28 Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : lors du renouvellement du monde, lorsque le Fils de l’homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m’avez suivi, vous siégerez vous aussi sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël.
29 Et celui
qui
aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en héritage la vie éternelle.

En pleine préparation du Synode pour la famille, saint Nicolas de Flüe pose question à un bon nombre. L'indignation est au bord des lèvres. Quel étrange exemple! Ce n'est pas l'idéal du père à la maison. Comment oser quitter sa femme et ses dix enfants pour Dieu? En vaut-il la peine et faut-il être cause de souffrance à sa famille? Rappeler timidement que le fils aîné était capable de reprendre les responsabilités familiales et que sa sainte épouse avait donné son assentiment paraît être de bien peu de poids. Les esprits interrogateurs feront même remarquer que dans l'Evangile choisi pour sa fête, l'épouse n'est pas mentionnée. Par contre notre 21ème siècle ne s'émeut guère lorsqu'une jeune maman (US) est envoyée à la guerre, lorsque des familles sont détruites et séparées par elle, lorsque pour affaires on envoie un père prendre des risques au bout du monde, lorsque certains pères de familles s'adonnent à des risques inconsidérés pour s'adonner à leurs passions, etc.  Nicolas a-t-il vraiment été un père de famille exemplaire, puisqu'il est parti? La perfection pour un saint est-elle de rester à la maison? Question cruelle et inappropriée, mais légitime.  > Quelle est l'unité que l'opinion commune cherche à préserver aujourd'hui? Peut-on s'appuyer sur elle? Radicalement, elle va dire : c'est normal, il n'a qu'à faire ce qu'il aime, ce qui lui plaît, tant qu'il a payé ses dettes. Elle regarde avec indifférence ou l'oeil professionnel du psychologue en opération, sinon le conjoint, du moins les enfants. Lieu commun qu'affirmer : l'individualisme règne en maître.
 

Mais un saint? 

Qu'est un saint, sinon un ami de Dieu. Qui est Dieu, qui est le Christ? Autre question radicalement provocatrice. Dieu n'est-il pas au centre de l'unité, au centre de l'unité de l'Eglise, de la famille, d'une société, osons le pire, n'est-il pas au centre de l'Univers créé. Saint Nicolas est allé boire à la fontaine de l'Unité et distribuer son eau partout, d'abord à sa famille et à "ses chers concitoyens". Il vient nous donner à boire à nous aussi et nous rassembler. Alors "fontaine je ne boirai pas de ton eau" ou me laisserais-je interpeller par ces 19 ans passés dans la solitude, le jeûne, la prière avec pour seule nourriture l'Eucharistie? Saint Nicolas de Flüe priez pour nos familles et aidez-nous à retrouver celui qui en est le coeur. Donnez-nous à boire.
 

Saint Nicolas de Flüe

Début de la page


Sainte Catherine de Sienne ; La Bible de la Liturgie