Homélies juin 2016

Célébrations

Chapelle N-D du Vorbourg / CH-2800 Delémont (JU) / tél/fax + 41 032 422 21 41

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Horaire des célébrations

CHAPELLE NOTRE-DAME DU VORBOURG

Juin 2016

 

Mercredi

1er Juin

Messe

08h30 S. Justin

Jeudi

2 Juin

Messe

08h30 Marcellin et Pierre

Vendredi

3 Juin

Messe

10h00 Le Sacré-Coeur
de Jésus

Samedi

4 Juin

Messe

08h30 Ste Vierge Marie

Dimanche

5 Juin

Messe

Chapelet

09h30

15h30

10e Dimanche TO C

Lundi

6 Juin

Messe

08h30 S. Norbert, év.

Mardi

7 Juin

Messe

18h00 Férie

Mercredi

8 Juin

Messe

08h30 Férie

Jeudi

9 Juin

Messe

08h30 S. Ephrem, diac. D

Vendredi

10 Juin

Messe

08h30 Défunts

Samedi

11 Juin

Messe

08h30 Ste Vierge Marie

Dimanche

12 Juin

Messe

Prière Mariale

09h30

15h30

11e Dimanche TO C

Lundi

13 Juin

Messe

08h30 S. Antoine de Padoue, pr.d.

Mardi

14 Juin

Messe

18h00 Férie

Mercredi

15 Juin

Messe

08h30 S. Bernard de Montjoux,
archid.

Jeudi

16 Juin

Messe

08h30 Férie

Vendredi

17 Juin

Messe

08h30 Malades

Samedi

18 Juin

Messe

08h30 Ste Vierge Marie

Dimanche

26 Juin

Messe

Prière Mariale

09h30

15h30

13e Dimanche TO C

Lundi

27 Juin

Messe

08h30 S. Cyrille d'Alexandrie

Mardi

28 Juin

Messe

18h00 S. Irénée

Mercredi

29 Juin

Messe

08h30 SS. Pierre et Paul, ap.

Jeudi

30 Juin

Messe

08h30 SS 1ers martyrs de l'Eglise de Rome

Vendredi

1er Juillet

Messe

08h30 Sacré-Coeur

Samedi

2 Juillet

Messe

08h30 Ste Vierge Marie

Dimanche

3 Juillet

Messe

Chapelet

09h30

15h30

14e Dimanche TO C

 


JUIN


Universelle
- Solidarité dans les villes
Pour que les personnes âgées, les marginaux et les personnes seules trouvent, même dans les grandes villes, des occasions de rencontre et de solidarité.


Pour l'évangélisation - Séminaristes et novices
Pour que les séminaristes, et les novices religieux et religieuses, rencontrent des formateurs qui vivent la joie de l'Evangile et les préparent avec sagesse à leur mission.
 


Homélies

 

 

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PAX

5 juin 2016
10ème dimanche du Temps Ordinaire

Lectures de la messe du jour

1ère lecture : « Regarde, ton fils est vivant ! » (1 R 17, 17-24)
2ème lecture : « Dieu a trouvé bon de révéler en moi son Fils, pour que je l’annonce parmi les nations » (Ga 1, 11-19)
Evangile : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi » (Lc 7, 11-17)

Frères et Sœurs,

Dimanche dernier, nous étions face à un miracle de Jésus qui nous a manifesté sa compassion à l’égard du centurion et de son esclave. Ce maître était ému non seulement de la perte qu’il risquait de subir, mais parce qu’il appréciait et respectait celui qui était à son service. C’est en raison de sa foi qu’il avait été exaucé. Aujourd’hui nous nous trouvons confrontés à un événement affligeant, une maman qui a perdu son fils unique. Toute la ville l’accompagne.
Un commentateur (Card. Christophe Schönborn, Luc, l'Evangile de la miséricorde, Cerf 2015) fait remarquer que Jésus ne manifeste pas de contrariété devant un cortège qui le ralentit, mais bien sa compassion. Vivant avec un minutage très précis, ce n’est peut-être pas toujours le cas pour nous lorsque nous rencontrons un événement analogue ou sommes confrontés à l’occupation de places de parcs. Jésus est envahi d’un sentiment de profonde compassion devant ce spectacle. Il est compatissant envers cette femme, mais aussi en songeant à la souffrance qui atteindra Marie lorsque son heure viendra. Un glaive de douleur lui transpercera le cœur. Nous fêtions hier le cœur Immaculé de Marie. Cette forme de retour à la vie du jeune homme de Naïm est une annonce de la propre résurrection de Jésus… Il y a la compassion du Père pour son propre Fils, mais aussi pour Marie qui appellera cet événement de toute son âme, du fond de la souffrance qui est la sienne, bien réelle. Saint Luc a placé ce miracle avant que Jésus ne reçoive les envoyés de Jean-Baptiste. Il éclaire donc ce qui va se passer par la suite.
Le compassion du Père va à chacun de nous, sa miséricorde appelle notre relèvement et notre résurrection, à cause de son Fils. Nous voici donc devant un épisode du ministère de Jésus qui nous aide à approcher du sens de cette miséricorde dont nous parlons depuis six mois déjà.

Le Pape François s’est employé à la cerner une nouvelle fois lors de la préparation du Jubilé des prêtres en la fête du Sacré-Cœur. Il disait ceci : « La miséricorde, sous sa forme la plus féminine, est l’amour maternel viscéral, qui s’émeut face à la fragilité de son nouveau-né et l’embrasse en suppléant à tout ce qui lui manque pour qu’il puisse vivre et grandir (rahamim) ; et sous sa forme authentiquement masculine, elle est la ferme fidélité du Père qui soutient toujours, pardonne et remet ses enfants sur le chemin. » Plus encore, c’est en raison de sa miséricorde qu’il nous rendra à nous aussi la vie.

L’attachement qu’a le Père envers chacun de nous, saint Paul l’a exprimé dans son épître. Je ne sais pas si nous avons fait attention à ce qu’il a dit : « Mais Dieu m’avait mis à part dès le sein de ma mère ; dans sa grâce, il m’a appelé ; ». C’est parce que Dieu l’a aimé dès sa conception, qu’il l’a fait revenir de ses égarements et lui a fait don de sa miséricorde. Après les actes de violence qu’il avait commis, et malgré une conduite qu’il estimait lui, juste et qui ne l’était pas, le Seigneur est venu à sa rencontre sur le chemin de Damas. Il vient à la nôtre aussi et nous adresse sa parole de vie. « Jeune homme et jeune fille, je te l’ordonne, lève-toi. » André, Paul, Pierre, Jacques et Jean, Charles et Justin, Pierrette, Béatrice, Thérèse, Emma, Lea, Manon, Chloe, Ines, Camille, Clara, Sarah, tous nous sommes concernés… de 7 à 77 ans et plus.

Et notre compassion à nous ? De quelle manière sommes-nous témoins et dispensateurs de miséricorde ? Dans les œuvres de miséricorde accompagnant spécifiquement notre Evangile, nous avons la consolation des affligés et la prière pour les vivants et les défunts ainsi que l’ensevelissement de ces derniers.

Dans son commentaire de l’Evangile de saint Luc, saint Ambroise de Milan (Luc, VII, 11-17 Résurrection à Naïm.) s’exprime ainsi : « nous croyons que la divine miséricorde est vite fléchie par les lamentations d’une mère veuve ». Or, dit-il « la foule en deuil lui restitue les avantages de la maternité (gravitatis meritum). » Il y a l’importance de l’accompagnement de ceux qui souffrent, mais aussi la prière de l’Eglise qui appelle à la résurrection cette femme est l'image de l'Eglise. La veuve de Naïm est toujours mère dans son deuil. Maintenant déjà par ceux qui l’entourent, l’honorent et l’assistent, elle a des fils et des filles. Les avantages de la maternité, le fruit de son sein lui est rendu aussi dans la foi.

Marie nous regarde de telle manière que l’on se sent accueilli en son sein. Elle nous enseigne que « l’unique force capable de conquérir le cœur des hommes est la tendresse de Dieu. » Elle est Mère de miséricorde, de vie, de douceur, et elle est notre espérance. (cf 2ème conférence du Pape).
Il n’y a certainement pas de meilleure finale que de nous confier à Notre-Dame par sa prière qui nous est chère :

Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus le fruit de vos entrailles est béni. Amen.


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PAX

Intro

Frères et Sœurs nous célébrons aujourd’hui le 11ème dimanche du temps ordinaire, merci à tous, de venir participer à cette célébration avec Notre-Dame et donc plus près du ciel.
Nous allons entendre dans l’Evangile le récit de Marie-Madeleine venant demander à Jésus le pardon de ses péchés. Le tableau est saisissant et a inspiré bon nombre d’auteurs. Le pape François s’est appuyé sur cet Evangile pour que soit publiée la décision qu’il a prise d’élever au rang de fête liturgique, la célébration relative à sainte Marie-Madeleine. Il a signé le document adéquat en la fête du Sacré-Cœur de Jésus. Les exégètes disent qu’en Occident ce nom est attaché à trois figures féminines de l’Evangile, mais qu’importe. Marie-Madeleine nous représente, nous tous qui sommes appelés à la conversion. Reconnaissons qu’elle nous est bien nécessaire. Nous pouvons demander la grâce de l’ouverture du cœur… et pourquoi pas le don des larmes au moins en certaines occasions. Marie-Madeleine a su reconnaître son péché, ses fautes. Cela devient de plus en plus difficile à notre société qui passe par un obscurcissement systématique des consciences et un travestissement de la vérité. Elle ne parvient plus à respecter la vie humaine et sa dignité, appelle le mal, bien, et "vice"-versa. Nos évêques nous ont invité au respect de la personne humaine suite au résultat de la dernière votation. Pour toutes les atteintes à la dignité humaine et à celle de la femme, fille, épouse, mère et consacrée, reconnaissons que nous sommes pécheurs...

Lectures de la messe du jour

1ère lecture : « Le Seigneur a passé sur ton péché : tu ne mourras pas » (2 S 12, 7-10.13)
2ème lecture : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 16.19-21)
Evangile : « Ses nombreux péchés sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour » (Lc 7, 36 – 8, 3)

Frères et Sœurs,

Quelle question aurions-nous aimé poser à Simon, le pharisien ? Il y en a une que je me pose aussi à moi-même, comme vous très certainement : « Simon sais-tu qui tu as invité chez toi ? ». Simon a pensé peut-être rendre service à un jeune prédicateur qui voulait se faire connaître, il l’introduisait dans un milieu « bien »… Une étoile montante à sa table, cela lui aurait servi aussi ; on dit déjà tant de choses sur lui : il vient de ressusciter un enfant, il a guéri à distance le serviteur d’un centurion connu et accompli d’autres choses. Peut-être va-t-il réaliser un miracle chez lui ? Que du positif, donc ! On va le soumettre toutefois à une sorte d’examen. L’accueil est « prudent ».
Tout va pour le mieux, or, une catastrophe se présente, ce n’est pas un cheveu perdu sur un met préparé avec soin, mais toute une chevelure… rousse paraît-il. Dans la peinture cette couleur a été un code pour signifier une vie désordonnée. Quel spectacle, cela vire au scandale public, voilà Marie-Madeleine qui verse des larmes sur les pieds de Jésus et les essuie avec ses cheveux, les couvre de baisers, répand sur eux du parfum.
Tout le monde affecte soit de ne rien voir, soit d’être scandalisé sinon très ennuyé. Pour Simon, c’est un test. Si Jésus était prophète, il aurait su qui est cette femme et l’aurait repoussée. Les pharisiens nous l’avons entendu fréquemment étaient très attentifs à la pureté rituelle, or, l’approche de Marie-Madeleine en faisait contracter une. Jésus est « solide », et n’a pas peur de cette rencontre, comme il le montrera encore à plusieurs reprises. Nos fautes n’ont pas de conséquences sur lui et la sainteté de Dieu. Dieu il l’est. Il n’a peur ni de nos fautes, ni de sa croix. Il savait non seulement qui était cette femme mais ce qui se passait en elle.
Quel chemin intérieur avait-elle parcouru pour en arriver là ? Jésus lui pardonne ses péchés.
Simon voulait un miracle, en voilà donc un qui est une sorte de résurrection intérieure. Il la guérit de ses nombreuses blessures spirituelles. Ce pharisien doit faire face à un scandale plus grand encore que la présence de cette femme, puisque Jésus a accompli un acte qui revient à Dieu et blasphème donc. En plus il pique Simon dans son amour propre, et lui montre son propre péché. Simon n’a pas compris qui est Jésus et ne l’a pas accueilli, parce que son cœur est sec. Il n’aime pas, il voit le monde comme une sorte d’échiquier ou un carnet d’adresses et de relations. Il y a les utiles, et ceux qui sont nécessaires, les candidats prometteurs aux élections, les bons clients, les moins que rien, les infréquentables, ceux qu’il faut ignorer. Qu’ajouter encore ? Les facebook et les autres, enfin ceux qu’on cache, qu’on utilise éventuellement et qu’on tient à distance ensuite, enfin les insortables. Marie-Madeleine appartient à cette catégorie-là pour lui.
Comment réagit Simon au cœur sec, comment réagissons-nous ? N’avons-nous pas besoin d’être guéris comme lui ? « Pour vous qui suis-je ? »
Le nom de Marie-Madeleine est attaché à ce qu’on appelle le péché de la chair. Il n’est pas à minimiser. Faut-il rappeler en cette matière que la prostitution qui est une forme d’esclavage est le troisième trafic criminel le plus lucratif dans le monde après la drogue et les armes. Il génère 23 milliards de rentrées par an d’après certains chiffres. C’est dire le peu d’estime que l’on peut avoir envers la dignité humaine. Que transmettons-nous aux enfants à ce propos ? Quelle éducation à la liberté et à quelle liberté ?
L’union d’un homme et d’une femme devrait être le moment le plus élevé de la vie conjugale. Il est lié à la transmission de la vie. Le Seigneur n’a-t-il pas élevé le mariage à la dignité de sacrement ? Un législateur ne peut rien y changer.
Marie-Madeleine pleure beaucoup aujourd’hui, elle le fera au pied de la croix de Jésus, elle pleurera encore parce qu’elle ne le trouve pas au matin de la résurrection. Ensuite, elle devient l’apôtre des Apôtres, celle qui voit le Seigneur et va l’annoncer.
Nous devons nous rappeler que l’attention de Jésus envers elle a une signification importante. Marie-Madeleine symbolise l’humanité pécheresse que le Seigneur vient pardonner et réconcilier. Le prophète Osée sous l’inspiration de Dieu avait épousé une prostituée qui symbolisait Israël. L’intention de Jésus se lit à travers son geste.
La tradition dit que Marie-Madeleine viendra ensuite chez nos voisins Gaulois, débarquant aux Sainte Maries de la mer, s’établira à la Sainte-Baume et qu’elle y mènera une vie de pénitence. Le Moyen-Age a cru que ses reliques se trouvaient à Vézelay chez nos confrères de l’époque, ce qui nous a valu un monument incomparable. Les dominicains rapatrièrent le culte dans le Sud de la France, un lieu aussi à programmer pour vos vacances.
Cependant, ce n’est pas à des vacances que nous sommes conviés aujourd’hui, mais à des noces, celles du Seigneur. Il veut nous faire passer par la pénitence intérieure, pas nécessairement celle de Marie-Madeleine dans sa grotte. Qu’est-ce ? C’est l’élan du « cœur brisé » (Ps 50[51],19), poussé par la grâce divine à répondre à l’amour miséricordieux de Dieu. La pénitence implique douleur et aversion vis-à-vis des péchés commis, ferme propos de ne plus pécher à l’avenir et confiance dans le secours de Dieu. Elle se nourrit de l’espérance en la miséricorde divine. (Compendium n°300). Dans le sacrement de réconciliation c’est le Seigneur qui vient nous guérir et nous relever, comme il le fit pour Madeleine. « Simon sais-tu qui tu as invité chez toi ? » Il est celui qui veut voir ton cœur se briser et te faire don de sa miséricorde, pour que tu puisses en être témoin avec Marie-Madeleine.
Marie, mère de Miséricorde, refuge des pécheurs, mère de Marie-Madeleine et de chacun de nous, prie pour nous, pécheurs et pauvres prêcheurs. Amen.


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PAX

 

26 juin 2016
13ème dimanche du Temps Ordinaire

Lectures de la messe du jour

1ère lecture : « Élisée se leva et partit à la suite d’Élie » (1 R 19, 16b.19-21)
2ème lecture : « Vous avez été appelés à la liberté » (Ga 5, 1.13-18)
Evangile : « Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem » « Je te suivrai partout où tu iras » (Lc 9, 51-62)


Homélie au sanctuaire

Jésus monte aujourd’hui vers Jérusalem. Saint Luc  fait preuve d’originalité en ne suivant pas le même plan que Matthieu et Marc.
Nous remarquons tout de suite le lien avec la première lecture. Elle nous parle du départ du prophète Elie. Nous nous rappelons que selon la tradition et l’écriture il fut enlevé au ciel dans son char de feu. Sachant ce qui allait se passer pour lui, il invite Élisée à le suivre. Lorsque saint Luc nous parle de l’enlèvement de Jésus au ciel, cet événement présuppose l’élèvement  sur la croix et sa résurrection, avant son Ascension. Comme Élie a préparé Élisée, Jésus veut préparer ses disciples.

Il envoie Jacques et Jean devant lui pour trouver un lieu d’accueil dans un village de Samaritains. Les voilà confrontés à un refus. Pourquoi ? Il se rend à Jérusalem. Or, nous l’avons entendu, les samaritains et les juifs ne s’entendent pas. Lorsque le fils de Dieu s’est incarné il a pourtant choisi un peuple particulier, ce peuple-là et un lieu déterminé, pour des raisons bien mystérieuses.
Il a revêtu une identité, laquelle suppose qu’il ne peut être accueilli sans elle et sans écarter bien des préjugés. Cette problématique liée à l’incarnation, n’est-ce pas valable aussi aujourd’hui lorsque nous avons à accueillir l’Evangile de la part d’une personne qui nous est envoyée? Les disciples de leur côté doivent se préparer à rencontrer des difficultés. Nous voyons leurs réactions après ce fameux rejet : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? » En cette période d’orages nous comprenons bien ce que cela signifie. Je garde pour ma part encore le souvenir de l’éclair impressionnant qui avait frappé Saint Pierre, le soir où Benoît XVI avait renoncé à son pontificat. Mon confrère de son côté avait eu une fameuse frayeur lorsqu’il y a bien des années, la foudre s’était abattue dans le jardin à côté de la chapelle. Certaines choses ne s’oublient pas.
Jacques et Jean reçurent le surnom de « Boanergès », autrement dit, « Les fils du tonnerre ». Nous sommes certains qu’ils le durent à cet épisode, même si Jean Chrysostome estime qu’il leur avait été donné en raison de la puissance de leurs voix dans la prédication de l'Evangile (Homélie sur les changements de noms IV).  Et cela, même si avec saint Jean, fils du tonnerre, nous sommesfrappés de l'excès de bonté que Dieu a déployé envers les hommes, en disant avec lui : « C'est ainsi que Dieu a aimé le monde ». (Jean, III, 16.) (Hom. XXVII). Nous conviendrons que Dieu n’entre pas de force dans les cœurs. On ne force pas à aimer, ni à croire. Les Apôtres durent apprendre à  annoncer différemment l’Evangile. C’est  un feu qui doit descendre du ciel mais bien différent que celui qu’envoya Elie sur l’autel, nous enseignait le Cardinal Ratzinger… Le feu avec lequel le Seigneur voulait enflammer le monde, c'est l'Esprit Saint. Le feu, c'est celui qui provient de sa Croix, qui ouvre le coeur des hommes et leur donne une espérance nouvelle, un chemin nouveau, une vie nouvelle. *
Pour les appels qui viennent ensuite, on croirait à une invitation à entrer dans un noviciat de religieux. 
Ce sont des exigences que pose Jésus, mais nous ne lisons aucune réponse. C’est assez curieux, en effet et nous invite à réfléchir sur la manière dont nous sommes prêts à le suivre. Au prix de quelles transactions ? Saint Paul nous  donne pourtant des éléments de réponse, ou au moins des explications sur ce que veut Jésus : « Vous, frères, vous avez été appelés à la liberté. » … « marchez sous la conduite de l’Esprit Saint, » … « si vous vous laissez conduire par l’Esprit, vous n’êtes pas soumis à la Loi. »
L’Esprit qui réconcilie avec Dieu, l’Esprit de miséricorde nous invite à nous mettre à la suite du Christ, à la suite de Jésus et pas seulement de la fine pointe de nos bonnes intentions. Merveilleux psaume 15 qui nous apprend ce qui se passe dans un cœur qui aime Dieu. Il promet la résurrection : Mon cœur exulte, mon âme est en fête… tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption. Je n’ai pas d’autre bonheur que toi. Tu m’apprends le chemin de la vie… Et au final la vision de Dieu… devant ta face, débordement de joie, à ta droite éternité de délices ! 
Celui qui annonce l’Evangile a autant besoin de Miséricorde que celui est appelé à la recevoir. C’est l’Esprit qui agit.
Notre Pape François s’étant rendu en Arménie, nous terminons avec lui avec trois notes d’Orient, d’Esprit-Saint et de miséricordes. Il citait hier Grégoire de Narek un docteur arménien de l’Eglise (Homélie).
C’est un maître de vie, parce qu’il nous enseigne qu’il est avant tout important de reconnaître que nous avons besoin de miséricorde et puis, face aux misères et aux blessures que nous percevons, de ne pas nous replier sur nous-mêmes, mais de nous ouvrir avec sincérité et confiance au Seigneur « Dieu miséricordieux et proche » (ibid., 17, 2), « ami des hommes, […] feu qui dévore[…] les broussailles des péchés » (ibid., 16, 2).

Avec ses paroles, je voudrais enfin invoquer la miséricorde divine et le don de ne jamais nous lasser d’aimer et de nous laisser aimer : Esprit Saint, « puissant protecteur, intercesseur et pacificateur, nous t’adressons nos suppliques […]. Accorde-nous la grâce de nous exhorter à la charité et aux œuvres bonnes […]. Esprit de douceur, de compassion, d’amour pour l’homme et de miséricorde, […] Toi qui n’es que miséricorde […] prends-nous en pitié, Seigneur notre Dieu, selon ta grande miséricorde » (Hymne de Pentecôte).
Avec lui encore nous nous adressons à Notre-Dame en conclusion : « Nous nous tournons vers Toi, sainte Mère de Dieu, Toi qui as été fortifiée et protégée par le Père très-haut, préparée et consacrée par l'Esprit qui s'est reposé sur Toi, embellie par le Fils qui habita en Toi : accueille notre prière et présente-la à Dieu. »

* (Joseph, cardinal RATZINGER SERVITEURS DE VOTRE JOIE Méditations sur la spiritualité sacerdotale P. 29) 


Et toujours une intention particulière pour le respect de la vie humaine
de son commencement à sa fin naturelle.


Sainte Catherine de Sienne ; La Bible de la Liturgie ; AELF

 

Laissez-nous vos intentions de prière .  Merci de votre visite. Fr. Dominique et Fr. Paul.