Homélies janvier 2015

Célébrations

Chapelle N-D du Vorbourg / CH-2800 Delémont (JU) / tél/fax + 41 032 422 21 41

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Horaire des célébrations

 

 

CHAPELLE NOTRE-DAME DU VORBOURG

JANVIER 2015

 

Jeudi

1er Janvier

Messe

9h30

Sainte Marie Mère de Dieu

Vendredi

2 Janvier

Messe

8h30

SS. Basile le Grand, et Grégoire de Nazianze

Samedi

3 Janvier

Messe

8h30

Le Saint Nom de Jésus

Dimanche

4 Janvier

Messe

Chapelet

09h30

15h30

 L'EPIPHANIE DU SEIGNEUR

Lundi

5 Janvier

Messe

08h30 Férie du temps de Noël

Mardi

6 Janvier

Messe

08h30 Férie du temps de Noël

Mercredi

7 Janvier

Messe

08h30 S. Raymon de Peñafort

Jeudi

8 Janvier

Messe

08h30 Férie du temps de Noël

Vendredi

9 Janvier

Messe

08h30 Vierge Marie

Samedi

10 Janvier

Messe

08h30 S. Grégoire de Nysse /
S. Paul de Thèbes erm.

Dimanche

11 Janvier

Messe

Prière Mariale

09h30

15h30

BAPTÊME DU SEIGNEUR

Dimanche

18 Janvier

Messe

Chapelet

09h30

15h30

2e Dimanche TOB

Semaine de prière pour l'Unité des chrétiens

Lundi

19 Janvier

Messe

08h30 Férie du temps ordinaire (2)

Mardi

20 Janvier

Messe

18h00 S. Fabien, pp. m.
S. Sébastien, m.

Mercredi

21 Janvier

Messe

08h30 Ste Agnès, v.m.

Jeudi

22 Janvier

Messe

08h30 S. Vincent, diacre, m.

Vendredi

23 Janvier

Messe

08h30 Messe pour l'Unité des
chrétiens

Samedi

24 Janvier

Messe

08h30 S. François de Sales év. d.

Dimanche

25 Janvier

Messe

Prière Mariale

09h30

15h30

3e Dimanche TOB

Confessions : Mardi après-midi. Mercredi après-midi,
Jeudi après-midi, Vendredi après-midi, Samedi matin.


JANVIER
 

Universelle - La promotion de la paix
Pour que ceux qui appartiennent aux différentes traditions religieuses ainsi que tous les hommes de bonne volonté collaborent à la promotion de la paix.
 

Pour l'évangélisation  - La vie consacrée
Pour qu'en cette année dédiée à la vie consacrée, les religieuses et les religieux redécouvrent la joie de suivre le Christ et s'engagent avec zèle au service des pauvres.
 


 

Homélies et mots spirituels au Sanctuaire

+ PAX - Sainte Marie Mère de Dieu

 

Frères et Sœurs,

 Nous fêtons Marie Mère de Dieu en ce 1er janvier qui est aussi journée mondiale de la paix. Vous vous souvenez que ce titre remonte au Concile d’Ephèse qui eut lieu en 431. Marie est Mère non seulement de l’humanité du Christ, mais de sa personne, on ne peut séparer l’humanité du Seigneur et sa divinité. Le Concile Vatican II le mentionne au chapitre VIII de Lumen Gentium : La Vierge Marie en effet, qui, lors de l’Annonciation angélique, reçut le Verbe de Dieu à la fois dans son cœur et dans son corps, et présenta au monde la Vie, est reconnue et honorée comme la véritable Mère de Dieu et du Rédempteur.

Marie est la maman, la Mère de celui qui nous apporte la réconciliation avec son Père, la réconciliation entre Dieu et les hommes et consécutivement des hommes entre eux, puisque le péché est la cause originelle du mal qui frappe le monde et nous frappe chacun. Le pape François a rappelé de manière frappante le meurtre de son frère par Caïn durant son homélie de la nuit de Noël. « Ainsi, le cours des siècles a été marqué par des violences, des guerres, la haine et des abus. » A Noël et dans le temps de Noël, nous fêtons l’entrée du prince de la paix dans le monde.

Dans cette ligne, le pape François nous a proposé un message avec ce titre « Non plus esclaves mais frères ».  Le contexte des drames vécus en Méditerranée durant l’année 2014 et hier encore, fait que nous ne pouvons les éviter et encore moins « faire comme si de rien n’était » devant certaines formes d’esclavage contemporain visibles, mais les autres ?

Nous n’allons pas lire ensemble la totalité de ce que le pape veut nous dire, il faut vous référer aux publications sur internet. En voici simplement les grandes lignes et quelques extraits. Il demande d’abord d’être : À l’écoute du projet de Dieu sur l’humanité, puis décrit les multiples visages de l’esclavage hier et aujourd’hui. Il cherche ensuite à discerner quelques causes profondes de l’esclavage et sollicite de la part de tous un engagement commun pour le vaincre. Il veut de tout son cœur que soit globalisée la fraternité, mais non l’esclavage ni l’indifférence.

 « Je prie de manière particulière pour que, dit-il, répondant à notre vocation commune de collaborer avec Dieu et avec tous les hommes de bonne volonté pour la promotion de la concorde et de la paix dans le monde, nous sachions résister à la tentation de nous comporter de manière indigne de notre humanité. »

Voici un passage descriptif de divers types d’esclavages :

« Je pense aux nombreux travailleurs et travailleuses, même mineurs, asservis dans les divers secteurs, au niveau formel et informel. Je pense aussi aux conditions de vie de nombreux migrants qui, dans leur dramatique parcours, souffrent de la faim, sont privés de liberté, dépouillés de leurs biens ou abusés physiquement et sexuellement. »  Il y a ensuite toutes les conséquences consécutives à cette migration.

 « Je pense aux personnes contraintes de se prostituer, parmi lesquelles beaucoup sont mineures, et aux esclaves sexuels ; aux femmes forcées de se marier, à celles vendues en vue du mariage ou à celles transmises par succession à un membre de la famille à la mort du mari sans qu’elles aient le droit de donner ou de ne pas donner leur propre consentement.

Je ne peux pas ne pas penser à tous ceux qui, mineurs ou adultes, font l’objet de trafic et de commerce pour le prélèvement d’organes, pour être enrôlés comme soldats, pour faire la mendicité, pour des activités illégales comme la production ou la vente de stupéfiants, ou pour des formes masquées d’adoption internationale.

Je pense enfin à tous ceux qui sont enlevés et tenus en captivité par des groupes terroristes, asservis à leurs fins comme combattants ou, surtout en ce qui concerne les jeunes filles et les femmes, comme esclaves sexuelles. Beaucoup d’entre eux disparaissent, certains sont vendus plusieurs fois, torturés, mutilés, ou tués. »

« On ne devient cependant pas chrétien, fils du Père et frères dans le Christ, par une disposition divine autoritaire, sans l’exercice de la liberté personnelle, c’est-à-dire sans se convertir librement au Christ. Le fait d’être fils de Dieu suit l’impératif de la conversion : « Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés, et vous recevrez alors le don du Saint Esprit » (Ac 2, 38). Tous ceux qui ont répondu, par la foi et dans la vie, à cette prédication de Pierre sont entrés dans la fraternité de la première communauté chrétienne (cf. 1 P 2, 17 ; Ac 1, 15.16 ; 6, 3 ; 15, 23) » 

Nous pouvons confier à Marie en cette année le soin de nous aider sur ce chemin de conversion. Nous devons nous rappeler lors des moments les plus ardus l’espérance qui nous a été donnée à Noël et avoir présent dans le cœur, toujours le témoignage des apôtres nous annonçant la résurrection de Jésus.  « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire ». Comme garantie d’une bonne année 2015, je ne crois pas qu’il puisse y avoir quelque chose de plus fort. Amen.

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PAX -
11 janvier 2015 - Le Baptême du Seigneur

 1ère lecture : « Venez, voici de l’eau ! Écoutez, et vous vivrez » (Is 55, 1-11) Ainsi parle le Seigneur :Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau !Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent...

cantique : (Is 12, 2, 4bcd, 5-6) Voici le Dieu qui me sauve :j’ai confiance, je n’ai plus de crainte. Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;il est pour moi le salut

2ème lecture : « L’Esprit, l’eau et le sang » (1 Jn 5, 1-9) Bien-aimés,celui qui croit que Jésus est le Christ, celui-là est né de Dieu ;celui qui aime le Père qui a engendré aime aussi le Fils qui est né de lu...

Evangile : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Mc 1, 7-11) En ce temps-là,Jean le Baptiste proclamait :« Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ;je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de...

Homélie

Frères et Sœurs,

Jean baptisait prêt de Béthanie de Transjordanie nous dit saint Jean l’Evangéliste. Les archéologues pensent avoir retrouvé le site aujourd’hui, comme je vous l’ai dit à plusieurs reprises.

Quant à l’événement lui-même, quelle surprise que de voir Jésus venir recevoir le baptême de Jean, un baptême de conversion, un baptême d’eau. Lui qui est le Fils de Dieu aurait-il eu besoin de se convertir ? C’est impensable. Durant la nuit de Noël, nous nous étions rappelé un poème de Saint Alphonse de Liguori, nous disant que Jésus était descendu des étoiles. Aujourd’hui c’est de l’eau dont il est question. Elle est symbole de mort et de vie, d’abîme et de renaissance. Vous souvenez certainement à propos d’étoile, de cette comète sur laquelle s’était arrimé un petit robot pour détecter la sorte d’eau dont elle était faite. L’eau nous viendrait-elle d’une comète ? Et encore, le Seigneur qui a créé le ciel et la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent, celui qui est descendu du ciel, aurait-il pu apporter quelque chose de plus à sa création ? A cette eau qui vient déjà de lui ? En descendant dans les eaux du Jourdain, il est venu les sanctifier, en faire un lieu de renaissance spirituelle. Il est venu épouser notre condition humaine, prendre sur lui nos fautes et notre péché, se faire l’un de nous, pour que nous puissions entrer en frères et soeurs dans la famille de Dieu.  Il est venu instituer le baptême.

Le baptême est une Théophanie,   c’est un signe, une manifestation de la divinité. Les orientaux parlent d’Epiphanie et en font une célébration très importante.   En Grèce, le prêtre s’embarque à bord d’un bateau, il récite des bénédictions pour remercier le ciel du don des eaux. Après quoi, il prend sa croix, et la jette à l’eau. La croix jetée à l’eau symbolise la naissance du Christ et le baptême qui redonne le caractère sacré à la vie. Un jeune plonge pour retrouver la croix et une fois repêchée, il la remet au prêtre. Les russes percent un trou dans la glace et des courageux se lancent dans l’eau bénite 92.000 à Moscou... paraît-il. Il ne faut pas être frileux. A Genève, certains ne le sont pas à Noël...

Au-delà des anecdotes et des images, nous devons nous rappeler que par ce geste, Jésus entre dans la vie publique, le Père lui dit : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » Sa joie, sa complaisance, sa bienveillance. Que veut faire celui qui procure au Père sa joie, sinon nous la partager aussi, et permettre qu’il puisse l’y trouver aussi et la manifester.

Par le baptême Jésus a voulu faire ce qui était juste, nous disait l’ancien pape Benoît, Jésus a pris sur ses épaules le fardeau de la faute de l'humanité entière et l'a porté en descendant dans le Jourdain. Il inaugure sa vie publique en prenant la place des pécheurs. Il l'inaugure en anticipant la croix. 

Ainsi le baptême de Jésus est compris comme une répétition de la totalité de l'histoire, qui reprend le passé (le déluge, Josué, Jonas,  Elisée séparant les eaux du Jourdain) et anticipe l'avenir : l'entrée dans le péché d'autrui est une descente en « enfer » , (…) dans un mouvement de compassion, de transformation par la compassion, renversant ainsi et ouvrant violemment les portes des profondeurs.

 Je me suis parfois demandé si certaines demandes de pardons que faisait l’Eglise, Jean-Paul II par exemple, ne devait pas être aussi comprise à l’image de ce que Jésus a réalisé lors de son baptême. Il prend le mal sur lui pour le vaincre, pour que tout soit juste.

Jésus après son baptême, ne rentre pas tranquillement à Nazareth, il va partir au désert et donc commencer sa vie publique.

Au baptême se manifeste la Trinité, le Père, le Fils et l’Esprit-Saint. Le Seigneur a voulu que nous recevions nous aussi ce baptême pour entrer dans la famille de Dieu, pour que la Trinité vienne habiter en nous et nous devenions des témoins. Le Père veut que sa joie soit transmise…  Baptiser veut dire « plonger » dans l’eau. Celui qui est baptisé est plongé dans la mort du Christ et il ressuscite avec lui comme « créature nouvelle » (2 Co 5,17). On l’appelle encore « bain de la régénération et de la rénovation dans l’Esprit Saint » (Tt 3,5) et « illumination », parce que le baptisé devient « fils de la lumière » (Ep 5,8).  (résumé du catéchisme).

Dans son exhortation sur la joie de l’Evangile, le pape a insisté sur le fait que tous les baptisés sont tenus d’annoncer la Bonne Nouvelle, selon les dons reçus. En vertu du Baptême reçu, chaque membre du Peuple de Dieu est devenu disciple missionnaire (cf. Mt 28, 19). Chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans l’Église et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation, et il serait inadéquat de penser à un schéma d’évangélisation utilisé pour des acteurs qualifiés, où le reste du peuple fidèle serait seulement destiné à bénéficier de leurs actions. La nouvelle évangélisation doit impliquer que chaque baptisé soit protagoniste d’une façon nouvelle.  Autrement dit, personne ne peut se contenter d’une place assise et de considérer la vie en Eglise sous l’angle d’un spectacle télé parfois plus ou moins bien réussi. N’attendez pas d’être docteur en théologie ou licencié, mastérisé de Fribourg ou de Strasbourg, ou diplômé de l’IFM, ou par correspondance de je ne sais où. Vous aimez le Christ, vous aimez l’Eglise, vous croyez en la vie éternelle, alors dites-le, même si vous n’êtes pas des « parfaits »… Le Seigneur vous en saura gré.

Nous avons chacun à prendre conscience du don reçu et à le transmettre, pas simplement par une sorte d’obligation formelle, mais parce que la joie et la vie de Dieu doivent pouvoir être accueillies.

O Marie, Mère de Dieu, toi que nous avons reçues pour Mère à notre baptême, fais-nous entrer dans la connaissance  de ce don mystérieux,  l’approfondir et en témoigner. Aide-nous à partager la joie du Père, de ton Fils et de l’Esprit-Saint. Amen. 

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 + PAX

18 janvier 2015 - 2ème dimanche du Temps Ordinaire - Semaine de l'Unité

1ère lecture : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute » (1 S 3, 3b-10.19)
Psaume : 39 (40), 2abc.4ab, 7-8a, 8b-9, 10cd.11cd
2ème lecture : « Vos corps sont les membres du Christ » (1 Co 6, 13c-15a. 17-20)
Evangile : « Ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui » (Jn 1, 35-42)
 

Frères et Sœurs,

Nous avons entendu l’appel des premiers disciples de Jésus. Il diffère des trois évangiles que nous appelons synoptique, ils suivent le même plan. Certains estiment que sur le sujet qui nous occupe, il paraît être le plus fiable historiquement.

Nous relevons en premier lieu la présence de Jean Baptiste qui montre Jésus à ses disciples, comme étant l’agneau de Dieu. Jean ouvre le chemin, il le prépare au Seigneur et le moment venu, désigne son envoyé. Jean est un prophète et un chercheur de vérité. Il le fait par la connaissance de l’Ecriture, par la proclamation de la parole là où Dieu l’a envoyé, par une vie dévouée à sa mission, dans la fidélité, la conversion, l’ascèse et l’humilité. Le moment venu il sait reconnaître celui qui vient au-devant de lui et le visite. Il sait reconnaître Jésus, sous l’inspiration de l’Esprit et lui laisser la place, car il est humble de cœur. Il sait s’effacer. Le plus difficile n’est-il pas d’envoyer ses disciples à Jésus, de se dépouiller encore plus en sa faveur. Si vous me permettez une comparaison contemporaine, il ne capture pas les vocations ni ne les enferme. Il les fait aller là où Dieu les appelle.

Il désigne Jésus comme étant l’Agneau de Dieu. Qu’est-ce à dire ? Les allusions sont relativement claires et au moins au nombre de quatre.

Nous avons d’abord l’agneau pascal et ce qui était devenu le  rite de la Pâque, où le Peuple Dieu faisait mémoire de sa libération lors de la sortie d’Egypte. Jésus vient donc libérer ce Peuple.

C’est ensuite la figure du Messie annoncé par Isaïe : le Serviteur et l’agneau traîné à l’abattoir (Is 53, 7). Jésus est le Serviteur Souffrant et le Messie qui triomphera.

Nous avons encore le sacrifice d’Isaac et l’agneau de l’holocauste qui le remplacera. Jésus va offrir sa vie en sacrifice.

Enfin, nous signalent plusieurs commentaires, il y a peut-être une allusion à Moïse. Les commentaires juifs de l’Exode comparaient Moïse à un agneau mis en balance avec toutes les forces de l’Egypte.

Cet Agneau disait Jean-Baptiste plus haut, cet Agneau vient enlever le péché du monde. En quoi consiste cette réconciliation ? Chez l’Evangéliste saint Jean, cela veut dire connaître Dieu Lui-même et son envoyé. Il ne s’agit pas d’une connaissance intellectuelle, seulement, mais d’une vie en communion avec Dieu, c’est-à-dire dans son amour et son respect, une vie avec Lui, dès maintenant, se connaître avec Dieu comme deux époux (il y a une allusion à cela dans la deuxième épître). Après une monumentale bêtise et le pardon de Dieu, la vie commune peut et doit reprendre.

Comment cela va-t-il se réaliser ?

Les deux premiers disciples (certains disent qu’en plus d’André il pouvait s’agir de l’Apôtre Jean), suivent Jésus qui les interpelle. Humainement lorsqu’on est suivi, on cherche à identifier les « artistes » ou à accélérer le pas, mais là c’est un autre motif qui guide Jésus. Il les appelle. Ce n’est plus un simple envoi, mais un appel. « Que cherchez-vous ? » « Maître, où demeures-tu ? » « Venez, et vous verrez. » Les quatre mots clefs d’une recherche couronnée de succès sont là : Cherchez, venez (être appelé), voyez et demeurez.

Quel est le but ? Demeurer. Pas un jour, mais toujours. « Le Père demeure en moi et moi je demeure en Lui. » « 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez en mon amour, comme moi j'ai gardé les commandements de mon Père et je demeure en son amour. » (Jean (BJ) 15)

Ce mot « demeurer » mériterait un plus grand approfondissement. L’écoulement du temps nous en empêche, mais il nous faut retenir que Jésus veut nous apprendre à demeurer chez lui, à demeurer dans son amour en écoutant son enseignement, en le mettant en pratique et en le transmettant. Il veut nous envoyer apporter cette bonne nouvelle : nous avons rencontré l’Agneau de Dieu. Nous ne pouvons vouloir qu’une chose le faire connaître en vérité à ceux qui nous entourent en les amenant à lui, comme André amène son frère à Jésus. La réconciliation entre Dieu et les hommes s’opère ainsi.

Vous avez entendu, vu ou lu beaucoup de bêtises dans vos médias cette semaine, des méchancetés, des réactions disproportionnées, des incompréhensions, un déluge parfois. Par chance nous avons certains bons comiques pour détendre l’atmosphère. Celui qui est passé à Vicques vendredi soir, disait faire une prière à Dieu pour que l’on puisse choisir ce que nous allons devenir avant de naître. Il est déjà exaucé d’une certaine manière puisque nous choisissons maintenant, avant notre deuxième naissance. N’est-il pas judicieux pour bien choisir de partir à la suite de Jésus ? Notre place dans le Royaume en dépend.

Le Pape est parti cette semaine, annoncer la Bonne Nouvelle dans des pays que nous connaissons peu. En nous renseignant un peu, cela nous permet de réaliser que nous ne sommes pas les seuls à vivre des moments difficiles. Nous avons des questions communes qui se posent. Le pape, par exemple, qui use fréquemment de formules « frappantes » a eu celle-ci, sur la famille. « Dieu nous appelle à reconnaître les dangers qui menacent nos propres familles et à les protéger du mal. Soyez attentifs à la colonisation idéologique qui essaie de détruire la famille. Elle ne vient pas (...) de Dieu mais d'ailleurs (…). » Il faut retenir cela pour nous-mêmes et aussi veiller à ne pas nous laisser coloniser idéologiquement par la haine, la peur et les mauvaises nouvelles. Le Seigneur est le chemin, la vérité et la vie. Il est notre joie et notre unité.  

Marie, Mère de l’Unité, prie pour nous pécheurs. Amen.

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