CHAPELLE NOTRE-DAME DU VORBOURG
JANVIER 2015
Jeudi |
1er Janvier |
Messe |
9h30 |
Sainte Marie
Mère de Dieu |
Vendredi |
2 Janvier |
Messe |
8h30 |
SS.
Basile le Grand, et Grégoire de Nazianze |
Samedi |
3 Janvier |
Messe |
8h30 |
Le Saint Nom
de Jésus |
Dimanche |
4 Janvier |
Messe
Chapelet |
09h30
15h30 |
L'EPIPHANIE
DU SEIGNEUR |
Lundi |
5 Janvier |
Messe |
08h30 |
Férie du temps
de Noël |
Mardi |
6 Janvier |
Messe |
08h30 |
Férie du temps
de Noël |
Mercredi |
7 Janvier |
Messe |
08h30 |
S. Raymon
de Peñafort |
Jeudi |
8 Janvier |
Messe |
08h30 |
Férie du temps
de Noël |
Vendredi |
9 Janvier |
Messe |
08h30 |
Vierge Marie |
Samedi |
10 Janvier |
Messe |
08h30 |
S. Grégoire
de Nysse /
S. Paul de Thèbes erm. |
Dimanche |
11 Janvier |
Messe
Prière Mariale |
09h30
15h30 |
BAPTÊME
DU SEIGNEUR |
Dimanche |
18 Janvier |
Messe
Chapelet |
09h30
15h30 |
2e Dimanche
TOB
Semaine de prière pour l'Unité
des chrétiens |
Lundi |
19 Janvier |
Messe |
08h30 |
Férie du temps
ordinaire (2) |
Mardi |
20 Janvier |
Messe |
18h00 |
S. Fabien, pp. m.
S. Sébastien, m. |
Mercredi |
21 Janvier |
Messe |
08h30 |
Ste Agnès, v.m. |
Jeudi |
22 Janvier |
Messe |
08h30 |
S. Vincent, diacre, m. |
Vendredi |
23 Janvier |
Messe |
08h30 |
Messe pour
l'Unité des
chrétiens |
Samedi |
24 Janvier |
Messe |
08h30 |
S. François
de Sales év. d. |
Dimanche |
25 Janvier |
Messe
Prière Mariale |
09h30
15h30 |
3e Dimanche TOB |
Confessions : Mardi
après-midi. Mercredi après-midi,
Jeudi après-midi, Vendredi après-midi, Samedi matin.
JANVIER
Universelle - La promotion de la
paix
Pour que ceux qui appartiennent aux différentes traditions religieuses ainsi que
tous les hommes de bonne volonté collaborent à la promotion de la paix.
Pour l'évangélisation - La
vie consacrée
Pour qu'en cette année dédiée à la vie consacrée, les religieuses et les
religieux redécouvrent la joie de suivre le Christ et s'engagent avec zèle au
service des pauvres.
Homélies et mots spirituels au Sanctuaire
+ PAX - Sainte Marie
Mère de Dieu
Frères et Sœurs,
Nous fêtons Marie Mère de Dieu en ce 1er
janvier qui est aussi journée mondiale de la paix. Vous vous souvenez que ce
titre remonte au Concile d’Ephèse qui eut lieu en 431. Marie est Mère non
seulement de l’humanité du Christ,
mais de sa personne, on ne peut séparer l’humanité du Seigneur et sa
divinité. Le Concile Vatican II le mentionne au chapitre VIII de Lumen Gentium :
La Vierge Marie en effet, qui, lors de l’Annonciation angélique, reçut le
Verbe de Dieu à la fois dans son cœur et dans son corps, et présenta au monde la
Vie, est reconnue et honorée comme la véritable Mère de Dieu et du Rédempteur.
Marie est la maman, la Mère de celui qui nous apporte la
réconciliation avec son Père, la réconciliation entre Dieu et les hommes et
consécutivement des hommes entre eux, puisque le péché est la cause originelle
du mal qui frappe le monde et nous frappe chacun. Le pape François a rappelé de
manière frappante le meurtre de son frère par Caïn durant son homélie de la nuit
de Noël. « Ainsi, le cours des siècles a été marqué par des violences, des
guerres, la haine et des abus. » A Noël et dans le temps de Noël, nous fêtons
l’entrée du prince de la paix dans le monde.
Dans cette ligne, le pape François nous a proposé un
message avec ce titre « Non plus esclaves mais frères ». Le contexte des drames
vécus en Méditerranée durant l’année 2014 et hier encore, fait que nous ne
pouvons les éviter et encore moins « faire comme si de rien n’était » devant
certaines formes d’esclavage contemporain visibles, mais les autres ?
Nous n’allons pas lire ensemble la totalité de ce que le
pape veut nous dire,
il faut vous référer aux publications sur internet. En voici simplement les
grandes lignes et quelques extraits. Il demande d’abord d’être :
À l’écoute
du projet de Dieu sur l’humanité, puis décrit les multiples visages de
l’esclavage hier et aujourd’hui. Il cherche ensuite à discerner quelques causes
profondes de l’esclavage et sollicite de la part de tous un engagement commun
pour le vaincre. Il veut de tout son cœur que soit globalisée la fraternité,
mais non l’esclavage ni l’indifférence.
« Je prie de manière particulière pour que, dit-il,
répondant à notre vocation commune de collaborer avec Dieu et avec tous les
hommes de bonne volonté pour la promotion de la concorde et de la paix dans le
monde, nous sachions résister à la tentation de nous comporter de manière
indigne de notre humanité. »
Voici un passage descriptif de divers types d’esclavages :
« Je pense aux nombreux travailleurs et travailleuses, même
mineurs, asservis dans les divers secteurs, au niveau formel et informel. Je
pense aussi aux conditions de vie de nombreux migrants qui, dans leur dramatique
parcours, souffrent de la faim, sont privés de liberté, dépouillés de leurs
biens ou abusés physiquement et sexuellement. » Il y a ensuite toutes
les conséquences consécutives à cette migration.
« Je pense aux personnes contraintes de se
prostituer, parmi lesquelles beaucoup sont mineures, et aux esclaves sexuels ;
aux femmes forcées de se marier, à celles vendues en vue du mariage ou à celles
transmises par succession à un membre de la famille à la mort du mari sans
qu’elles aient le droit de donner ou de ne pas donner leur propre consentement.
Je ne peux pas ne pas penser à tous ceux qui, mineurs ou
adultes, font l’objet de trafic et de commerce pour le prélèvement d’organes,
pour être enrôlés comme soldats, pour faire la mendicité, pour des activités
illégales comme la production ou la vente de stupéfiants, ou pour des formes
masquées d’adoption internationale.
Je pense enfin à tous ceux qui sont enlevés et tenus en
captivité par des groupes terroristes, asservis à leurs fins comme combattants
ou, surtout en ce qui concerne les jeunes filles et les femmes, comme esclaves
sexuelles. Beaucoup d’entre eux disparaissent, certains sont vendus plusieurs
fois, torturés, mutilés, ou tués. »
« On ne devient cependant pas chrétien, fils du Père et
frères dans le Christ, par une disposition divine autoritaire, sans l’exercice
de la liberté personnelle, c’est-à-dire sans se convertir librement au Christ.
Le fait d’être fils de Dieu suit l’impératif de la conversion : «
Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ
pour le pardon de ses péchés, et vous recevrez alors le don du Saint Esprit » (Ac
2, 38). Tous ceux qui ont répondu, par la foi et dans la vie, à cette
prédication de Pierre sont entrés dans la fraternité de la première communauté
chrétienne (cf. 1 P 2, 17 ; Ac 1, 15.16 ; 6, 3 ; 15, 23) »
Nous pouvons confier à Marie en cette année le soin de nous
aider sur ce chemin de conversion. Nous devons nous rappeler lors des moments
les plus ardus l’espérance qui nous a été donnée à Noël et avoir présent dans le
cœur, toujours le témoignage des apôtres nous annonçant la résurrection de
Jésus. « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu
sa gloire ». Comme garantie d’une bonne année 2015, je ne crois pas qu’il puisse
y avoir quelque chose de plus fort. Amen.
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+
PAX - 11 janvier 2015 - Le Baptême du
Seigneur
1ère lecture : « Venez, voici de l’eau ! Écoutez, et vous vivrez » (Is
55, 1-11) Ainsi parle le Seigneur :Vous tous qui avez soif,
venez, voici de l’eau !Même si vous n’avez pas d’argent,
venez acheter et consommer, venez acheter du
vin et du lait sans argent...
cantique : (Is 12, 2, 4bcd, 5-6) Voici le Dieu qui me sauve :j’ai confiance,
je n’ai plus de crainte. Ma force et mon chant, c’est
le Seigneur ;il est pour moi le salut
2ème lecture : « L’Esprit, l’eau et le sang » (1 Jn 5, 1-9) Bien-aimés,celui
qui croit que Jésus est le Christ, celui-là est né de
Dieu ;celui qui aime le Père qui a engendré aime aussi
le Fils qui est né de lu...
Evangile : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Mc 1,
7-11) En ce temps-là,Jean le Baptiste proclamait :« Voici venir derrière moi
celui qui est plus fort que moi ;je ne suis pas digne de m’abaisser
pour défaire la courroie de...
Homélie
Frères et Sœurs,
Jean baptisait prêt
de Béthanie de Transjordanie nous dit saint Jean l’Evangéliste. Les
archéologues pensent avoir retrouvé le site aujourd’hui, comme je vous l’ai dit
à plusieurs reprises.
Quant à l’événement lui-même, quelle surprise que de voir
Jésus venir recevoir le baptême de Jean, un baptême de conversion, un baptême
d’eau. Lui qui est le Fils de Dieu aurait-il eu besoin de se convertir ? C’est
impensable. Durant la nuit de Noël, nous nous étions rappelé un poème de Saint
Alphonse de Liguori, nous disant que Jésus était descendu des étoiles.
Aujourd’hui c’est de l’eau dont il est question. Elle est symbole de mort et de
vie, d’abîme et de renaissance. Vous souvenez certainement à propos d’étoile, de
cette comète sur laquelle s’était arrimé un petit robot pour détecter la sorte
d’eau dont elle était faite. L’eau nous viendrait-elle d’une comète ? Et encore,
le Seigneur qui a créé le ciel et la terre, la mer et tout ce qu’ils
contiennent, celui qui est descendu du ciel, aurait-il pu apporter quelque chose
de plus à sa création ? A cette eau qui vient déjà de lui ? En descendant dans
les eaux du Jourdain, il est venu les sanctifier, en faire un lieu de
renaissance spirituelle. Il est venu épouser notre condition humaine, prendre
sur lui nos fautes et notre péché, se faire l’un de nous, pour que nous
puissions entrer en frères et soeurs dans la famille de Dieu. Il est venu
instituer le baptême.
Le baptême est une Théophanie, c’est un signe, une
manifestation de la divinité. Les orientaux parlent d’Epiphanie et en font une
célébration très importante. En Grèce, le prêtre s’embarque à bord d’un
bateau, il récite des bénédictions pour remercier le ciel du don des eaux. Après
quoi, il prend sa croix, et la jette à l’eau. La croix jetée à l’eau symbolise
la naissance du Christ et le baptême qui redonne le caractère sacré à la vie. Un
jeune plonge pour retrouver la croix et une fois repêchée, il la remet au
prêtre. Les russes percent un trou dans la glace et des courageux se lancent
dans l’eau bénite 92.000 à Moscou... paraît-il. Il ne faut pas être frileux. A
Genève, certains ne le sont pas à Noël...
Au-delà des anecdotes et des images, nous devons nous
rappeler que par ce geste, Jésus entre dans la vie publique, le Père lui dit : «
Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » Sa joie, sa
complaisance, sa bienveillance. Que veut faire celui qui procure au Père sa
joie, sinon nous la partager aussi, et permettre qu’il puisse l’y trouver aussi
et la manifester.
Par le baptême Jésus a voulu faire ce qui était juste, nous
disait l’ancien pape Benoît, Jésus a pris sur ses épaules le fardeau de la
faute de l'humanité entière et l'a porté en descendant dans le Jourdain. Il
inaugure sa vie publique en prenant la place des pécheurs. Il l'inaugure en
anticipant la croix.
Ainsi le baptême de Jésus est compris comme une
répétition de la totalité de l'histoire, qui reprend le passé (le déluge,
Josué, Jonas, Elisée séparant les eaux du Jourdain) et anticipe l'avenir :
l'entrée dans le péché d'autrui est une descente en « enfer » , (…) dans un
mouvement de compassion, de transformation par la compassion, renversant ainsi
et ouvrant violemment les portes des profondeurs.
Je me suis parfois demandé si certaines demandes de
pardons que faisait l’Eglise, Jean-Paul II par exemple, ne devait pas être aussi
comprise à l’image de ce que Jésus a réalisé lors de son baptême. Il prend le
mal sur lui pour le vaincre, pour que tout soit juste.
Jésus après son baptême, ne rentre pas tranquillement à
Nazareth, il va partir au désert et donc commencer sa vie publique.
Au baptême se manifeste la Trinité, le Père, le Fils et
l’Esprit-Saint. Le Seigneur a voulu que nous recevions nous aussi ce baptême
pour entrer dans la famille de Dieu, pour que la Trinité vienne habiter en nous
et nous devenions des témoins. Le Père veut que sa joie soit transmise…
Baptiser veut dire « plonger » dans l’eau. Celui qui est baptisé est plongé dans
la mort du Christ et il ressuscite avec lui comme « créature nouvelle » (2 Co
5,17). On l’appelle encore « bain de la régénération et de la rénovation dans
l’Esprit Saint » (Tt 3,5) et « illumination », parce que le baptisé devient «
fils de la lumière » (Ep 5,8). (résumé du catéchisme).
Dans son exhortation sur la joie de l’Evangile, le pape a
insisté sur le fait que tous les baptisés sont tenus d’annoncer la Bonne
Nouvelle, selon les dons reçus. En vertu du Baptême reçu, chaque membre du
Peuple de Dieu est devenu disciple missionnaire (cf. Mt 28, 19). Chaque baptisé,
quelle que soit sa fonction dans l’Église et le niveau d’instruction de sa foi,
est un sujet actif de l’évangélisation, et il serait inadéquat de penser à un
schéma d’évangélisation utilisé pour des acteurs qualifiés, où le reste du
peuple fidèle serait seulement destiné à bénéficier de leurs actions. La
nouvelle évangélisation doit impliquer que chaque baptisé soit protagoniste
d’une façon nouvelle. Autrement dit, personne ne peut se contenter d’une
place assise et de considérer la vie en Eglise sous l’angle d’un spectacle télé
parfois plus ou moins bien réussi. N’attendez pas d’être docteur en théologie ou
licencié, mastérisé de Fribourg ou de Strasbourg, ou diplômé de l’IFM, ou par
correspondance de je ne sais où. Vous aimez le Christ, vous aimez l’Eglise, vous
croyez en la vie éternelle, alors dites-le, même si vous n’êtes pas des
« parfaits »… Le Seigneur vous en saura gré.
Nous avons chacun à prendre conscience du don reçu et à le
transmettre, pas simplement par une sorte d’obligation formelle, mais parce que
la joie et la vie de Dieu doivent pouvoir être accueillies.
O Marie, Mère de Dieu, toi que nous avons reçues pour Mère
à notre baptême, fais-nous entrer dans la connaissance de ce don mystérieux,
l’approfondir et en témoigner. Aide-nous à partager la joie du Père, de ton
Fils et de l’Esprit-Saint. Amen.
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+ PAX
18 janvier 2015 - 2ème
dimanche du Temps Ordinaire - Semaine de l'Unité
1ère lecture : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute » (1 S 3, 3b-10.19)
Psaume : 39 (40), 2abc.4ab, 7-8a, 8b-9, 10cd.11cd
2ème lecture : « Vos corps sont les membres du Christ » (1 Co 6, 13c-15a. 17-20)
Evangile : « Ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui » (Jn 1,
35-42)
Frères et Sœurs,
Nous avons entendu l’appel des premiers disciples de Jésus.
Il diffère des trois évangiles que nous appelons synoptique, ils suivent le même
plan. Certains estiment que sur le sujet qui nous occupe, il paraît être le plus
fiable historiquement.
Nous relevons en premier lieu la présence de Jean Baptiste
qui montre Jésus à ses disciples, comme étant l’agneau de Dieu. Jean ouvre le
chemin, il le prépare au Seigneur et le moment venu, désigne son envoyé. Jean
est un prophète et un chercheur de vérité. Il le fait par la connaissance de
l’Ecriture, par la proclamation de la parole là où Dieu l’a envoyé, par une vie
dévouée à sa mission, dans la fidélité, la conversion, l’ascèse et l’humilité.
Le moment venu il sait reconnaître celui qui vient au-devant de lui et le
visite. Il sait reconnaître Jésus, sous l’inspiration de l’Esprit et lui laisser
la place, car il est humble de cœur. Il sait s’effacer. Le plus difficile
n’est-il pas d’envoyer ses disciples à Jésus, de se dépouiller encore plus en sa
faveur. Si vous me permettez une comparaison contemporaine, il ne capture pas
les vocations ni ne les enferme. Il les fait aller là où Dieu les appelle.
Il désigne Jésus comme étant l’Agneau de Dieu. Qu’est-ce à
dire ? Les allusions sont relativement claires et au moins au nombre de quatre.
Nous avons d’abord l’agneau pascal et ce qui était devenu
le rite de la Pâque, où le Peuple Dieu faisait mémoire de sa libération lors de
la sortie d’Egypte. Jésus vient donc libérer ce Peuple.
C’est ensuite la figure du Messie annoncé par Isaïe : le
Serviteur et l’agneau traîné à l’abattoir (Is 53, 7). Jésus est le Serviteur
Souffrant et le Messie qui triomphera.
Nous avons encore le sacrifice d’Isaac et l’agneau de
l’holocauste qui le remplacera. Jésus va offrir sa vie en sacrifice.
Enfin, nous signalent plusieurs commentaires,
il y a peut-être une allusion à Moïse. Les commentaires juifs de l’Exode
comparaient Moïse à un agneau mis en balance avec toutes les forces de l’Egypte.
Cet Agneau disait Jean-Baptiste plus haut, cet Agneau vient
enlever le péché du monde. En quoi consiste cette réconciliation ? Chez
l’Evangéliste saint Jean, cela veut dire connaître Dieu Lui-même et son envoyé.
Il ne s’agit pas d’une connaissance intellectuelle, seulement, mais d’une vie en
communion avec Dieu, c’est-à-dire dans son amour et son respect, une vie avec
Lui, dès maintenant, se connaître avec Dieu comme deux époux (il y a une
allusion à cela dans la deuxième épître). Après une monumentale bêtise et le
pardon de Dieu, la vie commune peut et doit reprendre.
Comment cela va-t-il se réaliser ?
Les deux premiers disciples (certains disent qu’en plus
d’André il pouvait s’agir de l’Apôtre Jean), suivent Jésus qui les interpelle.
Humainement lorsqu’on est suivi, on cherche à identifier les « artistes » ou à
accélérer le pas, mais là c’est un autre motif qui guide Jésus. Il les appelle.
Ce n’est plus un simple envoi, mais un appel. « Que cherchez-vous ? » « Maître,
où demeures-tu ? » « Venez, et vous verrez. » Les quatre mots clefs d’une
recherche couronnée de succès sont là : Cherchez, venez (être appelé), voyez et
demeurez.
Quel est le but ? Demeurer. Pas un jour, mais toujours.
« Le Père demeure en moi et moi je demeure en Lui. » « 10 Si vous gardez mes
commandements, vous demeurerez en mon amour, comme moi j'ai gardé les
commandements de mon Père et je demeure en son amour. » (Jean (BJ) 15)
Ce mot « demeurer » mériterait un plus grand
approfondissement. L’écoulement du temps nous en empêche, mais il nous faut
retenir que Jésus veut nous apprendre à demeurer chez lui, à demeurer dans son
amour en écoutant son enseignement, en le mettant en pratique et en le
transmettant. Il veut nous envoyer apporter cette bonne nouvelle : nous avons
rencontré l’Agneau de Dieu. Nous ne pouvons vouloir qu’une chose le faire
connaître en vérité à ceux qui nous entourent en les amenant à lui, comme André
amène son frère à Jésus. La réconciliation entre Dieu et les hommes s’opère
ainsi.
Vous avez entendu, vu ou lu beaucoup de bêtises dans vos
médias cette semaine, des méchancetés, des réactions disproportionnées, des
incompréhensions, un déluge parfois. Par chance nous avons certains bons
comiques pour détendre l’atmosphère. Celui qui est passé à Vicques vendredi
soir, disait faire une prière à Dieu pour que l’on puisse choisir ce que nous
allons devenir avant de naître. Il est déjà exaucé d’une certaine manière
puisque nous choisissons maintenant, avant notre deuxième naissance. N’est-il
pas judicieux pour bien choisir de partir à la suite de Jésus ? Notre place dans
le Royaume en dépend.
Le Pape est parti cette semaine, annoncer la Bonne Nouvelle
dans des pays que nous connaissons peu. En nous renseignant un peu, cela nous
permet de réaliser que nous ne sommes pas les seuls à vivre des moments
difficiles. Nous avons des questions communes qui se posent. Le pape, par
exemple, qui use fréquemment de formules « frappantes » a eu celle-ci, sur la
famille. « Dieu nous appelle à reconnaître les dangers qui menacent nos propres
familles et à les protéger du mal. Soyez attentifs à la colonisation idéologique
qui essaie de détruire la famille. Elle ne vient pas (...) de Dieu mais
d'ailleurs (…). » Il faut retenir cela pour nous-mêmes et aussi veiller à ne pas
nous laisser coloniser idéologiquement par la haine, la peur et les mauvaises
nouvelles. Le Seigneur est le chemin, la vérité et la vie. Il est notre joie et
notre unité.
Marie, Mère de l’Unité, prie pour nous pécheurs. Amen.
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