Début de la page
6 juillet 2014
14ème dimanche du Temps Ordinaire
Lectures de la messe du jour
1ère lecture : Le Messie qui vient est un roi humble (Za 9, 9-10)
Exulte de toutes tes forces, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de
Jérusalem ! Voici ton roi qui vient vers toi : il est juste et victorieux,
humble et monté sur un âne, un âne tout jeu...
Psaume : Ps 144, 1-2, 8-9, 10-11, 13cd-14
R/ Béni sois-tu à jamais, Seigneur, Dieu de l'univers !
Je t'exalterai, mon Dieu, mon Roi ; je bénirai ton nom toujours et à jamais
!Chaque jour je te bénirai, je louerai ton nom toujours et à jamais.Le Seigneur
est tendresse et pitié, lent à la colère ...
2ème lecture : L'Esprit du Christ est en nous, et il nous ressuscitera (Rm
8, 9.11-13)
Frères,vous n'êtes pas sous l'emprise de la chair, mais sous l'emprise de
l'Esprit, puisque l'Esprit de Dieu habite en vous. Celui qui n'a pas l'Esprit du
Christ ne lui appartient pas.Mais si l'Esp...
Evangile : « Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 25-30)
En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Père, Seigneur du ciel et de la terre,
je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as
révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'...
Frères et Sœurs,
Je vous procurerai le repos, vous trouverez le repos.
C'est bien volontiers que je vous offrirais une croisière
avec dépaysement dans les îles (sans chikungunya), mais ce n'est pas dans mes
moyens. Ma seule possibilité est de vous transmettre l'invitation du Seigneur au
repos. Avec
ce temps de vacances, je pense frères et sœurs qu’il n’est personne parmi nous à
ne pas être sensible à ce mot de repos. Nous y aspirons tous! Même le pape François
qui est un bourreau de travail a du se résoudre à écouter ce que lui disait son
corps et ralentir un peu en ce début d’été. L’adrénaline de la pastorale ne
suffit plus parfois. La grâce perfectionne la nature, mais ne s’oppose pas à
elle.
La Bible de Jérusalem en traduisant notre évangile préfère
parler de soulagement, mais nous n’allons pas chipoter sur les mots, surtout en
début de période estivale. « Vous trouverez le repos », n’est pas une
simple référence à un farniente bienvenu. C’est un renvoi au prophète Jérémie.
Il n’a pas la réputation de laisser ses auditeurs facilement en paix
lorsqu’ils ne l’ont pas réellement bien écouté et mis en pratique ses
enseignements. « Arrêtez-vous sur les routes,
dit-il, et voyez, renseignez-vous sur les chemins de jadis : quelle était la
voie du bien ? Suivez-là, et vous trouverez le repos pour vos âmes. »
. « Vous trouverez le repos pour vos
âmes (Jr 6,16)» !
Il invite à s’arrêter pour réfléchir et retourner à
l’école. Il s’agit bien là d’une école, l’école du bien. Nous pouvons à loisir
l’appeler école de vacances en cette période de l’année ou
peut-être école en vue de
vraies vacances.
« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta
louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux
tout-petits. » Ne pourrait-il pas s’agir d’abord d’une école pour apprendre
comment bien se reposer ? Ne devrions-nous pas aussi redevenir semblables à ces petits
enfants, capables de s’étonner et d’apprendre les mots, les attitudes et les
paroles justes ? A partir d’un certain nombre d’années, on y rêverait bien
volontiers en effet, mais il y a comme un regret. Deviendrions-nous trop mûrs ?
Pourrait-on encore y arriver ? Avec le temps, nous avons de la peine à
fonctionner au-delà de nos schèmes de pensées, de nos habitudes. Est-ce donc
vraiment impossible ? Avec l’Esprit-Saint, pourquoi pas ? Apprendre quoi, pour
quoi ou pour qui ?
Qu’est-ce qui est au centre de l’attention de Jésus ?
N’est-ce pas son Père qu’il loue ! Les petits sont ceux qui se mettent à l’école
de Jésus et qui écoutent sa parole. Qu’enseigne Jésus ? N’est-ce pas d’abord et
avant tout à connaître le Père ? C’est en lui que nous trouvons notre repos. Le
Père est notre but, notre repos. « Je n'ai de repos qu'en Dieu seul, mon salut
vient de lui. » Aujourd’hui, par la parole de Jésus, Il ne nous laisse pas
vraiment en repos jusqu’à ce qu’il ait fait sa demeure en nous, car lui aussi
veut trouver son repos. Il l’a de manière plus que parfaite en son Fils déjà,
mais il est expansif, il veut partager.
Pendant ce temps de vacances, pourquoi ne pas nous mettre à
l’école de Jésus en prenant un moment pour relire l’Ecriture. Il nous faut vivre
ensemble, célébrer en mode vacances, mais avec le Christ. Trouver le repos dans
le repos en quelque sorte.
Avant tout, Jésus nous demande notre confiance et notre
écoute. Il use de tous les registres. A certains moments,
il dit avec
force les choses pour réveiller ceux qui se sont endormis. Juste avant notre
péricope, il a invectivé les villes du bord du lac à la manière de
Jean-Baptiste, ce sont des malheurs et des imprécations. Il les envoie quasiment
au fond du lac, comme les cochons d’un autre Evangile. Cela veut dire, qu’il les
laisse à leur propre décision et à ses conséquences. Quant à Jean-Baptiste, nous
connaissons le sort qui lui a été réservé. Sa parole était devenue
insupportable. Il ne faisait pourtant que prêcher dans le désert, il n’allait
pas dans les grandes villes.
Jésus au fond de lui-même, malgré des paroles fortes, est
doux et humble de cœur. « Je suis doux et humble de cœur ». Il ne foudroie pas,
il prend au contraire tout sur lui. Il vient nous apprendre l’humilité et la
douceur : « Tout le remède qui nous guérira consiste à apprendre de lui qu'il
est « doux et humble de coeur. » Que sert de faire des miracles et d'être
orgueilleux, de n'être ni doux ni humble de cœur ?»
dit Saint Augustin.
«Il nous inspire la charité, mais
la charité la plus sincère, une charité qui ne rougit pas, qui ne s'enfle pas,
qui ne s'enorgueillit pas, qui ne trompe pas.»
Vous dire aussi que tous les problèmes se résolvent d’un
claquement de doigt ou d’un clic de souris, ou par la violence, le Seigneur ne
le fait pas, ni personne de censé. Nous savons combien la croix se fait lourde à
certains moments. Les larmes ne manquent pas, ni les dépressions, ni les temps
de tristesse devant ce qui nous arrive et la force du mal... Mais cela, le plus
approprié est toujours de le porter avec lui pour trouver le repos.
Le mal paraît parfois vaincre, mais c’est lui qui est
vaincu parce que Jésus est avec nous et qu’il l’a vaincu. « Mais si l'Esprit de
celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a
ressuscité Jésus d'entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par
son Esprit qui habite en vous. » Son Esprit il nous l’a donné.
Alors des vacances, oui, du repos estival, oui, de la
récupération trois fois oui et reposez-vous et profitez de ce temps plus calme
qui vous est donné. Mais arrêtez-vous, prenez Jésus avec vous, chez vous. Merci
aussi à ceux qui travaillent pour que nous puissions nous reposer.
Pour terminer sur une image, il en est une qui m’est
toujours restée en mémoire en regardant une icône du temps de Noël. On y voyait
Notre-Dame étendue sur un grand coussin à la mode orientale, avec l’enfant près
d’elle. Ne devrions-nous pas lui en confectionner un pour qu’elle puisse trouver
elle aussi son repos en nous et nous aider à comprendre Jésus, cela pour que
s’accomplisse un jour pour nous ce qui était dit dans la première lecture.
Exulte de toutes tes forces, fille de Sion ! Pousse des
cris de joie, fille de Jérusalem ! Ton roi qui vient vers toi : il est juste et
victorieux et humble. Amen.
Début de la page
« Vous valez bien plus que tous les moineaux du monde. »
Nous avons entendu cet Evangile des moineaux lors du 12ème dimanche du temps
ordinaire, donc voici 2 semaines. Certains disent aussi l’Evangile de toutes les
permissions du monde, vu celles que le Seigneur donne à nos cheveux avec
quelques variations parfois conséquentes ; c'était le cas du
Père Pierre-Marie Emonet, OP. Grand ami et héritier spirituel du cardinal
Charles Journet, ce samedi est l'occasion de relire une de ses pages tirées de
Charles Journet, portrait intérieur, 59-60 Veilleurs de la Foi CLD 1983
CHAPITRE VIII
« Marie Immaculée, amour essentiel Logique de la foi cordiale et vivace ».
(Verlaine)
La Vierge Marie tient une place cardinale dans l'œuvre de Charles Journet :
La Vierge est au cœur de l'Eglise, n'est-ce pas le
titre qu'il donne à un long chapitre de son traité ?
Cette place elle l'avait d'abord dans sa vie. Tous les
après-midis, des années durant, Il est monté à Bourguillon, au sanctuaire marial
qui surplombe Fribourg. C'était encore le visage de
l'Eglise qu'il allait chercher sur cette colline. Longtemps avant le IIe Concile
du Vatican il avait contemplé en Marie l'icône, le modèle exemplaire de
l'Eglise.
Il insistait pour qu'on ne séparât point Marie de l'Eglise.
Mais il ajoutait tout aussitôt qu'elle est sa part Ia
meilleure. Il est capital pour l'Eglise, affirmait-il, de
connaître « ce qu'elle était quand, en face du Christ, elle
se trouvait tout entière récapitulée en Marie (1). » Marie,
en effet, fut présente à l'heure même où le Christ faisait son entrée dans son
Eglise. Elle fut la seule qui ait été contemporaine de
tous les événements le la vie de Jésus, depuis son arrivée dans le monde
jusqu'au retour vers le Père... La plus proche de Jésus depuis
l'Incarnation jusqu'à la Croix. L'immédiateté de ce
contact sensible — supérieur à celui de tout l'ordre sacramentel, — a fait
déborder la grâce en elle, à la mesure même de cette
place privilégiée. Une plénitude de sainteté s'est condensée en elle. Dans
l'Histoire du Salut elle représente aussi « le lieu où la
loi de conformité au Christ est réalisée plus efficacemment
que dans tout l'ensemble de l'Eglise, ce lieu où l'Eglise est en face du Christ
comme une épouse parfaite pour lui rendre son amour. Voilà ce qu'on signifie en
disant que la Vierge relève de l'âge de la présence du Christ, non de l'âge de
l'attente du Christ ou de l'âge de l'Esprit-Saint (2). »
Au regard de Charles Journet, Marie a été gratifiée d'un autre privilège encore.
La grâce a pris chez elle le rythme même qu'elle a revêtu dans le Christ. Et
d'abord au plan de la sainteté... Quand Charles
Journet parlait de la Vierge Marie l'enthousiasme le saisissait : « Il faut
trembler de toucher au mystère de la Vierge Marie, écrit-il. C'est une chose
profonde, très pure, très lumineuse.»
60
Début de la page
1ère lecture : La parole de Dieu fait germer la terre (Is 55, 10-11)
Ainsi parle le Seigneur : La pluie et la neige qui descendent des cieux n'y
retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l'avoir fécondée et l'avoir
fait germer, pour donne...
Psaume : Ps 64, 10abcd, 10e-11, 12-13, 12b.14
2ème lecture : La création tout entière participe au salut (Rm 8, 18-23)
Frères, j'estime donc qu'il n'y a pas de commune
mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire que Dieu va bientôt
révéler en nous.
Evangile : Les paraboles du Royaume. Le semeur (brève : 1-9) (Mt 13, 1-23)
Frères et Sœurs,
Le Seigneur tire fréquemment les illustrations de ses
paraboles de la vie de tous les jours dans la campagne de son temps. Il fallait
trimer dur pour avoir de quoi survivre, en espérant que les maladies, le mauvais
temps, les impôts, la guerre et l’occupant vous laissent de quoi. Pour le Temple
il fallait aussi verser la dime et près de chez Caïphe on voit encore les
entrepôts taillés dans le rocher qui la recevaient en nature. Le Seigneur avait
d’ailleurs été enfermé dans une de ces citernes, le grain de blé y a attendu
d’être moulus sur la croix et d’être transformé en pain de vie.
La parabole qu'il nous offre, peut dans un
premier temps nous inviter à une pensée pour nos agriculteurs. Emprunts à
rembourser, analyses, types de semences performantes et brevetées à se procurer,
machines etc… le travail et les soucis ne manquent pas.
Nous en sommes ici encore aux semailles à la main. Nous
remarquons que le Seigneur est attentif à la qualité du terrain et à sa
préparation nécessaire pour que survienne un bon rendement.
Il s'agit d'une image pour aller plus loin, nous l'avons entendu.
Ce qui surprend le plus les Apôtres, c’est que le Seigneur
ne parle pas en clair aux gens qui viennent à lui, attirés par ses miracles : «
Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » Le sens paraît en effet bien caché.
Pourquoi parler des choses de tous les jours, et conclure : « Celui qui a des
oreilles, qu'il entende ! » ou « Comprenne qui pourra ? ». Ce qui me surprend
est que personne n’ose rien dire dans la foule, ni poser de question. Jésus
laisse son auditoire en plan alors qu’il voudrait de l’extraordinaire et des
réponses faciles. N’est-ce pas un peu ça que nous portons en nous bien souvent.
« Seigneur, répond à tous mes problèmes et toute de suite. Donne-nous de quoi
nous nourrir, nous vêtir, la paix, chasse nos ennemis, bref rends-nous la vie
plus facile.» Les questions qui doivent tourner dans la tête de ses
auditeurs doivent être : « Où veut-il en venir et qui est-il donc ? Faut-il
encore se débrouiller tout seul ? » Peut-être sont-ils venus tout simplement
pour voir l’attraction du moment ? C’est une possibilité à ne pas écarter, et
c’est même semble-t-il contre cette superficialité que s’élève Jésus d’abord. Il
ne vient pas pour le look, la belle cérémonie, le show.
Ce sont les Apôtres qui posent les questions à Jésus, ils
veulent comprendre et c’est à eux qu’il répond. « À vous il est donné de
connaître les mystères du Royaume des cieux, mais à eux ce n'est pas donné. »
Il le fait de manière très énigmatique. Mais il leur donne au final la raison
fondamentale de son mutisme : ils ne veulent pas se convertir. C’est pour
cela qu’il est venu, pour notre conversion. Pardon d’insister. Les disciples en
dépit de leurs pauvretés, se sont mis à sa suite et osent poser des questions.
Ils veulent entreprendre un chemin avec lui, ce qui ne signifie pas qu’ils sont
arrivés au terme. Que faire pour ouvrir les cœurs avant de semer ? Il faut
d’abord un laboureur, il faut un Jean-Baptiste qui crie de préparer les chemins,
d’aplanir sentiers et montagnes, et la terre, pour que la parole puisse
être semée à profit. Jean-Baptiste a préparé le cœur de bon nombre de disciples
du Seigneur, car certains attendaient vraiment le Messie. Un petit nombre, le
petit reste d’Israël a suffi. Les gens devaient certainement se dire, il a un
secret. Va-t-il nous le dire ? Des moyens de puissance seraient-ils donc entre
de bonnes mains ? On entend beaucoup de choses par exemple autour de l’arme
nucléaire. Beaucoup veulent l’avoir pour dominer les autres et se battre. Les
fictions sont aussi de bons exemples, de ce type de réactions humaines. Que se
passe-t-il dans des têtes élevées dans la violence réelle ou virtuelle ?
Nous avons de tragiques exemples des conséquences
d'endurcissement des coeurs au Moyen-Orient ces jours. Jésus
n’est pas venu nous donner des moyens de puissance extérieurs, il est venu pour
guérir le cœur de l’homme malade et le réconcilier avec son Père. Il est bon de
réentendre ce que dit saint Paul aux Galates sur les fruits qui sortent du cœur
de l’homme malade : « Inconduite, impureté, débauche, idolâtrie, sorcellerie,
haines, rivalité, jalousie, emportements, intrigues, divisions, sectarisme, 21
envie, beuveries, orgies et autres choses du même genre. » Les fruits que
donnera l’Esprit, vous les connaissez « amour, joie, paix, patience, bonté,
bienveillance, fidélité, 23 douceur et maîtrise de soi » (Gal 5, 20-22).
Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est
l'homme qui entend la Parole et la comprend. Il donne ces fruits. Jésus utilise
par cinq fois le verbe comprendre. Ce n’est pas Dieu qui bouche le cœur et les
oreilles des auditeurs, ils ne veulent pas comprendre. Jésus leur aurait parlé
en clair, s’ils s’étaient préparés dans leur cœur à l’entendre. En relisant le
texte hier après-midi, j’ai été impressionné par le contraste de ces quelques
Apôtres et disciples qui entendent les explications de Jésus et cette foule
considérable qui n’obtient que des propos sibyllins. Pour une fois, je ne
citerai pas un Père de l’Eglise, mais un confrère venu célébrer hier un beau
mariage ici. Et tous ceux-là que va-t-il leur arriver ? Nous sommes tombés
d’accord, sur le fait que nous ne savions pas à quelle heure le Seigneur leur
révélerait la suite. En effet, les Apôtres cela sert à cela : donner des fruits
de sainteté et annoncer l’Evangile et l’explication de l’Evangile à ceux qui
voudront comprendre et entendre la suite. L'Eglise a la mission d’enseigner
et de transmettre ce que
le Seigneur lui a appris et qui est contenu dans
ce qu'on appelle la Sainte Tradition.
Il ne s'agit pas d'un costume folklorique. L'Eglise n’invente pas, elle
invente de nouvelles manières de dire la même chose.
Aujourd’hui, il ne faut pas être naïf. N’y a-t-il pas un
questionnement devant une surdité certaine ? Quand donc surviendra le moment où
nous nous déciderons à poursuivre notre chemin à la suite de Jésus, à entamer un
réel chemin de conversion ? Et les plus jeunes à demander une explication sur
les bribes qu’ils ont entendues et dont ils se souviennent. Qu’avons-nous à leur
dire ? Quelles explications avons-nous demandées à Jésus, et qu’est-ce qu’il
nous a dit ?
Ô Marie, Etoile de la Nouvelle Evangélisation.
Obtiens-nous maintenant une nouvelle ardeur de ressuscités
pour porter à tous l’Évangile de la vie
qui triomphe de la mort.
Donne-nous la sainte audace de chercher de nouvelles voies
pour que parvienne à tous
le don de la beauté qui ne se ternit pas.
Toi, Vierge de l’écoute et de la contemplation,
mère du bel amour, épouse des noces éternelles,
intercède pour l’Église, dont tu es l’icône très pure,
afin qu’elle ne s’enferme jamais et jamais se s’arrête
dans sa passion pour instaurer le Royaume. Amen
Début de la page
Jeudi 17
juillet :
Extrait de l'Instrumentum
Laboris pour le
synode sur la
Famille
Accueil diversifié de l’enseignement de l’Église
13. Un bon nombre de Conférences épiscopales relève que, là où il est
transmis en profondeur, l’enseignement de l’Église, avec sa beauté authentique,
humaine et chrétienne, est accepté avec enthousiasme par une large partie des
fidèles. Quand on parvient à montrer une vision globale du mariage et de la
famille selon la foi chrétienne, alors on s’aperçoit de leur vérité, bonté et
beauté. L’enseignement est davantage accepté lorsqu’il existe un cheminement
réel dans la foi de la part des fidèles et pas seulement une curiosité
impromptue sur ce que pense l’Église sur la morale sexuelle. D’autre part, de
nombreuses réponses confirment que, même quand l’enseignement de l’Église sur le
mariage et la famille est connu, beaucoup de chrétiens manifestent des
difficultés à l’accepter intégralement. En général, il est fait mention
d’éléments partiels, bien qu’importants, de la doctrine chrétienne, pour
lesquels on dénote une résistance, à différents degrés, comme par exemple à
propos du contrôle des naissances, du divorce et du remariage, de
l’homosexualité, du concubinage, de la fidélité, des relations avant le mariage,
de la fécondation in vitro, etc. Beaucoup de réponses attestent, par contre, que
l’enseignement de l’Église sur la dignité et sur le respect de la vie humaine
est plus largement et plus facilement accepté, au moins dans son principe.
14. À juste titre, certains font observer qu’une plus grande intégration entre
spiritualité familiale et morale serait nécessaire, ce qui permettrait aussi de
mieux comprendre le Magistère de l’Église dans le domaine de la morale
familiale…
Quelques motifs de la difficulté de réception
15. Plusieurs Conférences épiscopales relèvent que le motif d’une forte
résistance aux enseignements de l’Église quant à la morale familiale est
l’absence d’une expérience chrétienne authentique, d’une rencontre personnelle
et communautaire avec le Christ, qui ne peut être remplacée par aucune
présentation, même correcte, d’une doctrine. Dans ce contexte, on regrette
l’insuffisance d’une pastorale soucieuse uniquement d’administrer les
sacrements, sans que corresponde à cela une véritable expérience chrétienne
impliquant la personne. En outre, l’immense majorité des réponses met en relief
le contraste croissant entre les valeurs proposées par l’Église sur le mariage
et la famille et la situation sociale et culturelle diversifiée sur toute la
planète. Les réponses sont également unanimes pour ce qui a trait aux raisons de
fond des difficultés dans l’accueil de l’enseignement de l’Église: les nouvelles
technologies diffusives et invasives; l’influence des mass médias; la culture
hédoniste; le relativisme; le matérialisme; l’individualisme; le sécularisme
croissant; la prédominance de conceptions qui ont conduit à une libéralisation
excessive des mœurs dans un sens égoïste; la fragilité des rapports
interpersonnels; une culture qui refuse des choix définitifs, conditionnée par
la précarité, par le provisoire, qui est le propre d’une “société liquide”, de
l’“usage unique”, du “tout, tout de suite”; des valeurs soutenues par ce qu’on
appelle la “culture du déchet” et du “provisoire”, comme le rappelle fréquemment
le Pape François.
Début de la page
Vendredi 18
juillet
Extrait de l'Instrumentum Laboris du Synode sur la Famille
Ière PARTIE - COMMUNIQUER L’ÉVANGILE DE LA FAMILLE AUJOURD’HUI
Chapitre III - Évangile de la famille et loi naturelle
Le lien entre l’Évangile de la famille et la loi naturelle
20. Dans le cadre de l’accueil de l’enseignement de l’Église sur le mariage
et la famille, il est nécessaire de tenir compte du thème de la loi naturelle.
Il faut considérer en effet que les documents du Magistère font souvent
référence à ce vocabulaire, qui présente aujourd’hui des difficultés. La
perplexité, que l’on constate aujourd’hui à large échelle concernant le concept
de loi naturelle, tend à toucher d’une manière problématique certains éléments
de la doctrine chrétienne sur ce thème…
Aspects problématiques de la loi naturelle aujourd’hui
21. … Pour une immense majorité des réponses et des observations, le concept
de “loi naturelle” apparaît, en tant que tel, aujourd’hui, dans les différents
contextes culturels, très problématique, sinon même incompréhensible. Il s’agit
d’une expression qui est perçue différemment ou tout simplement pas comprise. .
Seul un nombre très réduit de réponses et d’observations a mis en évidence une
compréhension adéquate de cette loi au niveau populaire.
22. Il ressort aussi des réponses et observations selon lesquelles l’adjectif
“naturel” tend à être parfois perçu selon la nuance subjective de “spontané”.
Les personnes ont tendance à mettre en valeur le sentiment et l’émotivité; des
dimensions qui apparaissent “authentiques” et “originelles” et, donc,
“naturellement” à suivre. Les visions anthropologiques sous-jacentes renvoient,
d’une part, à l’autonomie de la liberté humaine, pas nécessairement liée à un
ordre naturel objectif, et, de l’autre, à l’aspiration au bonheur de l’être
humain, conçu comme la réalisation de ses désirs. En conséquence, la loi
naturelle est perçue comme un héritage dépassé. Aujourd’hui, non seulement en
Occident, mais progressivement partout sur la terre, la recherche scientifique
représente un défi sérieux au concept de nature. L’évolution, la biologie et les
neurosciences, en se confrontant à l’idée traditionnelle de loi naturelle, en
arrivent à conclure qu’elle ne doit pas être considérée comme “scientifique”.
23. La notion de “droits de l’homme” est, elle aussi, généralement perçue
comme un rappel à l’autodétermination du sujet, mais qui n’est plus ancrée à
l’idée de loi naturelle. À cet égard, beaucoup font remarquer que les systèmes
législatifs de nombreux pays se trouvent à devoir réglementer des situations
contraires à l’ordre traditionnel de la loi naturelle (par exemple, la
fécondation in vitro, les unions homosexuelles, la manipulation d’embryons
humains, l’avortement, etc.). C’est dans ce contexte que se situe la diffusion
croissante de l’idéologie appelée gender theory ou théorie du genre, selon
laquelle le genre de chaque individu n’apparaît plus être que le produit de
conditionnements et de besoins sociaux, cessant ainsi de correspondre pleinement
à la sexualité biologique.
24. En outre, on fait largement remarquer que ce qui est établi par la loi
civile – basée sur le positivisme juridique, toujours plus dominant – devient,
dans la mentalité commune, moralement acceptable. Ce qui est “naturel” tend à
n’être défini que par l’individu et par la société, devenus seuls juges des
choix éthiques. La relativisation du concept de “nature” se reflète aussi sur le
concept de “durée” stable en rapport à l’union sponsale. Aujourd’hui, un amour
n’est considéré “pour toujours” qu’en relation à ce qu’il peut effectivement
durer.
...
26... Étant donné que la disparition du concept de loi naturelle tend à
dissoudre le lien entre amour, sexualité et fertilité, entendus comme essence du
mariage, de nombreux aspects de la morale sexuelle de l’Église ne sont pas
compris aujourd’hui. C’est sur cela que s’enracine une certaine critique de la
loi naturelle, notamment par certains théologiens.
Début de la page
Samedi 19 juillet
Vacances avec ou sans programme?
1ère lecture : Malédiction et châtiment des accapareurs (Mi 2, 1-5)
Evangile : Jésus est le serviteur du Seigneur annoncé par Isaïe (Mt 12, 14-21)
Après les lectures de la messe de ce matin, nous pouvons nous demander à quoi
nous allons occuper notre temps libre : à remplir un programme? à faire de la
chaise longue, des nettoyages, son jardin, à préparer un plan de bataille pour
parvenir à des fins pas nécessairement avouables d'ici trois semaines? Autre
option : donner un peu de ce précieux temps à Celui qui arrive parfois bon
dernier dans notre liste de rendez-vous? Comment faire? Apprendre le yoga en 15
jours, c'est difficile et finalement, cela laisse le premier intéressé à nous
rencontrer, devant la porte. Alors, prendre avec soi un petit Evangile, et le
lire même en cachette, derrière un roman policier ou un magazine... N'est-ce pas
une possibilité pour accueillir, celui en qui " J'ai
mis toute ma joie" et donc toute la joie possible? Il va nous la donner. Que
va-t-il se passer ensuite?
Jeudi 24 Juillet : Saint Ursanne
et Saint Charbel
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/ursanne/page2.html
www.amisaintcolomban.net
Voir aussi le travail de l'abbé Pierre Salvadé sur le portail méridional de
la collégiale de Saint-Ursanne
http://histoire-religieuse-jura.blogspot.ch/2010/08/saint-ursanne-portail-sud-collegiale.html
Saint Charbel :
http://www.saintcharbel-annaya.com/ ; Film :
http://www.youtube.com/watch?v=-APK3Q7FDYI
Extrait de l'Instrumentum Laboris du Synode sur la Famille
À l’image de la vie trinitaire
35. Un certain nombre de réponses mettent l’accent sur
l’image de la Trinité qui est reflétée dans la famille. L’expérience de l’amour
réciproque entre les époux aide à comprendre la vie trinitaire comme amour: à
travers la communion vécue en famille, les enfants peuvent entrevoir une imagine
de la Trinité. Récemment, le Pape François a rappelé dans ses catéchèses sur les
sacrements que « lorsqu’un homme et une femme célèbrent le sacrement du mariage,
Dieu, pour ainsi dire, se “reflète” en eux, il imprime en eux ses traits et le
caractère indélébile de son amour. Le mariage est l’icône de l’amour de Dieu
pour nous. En effet, Dieu lui aussi est communion: les trois Personnes du Père,
du Fils et du Saint-Esprit vivent depuis toujours et pour toujours en unité
parfaite. Et c’est précisément cela le mystère du mariage: Dieu fait des deux
époux une seule existence » (Audience générale du 2 avril 2014).
La sainte famille de Nazareth et l’éducation à l’amour
36. D’une manière pratiquement constante, les réponses
soulignent l’importance de la famille de Nazareth comme modèle et comme exemple
pour la famille chrétienne. Le mystère de l’Incarnation du Verbe au sein d’une
famille nous révèle qu’elle est un lieu privilégié pour la révélation de Dieu à
l’homme. De fait, on reconnaît que la famille est précisément le lieu ordinaire
et quotidien de la rencontre avec le Christ. Le peuple chrétien regarde la
famille de Nazareth comme exemple de relation et d’amour, comme point de
référence pour chaque réalité familiale et comme réconfort dans les
tribulations. L’Église s’adresse à la famille de Nazareth pour confier les
familles dans leur réalité concrète de joie, d’espérance et de douleur.
37. Les réponses qui sont parvenues mettent en évidence
l’importance de l’amour vécu en famille, qualifiée de « signe efficace de
l’existence de l’Amour de Dieu », « sanctuaire de l’amour et de la vie ». La
première expérience d’amour et de relation advient en famille: la nécessité est
soulignée pour chaque enfant de vivre dans la chaleur et la tutelle protectrice
des parents, dans une maison habitée par la paix. Les enfants doivent pouvoir
percevoir que Jésus est avec eux et qu’ils ne sont jamais seuls. En particulier,
la solitude des enfants causée par les liens familiaux qui se détendent est
surtout présente dans certaines aires géographiques. Les corrections aussi
doivent tendre à faire en sorte que les enfants puissent croître dans un milieu
familial où l’amour soit vécu et où les parents réalisent leur vocation d’être
des collaborateurs de Dieu dans le développement de la famille humaine.
38. On souligne avec insistance la valeur formative de
l’amour vécu en famille, non seulement pour les enfants, mais pour tous ses
membres. La famille est ainsi qualifiée d’“école d’amour”, “école de communion”,
“école de relations”, le lieu privilégié où l’on apprend à construire des
relations significatives, qui aident au développement de la personne jusqu’à la
capacité du don de soi. Plusieurs réponses soulignent que la connaissance du
mystère et de la vocation de la personne humaine est liée à la reconnaissance et
à l’accueil au sein de la famille des différents dons et des différentes
capacités de chacun. On voit ressortir ici l’idée de la famille comme “première
école d’humanité”: en cela, elle est considérée comme irremplaçable.
Début de la page
+ PAX
17ème dimanche du Temps Ordinaire
1ère lecture : Salomon demande à Dieu le véritable trésor (1R 3, 5.7-12)
Psaume : Ps 118, 57.72, 76-77, 127-128, 129-130
R/ De quel amour j'aime ta loi, Seigneur !
Mon partage, Seigneur, je l'ai dit,c'est observer tes paroles.Mon bonheur, c'est
la loi de ta bouche,plus qu'un morceau d'or ou d'argent.Que j'aie pour
consolation ton amourselon tes promesses &agr...
2ème lecture : Dieu fait tout pour que nous partagions un jour la gloire du
Christ (Rm 8, 28-30)
Evangile : Les paraboles du Royaume. Le trésor caché et la perle - Le filet
(brève : 44-46) (Mt 13, 44-52)
Jésus disait à la foule cette parabole :« Le Royaume des cieux est comparable à
un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de...
« Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché
dans un champ. »
En vacances, la chasse aux trésors est un sujet qui en
passionne certains, surtout les enfants. Y en aurait-il eu un de caché lors des
périodes tumultueuses de la chapelle ? Il ne semble pas, sinon la bourgeoisie et
le recteur me l’auraient dit. Ces joies d’explorations sont plus fréquemment
celles des amateurs de fiction et cinéastes. depuis les aventures du capitaine
Haddock de mon époque, il y avait aussi le capitaine Nemo et Jules Vernes. Dens
Tillinac dans son petit dictionnaire amoureux du catholicisme, plein de saveur,
mentionne la religiosité très diffuse de Tintin en relevant que dans son jeune
âge, il avait son missel le dimanche et Tintin la semaine, alors qu’aujourd’hui
il ne reste que la bande dessinée. Heureusement les trésors se cachent aussi
ailleurs sur internet par exemple.
Régulièrement des séries à grand spectacle, reprennent sur
le sujet des trésors. Il a toujours passionné, du trésor du Temple de Jérusalem,
à celui de l’Abbaye de Saint Maurice en Valais. Leur côté très matériel figure
parmi les sujets premiers d’intérêt dans l’Ecriture, il cède parfois le pas à
l’intelligence et à la Sagesse, ainsi que nous l’avons entendu de Salomon. Il en
va de même pour les proverbes. A quoi bon en effet confier un capital important
à un sot ? Il en fera profiter un autre, certes, mais ce ne devrait pas être une
finalité à moins que l’on ne soit mécène ou religieux. La crainte de Dieu, tel
est le trésor de Sion, dit le prophète Isaïe. (Isaïe (BJ) 33). Plus que de
l’habileté c’est donc cette référence à Dieu qui importe, la connaissance de sa
parole et l’obéissance de l’homme à celle-ci. L’Ecriture mentionne aussi dans ce
contexte, la piété filiale et une vraie amitié comme trésor. Le trésor est
d’abord le Seigneur lui-même et la proximité avec lui, nous l’avons compris,
avec l’art de discerner ce qui lui plaît et celui d’aimer en vérité.
Dans le contexte très actuel de la nouvelle Evangélisation,
il nous faut relever l’état d’esprit de notre découvreur de trésor : la joie. Il
arrive parfois que nous ayons des illustrations du bonheur d’un nouveau
possesseur de trésor, lorsqu’un heureux gagnant touche un très gros lot à un jeu
de hasard. Le trésor du royaume procure une joie bien supérieure. Elle ne peut
avoir de source que dans le Seigneur lui-même.
« La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de
ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du
péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus Christ la
joie naît et renaît toujours. » (la joie de l’Evangile)
Elle ne se limite pas à une masse monétaire, mais à la
rencontre de la personne de Jésus. « Le suivre n’est pas seulement quelque chose
de vrai et de juste, mais aussi quelque chose de beau, capable de combler la vie
d’une splendeur nouvelle et d’une joie profonde, même dans les épreuves. », nous
dit le pape François.
Le Seigneur prend ensuite une autre comparaison celle d’une
perle fine, l’image des perles est mentionnée dans l’apocalypse, chacune des
douze portes est formée d’une perle. C’est par elles qu’il est possible
d’entrer dans la cité sainte et d’accéder à la proximité de Dieu et de l’Agneau.
Vient ensuite encore une autre parabole, celle de la pêche
et une nouvelle fois l’annonce du jugement. Il en était de même dans la parabole
de l’ivraie et du bon grain de dimanche dernier. Cette action est à nouveau
laissée aux anges.
Ce cycle de paraboles étant achevé, nous dit l’Evangile,
Jésus demande à ses Apôtres : « Avez-vous compris tout cela ? — Oui », lui
répondent-ils.
Jésus ajouta : « C'est ainsi que tout scribe devenu
disciple du Royaume des cieux est comparable à un maître de maison qui tire de
son trésor du neuf et de l'ancien. »
Quelle merveille ! Les disciples répondent collectivement
et unanimement oui, à la question que leur pose le Seigneur. Nous pourrions être
sceptiques devant ce oui, en poursuivant la lecture de l’Evangile. Disons qu’il
anticipe la venue de l’Esprit-Saint . Il leur fera comprendre et se ressouvenir
de tout ce que le Seigneur leur avait enseigné. Saint Matthieu parle dans cette
perspective. Le rédacteur final de son Evangile aurait été lui-même scribe. Il
parle donc pour lui-même et en connaissance de cause de son trésor. Il a
découvert le trésor de la parole de Dieu, l’a étudié et a du tout réinterpréter
et relire dans la perspective de Jésus en qui se réalisent et s’accomplissent
les prophéties. Cette remise en question et cette relecture, nous n’avons pas à
la refaire nous-mêmes en totalité, fort heureusement. Mais il y a un travail à
effectuer en permanence pour nous laisser interpeller aujourd’hui par cette
parole, pour relire le message maintenant. Nous ne pouvons y parvenir en
édulcorant, en usant de parenthèses ou d’un savant maquillage dissimulant les
passages qui dérangent. Ces prudences ressemblent parfois aux couloirs de
produits cosmétiques à affronter dans les officines jusqu’au médicament
salvateur. Ce n’est qu’une comparaison… Le médicament, c’est l’Evangile. Il est
vrai que le Seigneur agit habituellement avec beaucoup de délicatesse envers
nous, mais il veut à tout prix nous tirer du marécage d’habitudes qui nous
paralysent.
J’en reviens à ma question du début, un trésor a-t-il été
caché à la chapelle ? Eh bien oui, vous connaissez l’histoire de la statue de
Notre-Dame pendant la révolution française . Les gens à l’époque avaient estimé
qu’elle était leur plus grand trésor… et l’avaient préservée de l’ire
iconoclaste de nos chers voisins et de certains locaux,
dans une grotte et
chez un particulier ensuite. A ce trésor là, beaucoup
d’entre nous viennent y puiser et lui demander de l’aide, tirer de son trésor,
du trésor que le Seigneur a mis à sa disposition ce dont ils ont besoin. Ne
pourrions-nous pas lui demander aussi de nous procurer en sus d’une aider ou
d’un coup de pouce occasionnel, le don d’une meilleure compréhension de la
parole de son Fils et tout ce qui est nécessaire pour la mettre en pratique ?
Pourquoi ne pas lui demander le plus grand trésor dont elle dispose pour nous,
son Fils.
Mère de l’Évangile vivant, source de joie pour les petits,
prie pour nous ! Amen.
Début de la page
Sainte Catherine de Sienne
; La
Bible de la Liturgie