Homélies juillet 2014

Célébrations

Chapelle N-D du Vorbourg / CH-2800 Delémont (JU) / tél/fax + 41 032 422 21 41

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Horaire des célébrations

CHAPELLE NOTRE-DAME DU VORBOURG

JUILLET 2014

Dimanche

29 Juin

Messe

Prière Mariale

9h30

15h30

 

Solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul

 

Mercredi

2 Juillet

Messe

8h30

Férie

Vendredi

4 Juillet

Messe

8h30

Ste Elisabeth de Portugal

Samedi

5 Juillet

Messe 

8h30

Vierge Marie

Dimanche

6 Juillet

Messe

Chapelet

9h30

15h30

14ème dimanche
du Temps Ordinaire

Samedi

12 Juillet

Messe

8h30

Vierge Marie

Dimanche

13 Juillet

Messe

9h30

15ème dimanche
du Temps Ordinaire

Jeudi

17 Juillet

Messe

8h30 Férie

Vendredi

18 Juillet

 Messe

8h30

Férie

Samedi

19 Juillet

 Messe 

8h30

Ste Vierge Marie

Jeudi

24 Juillet

Messe

8h30 S. Ursanne, ermite
S. Charbel Makhlouf, pr.

Dimanche

27 Juillet

Messe

Prière mariale

9h30

15h30

17ème dimanche
du Temps Ordinaire

Lundi

28 Juillet

Messe

8h30

Férie

Mardi

29 Juillet

Messe

18h00

Ste Marthe, Marie et Lazare

Mercredi

30 Juillet

Messe

8h30

S. Pierre Chrysologue, év. d.

Jeudi

31 Juillet

Messe

8h30 S. Ignace de Loyola, pr.

Vendredi

01 Août

 Messe

Fête nat.

8h30

Messe pour le pays
S. Alphone de Liguori, év. d.

Samedi

02 Août

 Messe 

8h30

Ste Vierge Marie

Dimanche

03 Août

Messe

9h30

18ème dimanche
du Temps Ordinaire

Confessions :  Mardi après-midi, Mercredi, Jeudi, Vendredi après-midi, Samedi matin.

 

Laissez-nous vos intentions de prière .  Merci de votre visite. Fr. Dominique et Fr. Paul.


Intentions du Pape François pour Juillet 2014

- JUILLET 2014

Générale : Le sport
Pour que la pratique du sport soit toujours une occasion de fraternité et de croissance humaine.

Missionnaire : Les missionnaires laïcs
Pour que le Saint-Esprit soutienne l'œuvre des laïcs qui annoncent l'Evangile dans les pays les plus pauvres.


Homélies et mots spirituels au Sanctuaire

 

Evangile : Les possédés de Gérasa (Mt 8, 28-34)

Jeudi 2 Juillet 2014

Comme Jésus arrivait sur l'autre rive du lac, dans le pays des Gadaréniens, deux possédés sortirent du cimetière à sa rencontre ; ils étaient si méchants que personne ne pouvait passer par ce chemi...

« Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous faire souffrir avant le moment fixé ? »
Cette péricope évangélique a le mérite de nous rappeler d’abord les limites que Dieu impose au mal. Il lui reste toutefois une liberté d’action qui est dramatique. Il nous suffit de songer aux images des camps de concentration, aux goulags, à ce qui s’est passé au Rwanda. Il y a bien d’autres drames de sang, nous en voyons en Syrie et en Irak. Le Conseil des Conférences Épiscopales d'Europe s’est élevé hier, contre des crucifixions médiatisées en Syrie. Nous avons encore d’autres drames qui n’entrent pas dans le registre du médiatiquement opportun, une véritable hécatombe. Le mot est intéressant, il vient d’un sacrifice de cent bœufs, chez les grecs. Ils étaient presqu’impossibles, il aurait fallu être immensément riche. La tombe vient du latin, par contre. Quant aux hommes sacrifiés, cela paraît moins problématique -9 mois à plus de 77 ans. Ces drames touchent en grand nombre au non respect de la vie humaine, de son commencement à sa fin. Il n’y a guère besoin d’être plus précis.
Ce qu’il y a de très curieux dans notre évangile, c’est que le Seigneur laisse le champ libre au démon qui fait se noyer un troupeau de cochon. Toute l’Ajoie serait en révolte avec un tel événement, mais nous nous rappelons que le porc était un animal particulièrement impur chez les juifs. Il l’est aussi chez les musulmans aujourd’hui. Laissé à lui-même le diable les envoie dans le lac se noyer. Il ferait volontiers pareil chose à l’homme, mais il n’en a pas la faculté, il n’a que celui de le tenter et de le pousser au mal. C’est la raison pour laquelle, il nous faut demander au Seigneur la grâce de briser toute pensée de méchanceté en nous, ce qui est un véritable combat parfois. S’attacher au mal, c’est se précipiter vers la mort. A la mer et à l’eau, était attachée cette symbolique chez les Juifs qui n’était pas un peuple de marins.

La finale de l’Evangile est tragique pour ces animaux, mais pleine d’espérance pour nous qui avons été appelés à suivre le Christ. Il vient et veut nous libérer, nous guérir et nous sauver. Ce qui interpelle presque le plus, est l’attitude des gens qui apprennent ce qu’a fait Jésus. Ils ont peur de lui parce qu’il vient remettre en question non leur style de vie, mais ce qui leur fait se tenir loin de Dieu. Un cochon a bien des aspects positifs. Symboliquement toutefois, son élevage et ses suites signifiait que l’on n’avait pas rencontré le Seigneur et que l’on était atteint d’impureté. Ce n’est pas à ces bestioles que le Seigneur s’intéresse, mais bien à notre vie avec lui. A certains moments, ne vaut-il pas mieux dépasser ses peurs et l’accueillir ? Il veut habiter chez nous pour que nous puissions échapper à la mer et monter dans les hauteurs. N’ayez pas peur.

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Mgr Guy Gaucher : Thérèse et Marie

Vendredi 4 Juillet 2014


1. THÉRÈSE DE L'ENFANT JÉSUS (1873-1897), MARIE ET LA MISSION (Mgr Guy Gaucher) in Société d’études mariales Marie dans l’Evangélisation tome 1- 63e session Lisieux septembre 2006, p. 13 ss.
Le lien entre la vie mariale de Thérèse Martin et la mission ne saute pas aux yeux immédiatement.
Thérèse, Fille de Marie
Son lien extrêmement fort avec la Vierge Marie, en revanche, est évident pour quiconque connaît un peu la vie de Thérèse. Soulignons rapidement quelques étapes.
Le foyer Martin, à Alençon, est foncièrement marial. Les neuf enfants, garçons et filles, porteront le nom de Marie. Le mois de Marie est honoré et prié autour d'une statue de la Vierge offerte à Louis Martin, encore célibataire. Disons tout de suite que cette statue devenue célèbre sera présente à la vie de leur neuvième enfant, Thérèse, de sa naissance (2 janvier 1873) à sa mort, à l'infirmerie du carmel (le 30 septembre 1897).
Cette statue sera appelée « la Vierge du Sourire » à partir du 13 mai 1883 lorsque la jeune Thérèse, très gravement malade aux Buissonnets à Lisieux, la verra lui sourire. Elle sera immédiatement guérie après six semaines de maladie (Ms A, 30 r°). Désormais, Thérèse qui avait perdu trois mères appellera la Vierge Marie « Maman ».
À l'âge de 15 ans et 3 mois, après un long combat qui la mènera jusqu'aux pieds de Léon XIII (20 novembre 1887), la jeune fille entrera au carmel de Lisieux, placé sous la protection du Cœur Immaculée de Marie.
On le sait, le Carmel est tout mariai dès ses origines en Terre Sainte au XIIe siècle.
Le premier poème de Sœur Thérèse - une commande - porte sur Marie : La Rosée divine ou le lait virginal de Marie (PN 1,2/2/1893). Le dernier aussi, nous allons le voir. « L'Acte d'Offrande à l'Amour Miséricordieux », fait le dimanche 9 juin 1895 en la fête de la Trinité, passe par les mains de Marie.
Enfin, pour conclure ce trop bref résumé, il faut rejoindre Thérèse malade de tuberculose en mai 1897. Elle ne voudra pas mourir sans donner un texte testamentaire sur Marie. Elle dira à l'infirmerie à sa sœur. Mère Agnès de Jésus, qu'elle n'a pas aimé tant de sermons entendus sur Marie. Elle aurait désiré être prêtre pour prêcher sur la Sainte Vierge. « Une seule fois m'aurait suffi pour dire tout l'essentiel ». Et elle renvoie à son ultime grand poème : Pourquoi je t'aime, ô Marie ! (PN 54).
En 25 strophes (total : 200 alexandrins). Thérèse livre une véritable théologie mariale. Dans sa Lettre Apostolique du 19 octobre 1997, La Science de l'Amour divin, proclamant le Doctorat de la jeune carmélite, Jean-Paul II a écrit :

Parmi les chapitres les plus originaux de sa science spirituelle, il faut rappeler la sage recherche qu'a développée Thérèse du mystère et de l'itinéraire de la Vierge Marie parvenant à des résultats très voisins de la doctrine du concile Vatican II, au chapitre VIII de la Constitution Lumen Gentium. et de ce que j'ai moi-même proposé dans mon encyclique Redemptoris Mater Au 25 mars 1987 (n° 8). Ce n'est pas le lieu de développer cette théologie mariale de Thérèse.


Evangile : Jésus est l'Époux qui apporte la joie et la nouveauté (Mt 9, 14-17)

Samedi 5 juillet 2014

Nous avons dans notre Evangile bon nombre de signaux que donne le Seigneur sur une nouveauté d’envergure. Il n’y a même pas besoin de forcer le texte pour percevoir qu’il annonce la naissance de l’Eglise. L’image des noces nous fait penser à celles de Cana.
Les disciples de Jean et les pharisiens s’interrogent sur la conduite de Jésus. Il a une liberté certaine envers les usages religieux transmis par la tradition. Tout Juif qui s’estimait pieux s’y soumettait, il nous faut être conscient que c’était un signe d’appartenance. Nous comprenons bien de notre point de vue que Jésus avait la faculté de se conduire différemment. Etant Dieu, il est à l’origine de la Loi et son interprétation ne peut qu’être juste. Il veut aussi quant au fond, établir de nouvelles bases pour annoncer la Bonne Nouvelle au monde.
Le vin nouveau est l’Esprit-Saint, mais aussi cette Bonne Nouvelle, ce sont également les sacrements. Dieu ne veut plus être seulement le Dieu d’un seul Peuple.
Jésus annonce sa mort : l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. L’Eglise détentrice des mystères est en quelque sorte en attente de son Epoux qui a été enlevé non seulement sur la croix, mais dans les cieux et qui siège à la droite du Père. Elle attend le retour du Christ avec l’Esprit. Nous nous souvenons de la finale de l’Apocalypse.
17 L'Esprit et l'Epouse disent: "Viens!" Que celui qui entend dise: "Viens!" Et que l'homme assoiffé s'approche, que l'homme de désir reçoive l'eau de la vie, gratuitement. (Apocalypse (BJ) 22) "Oui, mon retour est proche!" Amen, viens, Seigneur Jésus! (Apocalypse (BJ) 22)
Marie appelle aussi le retour du Seigneur pour nous et pour l’Eglise elle le fait au plus près de lui, dans la gloire. Elle demeure Mère et modèle de l’Eglise :

Marie est présente dans l'Eglise comme Mère du Christ et en même temps comme la Mère que le Christ, dans le mystère de la Rédemption, a donnée à l'homme en la personne de l'Apôtre Jean. C'est pourquoi Marie, par sa nouvelle maternité dans l'Esprit, englobe tous et chacun dans l'Eglise, englobe aussi tous et chacun par l'Eglise. En ce sens, Marie, Mère de l'Eglise, en est également le modèle. L'Eglise en effet, comme le souhaite et le demande Paul VI, «doit trouver dans la Vierge, Mère de Dieu, la plus authentique forme de l'imitation parfaite du Christ» 137.
Ce lien spécial qui unit la Mère du Christ à l'Eglise permet d'éclairer davantage le mystère de la «femme» qui, depuis les premiers chapitres du Livre de la Genèse jusqu'à l'Apocalypse, accompagne la révélation du dessein salvifique de Dieu à l'égard de l'humanité. En effet, Marie, présente dans l'Eglise comme Mère du Rédempteur, participe maternellement au «dur combat contre les puissances des ténèbres» 138 qui se déroule à travers toute l'histoire des hommes. Et par cette identification ecclésiale avec la «femme enveloppée de soleil» (Ap 12, 1) 139, on peut dire que «l'Eglise, en la personne de la bienheureuse Vierge, atteint déjà à la perfection qui la fait sans tache ni ride»; c'est pourquoi les chrétiens, en levant les yeux avec foi vers Marie durant leur pèlerinage terrestre, «sont tendus dans leur effort pour croître en sainteté» 140. Marie, fille de Sion par excellence, aide tous ses fils -où qu'ils vivent et de quelque manière que ce soit-à trouver dans le Christ la route qui conduit à la maison du Père.
(Redemptoris Mater) Donc bonne route à chacun de nous avec Marie !

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6 juillet 2014
14ème dimanche du Temps Ordinaire
 
Lectures de la messe du jour

1ère lecture : Le Messie qui vient est un roi humble (Za 9, 9-10)
Exulte de toutes tes forces, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici ton roi qui vient vers toi : il est juste et victorieux, humble et monté sur un âne, un âne tout jeu...
 Psaume : Ps 144, 1-2, 8-9, 10-11, 13cd-14
R/ Béni sois-tu à jamais, Seigneur, Dieu de l'univers !
Je t'exalterai, mon Dieu, mon Roi ; je bénirai ton nom toujours et à jamais !Chaque jour je te bénirai, je louerai ton nom toujours et à jamais.Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère ...
 2ème lecture : L'Esprit du Christ est en nous, et il nous ressuscitera (Rm 8, 9.11-13)
Frères,vous n'êtes pas sous l'emprise de la chair, mais sous l'emprise de l'Esprit, puisque l'Esprit de Dieu habite en vous. Celui qui n'a pas l'Esprit du Christ ne lui appartient pas.Mais si l'Esp...
Evangile : « Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 25-30)
En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'...

 

Frères et Sœurs,

Je vous procurerai le repos, vous trouverez le repos. C'est bien volontiers que je vous offrirais une croisière avec dépaysement dans les îles (sans chikungunya), mais ce n'est pas dans mes moyens. Ma seule possibilité est de vous transmettre l'invitation du Seigneur au repos. Avec ce temps de vacances, je pense frères et sœurs qu’il n’est personne parmi nous à ne pas être sensible à ce mot de repos. Nous y aspirons tous! Même le pape François qui est un bourreau de travail a du se résoudre à écouter ce que lui disait son corps et ralentir un peu en ce début d’été. L’adrénaline de la pastorale ne suffit plus parfois. La grâce perfectionne la nature, mais ne s’oppose pas à elle.

La Bible de Jérusalem en traduisant notre évangile préfère parler de soulagement, mais nous n’allons pas chipoter sur les mots, surtout en début de période estivale. « Vous trouverez le repos », n’est pas une simple référence à un farniente bienvenu. C’est un renvoi au prophète Jérémie. Il n’a pas la réputation de laisser ses auditeurs facilement en paix lorsqu’ils ne l’ont pas réellement bien écouté et mis en pratique ses enseignements.  « Arrêtez-vous sur les routes, dit-il, et voyez, renseignez-vous sur les chemins de jadis : quelle était la voie du bien ? Suivez-là, et vous trouverez le repos pour vos âmes. » . « Vous trouverez le repos pour vos âmes (Jr 6,16)» !

Il invite à s’arrêter pour réfléchir et retourner à l’école. Il s’agit bien là d’une école, l’école du bien. Nous pouvons à loisir l’appeler école de vacances en cette période de l’année ou peut-être école en vue de vraies vacances.

« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. » Ne pourrait-il pas s’agir d’abord d’une école pour apprendre comment bien se reposer ? Ne devrions-nous pas aussi redevenir semblables à ces petits enfants, capables de s’étonner et d’apprendre les mots, les attitudes et les paroles justes ? A partir d’un certain nombre d’années, on y rêverait bien volontiers en effet, mais il y a comme un regret. Deviendrions-nous trop mûrs ? Pourrait-on encore y arriver ? Avec le temps, nous avons de la peine à fonctionner au-delà de nos schèmes de pensées, de nos habitudes. Est-ce donc vraiment impossible ? Avec l’Esprit-Saint, pourquoi pas ? Apprendre quoi, pour quoi ou pour qui ?

Qu’est-ce qui est au centre de l’attention de Jésus ? N’est-ce pas son Père qu’il loue ! Les petits sont ceux qui se mettent à l’école de Jésus et qui écoutent sa parole. Qu’enseigne Jésus ? N’est-ce pas d’abord et avant tout à connaître le Père ? C’est en lui que nous trouvons notre repos. Le Père est notre but, notre repos. « Je n'ai de repos qu'en Dieu seul, mon salut vient de lui. » Aujourd’hui, par la parole de Jésus, Il ne nous laisse pas vraiment en repos jusqu’à ce qu’il ait fait sa demeure en nous, car lui aussi veut trouver son repos. Il l’a de manière plus que parfaite en son Fils déjà, mais il est expansif, il veut partager.  

Pendant ce temps de vacances, pourquoi ne pas nous mettre à l’école de Jésus en prenant un moment pour relire l’Ecriture. Il nous faut vivre ensemble, célébrer en mode vacances, mais avec le Christ. Trouver le repos dans le repos en quelque sorte.

Avant tout, Jésus nous demande notre confiance et notre écoute. Il use de tous les registres. A certains moments, il dit avec force les choses pour réveiller ceux qui se sont endormis. Juste avant notre péricope, il a invectivé les villes du bord du lac à la manière de Jean-Baptiste, ce sont des malheurs et des imprécations. Il les envoie quasiment au fond du lac, comme les cochons d’un autre Evangile. Cela veut dire, qu’il les laisse à leur propre décision et à ses conséquences. Quant à Jean-Baptiste, nous connaissons le sort qui lui a été réservé. Sa parole était devenue insupportable. Il ne faisait pourtant que prêcher dans le désert, il n’allait pas dans les grandes villes.

Jésus au fond de lui-même, malgré des paroles fortes, est doux et humble de cœur. « Je suis doux et humble de cœur ». Il ne foudroie pas, il prend au contraire tout sur lui. Il vient nous apprendre l’humilité et la douceur : « Tout le remède qui nous guérira consiste à apprendre de lui qu'il est « doux et humble de coeur. » Que sert de faire des miracles et d'être orgueilleux, de n'être ni doux ni humble de cœur ?» dit Saint Augustin. «Il nous inspire la charité, mais la charité la plus sincère, une charité qui ne rougit pas, qui ne s'enfle pas, qui ne s'enorgueillit pas, qui ne trompe pas.»

Vous dire aussi que tous les problèmes se résolvent d’un claquement de doigt ou d’un clic de souris, ou par la violence, le Seigneur ne le fait pas, ni personne de censé. Nous savons combien la croix se fait lourde à certains moments. Les larmes ne manquent pas, ni les dépressions, ni les temps de tristesse devant ce qui nous arrive et la force du mal... Mais cela, le plus approprié est toujours de le porter avec lui pour trouver le repos.

Le mal paraît parfois vaincre, mais c’est lui qui est vaincu parce que Jésus est avec nous et qu’il l’a vaincu. « Mais si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. » Son Esprit il nous l’a donné.

Alors des vacances, oui, du repos estival, oui, de la récupération trois fois oui et reposez-vous et profitez de ce temps plus calme qui vous est donné. Mais arrêtez-vous, prenez Jésus avec vous, chez vous. Merci aussi à ceux qui travaillent pour que nous puissions nous reposer.

Pour terminer sur une image, il en est une qui m’est toujours restée en mémoire en regardant une icône du temps de Noël. On y voyait Notre-Dame étendue sur un grand coussin à la mode orientale, avec l’enfant près d’elle. Ne devrions-nous pas lui en confectionner un pour qu’elle puisse trouver elle aussi son repos en nous et nous aider à comprendre Jésus, cela pour que s’accomplisse un jour pour nous ce qui était dit dans la première lecture.

Exulte de toutes tes forces, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Ton roi qui vient vers toi : il est juste et victorieux et humble. Amen.

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12 juilet 2014
Samedi Vierge Marie - Evangile :  Mt 10, 24-33

« Vous valez bien plus que tous les moineaux du monde. »
Nous avons entendu cet Evangile des moineaux lors du 12ème dimanche du temps ordinaire, donc voici 2 semaines. Certains disent aussi l’Evangile de toutes les permissions du monde, vu celles que le Seigneur donne à nos cheveux avec quelques variations parfois conséquentes ; c'était le cas du Père Pierre-Marie Emonet, OP. Grand ami et héritier spirituel du cardinal Charles Journet, ce samedi est l'occasion de relire une de ses pages tirées de Charles Journet, portrait intérieur, 59-60 Veilleurs de la Foi CLD 1983

CHAPITRE VIII
« Marie Immaculée, amour essentiel Logique de la foi cordiale et vivace ».
(Verlaine)
La Vierge Marie tient une place cardinale dans l'œuvre de Charles Journet : La Vierge est au cœur de l'Eglise, n'est-ce pas le titre qu'il donne à un long chapitre de son traité ? Cette place elle l'avait d'abord dans sa vie. Tous les après-midis, des années durant, Il est monté à Bourguillon, au sanctuaire marial qui surplombe Fribourg. C'était encore le visage de l'Eglise qu'il allait chercher sur cette colline. Longtemps avant le IIe Concile du Vatican il avait contemplé en Marie l'icône, le modèle exemplaire de l'Eglise.
Il insistait pour qu'on ne séparât point Marie de l'Eglise. Mais il ajoutait tout aussitôt qu'elle est sa part Ia meilleure. Il est capital pour l'Eglise, affirmait-il, de connaître « ce qu'elle était quand, en face du Christ, elle se trouvait tout entière récapitulée en Marie (1). » Marie, en effet, fut présente à l'heure même où le Christ faisait son entrée dans son Eglise. Elle fut la seule qui ait été contemporaine de tous les événements le la vie de Jésus, depuis son arrivée dans le monde jusqu'au retour vers le Père... La plus proche de Jésus depuis l'Incarnation jusqu'à la Croix. L'immédiateté de ce contact sensible — supérieur à celui de tout l'ordre sacramentel, — a fait déborder la grâce en elle, à la mesure même de cette place privilégiée. Une plénitude de sainteté s'est condensée en elle. Dans l'Histoire du Salut elle représente aussi « le lieu où la loi de conformité au Christ est réalisée plus efficacemment que dans tout l'ensemble de l'Eglise, ce lieu où l'Eglise est en face du Christ comme une épouse parfaite pour lui rendre son amour. Voilà ce qu'on signifie en disant que la Vierge relève de l'âge de la présence du Christ, non de l'âge de l'attente du Christ ou de l'âge de l'Esprit-Saint (2). »
Au regard de Charles Journet, Marie a été gratifiée d'un autre privilège encore. La grâce a pris chez elle le rythme même qu'elle a revêtu dans le Christ. Et d'abord au plan de la sainteté... Quand Charles Journet parlait de la Vierge Marie l'enthousiasme le saisissait : « Il faut trembler de toucher au mystère de la Vierge Marie, écrit-il. C'est une chose profonde, très pure, très lumineuse.»
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13 juillet 2014 
15ème dimanche du Temps Ordinaire

 

1ère lecture : La parole de Dieu fait germer la terre (Is 55, 10-11)
Ainsi parle le Seigneur : La pluie et la neige qui descendent des cieux n'y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l'avoir fécondée et l'avoir fait germer, pour donne...
Psaume : Ps 64, 10abcd, 10e-11, 12-13, 12b.14
2ème lecture : La création tout entière participe au salut (Rm 8, 18-23)
Frères, j'estime donc qu'il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire que Dieu va bientôt révéler en nous.
Evangile : Les paraboles du Royaume. Le semeur (brève : 1-9) (Mt 13, 1-23)
 

Frères et Sœurs,

Le Seigneur tire fréquemment les illustrations de ses paraboles de la vie de tous les jours dans la campagne de son temps. Il fallait trimer dur pour avoir de quoi survivre, en espérant que les maladies, le mauvais temps, les impôts, la guerre et l’occupant vous laissent de quoi. Pour le Temple il fallait aussi verser la dime et près de chez Caïphe on voit encore les entrepôts  taillés dans le rocher qui la recevaient en nature. Le Seigneur avait d’ailleurs été enfermé dans une de ces citernes, le grain de blé y a attendu d’être moulus sur la croix et d’être transformé en pain de vie.

La parabole qu'il nous offre, peut dans un premier temps nous inviter à une pensée pour nos agriculteurs. Emprunts à rembourser, analyses, types de semences performantes et brevetées à se procurer, machines etc… le travail et les soucis ne manquent pas.

Nous en sommes ici encore aux semailles à la main. Nous remarquons que le Seigneur est attentif à la qualité du terrain et à sa préparation nécessaire pour que survienne un bon rendement. Il s'agit d'une image pour aller plus loin, nous l'avons entendu.

Ce qui surprend le plus les Apôtres, c’est que le Seigneur ne parle pas en clair aux gens qui viennent à lui, attirés par ses miracles : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » Le sens paraît en effet bien caché. Pourquoi parler des choses de tous les jours, et conclure : « Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! » ou « Comprenne qui pourra ? ». Ce qui me surprend est que personne n’ose rien dire dans la foule, ni poser de question. Jésus laisse son auditoire en plan alors qu’il voudrait de l’extraordinaire et des réponses faciles. N’est-ce pas un peu ça que nous portons en nous bien souvent. « Seigneur, répond à tous mes problèmes et toute de suite. Donne-nous de quoi nous nourrir, nous vêtir, la paix, chasse nos ennemis, bref rends-nous la vie plus facile.»   Les questions qui doivent tourner dans la tête de ses auditeurs doivent être : « Où veut-il en venir et qui est-il donc ? Faut-il encore se débrouiller tout seul ? » Peut-être sont-ils venus tout simplement pour voir l’attraction du moment ? C’est une possibilité à ne pas écarter, et c’est même semble-t-il contre cette superficialité que s’élève Jésus d’abord. Il ne vient pas pour le look, la belle cérémonie, le show.

Ce sont les Apôtres qui posent les questions à Jésus, ils veulent comprendre et c’est à eux qu’il répond. « À vous il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, mais à eux ce n'est pas donné. »  Il le fait de manière très énigmatique. Mais il leur donne au final la raison fondamentale de son mutisme : ils ne veulent pas se convertir. C’est pour cela qu’il est venu, pour notre conversion. Pardon d’insister. Les disciples en dépit de leurs pauvretés, se sont mis à sa suite et osent poser des questions. Ils veulent entreprendre un chemin avec lui, ce qui ne signifie pas qu’ils sont arrivés au terme. Que faire pour ouvrir les cœurs avant de semer ? Il faut d’abord un laboureur, il faut un Jean-Baptiste qui crie de préparer les chemins, d’aplanir sentiers et montagnes, et la terre, pour que la parole puisse être semée à profit. Jean-Baptiste a préparé le cœur de bon nombre de disciples du Seigneur, car certains attendaient vraiment le Messie. Un petit nombre, le petit reste d’Israël  a suffi.  Les gens devaient certainement se dire, il a un secret. Va-t-il nous le dire ? Des moyens de puissance seraient-ils donc entre de bonnes mains ? On entend beaucoup de choses par exemple autour de l’arme nucléaire. Beaucoup veulent l’avoir pour dominer les autres et se battre. Les fictions sont aussi de bons exemples, de ce type de réactions humaines. Que se passe-t-il dans des têtes élevées dans la violence réelle ou virtuelle ? Nous avons de tragiques exemples des conséquences d'endurcissement des coeurs au Moyen-Orient ces jours. Jésus n’est pas venu nous donner des moyens de puissance extérieurs, il est venu pour guérir le cœur de l’homme malade et le réconcilier avec son Père. Il est bon de réentendre ce que dit saint Paul aux Galates sur les fruits qui sortent du cœur de l’homme malade : « Inconduite, impureté,  débauche,  idolâtrie, sorcellerie, haines,  rivalité,  jalousie, emportements, intrigues, divisions, sectarisme, 21 envie, beuveries,  orgies  et  autres  choses du même  genre. »  Les fruits que donnera l’Esprit, vous les connaissez « amour, joie, paix,  patience,  bonté,  bienveillance,  fidélité, 23 douceur et maîtrise de  soi » (Gal 5, 20-22).

Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est l'homme qui entend la Parole et la comprend. Il donne ces fruits.  Jésus utilise par cinq fois le verbe comprendre.  Ce n’est pas Dieu qui bouche le cœur et les oreilles  des auditeurs, ils ne veulent pas comprendre. Jésus leur aurait parlé en clair, s’ils s’étaient préparés dans leur cœur à l’entendre. En relisant le texte hier après-midi, j’ai été impressionné par le contraste de ces quelques Apôtres et disciples qui entendent les explications de Jésus et cette foule considérable qui n’obtient que des propos sibyllins. Pour une fois, je ne citerai pas un Père de l’Eglise, mais un confrère venu célébrer hier un beau mariage ici. Et tous ceux-là que va-t-il leur arriver ? Nous sommes tombés d’accord, sur le fait que nous ne savions pas à quelle heure le Seigneur leur révélerait la suite. En effet, les Apôtres cela sert à cela : donner des fruits de sainteté et annoncer l’Evangile et l’explication de l’Evangile  à ceux qui voudront comprendre et entendre la suite. L'Eglise a la mission d’enseigner et de transmettre ce que le Seigneur lui a appris et qui est contenu dans ce qu'on appelle la Sainte Tradition. Il ne s'agit pas d'un costume folklorique. L'Eglise n’invente pas, elle invente de nouvelles manières de dire la même chose.

Aujourd’hui, il ne faut pas être naïf. N’y a-t-il pas un questionnement devant une surdité certaine ?  Quand donc surviendra le moment où nous nous déciderons à poursuivre notre chemin à la suite de Jésus, à entamer un réel chemin de conversion ? Et les plus jeunes à demander une explication sur les bribes qu’ils ont entendues et dont ils se souviennent. Qu’avons-nous à leur dire ? Quelles explications avons-nous demandées à Jésus, et qu’est-ce qu’il nous a dit ?

Ô Marie, Etoile de la Nouvelle Evangélisation.
Obtiens-nous maintenant une nouvelle ardeur de ressuscités
pour porter à tous l’Évangile de la vie
qui triomphe de la mort.
Donne-nous la sainte audace de chercher de nouvelles voies  
pour que parvienne à tous
le don de la beauté qui ne se ternit pas.
Toi, Vierge de l’écoute et de la contemplation,
mère du bel amour, épouse des noces éternelles,
intercède pour l’Église, dont tu es l’icône très pure,
afin qu’elle ne s’enferme jamais et jamais se s’arrête
dans sa passion pour instaurer le Royaume. Amen

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Jeudi 17 juillet : Extrait de l'Instrumentum Laboris pour le synode sur la Famille

Accueil diversifié de l’enseignement de l’Église

13. Un bon nombre de Conférences épiscopales relève que, là où il est transmis en profondeur, l’enseignement de l’Église, avec sa beauté authentique, humaine et chrétienne, est accepté avec enthousiasme par une large partie des fidèles. Quand on parvient à montrer une vision globale du mariage et de la famille selon la foi chrétienne, alors on s’aperçoit de leur vérité, bonté et beauté. L’enseignement est davantage accepté lorsqu’il existe un cheminement réel dans la foi de la part des fidèles et pas seulement une curiosité impromptue sur ce que pense l’Église sur la morale sexuelle. D’autre part, de nombreuses réponses confirment que, même quand l’enseignement de l’Église sur le mariage et la famille est connu, beaucoup de chrétiens manifestent des difficultés à l’accepter intégralement. En général, il est fait mention d’éléments partiels, bien qu’importants, de la doctrine chrétienne, pour lesquels on dénote une résistance, à différents degrés, comme par exemple à propos du contrôle des naissances, du divorce et du remariage, de l’homosexualité, du concubinage, de la fidélité, des relations avant le mariage, de la fécondation in vitro, etc. Beaucoup de réponses attestent, par contre, que l’enseignement de l’Église sur la dignité et sur le respect de la vie humaine est plus largement et plus facilement accepté, au moins dans son principe.
14. À juste titre, certains font observer qu’une plus grande intégration entre spiritualité familiale et morale serait nécessaire, ce qui permettrait aussi de mieux comprendre le Magistère de l’Église dans le domaine de la morale familiale…

Quelques motifs de la difficulté de réception
15. Plusieurs Conférences épiscopales relèvent que le motif d’une forte résistance aux enseignements de l’Église quant à la morale familiale est l’absence d’une expérience chrétienne authentique, d’une rencontre personnelle et communautaire avec le Christ, qui ne peut être remplacée par aucune présentation, même correcte, d’une doctrine. Dans ce contexte, on regrette l’insuffisance d’une pastorale soucieuse uniquement d’administrer les sacrements, sans que corresponde à cela une véritable expérience chrétienne impliquant la personne. En outre, l’immense majorité des réponses met en relief le contraste croissant entre les valeurs proposées par l’Église sur le mariage et la famille et la situation sociale et culturelle diversifiée sur toute la planète. Les réponses sont également unanimes pour ce qui a trait aux raisons de fond des difficultés dans l’accueil de l’enseignement de l’Église: les nouvelles technologies diffusives et invasives; l’influence des mass médias; la culture hédoniste; le relativisme; le matérialisme; l’individualisme; le sécularisme croissant; la prédominance de conceptions qui ont conduit à une libéralisation excessive des mœurs dans un sens égoïste; la fragilité des rapports interpersonnels; une culture qui refuse des choix définitifs, conditionnée par la précarité, par le provisoire, qui est le propre d’une “société liquide”, de l’“usage unique”, du “tout, tout de suite”; des valeurs soutenues par ce qu’on appelle la “culture du déchet” et du “provisoire”, comme le rappelle fréquemment le Pape François.

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Vendredi 18 juillet

Extrait de l'Instrumentum Laboris du Synode sur la Famille

Ière PARTIE - COMMUNIQUER L’ÉVANGILE DE LA FAMILLE AUJOURD’HUI

Chapitre III - Évangile de la famille et loi naturelle

Le lien entre l’Évangile de la famille et la loi naturelle

20. Dans le cadre de l’accueil de l’enseignement de l’Église sur le mariage et la famille, il est nécessaire de tenir compte du thème de la loi naturelle. Il faut considérer en effet que les documents du Magistère font souvent référence à ce vocabulaire, qui présente aujourd’hui des difficultés. La perplexité, que l’on constate aujourd’hui à large échelle concernant le concept de loi naturelle, tend à toucher d’une manière problématique certains éléments de la doctrine chrétienne sur ce thème…

Aspects problématiques de la loi naturelle aujourd’hui

21. … Pour une immense majorité des réponses et des observations, le concept de “loi naturelle” apparaît, en tant que tel, aujourd’hui, dans les différents contextes culturels, très problématique, sinon même incompréhensible. Il s’agit d’une expression qui est perçue différemment ou tout simplement pas comprise. . Seul un nombre très réduit de réponses et d’observations a mis en évidence une compréhension adéquate de cette loi au niveau populaire.

22. Il ressort aussi des réponses et observations selon lesquelles l’adjectif “naturel” tend à être parfois perçu selon la nuance subjective de “spontané”. Les personnes ont tendance à mettre en valeur le sentiment et l’émotivité; des dimensions qui apparaissent “authentiques” et “originelles” et, donc, “naturellement” à suivre. Les visions anthropologiques sous-jacentes renvoient, d’une part, à l’autonomie de la liberté humaine, pas nécessairement liée à un ordre naturel objectif, et, de l’autre, à l’aspiration au bonheur de l’être humain, conçu comme la réalisation de ses désirs. En conséquence, la loi naturelle est perçue comme un héritage dépassé. Aujourd’hui, non seulement en Occident, mais progressivement partout sur la terre, la recherche scientifique représente un défi sérieux au concept de nature. L’évolution, la biologie et les neurosciences, en se confrontant à l’idée traditionnelle de loi naturelle, en arrivent à conclure qu’elle ne doit pas être considérée comme “scientifique”.

23. La notion de “droits de l’homme” est, elle aussi, généralement perçue comme un rappel à l’autodétermination du sujet, mais qui n’est plus ancrée à l’idée de loi naturelle. À cet égard, beaucoup font remarquer que les systèmes législatifs de nombreux pays se trouvent à devoir réglementer des situations contraires à l’ordre traditionnel de la loi naturelle (par exemple, la fécondation in vitro, les unions homosexuelles, la manipulation d’embryons humains, l’avortement, etc.). C’est dans ce contexte que se situe la diffusion croissante de l’idéologie appelée gender theory ou théorie du genre, selon laquelle le genre de chaque individu n’apparaît plus être que le produit de conditionnements et de besoins sociaux, cessant ainsi de correspondre pleinement à la sexualité biologique.

24. En outre, on fait largement remarquer que ce qui est établi par la loi civile – basée sur le positivisme juridique, toujours plus dominant – devient, dans la mentalité commune, moralement acceptable. Ce qui est “naturel” tend à n’être défini que par l’individu et par la société, devenus seuls juges des choix éthiques. La relativisation du concept de “nature” se reflète aussi sur le concept de “durée” stable en rapport à l’union sponsale. Aujourd’hui, un amour n’est considéré “pour toujours” qu’en relation à ce qu’il peut effectivement durer.
...
26... Étant donné que la disparition du concept de loi naturelle tend à dissoudre le lien entre amour, sexualité et fertilité, entendus comme essence du mariage, de nombreux aspects de la morale sexuelle de l’Église ne sont pas compris aujourd’hui. C’est sur cela que s’enracine une certaine critique de la loi naturelle, notamment par certains théologiens.

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Samedi 19 juillet

Vacances avec ou sans programme?
1ère lecture : Malédiction et châtiment des accapareurs (Mi 2, 1-5)
Evangile : Jésus est le serviteur du Seigneur annoncé par Isaïe (Mt 12, 14-21)

Après les lectures de la messe de ce matin, nous pouvons nous demander à quoi nous allons occuper notre temps libre : à remplir un programme? à faire de la chaise longue, des nettoyages, son jardin, à préparer un plan de bataille pour parvenir à des fins pas nécessairement avouables d'ici trois semaines? Autre option : donner un peu de ce précieux temps à Celui qui arrive parfois bon dernier dans notre liste de rendez-vous? Comment faire? Apprendre le yoga en 15 jours, c'est difficile et finalement, cela laisse le premier intéressé à nous rencontrer, devant la porte. Alors, prendre avec soi un petit Evangile, et le lire même en cachette, derrière un roman policier ou un magazine... N'est-ce pas une possibilité pour accueillir, celui en qui " J'ai mis toute ma joie" et donc toute la joie possible? Il va nous la donner. Que va-t-il se passer ensuite?


Jeudi 24 Juillet : Saint Ursanne et Saint Charbel

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/ursanne/page2.html

www.amisaintcolomban.net

Voir aussi le travail de l'abbé Pierre Salvadé sur le portail méridional de la collégiale de Saint-Ursanne http://histoire-religieuse-jura.blogspot.ch/2010/08/saint-ursanne-portail-sud-collegiale.html

Saint Charbel : http://www.saintcharbel-annaya.com/ ; Film : http://www.youtube.com/watch?v=-APK3Q7FDYI

Extrait de l'Instrumentum Laboris du Synode sur la Famille

À l’image de la vie trinitaire

35. Un certain nombre de réponses mettent l’accent sur l’image de la Trinité qui est reflétée dans la famille. L’expérience de l’amour réciproque entre les époux aide à comprendre la vie trinitaire comme amour: à travers la communion vécue en famille, les enfants peuvent entrevoir une imagine de la Trinité. Récemment, le Pape François a rappelé dans ses catéchèses sur les sacrements que « lorsqu’un homme et une femme célèbrent le sacrement du mariage, Dieu, pour ainsi dire, se “reflète” en eux, il imprime en eux ses traits et le caractère indélébile de son amour. Le mariage est l’icône de l’amour de Dieu pour nous. En effet, Dieu lui aussi est communion: les trois Personnes du Père, du Fils et du Saint-Esprit vivent depuis toujours et pour toujours en unité parfaite. Et c’est précisément cela le mystère du mariage: Dieu fait des deux époux une seule existence » (Audience générale du 2 avril 2014).

La sainte famille de Nazareth et l’éducation à l’amour

36. D’une manière pratiquement constante, les réponses soulignent l’importance de la famille de Nazareth comme modèle et comme exemple pour la famille chrétienne. Le mystère de l’Incarnation du Verbe au sein d’une famille nous révèle qu’elle est un lieu privilégié pour la révélation de Dieu à l’homme. De fait, on reconnaît que la famille est précisément le lieu ordinaire et quotidien de la rencontre avec le Christ. Le peuple chrétien regarde la famille de Nazareth comme exemple de relation et d’amour, comme point de référence pour chaque réalité familiale et comme réconfort dans les tribulations. L’Église s’adresse à la famille de Nazareth pour confier les familles dans leur réalité concrète de joie, d’espérance et de douleur.

37. Les réponses qui sont parvenues mettent en évidence l’importance de l’amour vécu en famille, qualifiée de « signe efficace de l’existence de l’Amour de Dieu », « sanctuaire de l’amour et de la vie ». La première expérience d’amour et de relation advient en famille: la nécessité est soulignée pour chaque enfant de vivre dans la chaleur et la tutelle protectrice des parents, dans une maison habitée par la paix. Les enfants doivent pouvoir percevoir que Jésus est avec eux et qu’ils ne sont jamais seuls. En particulier, la solitude des enfants causée par les liens familiaux qui se détendent est surtout présente dans certaines aires géographiques. Les corrections aussi doivent tendre à faire en sorte que les enfants puissent croître dans un milieu familial où l’amour soit vécu et où les parents réalisent leur vocation d’être des collaborateurs de Dieu dans le développement de la famille humaine.

38. On souligne avec insistance la valeur formative de l’amour vécu en famille, non seulement pour les enfants, mais pour tous ses membres. La famille est ainsi qualifiée d’“école d’amour”, “école de communion”, “école de relations”, le lieu privilégié où l’on apprend à construire des relations significatives, qui aident au développement de la personne jusqu’à la capacité du don de soi. Plusieurs réponses soulignent que la connaissance du mystère et de la vocation de la personne humaine est liée à la reconnaissance et à l’accueil au sein de la famille des différents dons et des différentes capacités de chacun. On voit ressortir ici l’idée de la famille comme “première école d’humanité”: en cela, elle est considérée comme irremplaçable.

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+ PAX

17ème dimanche du Temps Ordinaire

1ère lecture : Salomon demande à Dieu le véritable trésor (1R 3, 5.7-12)
Psaume : Ps 118, 57.72, 76-77, 127-128, 129-130
R/ De quel amour j'aime ta loi, Seigneur !
Mon partage, Seigneur, je l'ai dit,c'est observer tes paroles.Mon bonheur, c'est la loi de ta bouche,plus qu'un morceau d'or ou d'argent.Que j'aie pour consolation ton amourselon tes promesses &agr...
2ème lecture : Dieu fait tout pour que nous partagions un jour la gloire du Christ (Rm 8, 28-30)
Evangile : Les paraboles du Royaume. Le trésor caché et la perle - Le filet (brève : 44-46) (Mt 13, 44-52)
Jésus disait à la foule cette parabole :« Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de...

 

« Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ. »

En vacances, la chasse aux trésors est un sujet qui en passionne certains, surtout les enfants. Y en aurait-il eu un de caché lors des périodes tumultueuses de la chapelle ? Il ne semble pas, sinon la bourgeoisie et le recteur me l’auraient dit. Ces joies d’explorations sont plus fréquemment celles des amateurs de fiction et cinéastes. depuis les aventures du capitaine Haddock de mon époque, il y avait aussi le capitaine Nemo et Jules Vernes. Dens Tillinac dans son petit dictionnaire amoureux du catholicisme, plein de saveur, mentionne la religiosité très diffuse de Tintin en relevant que dans son jeune âge, il avait son missel le dimanche et Tintin la semaine, alors qu’aujourd’hui il ne reste que la bande dessinée. Heureusement les trésors se cachent aussi ailleurs sur internet par exemple.

 Régulièrement des séries à grand spectacle, reprennent sur le sujet des trésors. Il a toujours passionné, du trésor du Temple de Jérusalem, à celui de l’Abbaye de Saint Maurice en Valais. Leur côté très matériel figure parmi les sujets premiers d’intérêt dans l’Ecriture,  il cède parfois le pas à l’intelligence et à la Sagesse, ainsi que nous l’avons entendu de Salomon. Il en va de même pour les proverbes. A quoi bon en effet confier un capital important à un sot ? Il en fera profiter un autre, certes, mais ce ne devrait pas être une finalité à moins que l’on ne soit mécène ou religieux. La crainte de Dieu, tel est le trésor de Sion, dit le prophète Isaïe. (Isaïe (BJ) 33). Plus que de l’habileté c’est donc cette référence à Dieu qui importe, la connaissance de sa parole et l’obéissance de l’homme à celle-ci. L’Ecriture mentionne aussi dans ce contexte, la piété filiale et une vraie amitié comme trésor. Le trésor est d’abord le Seigneur lui-même et la proximité avec lui, nous l’avons compris, avec l’art de discerner ce qui lui plaît et celui d’aimer en vérité.

Dans le contexte très actuel de la nouvelle Evangélisation, il nous faut relever l’état d’esprit de notre découvreur de trésor : la joie. Il arrive parfois que nous ayons des illustrations du bonheur d’un nouveau possesseur de trésor, lorsqu’un heureux gagnant touche un très gros lot à un jeu de hasard. Le trésor du royaume procure une joie bien supérieure. Elle ne peut avoir de source que dans le Seigneur lui-même.

« La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours. » (la joie de l’Evangile)

Elle ne se limite pas à une masse monétaire, mais à la rencontre de la personne de Jésus. « Le suivre n’est pas seulement quelque chose de vrai et de juste, mais aussi quelque chose de beau, capable de combler la vie d’une splendeur nouvelle et d’une joie profonde, même dans les épreuves. », nous dit le pape François.

Le Seigneur prend ensuite une autre comparaison celle d’une perle fine, l’image des perles est mentionnée dans l’apocalypse, chacune des douze portes est formée  d’une perle. C’est par elles qu’il est possible d’entrer dans la cité sainte et d’accéder à la proximité de Dieu et de l’Agneau.

Vient ensuite encore une autre parabole, celle de la pêche et une nouvelle fois l’annonce du jugement. Il en était de même dans la parabole de l’ivraie et du bon grain de dimanche dernier. Cette action est à nouveau laissée aux anges. 

Ce cycle de paraboles étant achevé, nous dit l’Evangile, Jésus demande à ses Apôtres : « Avez-vous compris tout cela ? — Oui », lui répondent-ils.

Jésus ajouta : « C'est ainsi que tout scribe devenu disciple du Royaume des cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l'ancien. »

Quelle merveille ! Les disciples répondent collectivement et unanimement oui, à la question que leur pose le Seigneur. Nous pourrions être sceptiques devant ce oui, en poursuivant la lecture de l’Evangile. Disons qu’il anticipe la venue de l’Esprit-Saint . Il leur fera comprendre et se ressouvenir de tout ce que le Seigneur leur avait enseigné. Saint Matthieu parle dans cette perspective.  Le rédacteur final de son Evangile aurait été lui-même scribe. Il parle donc pour lui-même et en connaissance de cause de son trésor. Il a découvert le trésor de la parole de Dieu, l’a étudié et a du tout réinterpréter et relire dans la perspective de Jésus en qui se réalisent et s’accomplissent les prophéties.  Cette remise en question et cette relecture, nous n’avons pas à la refaire nous-mêmes en totalité, fort heureusement. Mais il y a un travail à effectuer en permanence pour nous laisser interpeller aujourd’hui par cette parole, pour relire le message maintenant. Nous ne pouvons y parvenir en édulcorant, en usant de parenthèses  ou d’un savant maquillage  dissimulant les passages qui dérangent. Ces prudences ressemblent parfois aux couloirs de produits cosmétiques à affronter dans les officines jusqu’au médicament salvateur. Ce n’est qu’une comparaison… Le médicament, c’est l’Evangile. Il est vrai que le Seigneur agit habituellement avec beaucoup de délicatesse envers nous, mais il  veut à tout prix nous tirer du marécage d’habitudes qui nous paralysent.

J’en reviens à ma question du début, un trésor a-t-il été caché à la chapelle ? Eh bien oui, vous connaissez l’histoire de la statue de Notre-Dame pendant la révolution française . Les gens à l’époque avaient estimé qu’elle était leur plus grand trésor… et l’avaient préservée de l’ire iconoclaste de nos chers voisins et de certains locaux, dans une grotte et chez un particulier ensuite. A ce trésor là, beaucoup d’entre nous viennent y puiser et lui demander de l’aide, tirer de son trésor, du trésor que le Seigneur a mis à sa disposition ce dont ils ont besoin. Ne pourrions-nous pas lui demander aussi de nous procurer en sus d’une aider ou d’un coup de pouce occasionnel, le don d’une meilleure compréhension de la parole de son Fils et tout ce qui est nécessaire pour la mettre en pratique ? Pourquoi ne pas lui demander le plus grand trésor dont elle dispose pour nous, son Fils.

Mère de l’Évangile vivant, source de joie pour les petits, prie pour nous ! Amen.

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Sainte Catherine de Sienne ; La Bible de la Liturgie