Chapelle N-D du Vorbourg / CH-2800 Delémont (JU) / tél/fax + 41 032 422 21 41 |
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CHAPELLE NOTRE-DAME DU VORBOURG
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Dimanche |
3 Juillet |
Chapelet |
09h30 15h30 |
14e Dimanche TO C |
Lundi |
4 Juillet |
Messe |
08h30 | Ste Elisabeth de Portugal |
Mardi |
5 Juillet |
Messe |
18h00 | S. Antoine Marie Zaccaria |
Mercredi |
6 Juillet |
Messe |
08h30 | Ste Maria Goretti, v.m. |
Jeudi |
7 Juillet |
Messe |
08h30 | Férie |
Vendredi |
8 Juillet |
Messe |
08h30 | Défunts |
Samedi |
9 Juillet |
Messe |
08h30 |
Ste Vierge Marie Sts Martyrs de Chine |
Dimanche |
10 Juillet |
Messe Chapelet |
09h30 15h30 |
15e Dimanche TO C |
Dimanche | 17 Juillet | Messe | 09h30 | 16e Dimanche TO C |
Lundi | 18 Juillet | Messe | 08h30 | Férie |
Mardi | 19 Juillet | Messe | 18h00 | Férie |
Mercredi | 20 Juillet | Messe | 08h30 | S. Apollinaire év. m. |
Jeudi | 21 Juillet | Messe | 08h30 | S. Laurent de Brindisi, pr. d. |
Vendredi | 22 Juillet | Messe | 08h30 | F. Ste Marie-Madeleine |
Samedi | 23 Juillet | Messe | 08h30 |
F. Ste Brigitte de
Suède co-patronne de l'Europe. |
Dimanche | 24 Juillet | Messe | 09h30 | 17e Dimanche TO C |
JUILLET
Universelle - Respect des peuples
indigènes
Pour que soient respectés les peuples indigènes menacés dans leur identité et
leur existence même.
Pour l'évangélisation - Mission
continentale en Amérique latine
Pour que l'Eglise de l'Amérique Latine et des Caraïbes, à travers sa mission
continentale, annonce l'Evangile avec un élan et un enthousiasme renouvelés.
1ère lecture : « Voici que je dirige vers elle la paix comme un fleuve » (Is
66, 10-14c)
2ème lecture : « Je porte dans mon corps les marques des souffrances de Jésus »
(Ga 6, 14-18)
Evangile : « Votre paix ira reposer sur lui » (Lc 10, 1-12.17-20)
« Réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. »
Frères et Sœurs,
Notre Evangile n’est-il pas approprié pour un début de vacances ? Nous nous réjouissons avec les nouveaux diplômés, de brillantes arrivées pour un plus long départ… Nous sommes heureux d’une période de calme et de diminution de stress… Les 72 premiers disciples reviennent après leur labeur et premier examen pratique de messager de l’Evangile. Ils rappellent les 72 anciens appelés à soulager Moïse. Ils sont envoyés pour préparer la venue de Jésus.
Nous nous réjouissons ce matin avec ceux qui célèbrent un anniversaire d’ordination sacerdotale en demandant aussi qui va prendre la relève ?
Oui, « Réjouissez-vous ! » Mais de quoi ? « Parce que vos noms
se trouvent inscrits dans les cieux. » nous dit le Seigneur, comme à eux. Saint
Jean-Paul II s’était adressé aux prêtres en Suisse en leur demandant de se
réjouir : De même, chers frères prêtres, ne vous attristez pas de ce que les
démons ne vous sont pas soumis de façon visible, de ce que le monde n’acquiesce
pas d’emblée au Message, mais réjouissez-vous d’avoir fait l’œuvre du Christ et
de mériter de partager son sort dans le Ciel.
Pour accomplir l’œuvre du Christ, encore faut-il le connaître ? A quoi consacrer
le temps qui nous est donné pendant ces vacances ? Pourquoi ne pas à lire in
extenso l’Evangile de saint Luc… Peut-être même sur un arrière-fond d’un tour de
France ou de jeux olympiques ou de foot. Avec les matchs nuls, ils laissent nos
facultés presque totalement au repos. 2% sur la télé et le reste est libre. Vous
coupez le son et les prédicateurs sportifs vous laissent tranquilles, avec 99 %
de concentration possible.
Que découvrirez-vous ? La cause de votre joie, à savoir que nos noms sont
inscrits dans les cieux, nous sommes appelés à partager le sort du Christ dans
le ciel. Nous trouverons dans l’Evangile la recette du bonheur et celui qui nous
le procure.
Cela est-il adressé à des parfaits ? Saint Paul nous a dit que nous avons le
bonheur « d’être une création nouvelle. » S’il y a création nouvelle, c’est dire
qu’il y en a eu une ancienne. Cette ancienne a mérité d’être renouvelée !
Pourquoi ? La question n’est pas anodine. Le prophète Isaïe dans la première
lecture parle de joie, d’exultation, d’allégresse. Pourquoi ? Parce qu’il y a eu
des pleurs. Israël a été déporté, envoyé en exil. Le prophète annonce tout à la
fin de son livre, son retour. Dieu lui a fait miséricorde. Le passage qui nous
intéresse a pour titre « Jugement sur Jérusalem ». Ce jugement est un jugement
de miséricorde, Dieu relève son peuple et le rappelle. Il se comporte comme une
mère à son égard. Enfante-t-on une nation en une fois ? Si c’est moi qui fais
naître, fermerais-je le sein dit le Seigneur ton Dieu ?
C’est à cela que nous sommes appelés, à une joie toute neuve , à une promesse
définitivement accomplie. Nous pouvons résumer en quatre mots nos lectures :
Consolation, joie, paix et miséricorde. Ils nous éclairent sur le cœur de Dieu
et ses intentions pour nous.
Si des vacances sont une certaine image du bonheur, l’analogie est tout de même
lointaine avec le chemin que le Seigneur nous demande d’emprunter avec lui pour
un temps. Les 72 disciples envoyés deux par deux se sont réjouis de ce que les
esprits leur sont soumis et du fait que la Bonne Nouvelle ait passé après
plusieurs expériences. Ce ne sont pas à des pouvoirs et des réussites pastorales
évidemment souhaitables qu’il faut s’attacher, mais « réjouissez-vous parce que
vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. » La vie éternelle est la valeur
sûre pour nous d’abord ! Plus que nos trésors et monnaies de toutes sortes.
L’homme nouveau que nous avons revêtu, c’est le Christ, le Christ crucifié et ressuscité. La finale de l’épître de saint Paul aux Galates, ces fous de Galates prêts à croire en n’importe quelle fable ou contes à dormir debout, cette finale est éclairante. Saint Paul nous dit porter dans son propre corps les marques des souffrances de Jésus et Saint Jean Chrysostome explicite ainsi : «Lui, il se glorifie de ses cicatrices, et, comme les porte-drapeaux (porte-enseignes) d'une armée, il est fier de ses blessures et se plaît à les montrer». Il est vrai qu’il ne se gêne pas pour témoigner de ce qu’il a traversé et reçu, lui le persécuteur devenu persécuté et témoin du ressuscité. Impossible de douter de sa sincérité devant le descriptif de ses épreuves. Certains disent aussi que Paul aurait porté des signes de la passion du Christ comme ce qui peut se passer pour certains mystiques. Le mot stigmata en grec, nous a donné celui de stigmates : les marques des souffrances de Jésus.
Pour moi, que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste ma seule fierté.
Par elle, le monde est crucifié pour moi, et moi pour le monde. Parler de croix
et de blessures nous laisse vraiment interloqués, le Seigneur ne nous a-t-il pas
dit dans l’Evangile : « Absolument rien ne pourra vous nuire. ». Y a-t-il plus
belle démonstration que la vie de saint Paul ? Il a traversé victorieusement
toutes les épreuves dont il porte les cicatrices, les stigmata, ce qu’il a du
endurer pour être témoin privilégié du Seigneur. « Ce qui compte… c’est d’être
une création nouvelle. » Que procure le fait d’être une création nouvelle ? «
Paix et miséricorde. »
Quelle force avons-nous reçu ! Notre âme, vieillie dans le péché, a repris tout
à coup par l'effet du baptême une nouvelle jeunesse et qu'elle a été en quelque
sorte créée à nouveau, commente Jean Chrysostome.
« Absolument rien ne pourra vous nuire. » Mais nous tombons toujours… Judicieuse
remarque ! Mais « absolument rien ne pourra vous nuire » parce que « Je suis
ressuscité » nous dit le Seigneur. Personne ne pourra nous arracher de sa main.
Sa miséricorde nous est acquise et elle est infinie. « Confiance, je suis avec
vous jusqu’à la fin des temps. » « Réjouissez-vous parce que vos noms se
trouvent inscrits dans les cieux. »
Réjouissons-nous avec Marie de ce que le Seigneur soit venu. Kairé!
« Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent » chante Marie,
Mère de Miséricorde dans son Magnificat. Qu’il nous accompagne durant nos
vacances. Amen.
17 juillet 2016 - 16ème dimanche du Temps Ordinaire
1ère lecture : « Mon seigneur, ne passe pas sans t’arrêter près de ton
serviteur » (Gn 18, 1-10a)
2ème lecture : « Le mystère qui était caché depuis toujours mais qui maintenant
a été manifesté » (Col 1, 24-28)
Evangile : « Marthe le reçut. Marie a choisi la meilleure part » (Lc 10, 38-42)
Homélie au sanctuaire
Frères et Sœurs,
Nous sommes gratifiés aujourd’hui de trois textes qui nous rappellent
l’importance de l’hospitalité. En ce temps de vacances, ne sont-ils pas
bienvenus ? Qui pourrait-on accueillir? Nous avons certainement en mémoire, le
passage de l’épître aux Hébreux : « N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis
à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges. » (Hb 13,2). Il est
vrai que nous aurions peut-être quelques difficultés à entrer dans cette manière
d’envisager un accueil. Les anges, oui… c’est un peu spécial ? Ils existent
pourtant.
Dans son commentaire de l’Evangile de saint Luc, Ambroise de Milan concluait à
propos du passage de dimanche dernier sur le bon Samaritain en faisant cette
réflexion : « Ce n’est pas la parenté qui rend proche, mais la miséricorde. »
Notre première lecture et l’Evangile nous permettent une réflexion analogue à
propos de l’hospitalité. Faire bon accueil n’est-ce pas rendre proche et
manifester qu’on est miséricordieux.
L’hospitalité rendue par Abraham au Seigneur qui lui apparaît sous l’aspect de
ces trois anges est très appréciée des peintres d’icônes en particulier. Nous ne
pouvons pas ne pas aimer celle qu’a écrite André Roublev sur ce thème. Elle est
universellement connue. Réunis autour d’une table on perçoit un plat avec ce qui
semble être une esquisse d’agneau. Le personnage du centre fait un signe de
bénédiction. Au-dessus de lui il y a un arbre qui symbolise la croix et dans un
angle un bâtiment qui peut représenter l’Eglise. Deux anges en regardent un
troisième qui paraît être celui qui envoie en mission, c’est-à-dire le Père.
Nous y voyons fréquemment dans ces hôtes, la Trinité. C’est une interprétation
que donnait Saint Augustin : « L'Écriture, en faisant ce récit, nous enseigne
que trois hommes parurent auprès d'Abraham; or, dans ces trois hommes, on peut
reconnaître plutôt la Trinité même, qui est un seul Dieu. » (Livre II réfutation
de Maximin év. arien).
L’Evangile nous explique comment recevoir le Seigneur. Il y a Marthe et
Marie… L’action et la contemplation, Le service du Seigneur par toute une
activité de préparation du repas… et mille autre choses, n’est-ce pas l’action ?
La remarque de Jésus fait habituellement le délice des contemplatifs : « Marthe,
Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est
nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »
Saint Ambroise explique bien que le Seigneur ne reproche pas à Marthe ses bons
offices. Marie a choisi la meilleure part ce qui veut dire Jésus lui-même. Un
évêque comme Ambroise a d’ailleurs bien besoin d’aide. La tradition prend
exemple sur les Apôtres qui ont choisi des diacres pour le service des tables.
Eux doivent enseigner et s’occuper des affaires du Seigneur, de l’annonce.
Ambroise d’ordinaire très sérieux a une remarque qu’on prêterait presque à un
pince sans rire, peut-être pour faire taire toute contestation. Citant
l’Ecriture, il dit : « Les yeux du sage sont dans sa tête (Eccl. II, 14)». Le
vrai sage est celui dont l’esprit dans le Christ, et l’œil est élevé vers les
hauteurs ; aussi les yeux du sage sont dans sa tête et ceux du fou dans son
talon…
Il est encore une autre manière que celle d’un évêque de se consacrer à écouter
le Seigneur. L’Eglise, vous ne l’ignorez pas protège la vie contemplative en
raison de la fécondité mystérieuse de l’apostolat de la prière. Il n’est pas
possible à un évêque de contraindre des contemplatifs à des activités
pastorales.
Nous avons donc tous deux missions et quelles sont-elles ? La première consiste
d’abord à accueillir le Christ en nous, pour ce qu’il est « le Christ est parmi
vous, lui, l’espérance de la gloire ! » nous a dit saint Paul. Il vient nous
enseigner et faire de nous des porteurs de la Bonne Nouvelle, que veut-il faire
de nous ? Des messagers de la miséricorde, c’est notre deuxième mission. Nous le
faisons par notre parole et notre vie.
Etre miséricordieux nous pouvons le devenir encore plus en pratiquant
l’hospitalité, en recevant les porteurs de Bonne Nouvelle. Dans la règle de
saint Benoît, il y a toute une liturgie pour la réception des hôtes dont on
lavait les pieds et qui devraient être accueillis comme le Christ en personne.
Un verset du psaume 47 devrait même être dit en conclusion : « Nous avons reçu,
ô Dieu, ta miséricorde au milieu de ton temple.»
Le regard fixé sur Jésus et son visage miséricordieux, nous dit le pape
François, nous pouvons accueillir l’amour de la Sainte Trinité. La mission que
Jésus a reçue du Père a été de révéler le mystère de l’amour divin dans sa
plénitude. L’évangéliste Jean affirme pour la première et unique fois dans toute
l’Ecriture : «Dieu est amour» (1 Jn 4, 8.16). Cet amour est désormais rendu
visible et tangible dans toute la vie de Jésus. Sa personne n’est rien d’autre
qu’amour, un amour qui se donne gratuitement. (Misericordiae
vultus, n.8) A nous de l’accueillir.
En recevant le Christ, c’est bien la miséricorde que nous recevons. Si le Christ est présent, les trois personnes de la Trinité sont là et qui peut mieux nous apprendre à les recevoir que Marie Fille du Père, Mère du Fils, Epouse de l’Esprit. Amen.
Et toujours
une intention particulière pour le respect de la vie humaine
de son commencement à sa fin naturelle.
Sainte Catherine de Sienne ; La Bible de la Liturgie ; AELF
Laissez-nous vos intentions de prière . Merci de votre visite. Fr. Dominique et Fr. Paul.