EXPECTATION

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AVENT
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CHAPITRE VII-VIII
PROPRE DU TEMPS
Ier DIMANCHE AVENT
LUNDI I
MARDI II
MERCREDI I
JEUDI I
VENDREDI I
SAMEDI I
II° DIMANCHE AVENT
LUNDI II
MARDI II
MERCREDI II
JEUDI II
VENDREDI II
SAMEDI II
III° DIMANCHE AVENT
LUNDI III
MARDI III
MERCREDI QUATRE-TEMPS
JEUDI III
VENDREDI QUATRE-TEMPS
SAMEDI QUATRE-TEMPS
IV° DIMANCHE AVENT
LUNDI IV
MARDI IV
MERCREDI IV
JEUDI IV
VENDREDI IV
PROPRE DES SAINTS
O SAPIENTIA
O ADONAI
EXPECTATION
O RADIX
O CLAVIS
THOMAS
O ORIENS
O REX
O EMMANUEL
VIGILE DE NOËL

XVIII DECEMBRE. L'EXPECTATION DE L'ENFANTEMENT DE LA SAINTE VIERGE.

 

Cette Fête, qui se célèbre aujourd'hui, non seulement dans toute l'Espagne, mais dans presque toutes les Eglises du monde catholique, doit son origine aux Evêques du dixième Concile de Tolède, en 656. Ces Prélats ayant trouvé quelque inconvénient à l'antique usage de célébrer la fête de l'Annonciation de la Sainte Vierge au vingt-cinq Mars, attendu que cette solennité joyeuse se rencontre assez souvent au temps où l'Eglise est préoccupée des douleurs de la Passion, et qu'il est même nécessaire quelquefois de la transférer dans le Temps Pascal, où elle semble présenter une contradiction d'un autre genre, ils décrétèrent que désormais on célébrerait dans l'Eglise d'Espagne, huit jours avant Noël, une fête solennelle avec Octave, en mémoire de l'Annonciation, et pour servir de préparation à la grande solennité de la Nativité. Dans la suite, l'Eglise d'Espagne sentit le besoin de revenir à la pratique de l'Eglise romaine, et de toutes celles du monde entier, qui solennisent le vingt-cinq Mars comme le jour à jamais sacré de l'Annonciation de la Sainte Vierge et de l'Incarnation du Fils de Dieu ; mais telle avait été durant plusieurs siècles la dévotion des peuples pour la Fête du dix-huit Décembre, qu'on

 

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jugea nécessaire d'en retenir un vestige. On cessa donc de célébrer en ce jour l'Annonciation de Marie ; mais on appliqua la piété des fidèles à considérer cette divine Mère dans les jours qui précèdent immédiatement son merveilleux enfantement. Une nouvelle Fête fut donc créée sous le titre de l’Expectation de l’Enfantement de la Sainte Vierge.

Cette Fête, qui est appelée Notre-Dame de l'O, ou la Fête de l’O, à cause des grandes Antiennes qu'on chante en ces jours, et surtout de celle qui commence O Virgo Virginum ! (qu'on a retenue à Vêpres dans l'Office de l’Expectation, sans toutefois omettre celle du jour, O Adonaï !) est toujours célébrée en Espagne avec une grande dévotion. Pendant les huit jours qu'elle dure, on célèbre une Messe solennelle de grand matin, à laquelle toutes les femmes enceintes, de quelque rang qu'elles soient, se font un devoir d'assister, afin d'honorer Marie dans sa divine grossesse, et de solliciter pour elles-mêmes son secours. Il n'est pas étonnant qu'une dévotion si touchante se soit répandue, avec l'approbation du Siège Apostolique, dans la plupart des autres Provinces de la catholicité ; mais antérieurement aux concessions qui ont été faites sur cette matière, l'Eglise de Milan célébrait déjà, au sixième et dernier Dimanche de l'Avent, l'Office de l’Annonciation de la Sainte Vierge, et donnait à la dernière Semaine de ce saint temps le nom de Hebdomada de Exceptato, par corruption de Expectato. Mais ces détails appartiennent à l'archéologie liturgique proprement dite, et sortiraient du genre de cet ouvrage ; nous revenons donc à la fête de l'Expectation de la Sainte Vierge, que l'Eglise a établie et sanctionnée, comme un moyen de plus

 

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de raviver l'attention des fidèles dans ces derniers jours de l'Avent.

Il est bien juste, en effet, ô Vierge-Mère, que nous nous unissions à l'ardent désir que vous avez de voir de vos yeux Celui que votre chaste sein renferme depuis près de neuf mois, de connaître les traits de ce Fils du Père céleste, qui est aussi le vôtre, de voir enfin s'opérer l'heureuse Naissance qui va donner Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur la terre Paix aux hommes de bonne volonté. O Marie ! les heures sont comptées, et elles s'écoulent vite, quoique trop lentement encore pour vos désirs et les nôtres. Rendez nos cœurs plus attentifs ; achevez de les purifier par vos maternels suffrages, afin que si rien ne peut arrêter, à l'instant solennel, la course de l'Emmanuel sortant de votre sein virginal, rien aussi ne retarde son entrée dans nos cœurs, préparés par une fidèle attente.

 

GRANDE ANTIENNE A LA SAINTE VIERGE.

 

O Vierge  des vierges ! comment cela se pourra-t-il faire ? Nulle autre n'a jamais été, ni ne pourra jamais être semblable à vous. — Pourquoi vous étonnez-vous de moi, filles de Jérusalem ? Ce que vous voyez est un mystère divin.

 

 

 

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