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LE LUNDI DE LA PREMIÈRE SEMAINE DE L’AVENT.
Du Prophète Isaïe. Chap. I. Lavez-vous, purifiez-vous;
ôtez de devant mes yeux la malignité de vos pensées; cessez de faire le mal,
apprenez à faire le bien ; recherchez ce qui est juste ; secourez l'opprimé ;
faites justice à l'orphelin, défendez la veuve ; et, après cela, venez et
plaignez-vous de moi, dit le Seigneur. Quand vos péchés seraient comme l'écarlate,
ils deviendront blancs comme la neige; et quand ils seraient rouges comme le
vermillon, ils seront blancs comme la laine la plus pure. Le Seigneur qui va bientôt
descendre pour nous sauver, nous avertit non seulement de nous disposer à
paraître devant lui, mais de purifier nos âmes. « Il est bien juste, dit saint
Bernard en son VI° Sermon de l'Avent, que l'âme, qui était tombée la première, soit aussi rétablie la
première. Différons donc le soin du corps jusqu'au jour où Jésus-Christ
viendra pour le réformer par la Résurrection ; car, dans le premier Avènement,
le Précurseur nous dit : Voici l'Agneau de Dieu qui efface les péchés du monde.
Il ne dit pas les maladies du corps, ni
les misères de la chair ; mais les péchés, qui sont la maladie de l'âme et la
corruption de l'esprit. O corps ! garde-toi donc d'anticiper les temps. Tu peux empêcher le
salut de l'âme ; mais tu es impuissant pour le tien propre. Souffre donc que
l'âme travaille pour elle, et tâche toi-même de travailler avec elle ;
parce que, si tu as part à ses souffrances, tu participeras à sa gloire. Autant
tu suspends sa réparation, autant tu retardes la tienne ; et tu ne seras jamais
régénéré que Dieu ne voie auparavant son image réformée dans l'âme. »
Purifions-nous donc, chrétiens : faisons les œuvres de l'esprit, et non plus
celles de la chair. La promesse du Seigneur est formelle : il fera succéder la
blancheur la plus éclatante aux trop vives couleurs de nos iniquités. Il ne
nous demande pour cela qu'une seule chose : c'est que nous consentions à
suspendre le cours de nos péchés. Cessez de faire le mal, dit-il, et
après cela, venez et plaignez-vous de moi. O Sauveur ! dès
l'entrée de cette sainte carrière, nous voulons profiter de vos avances. Nous
voulons rentrer en paix avec vous, soumettre la chair à l'esprit, réparer nos
injustices à l'égard de nos frères, faire succéder les soupirs de notre
componction à la voix de nos péchés, qui depuis trop longtemps fatigue vos
oreilles. PROSE POUR LE TEMPS DE L’AVENT.(Composée au XI° siècle et tirée des anciens Missels Romains-Français.) Salut à jamais durable,
inépuisable vie du monde; Lumière qui ne s'éteint pas,
ô Rédempteur vraiment à nous ! Emu de compassion, à la vue
des générations qui mouraient aux pieds des idoles du tentateur, Sans quitter les hauteurs du
ciel, vous descendîtes aux profondeurs où vous attirait votre clémence. Puis, par l'élan de votre
amour prenant l'humanité, Vous avez, sur la terre,
sauvé tout ce qui était perdu, Apportant la joie au monde. O Christ ! venez
purifier et nos corps et nos âmes. Faites-en, pour y habiter,
vos pures et lumineuses demeures. Au premier Avent,
justifiez-nous ; Au second,délivrez-nous; Afin qu'au jour de grande
lumière, où vous jugerez l'univers, Ornés de la robe immaculée,
nous marchions sur vos traces, partout où s'imprimeront vos pas.
Amen. PRIÈRE DU BRÉVIAIRE AMBROSIEN.(II° Dimanche de l’Avent.) Dieu tout-puissant, daignez
accorder à toute votre famille le désir d'aller par les bonnes œuvres au-devant
de Jésus-Christ votre Fils, notre Seigneur ; afin que, assis à sa droite, nous
méritions de posséder le royaume des cieux. Par le même Jésus-Christ notre
Seigneur. Amen. |