SAMEDI II

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VIGILE DE NOËL

LE SAMEDI DE LA DEUXIÈME SEMAINE DE L'AVENT.

 

Regem venturum Dominum, venite, adoremus.

Le Roi qui doit venir, le Seigneur, venez,  adorons-le.

 

 

Du Prophète Isaïe. CHAP. XXV.

 

Seigneur, vous êtes mon Dieu : je vous exalterai et je confesserai votre Nom ; parce que vous avez fait des choses merveilleuses, et rempli avec fidélité vos antiques desseins. Amen. Car vous avez réduit toute une ville en un tombeau ; cette ville si forte n'est plus qu'une ruine, la demeure des étrangers ; elle ne sera plus ville, et on ne la rebâtira jamais. C'est pourquoi un peuple puissant vous louera; la cité des nations robustes vous craindra : car vous êtes devenu la force de l'indigent dans sa tribulation, l'espoir dans la tempête, l'ombrage contre la chaleur. Et le Seigneur des armées fera à tous les peuples, sur cette montagne, un festin de viandes délicieuses, un festin de vins exquis, de viandes pleines de suc et de moelle, d'un vin pur sans aucune lie. Et il brisera sur cette montagne la chaîne qui était serrée sur tous les peuples, et la toile que l'ennemi avait ourdie sur toutes les nations. Il précipitera la mort à jamais; et le Seigneur Dieu séchera les larmes de tous les yeux, et il effacera l'opprobre de son peuple de dessus la terre : car c'est le Seigneur qui a parlé. Et son peuple dira en ce jour-là : C'est là vraiment celui qui est notre Dieu; nous l'avons attendu, et il nous sauvera : il est le Seigneur; nous avons supporté ses délais; nous tressaillerons et nous nous réjouirons dans le Salut qu'il vient  opérer.

 

Encore un peu de temps, et le triomphateur de la mort va paraître, et nous dirons, dans la joie de notre cœur : C'est là notre Dieu ; nous l'avons attendu, et il nous sauvera ; nous avons supporté ses délais, et nous nous réjouirons maintenant dans le Salut qu'il vient opérer. Préparons donc la voie du Seigneur, pour le recevoir dignement; et dans cette œuvre de préparation, aidons-nous du secours de Marie. Ce jour du samedi lui est consacre ; elle nous y accordera d'autant plus volontiers sa faveur. Considérons-la pleine de grâce, portant en elle celui que nous désirons aussi porter en nous. Si nous lui demandons par quel moyen elle a pu se rendre digne d'une si haute distinction, elle nous dira qu'en elle a été simplement accomplie la Prophétie que l'Eglise redit plusieurs fois au temps de l'Avent : Toute vallée sera remplie. L'humble

 

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Marie a été la vallée bénie du Seigneur ; vallée fraîche et fertile, en laquelle Dieu a semé le divin froment, Jésus notre Sauveur : car il est écrit dans le Psaume que les vallées seront abondantes en froment (LXXIV, 14). O Marie ! c'est par votre humilité que vous avez attiré les regards de votre Créateur. Si, du haut du ciel où il habite, il eût aperçu une vierge plus humble dans son amour, il l'eût choisie de préférence à vous : mais vous avez ravi son cœur divine vallée toujours verdoyante et émaillée de la fleur des vertus ! Que ferons-nous, pécheurs, collines altières ? Il nous faut nous abaisser, par amour et par reconnaissance, devant le Dieu qui s'abaisse lui-même. Marie, obtenez-nous cette grâce. Faites que nous disions désormais à toutes les volontés du Seigneur notre Dieu ce que vous avez dit vous-même : Nous sommes les serviteurs du Seigneur ; qu'il nous soit fait selon son bon plaisir.

 

PROSE EN L'HONNEUR  DE LA SAINTE VIERGE.

 

(Tirée du Missel de Cluny de 1523.)

 

Gabriel, envoyé des cieux, fidèle messager de la parole, converse en un saint langage avec la Vierge bienheureuse.

 

Sa parole bonne et suave se répand en la sainte demeure: et le nom d'Eva, se changeant sur ses lèvres, devient Ave, Salut!

 

Donc, selon le pacte nouveau, voici que le Verbe se fait chair; mais toujours demeure intact le sein pudique de la Vierge.

 

Celle qui enfante n'a point vu le père ; et sans que l'homme l'ait ternie, sans souffrance et sans labeur, elle met au jour un fils.

 

Ecoute : c'est un signe nouveau ; crois seulement, et c'est assez ; il n'est pas de notre faiblesse de percer un si profond mystère.

 

C'est un signe grand et sublime ; c'est le prodige du buisson enflammé; que nul indigne n'en approche sans déposer sa chaussure.

 

C'est la verge stérile, qui, sans rosée, d'une façon nouvelle et inouïe, a produit le fruit avec la fleur. Ainsi enfanta la Vierge.

 

Béni est un fruit si doux; fruit de joie et non de deuil; non, Adam ne sera pas séduit, s'il ose le porter à sa bouche.

 

Notre Jésus, le bon Jésus, pieux fardeau d'une Mère si tendre, Jésus, qui dans le ciel a son trône, va naître dans une étable.

 

C'est pour nous qu'il prendra naissance; qu il daigne effacer nos péchés ; car notre pèlerinage s'écoule parmi les périls.

Amen.

 

 

PRIERE DU BREVIAIRE MOZARABE.

 

(Au Vendredi de la troisième Semaine de l’Avent.)

 

Qui pourra, ô Fils de Dieu, scruter vos voies ? dire les sentiers par lesquels vous êtes entré dans la Vierge de laquelle vous devez naître, et ceux par lesquels vous remonterez au ciel ? Mais parce que vous seul connaissez toutes choses, vous dont le Nom demeure au-dessus des bornes de l'univers: donnez-nous de toujours concevoir et dire à votre sujet des choses exemptes d'erreur; afin que vous qui descendez des sommets de votre force, pour secourir ce qu'il y a de plus humble, vous nous rendiez dignes de vos bienfaits. Amen.

 

 

 

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