MERCREDI I

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AVENT
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O ORIENS
O REX
O EMMANUEL
VIGILE DE NOËL

LE MERCREDI DE LA PREMIERE SEMAINE DE L’AVENT.

 

Regem venturum Dominum, venite, adoremus.

Le Roi qui doit venir, le Seigneur, venez,  adorons-le.

 

Du  Prophète Isaïe. Chap. III.

 

Le Dominateur, le Seigneur des armées enlèvera de Jérusalem et de Juda la vigueur et le courage, toute la force du pain, toute la force de l'eau , l'homme vaillant, le guerrier, le juge, le prophète, le devin, le vieillard, le capitaine de cinquante soldats, l'homme au visage vénérable, l'homme de conseil, le plus sage d'entre les architectes, celui qui a l'intelligence des paroles mystérieuses. Et je leur donnerai des enfants pour princes, et les efféminés domineront sur eux. Car Jérusalem va crouler, et Juda penche vers sa ruine ; parce que leurs langues et leurs œuvres se sont élevées contre le Seigneur, et ont irrité les yeux de sa Majesté. L'impudence de leurs visages rend témoignage contre eux ; et ils ont publie hautement leur pèche, comme Sodome, et ne l'ont point caché. Malheur à leur âme ! car on leur rendra le mal qui leur est dû. Quant au juste, dites-lui que tout est bien ; car il mangera le fruit de ses œuvres ; mais, malheur à l'impie, à cause du mal qu'il a fait ! car on lui rendra suivant ses crimes.

 

Parce que Jérusalem penche vers sa ruine, la force de l'intelligence s'éteint en elle avec toutes les autres forces. Elle ne sait plus où elle va, et elle ignore l'abîme qui doit l'engloutir. Ainsi sont les hommes qui ne méditent point l'Avènement du souverain Juge, ceux dont Moïse a dit dans le Cantique : Race sans conseil et sans prudence ; si du moins ils avaient la sagesse et l'intelligence pour prévoir la fin des choses ! Le Fils de Dieu vient présentement dans les langes de la faiblesse, dans l'humilité du serviteur, et, pour parler avec les Prophètes, comme la rosée qui tombe goutte à goutte et sans bruit ; mais il n'en sera pas toujours ainsi. Cette terre, qui supporte nos péchés et notre insensibilité, s'écroulera aussi en présence du Juge terrible. A quoi nous rattacherons-nous, si nous n'avons aimé qu'elle ? « Une mort subite arrivée sous vos yeux, dit saint Jean Chrysostome, une secousse de tremblement de terre, la seule menace d'une calamité imprévue vous consterne et vous abat : que sera-ce alors que la terre tout entière manquera sous vos pieds ; que vous verrez le bouleversement de la nature ; que vous entendrez le son de la trompette fatale ; que le souverain Maître de l'univers se montrera à vos regards dans la plénitude de sa Majesté ? Vous avez vu des malheureux traînés au supplice : combien de morts n'ont-ils pas eu à subir avant d'arriver au lieu de l'exécution ! Anéantis par l'épouvante, plusieurs n'ont plus à livrer au bourreau qu'un cadavre. » O terreur de ce dernier moment ! Comment ose-t-on t'affronter, quand, pour t'éviter, il suffit d'ouvrir aujourd'hui son âme à Celui qui vient doux et désarmé, demandant un asile à nos cœurs, et promettant, s'ils veulent le recevoir, de les sauver de la colère à venir ! O Jésus ! nous ne sommes pas de force à lutter contre vous au dernier jour ; maintenant vous êtes notre frère, notre ami, un petit Enfant qui va naître pour nous ; nous voulons donc faire alliance avec vous ; et quand nous vous aurons aimé dans votre premier Avènement, nous ne vous craindrons plus dans le dernier. Puissions-nous alors entendre retentir à notre oreille cette parole que vos Anges diront aux justes : Tout est bien !

 

HYMNE  DE  l'AVENT.

 

(Bréviaire Romain, à l'Office de Matines.)

 

Verbe souverain qui sortez du sein éternel du Père, et qui, par une naissance temporelle, venez au secours de l'univers,

Illuminez aujourd'hui nos cœurs, embrasez-les de votre amour ; qu’ ils se détachent des choses qui passent, et deviennent sensibles aux célestes jouissances :

Afin qu'au jour où le Juge, du haut  de son  tribunal condamnera les coupables aux flammes, et, d'une voix amie, conviera les justes au ciel,

Nous ne soyons pas du nombre de ceux qui, voués à des feux éternels, seront lancés dans un noir tourbillon ; mais que, favorisés de la vue de Dieu, nous soyons admis à goûter les délices du Paradis.

Au Père, au Fils, et à vous, Esprit-Saint, soient à jamais dans tous les siècles, gloire et honneur, comme il fut toujours.

Amen.

 

PRIÈRE DU MISSEL MOZARABE.

(En la Messe du. IVe Dimanche de l'Avent, Illation.)

 

C'est une chose digne et juste, et vraiment avantageuse pour nous, de faire retentir sans relâche vos louanges, ô Père tout-puissant ! vous qui nous avant créés dans un état de sainteté et de noblesse, daignâtes, par une miséricorde insigne, après que nous eûmes été séduits par la fraude de l'ancien serpent, nous arracher à la mort. Vous annonçâtes longtemps d'avance que votre Fils, que vous deviez nous envoyer dans la chair, viendrait sur cette terre et naîtrait  d'une Vierge ; et vous chargeâtes vos Saints de proclamer d'une voix éclatante l'Avènement de ce Messie, afin que le monde, préparé par une longue attente , conçût une plus grande joie au jour ou, la plénitude des temps étant accomplie, le Sauveur lui serait enfin donné. Donc, nous vous prions et supplions que, de même que, dans votre clémence et miséricorde, vous n'avez pas voulu souffrir que votre créature pérît entièrement, mais l'avez rappelée à la vie par l'humble Avènement de votre Fils notre Seigneur ; de même, aujourd'hui, vous daigniez protéger, conserver, guérir, défendre et délivrer ce qu'une première fois vous avez retrouvé, réparé, rappelé à la vie ; afin qu'en ce terrible Avènement où il doit reparaître pour  juger ceux par lesquels et pour lesquels il a été jugé lui-même, il retrouve ceux qu'il a rachetés en tel état de fidélité, qu'il puisse les posséder éternellement, lui qui les a acquis au prix de son sang.

 

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