VENDREDI II

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VIGILE DE NOËL

LE VENDREDI DE LA DEUXIÈME  SEMAINE  DE L’AVENT.

 

Regem venturum Dominum, venite, adoremus.

Le Roi qui doit venir, le Seigneur, venez,  adorons-le.

 

 

Du Prophète Isaïe. CHAP. XXIV.

 

Voici que le Seigneur rendra déserte la terre : il la dépouillera, il en désolera la face, et il en dispersera les habitants. Et alors le prêtre sera comme le peuple ; le seigneur comme l'esclave ; la maîtresse comme la servante ; celui qui vend comme celui qui achète ; celui qui prête comme celui qui emprunte ; celui qui redemande ce qu'il a prêté comme le débiteur. La terre sera bouleversée et livrée au pillage ; car c'est le Seigneur qui a parlé. La terre a pleuré, elle s'est fondue,elle est tombée en défaillance. L'univers s'est dissous ; la grandeur des peuples est tombée en décadence. Et la terre a été infectée par ses habitants : car ils ont transgressé les lois, changé le droit, rompu l'alliance éternelle. A cause de cela, la malédiction dévorera la terre ; ceux qui l'habitent s'abandonneront au péché ; ceux qui la cultivent seront insensés ; et il n'y demeurera qu'un petit nombre d'hommes. Le vin a pleuré, la vigne a langui ; ils ont gémi, tous ceux qui avaient la joie dans le cœur. L'allégresse des tambours a cessé, le bruit des réjouissances s'est reposé, la douceur de la harpe s'est tue. Ils ne boivent plus de vin en chantant : amer sera le breuvage à ceux qui le boivent : la cité du faste a été brisée : toutes ses maisons sont fermées : et personne n'y entre plus. Il y aura un cri dans les rues, parce qu'il n'y a plus de vin : tout divertissement est abandonné ; la joie est bannie de la terre. La solitude est dans la ville, et la calamité en a brisé les portes. Et voilà ce qui restera au milieu de la terre , au milieu des peuples : il y aura comme quelques olives qui demeurent sur l'olivier, après qu'on l'a secoué, et encore, comme quelques grappes, après que la vendange est finie. Ceux-là élèveront leurs voix et ils chanteront des cantiques de louanges ; ils jetteront de grands cris de dessus la  mer, quand le  Seigneur aura été glorifié. C'est pourquoi, glorifiez le Seigneur selon la science : célébrez le Nom du Seigneur Dieu d'Israël dans les îles de la mer. Nous avons entendu des extrémités de la terre des louanges : elles célébraient la gloire du Juste.

 

 

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Ainsi était désolée la terre au jour où le Messie la vint délivrer et sauver. Les vérités étaient si fort diminuées chez les enfants des hommes, que le genre humain penchait à sa ruine. La connaissance du vrai Dieu allait s'obscurcissant de plus en plus ; l'idolâtrie embrassait toute la création dans les objets de son culte adultère ; une morale hideuse était la conséquence d'une si grossière religion ; l'homme était sans cesse armé contre l'homme ; et l'ordre social n'avait d'autres garanties que l'esclavage et l'extermination. Au milieu de tant de peuples, on avait peine à trouver quelques hommes qui cherchassent Dieu ; ils étaient rares sur la terre, comme les olives oubliées sur l'arbre après la récolte, comme les grappes que le vendangeur néglige sur le cep ; tels furent, dans le Judaïsme, ces vrais Israélites que le Sauveur prit pour disciples, et tels, dans la Gentilité, les Mages qui vinrent d'Orient demander le Roi nouveau-né, et plus tard Corneille le Centurion que l'Ange du Seigneur envoya vers saint Pierre. Mais avec quelle fidélité et quelle joie ils reconnurent le Dieu incarné ! Quels cris d'allégresse ils firent éclater, quand ils connurent qu'ils avaient été réservés pour voir de leurs yeux le Sauveur promis !

Or, tout ceci se renouvellera à l'approche des jours où le Messie devra reparaître. La terre sera désolée de nouveau, la race humaine sera dans l'abaissement. Les hommes corrompront encore leurs voies, et avec une malice d'autant plus grande, que le Verbe dévie aura lui à leurs yeux. Cependant, une grande tristesse, une impuissance de vivre saisira les nations ; elles se sentiront vieillir avec la terre qui les porte ; et il ne leur viendra pas en pensée que les destinées du monde

 

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touchent à leur fin. Il y aura de grands scandales: les Etoiles du ciel, c'est-à-dire plusieurs de ceux qui étaient Docteurs en Israël, feront défaut, et leur lumière se changera en ténèbres. Il y aura des jours d'épreuve, et la foi diminuera ; en sorte qu'au moment où le Fils de l'homme paraîtra, il aura peine à en trouver encore sur la terre. Gardez-nous, Seigneur, de voir ces jours de tentation, ou fortifiez dans nos cœurs la docilité envers votre sainte Eglise, qui sera le seul fanal de vos fidèles au milieu d'une si éclatante défection. Donnez-nous, ô Sauveur ! d'être du nombre de ces olives choisies, de ces grappes de prédilection par lesquelles vous compléterez l'heureuse récolte qui doit remplir vos celliers durant l'éternité. Gardez en nous le dépôt de la foi que vous y avez placé ; que le contact des nouveautés ne l'altère point; que notre œil soit toujours fixé vers cet Orient que nous indique la sainte Eglise, et où vous paraîtrez tout d'un coup avec gloire. A l'aspect de votre triomphe, nous pousserons des cris d'allégresse, et bientôt, semblables à des aigles qui se rassemblent autour d'une proie, nous volerons au-devant de vous à travers les airs, comme parle votre Apôtre ; et nous serons toujours avec vous. (I Thess. IV, 16.) C'est alors qu'on entendra retentir la gloire du Juste jusqu'aux extrémités de cette terre qu'il vous plaira de conserver, jusqu'à ce que les arrêts de votre miséricorde et ceux de votre justice aient reçu leur pleine exécution. O Jésus ! sauvez l'œuvre de vos mains, et soyez-nous propice en ce grand jour.

 

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HYMNE DE L’AVENT.

 

(Bréviaire Mozarabe,en la IIe Semaine de l’Avent.)

 

Fils unique du Père, vous descendez à nous par la Vierge, pour nous bénir de la rosée baptismale, et nous régénérer tous par la foi.

Parti des hauteurs du ciel, un Dieu a pris la forme d'un homme, pour retourner ensuite, vainqueur de la mort, en nous laissant les joies d'une vie nouvelle.

C'est pourquoi nous vous prions, ô Rédempteur ! Descendez dans votre miséricorde, et répandez en nos cœurs les clartés de la lumière déifiante.

Gloire soit à Dieu le Père, à son Fils unique, et à l'Esprit consolateur, dans les siècles éternels.

Amen.

 

PRIÈRE DU MISSEL GALLICAN.

(In Adventu Domini, Collecta.)

 

Dieu tout-puissant, daignez faire que nos âmes soient enflammées de votre Esprit , suivant le désir qu'elles en ont; afin que, rassasiés du don céleste, nous puissions, comme des lampes brillantes, luire en présence de Jésus-Christ votre Fils , qui va bientôt paraître.

 

 

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