LUNDI III

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SAMEDI V
PROPRE DES SAINTS

 

LE LUNDI DE LA TROISIÈME SEMAINE APRÈS PÂQUES.

 

 

 

V/. In resurrectione tua, Christe, alleluia,

 

R/. Cœli et terra laetentur, alleluia.

 

V/. A votre résurrection, ô Christ ! alleluia,

R/. Le ciel et la terre sont dans l'allégresse, alleluia.

 

 

La première pierre de l'Eglise est posée; Jésus va maintenant bâtir sur ce fondement. Le Pasteur des brebis et des agneaux a été proclamé : il est temps de former la bergerie ; les clefs du royaume ont été données à Pierre : le moment est venu d'inaugurer le Royaume. Or, cette Eglise, cette bergerie, ce royaume, désignent une société qu'on appellera Chrétienne, du nom de son fondateur. Cette société formée des disciples du Christ est destinée à recevoir dans son sein tous les membres de l'humanité ; aucun n'en sera exclu, quoique par le fait tous n'y entrent pas. Elle devra durer jusqu'à la fin des siècles, puisqu'il n'y aura d'élus que dans son enceinte. Elle sera Une, car le Christ ne dit pas: « Je bâtirai mes Eglises ; » il ne parle que d'une seule. Elle sera Sainte, parce que tous les moyens de la sanctification de l'homme lui seront confiés. Elle sera Catholique, c'est-à-dire universelle, afin qu'étant connue en tous temps et en tous lieux, les hommes soient à même d'en entendre parler et de s'y enrôler. Elle sera Apostolique, c'est-à-dire que, quelle que soit la durée de ce monde, elle remontera par une succession légitime à ces hommes avec lesquels Jésus traite en ces jours pour sa fondation.

Telle va être l'Eglise, hors de laquelle il ne peut y avoir de salut pour tout homme qui, l'ayant connue, aura négligé de s'y adjoindre. Encore quelques jours, et le monde en entendra parler. L'étincelle en ce moment n'est que dans la Judée ; mais sous peu ce sera un incendie qui s'étendra au monde entier. Avant la fin du siècle, non seulement l'empire romain, si vaste déjà, aura des membres de l'Eglise dans toutes ses provinces, mais l'Eglise en comptera jusque chez les peuples au sein desquels Rome n'a pas promené ses aigles victorieuses. Bien plus, cette propagation miraculeuse ne s'arrêtera jamais ; à chaque siècle de nouveaux apôtres partiront pour faire de nouvelles conquêtes à cette Eglise immortelle. Rien ne dure sous le soleil; mais l'Eglise étonnera par sa durée incessante les regards superbes et irrités de l'incrédule. Les persécutions, les hérésies, les schismes, les défaillances de la faiblesse humaine et ses dépravations, n'y auront aucune prise : l'Eglise survivra à tout. Les petits-fils de ses adversaires rappelleront leur mère ; elle verra rouler à ses pieds le torrent des âges emportant pêle-mêle les trônes, les dynasties, les nationalités et jusqu'aux races ; et elle sera toujours là, ouvrant ses bras à tous les hommes, enseignant toujours les mêmes vérités, répétant jusqu'au dernier jour du monde le même symbole, et toujours fidèle aux instructions que notre divin ressuscité lui confia durant les quarante jours dont nous célébrons en ce moment l'anniversaire.

 

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Quelles actions de grâces ne devons-nous pas vous rendre, Seigneur notre Dieu, pour nous avoir fait naître au sein de cette société immortelle, qui seule possède vos enseignements célestes et les secours par lesquels s'opère le salut ! Nous n'avons point à chercher où est votre Eglise; c'est en elle, et c'est par elle que nous vivons de cette vie supérieure qui est au-dessus de la chair et du sang, et dont la plénitude, si nous sommes fidèles, nous est réservée dans l'éternité. Jetez, Seigneur, un regard de miséricorde sur tant d'âmes qui n'ont point eu le même bonheur, et qui n'entreront dans votre unique Eglise qu'au prix de plus d'un sacrifice pénible à la nature. Accordez-leur une lumière plus vive ; soutenez-les, afin qu'elles ne faiblissent pas. Brisez l'indifférence des unes, secondez les efforts des autres, afin que votre bergerie, ô divin Pasteur, s'accroisse toujours davantage, et que votre Eglise, qui est votre Epouse, se réjouisse encore de la fécondité que vous lui avez promise pour tous les siècles.

 

Continuons de célébrer le mystère de la Pâque, et empruntons aujourd'hui un nouveau cantique au chantre inspiré de l'Eglise de France au moyen âge, notre inépuisable Adam de Saint-Victor.

 

SÉQUENCE.

 

La lumière du dimanche s'est levée sur le monde ; lumière splendide, lumière unique, lumière brillante et joyeuse, lumière de gloire immortelle.

 

Ce jour avait la gloire d’être le premier de la création du monde; la résurrection du Christ vient l'enrichir de nouveaux privilèges.

 

Enfants de la lumière, tressaillez dans l'espérance des joies sans fin : membres d'un Chef divin, soyez-lui conformes par vos mérites.

 

Jour solennel, pompes solennelles ; la dignité de la première des fêtes appelle la première des allégresses.

 

La victoire pascale est la gloire des solennités: elle fut promise et présagée longtemps à nos pères sous de nombreux symboles.

 

Il est maintenant déchiré, le voile qui couvrait les oracles de la loi antique ; la realité anéantit la figure; la lumière illumine les ombres.

 

L'Agneau sans tache, le chevreau immolé : le Messie expiant nos crimes accomplit ces types à nos yeux.

 

Par sa mort qui lui est infligée contre toute justice, il nous délivre de celle qui nous était due; pour avoir saisi une proie qu'elle ne devait pas toucher, la mort perd ses droits sur celle qui lui était dévolue.

 

Une chair exempte de péché efface l'opprobre de la chair coupable; au troisième jour elle refleurit, et sa vue confirme dans la foi les cœurs chancelants.

 

O mort du Christ vivifiante, rendez-nous un avec le Christ. O mort qui ne dois plus reparaître, assurez nous la récompense de vie.

Amen.

 

 

 

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