N° 120

Précédente Accueil Remonter Suivante
Bibliothèque

Accueil
Remonter
N° 114
N° 116
N° 117-118
N° 120
N° 121
N° 122
N° 123
N° 124
N°128
N° 129
N° 130
N° 131
N° 132
N° 133
N° 134
N° 135
N° 136
N° 137
N° 138
N° 139
N° 140
N° 141
N° 142
N° 184
N° 185
N° 186
N° 187
N° 188
N° 189
N° 191
N°197

L A VOIX DE CATHERINE DE SIENNE 

N° 120 : décembre 2001 / janvier 2002

ecrire.jpg (19969 octets)

 

 

 

 

 

Belgique-België P. P. 1060 Bruxelles 6 1/1579

Trimestriel:       mars/ avr.- juin/ juillet- sept/ oct.- déc/ janv.

Bulletin de l'Association Int. Catherine de Sienne - Groupe Liège-Bruxelles

Bur. dépot : Bruxelles 6 - Ed. resp. Ch. van der Plancke

La voix de Cath de S,  Abonn. 4 Nos /an

rue de Rome 34/19      CCP 000-1300647-71

B-1060 Bruxelles

8,6 Euros

 

 

 

 Image22.gif (1908 octets)

 

Sommaire :

Invitations autour du 29 avril 2002       3

 

Catherine de Sienne libres pour aimer

par sr Anne-Catherine, op 4

 

"Manger les âmes",

chez S. Augustin et Ste Catherine par fr. Frank, op 9

 

Ste Catherine sur internet

par Ch. Hocepied 10

 

Les dominicains, l'Europe et Catherine 15

Un projet d'évangélisation

M-Paule, Alida, Robert et les autres    16

 

Siège inter. de l'Assoc. : Sienne Siège local: Fond St-Servais, 18 B - 4000 Liège. T. 04/ 222 30 40

L Assoc. I. Catherine de S. est reconnue par décret du Cons. Pont pr les laïcs 15 août 1992

 

 

Image22.gif (1908 octets)

 

L A VOIX DE CATHERINE DE SIENNE : No 120 décembre 2001 / janvier 2002

Sommaire :

Éditorial

Catherine de Sienne : libres pour aimer

1. Catherine et sa mère

2. La tendresse de Catherine

3. Exigences de Catherine  — exigences de la foi ?

« Manger les âmes » chez S. Augustin et chez S. Catherine

Ste C@therine sur Internet

Les francophones sont gâtés

Les autres Saintes Catherine

Toponymie

Nomen est omen

Les surprises du web

Ste Catherine comme hameçon

Adresses à recommander

Les dominicains, l'Europe et Catherine

"Si vous êtes ce que vous devez être, vous mettrez le feu au monde entier!"

 

Haut du document

 

Image22.gif (1908 octets)

Éditorial

 

Décembre 2001

Chers ami(e)s,

... de Belgique, du Cameroun, du Rwanda, du Congo, de l'Irak, de Tchéquie, de Pologne, de Roumanie, de Lettonie, de Suisse, de Canada et de France, de Santo Domingo et bien d'autres pays, sans oublier nos "amicissimi" d'Italie : Bonne Année!

Merci à tous ceux et celles qui ont contribué aux échanges à travers ce bulletin durant cette année! Bienvenue dans les pages de l'année qui vient. Les nombreux échos montrent l'intérêt des lecteurs pour les échanges internationaux, en particulier Sud-Nord, Est-Ouest ! Et ce pour les articles de fond comme pour les témoignages et les initiatives locales. A travers ce bulletin, nous sommes de plus en plus nombreux à nous découvrir men chair et en os", ou par courrier et téléphone, au gré des voyages au long cours et des rencontres que la Providence arrange. Un fil d'Ariane se tisse, ou plutôt un fil de Catherine.

 

Pour les douze pays de la monnaie européenne, que de ponts, que de portes et de fenêtres, dessinés sur les billets: images de transparence, de relations entre populations, cultures et marchés! Pacte de solidarité entre pays en guerre aux siècles passés... Que ces portes soient maintenant davantage ouvertes sur le Tiers Monde.

Ponts et portes, Catherine les traversait de cité en cité. Avec elle, nous savons que ces échanges horizontaux, notamment en faveur de la paix, n'atteindront toute leur fécondité que s'ils se tissent avec les échanges verticaux, de Dieu à nous, en son Fils : "Un pont non fait de mains d'homme, cimenté par l'amour, indestrustible." Pont de grâce et Porte de Justice et de Miséricorde !

A noter aussi spécialement cette année: les initiatives d'un groupe de jeunes, que Catherine a fait naître. Il vous passe ses annonces en pp. 2 et 16. Là, c'est « Feu et flammes»! Soutenez- les, au moins par la prière !

En communion de prière avec chacun(e) de vous,

Chantal van der Plancke et les membres des équipes

 

 

Merci à ceux et celles qui ont spontanément renouvelé leur cotisation pour 2002 et à ceux et celles qui le feront. Participation inchangée : 8,6 Euros (348 FB) (- ou + selon vos possibilités). Pour la France et l'Italie afin d'éviter les frais de douane (+1,5 euro !) merci d'envoyer +/- 8,6 euros en timbrés poste locaux (valeur lettre). Autres pays selon vos possibilités : par virement postal svp. Les chèques nous laissent beaucoup de frais. Votre solidarité nous permet d'envoyer gratuitement le Bulletin dans des pays de l'Est et du Sud où il est très attendu. Les frais d'expédition hors zone A sont très élevés.

 

 

Haut du document

 

 

Image22.gif (1908 octets)

 

Catherine de Sienne : libres pour aimer

« Je vous laisse sur cet horizon ouvert... » Pierre Claverie (1)

 

Cette citation de Pierre Claverie concluait sa dernière lettre à sa sueur en juin 1996 quelques semaines avant son assassinat. Bien que sortie de son contexte, elle illustre cette ouverture que Catherine permettait et encourageait. En lisant la vie de sainte Catherine, j'étais

frappée de la diversité des cheminements de ses anciens disciples, et, en même temps de leur volonté de garder son enseignement, de recueillir ses lettres, ses textes. Cette dispersion des disciples après sa mort, n'était pas une négation de ce qu'ils avaient reçu d'elle, mais la mise en application de ce qu'ils avaient acquis en la fréquentant.

L'attitude de Catherine à l'égard de sa mère, aide à comprendre son propre rôle vis à vis de ses disciples. L'affection n'était pas absente des relations entre Catherine et ses disciples, comme le montrera l'extrait d'une lettre à Raymond de Capoue. Mais la volonté de Dieu prime sur toute attachement, sur toute peur et fonde tous les choix : là se situe la liberté humaine et son espérance

 

1. Catherine et sa mère

L'attitude de celle que ses disciples appelaient la « Mama » avec sa propre Mama permet de comprendre comment elle envisageait sa relation envers eux. Sans doute devait-elle lutter contre ses sentiments naturels en les exhortant à prendre des risques pour le Seigneur. Voici ce qu'elle écrivait à sa mère :

« Ma bien aimée Mère dans le Christ, le doux Jésus, votre indigne et misérable petite fille, Catherine, vous encourage dans le précieux sang du Fils de Dieu. J'ai désiré avec un grand désir vous voir la mère véritable non seulement de mon corps, mais aussi de mon âme. Je pense que si vous aimiez plus mon âme que mon corps, toute tendresse exagérée mourrait en vous, et vous ne souffririez pas tant d'être privée de ma présence corporelle. Vous en auriez au contraire de la consolation, et vous voudriez pour l'honneur de Dieu, souffrir la peine que je vous cause, en pensant qu'il s'agit de l'honneur de Dieu: en travaillant à l'honneur de Dieu, j'augmente la grâce et la vertu de mon âme. Il est donc bien vrai, ma très douce Mère, qu'en aimant plus mon âme que mon corps, vous serez consolée au lieu d'être affligée. Je veux que vous écoutiez Marie, cette douce Mère qui, pour l'honneur de Dieu et le salut de nos âmes nous a donné son Fils mort sur le bois de la très sainte Croix. Et quand Marie resta seule, après l'ascension de Notre Seigneur, elle resta avec les disciples. Il est bien certain que c'était pour elle et pour les disciples une grande consolation, et que ce fut une grande peine lorsqu'il fallut les quitter pour la gloire et l'honneur de son Fils et pour le bien du monde entier. Elle y consentit, et elle voulut qu'ils partissent ; elle préféra la peine de leur départ à la consolation de leur présence, à cause de l'amour qu'elle avait pour l'honneur de Dieu et pour notre salut. »

 

Lettre à madame Lapa sa mère, avant son retour d'Avignon (2)

 

1. Cité dans « Pierre Claverie, un Algérien par alliance » , Jean- Jacques Pérennès, cerf 2000, p 373

2 Lettre 117 (en italien) - édition Téqui T 2, p 1180

 

Le modèle de la maternité, et plus particulièrement de la « maternité spirituelle », est la Vierge Marie, accompagnant son Fils, puis les disciples de son Fils et les laissant libres pour accomplir la volonté de Dieu. La vie a été donnée d'abord par Dieu, la mère est au service de ce don de Dieu, pour l'aider à s'épanouir et à être féconde à son tour, de la manière qui plait à Dieu, pour son honneur et pour le salut de tous. Catherine reconnaît la légitimité de la tendresse, le texte ci-dessous en témoigne, mais elle refuse tout chantage affectif.

 

Haut du document

 

 

Image22.gif (1908 octets)

2. La tendresse de Catherine

 

Si ses propos à sa mère peuvent paraître durs, et manquant quelque peu d'humanité, pourquoi ses disciples l'auraient-ils appelés de ce nom si tendre de Mama ? La conclusion de cette lettre  (3) à Raymond de Capoue nous révèle cet autre aspect de sa personnalité, fort sympathique

« Cette lettre et une autre que je vous ai envoyée, ont été écrites de ma main dans l'île de Roche, au milieu des soupirs et de larmes si abondantes, que mes yeux ne pouvaient plus voir; mais j 'étais dans l'admiration de moi-même et de la bonté de Dieu, en considérant sa miséricorde envers les créatures raisonnables, et les merveilles de sa providence à mon égard. Comme mon ignorance me privait de la consolation de me confier à quelqu'un, il m'a donné la faculté de pouvoir écrire, afin qu'en sortant de l'extase je pusse soulager un peu mon coeur et l'empêcher d'éclater. Il ne voulait pas me retirer encore des ténèbres de cette vie ; il a miraculeusement donné cette faculté à mon esprit, comme fait le maître pour l'enfant auquel il donne un modèle. Aussitôt qu'il m'eût quittée, avec l'évangéliste saint Jean et saint Thomas d'Aquin, je commençais à apprendre comme en dormant. Pardonnez-moi de trop vous écrire ; mais les mains et la langue s'accordent avec le coeur. Doux Jésus, Jésus amour »

La possibilité de partager ses préoccupations est un don de Dieu. Ce paragraphe manifeste aussi que Catherine reconnaît la nécessité du soutien fraternel, de l'échange pour porter les fardeaux de la vie quotidienne. La dernière entrevue de Catherine et de Raymond est rapportée ainsi dans la Légende Majeure (4)

« En partant, je laissai à Rome la sainte, qui, à mon retour avait déjà quitté la terre pour le ciel. Je n'ai jamais eu depuis la faveur de jouir de ses saints colloques, du moins aussi longuement. C'est pour cela, je pense, que voulant me faire comprendre qu'il s'agissait bien d'un dernier adieu, elle m'accompagna elle-même jusqu'au bateau, quand je dus m'embarquer. Lorsque le navire s'éloigna du rivage, elle se mit à genoux et, après une prière, elle fît de la main, en pleurant, le signe de la Croix, comme si elle eût dit ouvertement: « Tu t'en iras, mon Fils en toute sécurité, protégé par ce signe de la sainte Croix ; mais en cette vie tune reverras plus ta Mère. »

Cette proximité, cette chaleur humaine, donne plus de poids aux recommandations, parfois rudes, austères qu'elle donnait à ses disciples. L'alliance de cette tendresse et de ses exigences donnaient ainsi une force toute particulière à ceux qu'elle accompagnait.

 

3. Lettre 272, édition paoline - édition Téqui T 1 p 860

4. Vie de Catherine de Sienne, Raymond de Capoue, 3ème partie, ch. 1

 

 

Haut du document

 

 

Image22.gif (1908 octets)

3. Exigences de Catherine  — exigences de la foi ?

 

Parce qu'elle aime vraiment et profondément ses disciples, elle peut dire franchement et sans décourager ce qu'elle comprend des exigences du service de l'évangile.

 

« Dilatez-vous dans l'espérance, vous confiant dans la Providence et dans le secours de Dieu, sans aucune crainte servile, et non pas dans l'homme ou dans vos moyens. Il a voulu aussi que vous connaissiez votre imperfection, vous montrant que vous êtes encore un enfant à la mamelle, et non pas un homme qui se nourrit de pain ; s'il avait vu que vous aviez des dents pour en manger, il vous en aurait donné comme à vos autres compagnons. Vous n'étiez pas encore digne de combattre sur le champ de bataille ; vous avez été mis par derrière comme un enfant; vous avez fui volontiers, et vous vous êtes réjoui de la grâce que Dieu accordait à votre faiblesse.

 

O mon pauvre Père ! quel bonheur pour votre âme et pour la mienne, si avec votre sang vous aviez consolidé une pierre de la sainte Eglise par amour du Sang! Nous avons vraiment bien sujet de gémir en voyant que notre peu de vertu nous a privés d'un si grand bien. Ah ! perdons nos dents de lait, et tâchons d'avoir les bonnes dents de la haine et de l'amour. Prenons la cuirasse de la charité et le bouclier de la très sainte Foi.. »5

Catherine est solidaire de son disciple, au point de porter avec lui la responsabilité de ses actes, devant Dieu. Elle veut toujours pousser ses disciples à aller au bout d'eux-mêmes, malgré les risques, et même si parfois le sens de cette détermination, les raisons de cette obstination, leur en échappe. Elle pousse chacun à sortir de lui-même, à s'abandonner à Dieu dans la confiance et l'espérance.

 

Comme Pierre Claverie, elle aurait pu dire à ses disciples

 

« Lorsque le sens se dérobe et que paraît l'échec, Jésus nous appelle à ne pas renoncer au don de notre vie, avec lui. En deçà de ce moment, il n'y a que confiance en soi. Au-delà, et au-delà seulement, commence la foi. Aller jusqu'au bout de soi-même en croyant que l'horizon n'est pas une limite, mais le lieu où le soleil en se dérobant, va illuminer et nous découvrir d'autres terres. Croire que la nuit est le prélude d'une aurore sur des terres inconnues où Jésus nous attend encore. L'avenir, alors, n'a plus rien de terrifiant. Quel qu'il soit, quels qu'en soient les passages, il est le lieu d'une rencontre qui se renouvelle et s'approfondit à la mesure de notre confiance et de notre abandon. » (6)

 

sr Anne-Catherine op 53 le Holnet F- 68 370 Orbey

 

 

5 Lettre à Raymond de Capoue, 333 (édition paoline) - édition Téqui : p 897-898

6 Lettres et Messages d'Algérie, « Viens, suis-moi ! », Le Lien, octobre 1994, Karthala 1997 p 156

 

 

Haut du document

 

Image22.gif (1908 octets)

 

« Manger les âmes » chez S. Augustin et chez S. Catherine

 Des mots et des images...

 

Catherine de Sienne dit de l'âme de Raymond de Capoue qu'elle « est devenue pour moi une nourriture à la table du doux Agneau immolé » - Lettre CXLIII (97) (1). A l'île de la Roche, elle se trouve confrontée à «tant de démons incarnés à manger » qu'elle et ses compagnons risquent l'indigestion - Lettre CCMM (175). Dans la lettre CCLXXX (272), elle parle de la « faim et soif des âmes, nourriture des serviteurs de Dieu ».

Dans le Dialogue, au chapitre CLVIII, Catherine décrit la Table de la Croix, sur laquelle « est placée la table du saint désir, où l'on mange les âmes pour mon honneur ».

Le thème de la manducation des âmes (2) n'est donc pas rare dans la pensée de Catherine.

On peut lui trouver un écho inattendu dans le livre « De la doctrine chrétienne » de saint Augustin. Augustin y propose l'interprétation suivante du verset 2, chapitre 4 du Cantique des Cantiques

« Et cependant, je ne sais pourquoi je contemple avec plus de charme les saints quand je les considère comme les dents de l'Eglise, arrachant les hommes au joug de l'erreur, brisant la dureté de leurs coeurs, les broyant et les triturant en quelque sorte pour les lui incorporer. Comme je me plais à les considérer sous la délicieuse image de ces brebis tondues qui, après avoir déposé les fardeaux du siècle comme des toisons, et remontant du lavoir, c'est-à-dire du bain baptismal, portent toutes un double fruit, les deux préceptes de l'amour, sans qu'il y en ait une seule de stérile et qui ne produise ces fruits de sainteté! »

Chez Augustin, le saint ne mange pas les âmes comme chez Catherine, mais il sert de dents à l'Eglise qui s'incorpore les hommes en les mangeant.

Cependant, pour Catherine comme Augustin, il s'agit bien d'oeuvrer pour arracher les hommes à l'emprise des démons et les faire entrer dans le Corps du Christ, c'est-à-dire l'Eglise.

Tous deux emploient la manducation comme image de cette oeuvre. Celle-ci a un sens positif : elle n'est pas le fait des mauvais pasteurs qui mangent le troupeau pour le dévorer. Elle est entreprise par les serviteurs de Dieu qui obéissent au double commandement d'amour et elle vise au salut des âmes et à l'honneur de Dieu, pour reprendre la terminologie catherinienne.

 

Fr. Frank

Couvent des Dominicains, 7 av. de Salomon, F. 59 800 Lille

 

1. Lettres éditées par Cartier.

2. Ne pas confondre ce thème avec celui de la manducation de la nourriture des âmes. Catherine donne des significations différentes à ces deux thèmes.

3 De la Doctrine Chrétienne , Livre 2, ch. 6, par. 7. Trad. par l'abbé Hussenot - Ed. L. Guérin à Bar-Le-Duc.

                             

 

Haut du document

 

Image22.gif (1908 octets)

 

Ste C@therine sur Internet

 

En ce 21e siècle, l'ordinateur est en train de remplacer le livre. Sainte Catherine survivra-t-elle à cette évolution? Pour s'en faire une idée, rien de tel que d'aller à sa recherche sur l'internet.

Une recherche sur "Sainte Catherine" via le moteur de recherche donne 85.500 pages, dont 61.000 en français. En affinant notre recherche en ajoutant a de Sienne » ou "dialogue" il n'en reste respectivement "que" 2320 ou 3310 (soit moins de 5 %). Bien que ce type de statistique ne soit pas très scientifique, cette proportion laisse penser que le nombre de pages relatives à Ste Catherine de Sienne n'est qu'une infime partie des pages mentionnant ce nom propre.

 

Haut du document

 

 

Image22.gif (1908 octets)

Les francophones sont gâtés

 

Une recherche en anglais donne des résultats similaires. Toutefois, le nombre de pages en anglais est, comme on pouvait s'y attendre, bien supérieur. Ainsi, "St Catherine" donne 940.000 pages. Une combinaison avec "dialogue" en donne 29.800. Soit dix fois plus que la même recherche en français. Cependant, lorsqu'on examine le contenu de ces pages - du moins d'un échantillon - on constate que le choix n'est pas plus grand qu'en français, à quelques exceptions près, telle que l'excellente biographie de la Sainte de la 'Catholic encyclopedia' ou des articles comme celui sur l'anorexie et les mystiques.

En revanche, des recherches sur «Sta Catalina» et «dialogo» (espagnol) ou «Sta Caterina» et «dialogo» (italien) ou «Sta Catarina» et «dialogo» (portugais) sont assez décevants. On ne trouve par exemple pas le texte des dialogues dans ces langues. Ceci ne veut toutefois pas dire que la traduction dans ces langues ne se trouve pas sur le web. Il se peut que lors de la mise en page, ces mots clés n'aient pas été utilisés avec cette orthographe.

Le plus décevant est une recherche en néerlandais. "Heilige Catharina van Siena" trouve seulement 8 pages et "Heilige Catherina van Siena", 3 pages. Il est probable qu'un essai par d'autres moteurs de recherche, tels que ALTAVISTA, EXCITE, HOTBOT, LYCOS ou YAHOO donne un résultat similaire.

 

Haut du document

 

 

Image22.gif (1908 octets)

Les autres Saintes Catherine

 

Comment expliquer que 95 % des pages mentionnant le nom Catherine n'aient pas trait à la mystique de Sienne ? La première explication qui vient à l'esprit est qu'il y a 25 autres bienheureuses ou saintes Catherine. Le web nous permet de découvrir la biographies des plus connues d'entre elles.

La plus ancienne Ste Catherine serait morte à Alexandrie en 312. Selon le site 'www.saints-fr.com', "les actes de son martyre sont cependant plus ou moins légendaires. Refusant le mariage, elle aurait refusé de sacrifier aux dieux et donc aurait été suppliciée sur une roue dentée. Son corps aurait été transporté par des anges jusqu'au Mont Sinaï où elle est honorée depuis dans le monastère qui lui est dédié. Elle est souvent représentée avec l'instrument de son supplice, ou encore en discussion avec des philosophes païens qu'elle confond. Elle est la patronne des philosophes et des jeunes filles dont la beauté commence à se faner. Le site Web de Radio Canada ajoute que "le culte de la Sainte-Catherine ne s'est pourtant répandu qu'au Moyen Âge (12e siècle) : fiancée mystique de Jésus-Christ dans la tradition chrétienne, elle devint la patronne des jeunes filles vierges (les catherinettes) qui habillaient et coiffaient sa statue le 25 novembre. D'où l'expression 'coiffer sainte Catherine' pour désigner les célibataires qui atteignent l'âge de 25 ans et que l'on fêtait encore au début du siècle le 25 novembre". Lors d'une de ses visions, sueur Anne-Catherine Emmerich dit que "Sainte Catherine était de Salamine (Chypre); j'ai appris cette fois que ses ancêtres étaient des païens" (cfr site www.itis- fr.com/roland/partieTEXTES/CatherineEm/ Volume5/ chapitr2.html).

Ste Catherine de Suède (1330-1381), honorée le 24 mars, contemporaine de Ste Catherine de Sienne et fille d'une autre co-patronne de l'Europe, Ste Brigitte de Suède. Mariée contre son gré, elle persuada son mari de vivre avec elle comme frère et sueur. A la mort de son époux, en 1349, elle rejoignit sa mère à Rome et resta à ses côtés jusqu'à la mort de celle-ci. Elle ramena le corps de sa mère en Suède puis repartit à Rome pour y assister à la fin du procès de canonisation de Brigitte.

Ste Catherine de Gênes est honorée le 14 septembre. Née en 1488 d'une des plus illustres familles de la Ligurie, elle renonça à tous les dons de la fortune pour se consacrer au service des malades. Elle montra le plus admirable dévouement pendant la peste qui désola Gênes dans les dernières années du quinzième siècle. A ces pénibles fonctions, elle joignait des austérités excessives. On lit dans sa vie qu'elle passa vingt-trois carêmes sans autre nourriture que le pain eucharistique, qu'elle recevait chaque jour, buvant de temps en temps un verre d'eau où elle mêlait un peu de vinaigre. Elle mourut en 1510. Honorée d'abord sous le titre de bienheureuse, elle fut canonisée par Clément XII en 1737. Le pape Benoît XIV a fait insérer le nom de cette sainte dans le romain sous le 22 mars, jour où elle fut longtemps honorée dans plusieurs églises. Ste Catherine de Gênes a également laissé plusieurs écrits mystiques.

Ste Catherine de Bologne, du tiers ordre de saint François, abbesse du monastère des Clarisses de Bologne, est morte en 1463 et honorée le 9 mars. Elle a été canonisée en 1724 par Benoît XIII.

Ste Catherine de Ricci est une dominicaine, morte en 1589 au monastère du Prat, en Toscane. Elle a été canonisée en 1746 par le pape Benoît XIV et est honorée le 13 février.

Ste Catherine Thomas, religieuse de l'ordre des Augustines, vécut à Palma (île de Majorque) au seizième siècle (3 pp en français sur le Web et 24 en Espagnol). Elle est honorée le 5 avril. Elle a été béatifiée, en 1792, par Pie VI, puis canonisée en 1930 par Pie XI. On l'invoque quand on est sur un bateau, pour qu'elle intercède pour être préservé du mal de mer.

Ste Catherine Labouré (1806-1876) est née dans le village de en France, dans une famille de cultivateurs (136 pp sur le web). A la mort de sa mère, c'est elle qui s'occupa de la maison jusqu'à sa majorité. Elle demanda alors à son père l'autorisation de suivre l'exemple de sa sueur aînée Marie-Louise, en entrant chez les Filles de la Charité. Pour toute réponse, elle fut envoyée chez un des ses frères qui tenait un restaurant à Paris. Elle entra enfin, en 1830, comme novice rue du Bac à Paris. A la chapelle, elle eut la grâce de voir plusieurs fois le Coeur Sacré du Christ ainsi que la Sainte Vierge. Cela donna lieu, plus tard, à la frappe d'une médaille commémorative, la célèbre 'Médaille Miraculeuse'. Elle resta toujours secrète sur les apparitions dont elle avait été le témoin et demeura toute sa vie à la cuisine, à la lingerie, à la basse-cour ou à la porterie. Pendant la Commune, elle cacha 2 gendarmes et tint tête aux fédérés. Toutes les visions qu'elle avait eues s'étaient réalisées avant sa mort. Elle fut canonisée le 27 juillet 1947 par Pie XII. Elle est honorée le 28 novembre. Dans certains cas, sa renommée semble avoir fait un peu ombrage à la mystique italienne. Ainsi, on trouve la sainte française sur le site américain.com, mais aucune trace de son homonyme italienne.

La Bse Catherine Jarrige (1754-1836), honorée le 4 juillet (53 pp sur le web), béatifiée le 24 novembre 1996 par Jean-Paul II à Rome. Elle est née dans une famille de paysans de sept enfants. Ils sont pauvres et vivent dans une seule pièce. A 13 ans, elle perd sa mère. Vers l'âge de 20 ans, elle s'installe comme dentellière à Mauriac. Elle habite dans une mansarde avec sa soeur. Comme sa patronne, Ste Catherine de Sienne, elle choisit le Tiers-Ordre dominicain. Ces tertiaires faisant des voeux, mais vivant dans le monde, on les appelait 'menettes', c'est-à-dire moniales. Désormais Catherine, ou 'Catinon', sera connue sous le nom de 'Catinon-Menette'. Pendant soixante années, jusqu'à l'âge de 82 ans, les pauvres, les malades, les orphelins deviennent ses seigneurs et maîtres. Elle les sert, les soigne, les nourrit et leur procure des vêtements, comme elle aurait soigné, nourri, vêtu le Christ. La délicatesse avec laquelle elle traite les pauvres, elle en puise l'inspiration dans sa vie de prière. D'ailleurs, elle est soucieuse de subvenir à leurs besoins tant spirituels que corporels. "Je vais porter l'antienne", dit-elle à ceux qui la croisent dans la rue marchant de son pas pressé, c'est-à-dire 'je vais leur parler de Dieu'. Pendant la Révolution, elle secourt les prêtres réfractaires au prix de mille fatigues et en risquant parfois sa vie comme ils le font eux-mêmes. Lorsque l'un d'eux, l'Abbé François Filiol est condamné à mort à 29 ans, elle l'accompagne à l'échafaud. Elle-même est arrêtée deux fois et traduite une fois devant le tribunal. La Révolution finie, elle continue son action au service de l'Église, méritant ainsi le titre de 'Menette des prêtres'.

Le faible nombre pages concernant ces saintes et bienheureuses démontre que seule une infime partie des 95 % autres pages mentionnant "Sainte Catherine", ont trait à des saintes et bienheureuses. Mais alors, quelles sont les autres 'Sainte Catherine'?

 

Haut du document

 

 

Image22.gif (1908 octets)

Toponymie

 

Un sondage donne l'impression que la plupart des 95 % autres références à "Sainte Catherine" sont soit des noms de lieux (rues, portes, places) ou de municipalités, soit des noms d'institutions scolaires ou hospitalières et d'établissements, où d'une combinaison des deux. Il y a par exemple la page du "Mac Donald Ste Catherine" de Bordeaux.

 

a) les communes

 

Lorsqu'il s'agit de communes, la question est de savoir si elles ne tirent pas leur nom d'une église qui aurait été dédiée à notre Sainte. Nous avons fait la recherche pour un certain nombre d'entre elles. Par exemple pour la municipalité de Sainte-Catherine de Québec. La seule chose que nous avons pu découvrir sur le Web est que cette ville est récente. Elle n'a qu'une soixantaine d'années et doit effectivement son nom à celui la paroisse de Sainte-Catherine de Laprairie. Le site ne mentionne pas de quelle Ste Catherine il s'agit.

De même, la page sur laquelle l'on peut voir une photo de la rue Ste-Catherine à Montréal, photo rafraîchie toutes les 20 secondes, ne précise pas à quelle sainte est vouée cette artère commerciale. Il est probable qu'elle ait été dédiée à la sainte d'Alexandrie qui a été fort populaire au Canada. Le site de Radio Canada nous dit en effet que, selon le journaliste Hector Berthelot (1884), "dans le bon vieux temps" le 25 novembre, la fête de Ste Catherine, "était célébrée dans presque toutes les maisons canadiennes. C'était un jour de grande liesse. Le travail était suspendu et le plaisir était partout à l'ordre du jour. La ménagère passait la journée à préparer le festin avec rigueur. Dans toutes les familles, c'était une fête à rendre des points aux noces de Gamache. La soirée et la nuit entière étaient consacrées à la danse.

En revanche, la sainte italienne pourrait être en voie de la supplanter. On trouve en effet une page de la paroisse Ste-Catherine de Sienne à Montréal, fondée en 1950. Détail piquant: cette page mentionne "Hagiographie: sera publiée lorsque disponible". Raymond de Capoue doit se retourner dans sa tombe!

C'est la France qui semble compter le plus de communes Ste-Catherine. (En Belgique, il y a Sint KatelijneWaver - mais aucune indication de l'origine de son nom sur le Web, qui mentionne seulement que l'actuelle église moderne Ste-Catherine a été reconstruite en béton en 1993).

Il y a également des pages relatives à des lieux-dits. Ainsi celles consacrées à la côte Ste-Catherine, qui domine Rouen. C'est sur ce qu'on appelait jadis le "Mont de Rouen" que fut construit à partir de 1030, au-dessus du belvédère et de l'actuel parking, l'abbaye de la Sainte-Trinité du Mont, appelée ultérieurement abbaye Sainte-Catherine. Laquelle?

 

Haut du document

 

 

Image22.gif (1908 octets)

b) les églises

 

Plusieurs communes ont des pages touristiques sur le web. Nous y trouvons la description et souvent des photos d'églises Sainte-Catherine. Toutefois, il n'est que rarement précisé de quelle sainte il s'agit. Est-ce parce que fintemaute n'y attache aucune importance?

Ainsi, la commune de Sainte-Catherine de Fierbois, près de la Loire, ne dit rien sur la sainte à laquelle elle doit pourtant son nom. Elle compte plus sur Sainte Jeanne d'Arc et Saint Jacques pour attirer les touristes comme on peut le déduire du descriptif qu'elle donne d'elle-même: ° 539 habitants, en saison plus de 1000. - Halte officielle des passages des pèlerins de St-Jacques-de-Compostelle depuis 1415 - Eglise - Mairie ; Maison du Dauphin - Musée Jeanne d'Arc, objets divers sur le régional (préhistoire à nos jours) ».

Même silence sur le site de la commune de Ste-Catherine située près d'Arras. Dans la page consacrée à l'historique de la commune, l'église Ste-Catherine reconstruite après la seconde guerre mondiale est décrite. Elle contient une statue de Sainte-Catherine, en vieux chêne polychrome, retrouvée dans le grenier d'une institution religieuse d'Arras. Mais de laquelle ? On se pose la même question en ouvrant la page du village de Ste-Catherine (874 habitants) à 32 km de Lyon. Elle nous apprend qu'il existait en 1393, une chapelle de Sainte-Catherine du Pertuis qui a donné son nom au village. Est-ce une autre Ste Catherine? On se pose encore la même question quand on admire les superbes photos de Cathédrale Sainte-Catherine de Goa, église qui abrita le siège du primat des Indes, jusqu'en 1928.

La page du site de Honfleur, consacrée à l'église Ste-Catherine, nous donne plein de précisions architecturales et historiques - ex. : qu'une des nefs date de 1496 et remplace une ancienne église de pierre détruite pendant la guerre de Cent Ans - mais également rien sur la nationalité de la sainte.

Dans l'échantillon étudié, seules deux églises Ste-Catherine mentionnaient explicitement la sainte à laquelle elles sont consacrées : Catherine d'Alexandrie. 1) l'église de Muhu en Estonie. Cette page, que l'on trouve sur le site www.eelk.eet/~kmuhul/prantsuse.htm, donne un descriptif et de magnifiques photos. L'église fut mentionnée pour la première fois dans la Chronique d'un certain Hermann von Wartberg en 1267. 2) l'église franciscaine de Ste-Catherine d'Alexandrie décrite sur le site du ministère israélien des affaires étrangères, sur la page consacrée à la visite de Sa Sainteté le Pape.

On ne trouve notre sainte que sur les pages de l'Ordre des Prêcheurs. Ainsi la page des moniales de cet ordre consacrée au monastère Ste-Catherine-de-Sienne à Langeac (www.langeac.op.org) mentionne la Sainte sous la protection de laquelle elles se sont placées et avec qui elles nous invitent à une halte spirituelle au pays de l'Auvergne.

 

Haut du document

 

Image22.gif (1908 octets)

 

c) les établissements hôteliers, scolaires et hospitaliers

 

Il n'est pas possible d'énumérer le nombre d'hôtels Ste-Catherine. Il y a aux Etats-Unis des écoles Ste-Catherine de Sienne - probablement fondées par des Dominicains, mais en général, la sainte concernée n'est pas précisée.

En revanche nous pouvons deviner à quelle sainte est consacrée la clinique Ste-Catherine d'Avignon. Toutefois la clinique ne fait que vanter les mérites de son corps médical et oublie tout à fait notre Sainte et son intercession possible.

Enfin, il y a une page où la sainte dont il s'agit n'a que peu d'importance : celle qui donne la recette pour préparer la (tarte) Sainte-Catherine aux fruits de saison proposée par le cuisinier Jean Paul Corbillet, que nous offre le site www.pdmsaveur.com/PRIMSAVEUR/ francais/recettes.

 

Haut du document

 

Image22.gif (1908 octets)

Nomen est omen

 

Le web nous apprend également l'origine du nom de Catherine. Ce nom vient du Grec Aikaterina. Son étymologie est débattu. II pourrait dériver d'un nom plus ancien Hekaterina, qui viendrait de hekateros "chacun des deux"; il pourrait dériver du nom de la déesse Hécate; il pourrait être lié au Grec aikia "torture" ou il pourrait dériver du nom Copte signifiant "ma consécration à ton nom". Les Romains le firent erronément dériver du Grec katharos "pur" et changèrent en conséquence l'orthographe de Katerina vers Catherina. Hécate était la déesse (peut-être du grec hekas lointain) associée à la sorcellerie, les tombes, les démons et les enfers.  Mais c'était une déesse de la fertilité.

Le web nous rappelle que, comme les étoiles, les noms ont une influence sur le caractère. Voici ce qui devrait s'appliquer aux Catherine: "Tu attires naturellement les gens avec des problèmes qui recherchent compréhension et conseil. Tu peux donner de bons conseils mais il est improbable que tu les suivra toi-même. Tu seras la plus efficace dans des situations où tu pourras utiliser tes talents de diplomatie pour traiter les gens, mais où tu n'est pas sous pression ou devant porter des responsabilités et prendre des décisions. Il t'est difficile de prendre de faire tes choix, car tu manque de confiance en toi-même". N'y retrouvons-nous pas un peu Ste Catherine? Toutefois quand le web nous dit : "Tes désirs pour de la nourriture douce et riche peuvent causer l'embonpoint, des problèmes de circulation, ou des faiblesses rénales, on comprend que le texte a été écrit pour les américaines d'aujourd'hui.

 

Haut du document

 

 

Image22.gif (1908 octets)

Les surprises du web

 

La recherche par 'google.com' donne une référence à 'Vie des Saints - 30 avril Ste Catherine de Sienne Verge. Catherine, l'une des saintes les plus merveilleuses qui aient paru sur la terre... : www.nd-jamhour.edu.lb/nd jamhour/saints/fran/04-30.html. Toutefois quand on clique sur cette référence en obtient une réponse assez évidente "Not Found', car il y a déjà de nombreuses années que la fête à été déplacée au 29 avril. Entre-temps, des internautes viennent toutefois encore s'y échouer.

Autre surprise sur le site de la ville de Larochelle. Une page y mentionne "tableau : Mariage mystique de sainte Catherine de Sienne" "église paroissiale Saint-Sauveur" (www.culture.fr/culture/inventai/itiinv/larochelle/LaRochelle/ Dossiers/ HTML/IM170038541/Notice.html). Mais n'espérez pas y admirer un beau portrait de la mystique italienne. Vous y trouverez seulement "Historique, Tableau volé en mai 1993. Datation 19e siècle". Ste Catherine patronne des voleurs et des cleptomanes?

Enfin, si vous connaissez une Catherine connectée à Internet et si vous voulez lui souhaiter une bonne fête, envoyez lui une carte de vaux électronique via yahoo.com/cards/Dromadaire/Sainte-Cathednel. Mais attention, yahoo com pense que Catherine de Sienne se fête le 25 novembre! En revanche, la date de la carte de voeux électronique en anglais, sur http://www.catholicgreetings.org/create.asp?card=16, est exacte.

 

Haut du document

 

 

Image22.gif (1908 octets)

Ste Catherine comme hameçon

 

Comme on trouve des pages sur le web au moyen de recherche sur certains mots, certains rédacteurs de page n'hésitent pas utiliser des noms comme celui de Catherine sur leurs pages, pour accrocher les internautes et les inciter à lire leur prose. Ainsi le site au nom un peu provoquant `www.women.priests.org/fr/calied/Siena.htm' qui fait campagne pour

l'ordination de femmes nous donne une biographie de Ste Catherine, sans toutefois expliquer le lien entre la sainte et leur campagne.

Le site `www.catholiclesbians.org/archives/virginmartyr.html' est, comme son nom le laisse supposer encore plus militant. Le rédacteur (ou la rédactrice) de la page concernée rejette le modèle de sainteté proposé par Ste. Catherine de Sienne.

Ce n'est pas étonnant, car le site italien www.lucisu1lest.it/news/2000/giugno/07062000bis.htm' nous apprend que la Sainte s'était clairement exprimée contre ce type d'inclinaison : "Dans le Dialogue de la divine Providence, dans lequel elle introduit les enseignements reçus de Jésus lui-même, voici ce qu'elle dit à propos de ce vice contre nature : '(C'est tout souillés qu'ils s'approchent du mystère de l'eucharistie n.d.l.r) et non seulement de l'impureté et de la fragilité auxquelles vous êtes inclinés naturellement par votre fragile nature, bien que la raison, quand le libre arbitre le veut, puisse réprimer cette révolte. Les misérables, non seulement ne résistent pas à cette fragilité, ils font pire encore en commettant ce maudit péché conte nature. Comme des aveugles et des fous, ayant obscurci la lumière de leur intelligence, ils ne connaissent la pourriture et la misère dans lesquelles ils sont plongés. Ce péché me fait horreur, non seulement à moi qui suis éternelle pureté (il m'est si abominable que pour ce seul péché, j'ai englouti cinq villes, par jugement divin, ma justice ne pouvant plus les supporter), mais aussi aux démons que ces malheureux ont choisi pour maîtres. Ce n'est pas le mal qui déplaît aux démons (...) mais leur nature angélique, à horreur de voir ou de regarder commettre cet énorme péché.' (Dial, ch 124) ". (N. d. l. r éd. Téqui p. 67, Cerf p. 232).

Le site 'catholiclesbians' tente d'opposer Thomas Merton à Sainte Catherine sur ce point, mais sans offrir de démonstration convaincante, si ce n'est l'appel de ce dernier à ne pas enfermer autrui dans des jugements.

Thomas Merton a toujours admis avoir eu toute sa vie des doutes sur sa vocation. A la fin de son livre "Le signe de Jonas", il écrit :" Je vous ai prié tout le jour et vous m'avez confronté et dispersé mes pensées et tout mon raisonnement ... Je vous ai dit mes désirs et ce soir avec beaucoup de douceur et un silence des plus indulgents, vous les avez tous défaits. Je vous ai expliqué cent fois mes motivations pour entrer au monastère et vous les avez écoutées, et vous n'avez rien dit, et je m'en suis allé et j'ai pleuré de honte ... Mais tandis que je pose des questions auxquelles vous ne répondez pas, vous me posez, vous, une question qui est si simple que je n'y puis répondre." En fait, alors que Thomas Merton était déjà moine cistercien depuis de nombreuses années, il tomba amoureux fou d'une infirmière qui l'avait soigné à l'hôpital, II écrivit dans son journal : "(j'étais) tourmenté par la réalisation progressive que nous étions amoureux et que je ne savais pas comment vivre sans elle". Merton comprit toutefois que sur sa croix, Jésus n'attend pas de vie imaginable, mais l'inconcevable et abondante vie que le Père lui donnera, Dans ces moments-là nous ne pouvons faire notre vie. Il a préféré cette vie à celle de son imagination. C'est probablement la question qu'il adresserait aux rédactrices de : "quelle vie préférez-vous: celle de votre imagination terrestre où celle que votre Père vous donne?"

Une autre site perturbant est celui d'Elisabeth Baron, une américaine qui nous affirme que Ste Catherine lui a fait de nouvelle révélations (stcath.htm ). Elizabeth Baron est une médium professionnelle et pratique à Charleston, en Caroline du Sud. Elle conseille tout public, y compris des politiciens et des célébrités. Encore enfant, quand elle habitait dans les collines du Tennessee, elle avait prédit avec précision la mort de son grand-père. Elle a collaboré à maintes occasions - nous dit-elle - avec la police dans des cas de dispritions et d'assassinats. Elizabeth est également connue pour avoir été le médium de , après avoir eu une expérience de mort, autour de 1978... "elle eut la visite d'un esprit d'une femme en blanc. Elle vint à moi à 5 heures du matin. L'esprit me dit que j'avais une mission et qu'elle aimerait travailler à travers moi pour aider les autres à se sentir mieux et pour faire du monde un endroit plus beau. Ma petite fille Theresa, qui avait 6 ans à l'époque, entra dans la chambre et me demanda 'qui est cette moniale, maman?'."

"Il y avait seulement quelques semaines j'avais été battue, violée et laissée pour morte avec une fracture du crâne et une commotion cérébrale. Je pensais que la fin de ma vie était arrivée. Ce n'est que plus tard que j'appris que l'esprit était celui de la fameuse Ste. Catherine de Sienne. Elle avait des dons spirituels de guérison et une capacité à aider autrui de façon unique".

"Etre possédée par une sainte catholique était dure à accepter parceque j'avais été élevée comme Baptiste et l'on m'avait appris que les catholiques étaient dans l'erreur. Mes parents m'avaient toujours dit qu'il était mauvais d'adorer la Vierge Marie et que seulement les Baptistes pouvaient entrer au paradis. Mais ma vie a tout à fait changé. Depuis 1978 j'ai aidé tant de gens par elle". Chacun en pensera ce qu'il voudra. Mais n'est-ce pas déjà une belle page à ajouter à l'histoire de l'oecuménisme?

 

Haut du document

 

 

Image22.gif (1908 octets)

 

Adresses à recommander

 

Le Dialogue de Sainte Catherine de Sienne se trouve sous différents formats en traduction anglaise (ww.ccel.org/c/catherine/dialog/dialog.htmi et wwwO.delphi.com/theol/dialog.html - 101 k) et française.

Ses lettres et sa biographie par Raymond de Capoue ne s'y trouvent qu'en français.

Les Prières écrites en cinabre de la main même de la Sainte sont proposées sur le site www.itis-fr.com/roland/partieTEXTES/cdesienne/oraison.html, mais l'internaute est prévenu: "le texte est long, patientez svp".

Un des sites sur lequel se trouve la traduction anglaise est la Christian Classics Etheral Library du Calvin College. Ce site est une mine d'or pour celui qui lit l'anglais. On y trouve également des traductions de Ruisbroek, de Thérese d'Avila et même le traité des anges du Pseudo Denys.

La page d'accueil indique que le site a pour but de faire découvrir Ste Catherine de Sienne à ceux qui ne la connaîtraient pas encore. Mais comme entrée en matière ce n'est pas mal. On peut y télécharger "Le Dialogue de Sainte Catherine et les Oraisons" ou même l'ensemble des oeuvres de sa vie. On peut également y consulter en ligne: le Dialogue, les lettres et sa Vie. La page donne également une bibliographie française ainsi qu'une bibliographie sommaire en italien. Les coordonnées de notre association (ainsi que le sommaire de tous les bulletins "La voix de Ste Catherine de Sienne") ainsi que de l'Association pour l'Etude de Ste Catherine de Sienne (APECS) de Paris. La page d'accueil contient également une biographie de la Sainte agrémentée de belles photos couleur. L'homélie de Paul VI lors de la déclaration de la Sainte comme docteur de l'Eglise, ainsi que l'homélie de Jean-Paul II du ter octobre 1999 ouvrant le synode des évêques pour l'Europe, au cours duquel Catherine a été désignée co-patronne de l'Europe. La page contient également des liens intéressant comme celui de l'association internationale des Caterinati.

Sur le site des dominicains français ( http://france.op.org/retraites/ac1.htm) on trouve également une biographie de Catherine, mais qui fait un peu pâle figure à côté de celle du site des bénédictins suisses.

Le site du Vatican (www.vatican.va/spirit_Vdocuments/ spirit 20001027 caterina_ fr.html ) ne contient que la 15e lettre de Ste Catherine: "C'est à vous, très cher et bien-aimé Frère, racheté comme moi par le sang précieux du Fils de Dieu, c'est à vous que j'écris, moi, l'indigne Catherine. Jésus crucifié et sa douce Mère Marie me forcent de vous prier d'abandonner promptement la dureté de votre cœur, de quitter les ténèbres de l'infidélité pour venir recevoir la grâce du saint baptême", adressée à Consiglio, Juif.

Le site de Sta Agnese (www.santaagnesesegni.it/CF.htm) nous relate la visite mémorable de la Sainte à la relique de cette dernière, à Montepulciano.

En néerlandais, il n'y pas grand chose. Ste Catherine est abordée dans le site www.spiritualiteit.net appendix.htm

Un très beau site américain est olrl.org/pray/Priests.html. Il nous rappelle que notre Sauveur dans son dialogue avec Ste Catherine de Sienne, nous dit que presque tout le mal qui est fait par des âmes est la faute du manque de sainteté de nos bergers et nous propose des Prières pour obtenir des saints Prêtres.

 

Christian HOCEPIED

 

 

Haut du document

 

 

Image22.gif (1908 octets)

 

Les dominicains, l'Europe et Catherine

 

Au coeur de l' Europe, une Communauté Internationale de Dominicains... dominicains de Bruxelles, av. de la Renaissance, 40, 1000 Bruxelles.

 

Extraits d'échanges conviviaux tenus le 22 février 2001 à Rome, entre le frère Timothy Radcliffe, alors Maître de l'Ordre, et les participants d'un voyage sur la route de St Dominique. Parmi les questions des participants figurait celle-ci :

 

Comment l'Ordre peut-il articuler le patronage de Catherine de Sienne avec les défis de l'Europe?

Catherine était une femme qui cherchait la paix. On peut chercher la paix en étant silencieux, discret. Catherine a cherché la paix ouvertement, avec courage et force. Elle a voulu travailler au coeur de l'Eglise avec le Pape.

Il faut oser parler. Oser chercher la vérité avec l'autre. Catherine aimait la paix fondée sur l'amour de la vérité. Sa relation avec les frères était extraordinaire; elle se sentait à égalité. C'était une femme avec un désir énorme de Dieu. Dieu a donné quelque chose d'infini qui est notre coeur. Elle a vraiment désiré avec tout son coeur.

En Europe, la communauté devient de plus en plus ouverte. II faut aller au-delà de nos frontières. Mais il y a la peur de l'étranger! L'islam et ces millions d'étrangers qui entrent en Europe... Ayons l'ouverture et la grandeur de coeur de Catherine !

A Bruxelles, une communauté internationale de frères va être fondée et démarrer bientôt : 9 nationalités seront présentes et vivront ensemble. Ce sera un centre de prière, de prédication, de conférence, un lieu d'exposition...

Rassembler au centre de Bruxelles une communauté de dominicains issus de divers pays d'Europe.

Le patronage de Catherine de Sienne? Les frères y travaillent.

 

Extrait de Amitiés dominicaines, n° 231, Av.-Juin 2001,pp. 15-16

Face à la grande mosquée de Bruxelles

 

 

Haut du document

 

Image22.gif (1908 octets)

 

 

"Si vous êtes ce que vous devez être, vous mettrez le feu au monde entier!"

 

Un projet d'évangélisation par des jeunes

 

Dans le souffle de Catherine, sollicité par l'envoi de Jean-Paul II à Tor Vergata, lors des JMJ de Rome, un projet d'évangélisation a été mis en route depuis septembre 2401. Des jeunes de différentes paroisses, mouvements et communautés (Sant'Egidio, Le Verbe de Vie, l'Emmanuel, Pro Sanctitate...) se sont réunis pour préparer le spectacle d'évangélisation: "Mettre le feu au monde entier ".

            Cette " belle brigata " a démarré à Astenet, avec un W.E. de discernement et de prière, dans la maison qui jouxte le sanctuaire de S. Catherine. "Dans ta Lumière, nous voyons la lumière! ». Tout c'est très bien passé ! De retour à Bruxelles, nous nous sommes retrouvés une fois par mois pour travailler ensemble au scénario. Chacun selon son charisme et sa sensibilité y a apporté sa petite pierre. Tout le monde est pris par la richesse et par l'actualité du message de Catherine, qu'on a pu découvrir en approfondissant certains axes de sa spiritualité.

Dès janvier, une nouvelle étape sera franchie, celle des équipes de travail (chants, instruments, chorégraphie, gestuel, théâtre...) qui se mettront en place pour réaliser les différentes suggestions élaborées au fil de ces derniers mois.

C'est vraiment une belle aventure d'Eglise que celle qu'on est en train de vivre!

Nous aimerions la partager avec le plus grands nombre, jeunes en particulier, en nous mettant à la disposition des paroisses, des écoles et des communautés qui voudraient bien nous accueillir....

Mettre le feu au monde entier ... Transmettre le feu de l'Amour que Jésus est venu apporté sur la terre, feu qui veut réchauffer et illuminer le coeur de tout homme. Témoin de cet Amour qui a consumé et brûlé sa vie, Catherine nous précède et nous accompagne sur les routes du monde. Encore aujourd'hui elle redit à Marie porteuse de feu : "

" Enflamme leurs cœurs, fais-en des charbons brûlants, embrasés du feu de ton amour et de l'amour du prochain."

 

Merci Catherine!

 

Marie-Paule, Robert, Cécile, Alida, Magdalena, Christine, Liliane, Aude, Xavier, Stéphanie, Melez, Christian, Michel...

 

http://users.skynet.be/catherine.spectacle

 

Haut du document

 

 

Image22.gif (1908 octets)

Précédente Accueil Remonter Suivante