CHAPITRE IV-IX

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TRINITÉ
LUNDI - TRINITÉ
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MERCREDI - TRINITÉ
I° V.  ST-SACREMENT
SAINT SACREMENT
VENDREDI OCTAVE
SAMEDI OCTAVE
DIMANCHE OCTAVE
LUNDI OCTAVE
MARDI OCTAVE
MERCREDI OCTAVE
JEUDI OCTAVE
VENDREDI OCTAVE
III° DIMANCHE

CHAPITRE IV. PRIERES DU MATIN ET DU SOIR AU TEMPS APRÈS LA PENTECÔTE.

 

Ce chapitre n’est pas numérisé.

CHAPITRE V. DE L'ASSISTANCE A LA SAINTE MESSE, AU TEMPS APRÈS LA PENTECÔTE.

 

Ce chapitre n’est pas numérisé.

 

CHAPITRE VI. PRATIQUE DE LA SAINTE COMMUNION, AU TEMPS APRES LA PENTECÔTE.

 

Si, dans les premières périodes de l'Année liturgique, au temps de l'Avent, au temps de Noël,dans le cours de la Septuagésime et du Carême, lorsqu'il ne s'agissait encore que de la préparation aux divins mystères par lesquels notre salut s'est opéré, nous avons, au nom de la sainte Eglise, invité les fidèles à recourir au Sacrement du Corps de Jésus-Christ, comme à l'aliment céleste qui devait les soutenir dans leur noble voie : maintenant que l'œuvre est consommée, qu'ils sont ressuscites avec le Rédempteur, qu'ils l'ont suivi jusqu'au plus haut des cieux par le désir et l'attente ; maintenant que l'Esprit-Saint est descendu pour confirmer en eux l'union avec Dieu, rien ne saurait leur être plus avantageux que de se nourrir plus fréquemment encore du Pain vivant descendu du ciel pour apporter la vie au monde (1).

Dès l'entrée de la nouvelle période que nous parcourons en ce moment, la sainte Eglise, par la fête si solennelle du Corps du Seigneur, nous a placés en face de cet auguste mystère, qui est à la fois le Sacrifice par lequel Dieu reçoit l'honneur qui lui appartient, et le Sacrement qui

 

1 . J OHAN., VI, 41-52.

 

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contient l'aliment des âmes. Nous avons dès lors mieux compris le don ineffable que le Sauveur daigna nous faire la veille de sa Passion ; nous savons mieux maintenant quelle est la nature et l'étendue de l'hommage que la terre rend au Ciel par l'offrande incessante du saint sacrifice de la Messe ; nous connaissons mieux désormais la relation déifiante qui s'établit entre Dieu et l'âme par la participation à l'Hostie sacrée. L'Esprit-Saint a tout illuminé de ses feux, et révélé jusque dans sa plus intime notion le mystère qui nous a été montré dès le commencement, le mystère de l'Emmanuel, de Dieu avec nous. Initiés maintenant à toute l'œuvre divine, nous entendons mieux le texte de l'Evangéliste, quand il nous disait : « Le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous.» Nous serrons de plus près la parole inspirée, et nous traduisons plus littéralement et avec une entière fidélité : « Le Verbe s'est fait chair, et il a habité en nous. »

L'empressement à assister au saint Sacrifice s'est donc renouvelé chez le fidèle ; il dit avec le patriarche : « Vraiment Dieu est là, et jusqu'ici je ne le savais pas ; ma foi était entière, mais mon œil ne percevait pas l'immensité de l'œuvre que le Seigneur a accomplie dans la dernière Cène. » De même, ayant mieux connu l'union qui s'établit dès ce monde entre la Divinité et l'âme nourrie du Pain vivant par lequel elle est transformée en son principe, il désire toujours plus ardemment jouir de Celui qui, dès les jours de notre vie mortelle, nous donne, dans l'aliment eucharistique, non seulement un avant-goût, mais la réalité de ce que nous attendons au ciel. On peut même dire

 

1. Gen., XXVIII, 16.

 

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que le maintien de cet état que nous avons décrit ci-dessus, au Chapitre III, et qui est celui de l'Eglise et de l'âme fidèle dans cette période de l'Année liturgique, est simultanément l'œuvre de l'Esprit-Saint qui demeure en nous, et du don eucharistique dans lequel le Fils de Dieu ne cesse d'agir pour conserver, accroître et développer la vie divine qu'il est venu apporter, et dont il dit: «Je suis venu pour qu'ils aient la vie, et qu'ils a l'aient plus abondante (1). »

Nous formulerons ici, selon notre usage, les Actes de préparation à la sainte Communion dans ce temps de l'année, pour les personnes qui sentiraient le besoin d'être aidées en cette manière, et nous ajouterons comme complément les Actes qui pourront servir à l'Action de grâces.

 

AVANT LA COMMUNION.

 

ACTE DE FOI.

 

Au moment de m'unir à vous dans le mystère de votre amour, ô mon Dieu, je m'arrête pour confesser d'abord que c'est bien vous-même, votre corps, votre âme, votre divinité, qui allez vous incorporera moi. Je sens que l'acte de foi à un si profond mystère est le premier devoir que vous m'imposez à cette heure, et mon intelligence s'incline avec bonheur devant votre parole souveraine. Vous êtes la Vérité, ô Jésus, et vous avez dit à vos disciples en leur présentant le pain transformé: « Ceci est mon corps. » Je crois à votre parole, et j'adore le « Pain vivant descendu du ciel pour donner la vie au monde. » La grâce de votre divin Esprit que vous m'avez envoyé me fait goûter cette merveille de votre tout-puissant amour qui, non content de vous avoir uni à cette

 

1. JOHAN., X, 10.

 

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nature humaine que vous avez puisée au sein de Marie, a daigné préparer pour chacun de nous, au moyen de l'aliment céleste de votre chair sacrée, une union réelle et mystérieuse que vous seul pouviez concevoir et accomplir. Pour l'opérer, vous aviez bien le droit de nous demander d'abord une confiance illimitée dans la vérité de votre parole. Sur la croix, votre divinité était voilée ; dans 1 Hostie sainte, votre humanité même a cessé d'être sensible ; je crois, ô mon Dieu, à votre divinité et à votre humanité présentes sous le nuage qui les dérobe à nos regards mortels ; car je sais par votre Apôtre, ô lumière inaccessible, que la foi est pour nous, en cette vie, le moyen d'approcher de vous. Je crois donc, Seigneur; mais daignez aider mon incrédulité.

 

ACTE D'HUMILITÉ.

 

Instruit par votre parole, ô mon Dieu, je sais, avec une certitude supérieure à celle de la raison et des sens, que, dans peu d'instants, je vais entrer dans la plus intime relation avec votre infinie Majesté. Vous avez dit : « Celui qui mange ma chair demeure en moi « et moi en lui. » Cette parole fait frissonner mon être tout entier. Moi pécheur, couvert des cicatrices de mes iniquités, luttant encore avec mes passions mal réglées, je vais demeurer en vous; et vous quiètes le souverain Etre et la souveraine Sainteté, vous allez demeurer en celui qui n'est que néant et malice ! Que puis-je faire à cette nouvelle, sinon m'écrier avec le centurion de votre Evangile : « Seigneur, je ne suis « pas digne que vous entriez chez moi. » Cependant vous avez dit aussi : « Si vous ne mangez pas la chair » du Fils de l'homme, vous n'aurez pas en vous la « vie. » Je voudrais vivre, ô Jésus! et n’êtes-vous pas venu, n'avez-vous pas opéré tous vos mystères « afin que nous eussions la vie, et une vie toujours plus abondante? » Je ne puis donc pas fuir mais que me reste-t-il, si ce n'est de me réfugier dans l'abîme de l'humilité, de contempler ma bassesse, de considérer le foyer de péché qui réside en moi, de mesurer la distance infinie qui me sépare de vous, ô mon Rédempteur et mon Juge? Je sais qu'alors vous compatirez à mon infirmité, que « vous direz seulement une parole, et mon âme sera guérie. » Oh ! dites-la, Seigneur,

 

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cette parole qui raffermira mon cœur. Jusque-là, je n'oserai lever mes regards vers votre autel, et je n'envisagerai qu'avec terreur ce moment redoutable où la créature humaine se trouve unie tout à coup à son Créateur, aux yeux duquel rien n'est caché, et qui juge les justices mêmes.

 

ACTE DE CONTRITION.

 

Depuis le jour où votre Esprit est descendu sur nous, Seigneur, afin d'imprimer plus profondément dans nos âmes les mystères divins que vous avez opérés de votre miséricordieuse Incarnation à votre glorieuse Ascension, vous daignez m'appeler plus souvent à votre table. Je sens dès lors qu'il est juste que je me prépare avec un soin particulier à chacune de vos visites. Je viens de renouveler ma foi, en acceptant avec une ardeur toujours plus grande la vérité de votre présence au Sacrement de l'autel ; à l'approche de votre Majesté terrible, je me suis anéanti dans une humilité sincère, en reconnaissant ma profonde indignité ; mais ces actes ne m'ont pas encore pleinement rassuré. Je suis pécheur, je vous ai offensé, je me suis révolté contre vous, j'ai tourné contre vous vos propres bienfaits, enfin j'ai causé votre mort sur la croix. L'Esprit-Saint, depuis qu'il daigne m'instruire, m'a révélé la malice du poche ; je comprends mieux mon audace et mon ingratitude. L'ensemble de vos mystères me dévoile de plus en plus tout ce que je vous ai coûté au jour où la justice et la miséricorde se réunirent dans le Sacrifice qui sauva le monde. Plus vous multipliez sur moi vos bienfaits, Seigneur, mieux je sens la responsabilité de mes péchés, et je vous demande, comme une faveur insigne et qui garantit toutes les autres, de maintenir toujours en moi l'esprit de componction et de pénitence. Je vous en offre, ô mon Dieu, l'expression, à ce moment où vous allez vous unir à moi, et je répète du fond démon cœur la prière du Publicain : « Seigneur, ayez pitié de moi, qui ne suis qu'un pécheur ! »

 

ACTE D'AMOUR.

 

Maintenant, ô mon Dieu, qu'il me soit permis de songer à la félicité de l'âme à laquelle vous vous

 

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donnez dans le Sacrement de votre amour ! Je redoute la familiarité à laquelle votre ineffable bonté pourrait exposer celui qui s'approcherait de vous en oubliant ce que vous êtes ; mais en même temps j'ai faim de m'unir à vous, et jusqu'à ce que vous soyez venu en moi, mon âme aspire ardemment à votre visite. La série de vos mystères a allumé en moi un feu qui s'accroît toujours, et votre divin Esprit se complaît à l'activer sans cesse. « Vos délices, avez-vous dit, sont d'être avec les enfants des hommes »; mais chez les enfants des hommes qui vous connaissent, votre amour n'est-il pas aussi l'aliment de leur cœur ? Afin de les maintenir dans cet amour qui est leur vie, vous vous êtes rendu présent dans l'Hostie sainte ; vous les faites vivre en vous, comme vous vivez en eux, lorsqu'ils se nourrissent de ce Pain vivant descendu du ciel. Cette « charité qui a été répandue dans nos âmes par l'Esprit-Saint », s'entretient, Seigneur,à votre table sacrée; c'est là qu'elle s'accroît, parce que dans le divin Sacrement que vous avez institué la veille de votre Passion, nous nous trouvons unis à vous. L'amour tend à l'union avec l'objet aimé, et c'est pour cela que, malgré le sentiment de mon indignité, je soupire après le moment où vous allez descendre en moi. Vous avez tout fait pour que je vous aime, Seigneur; vous m'avez aimé le premier : il est donc juste que mon cœur ait faim de vous. L'n jour, dans le désert, vous eûtes compassion de ce peuple qui vous avait suivi : « J'ai pitié de cette foule », disiez-vous,et bientôt vous l'eûtes rassasiée. « Mon cœur et ma chair vous désirent ô Seigneur ; vous seul pouvez apaiser la faim qui me « presse ; car vous êtes le souverain bien, la vraie vie, et c'est pour jouir de ce bien suprême, pour vivre de cette vie céleste, que vous m'avez créé. Autrefois mon cœur était appesanti, les ténèbres m'empêchaient de percevoir la lumière; mais depuis que vos mystères m'ont éclairé et régénéré, j'aspire à vous de toute la puissance de mon être. « Venez donc, Seigneur Jésus », et ne vous refusez pas plus longtemps à mon âme qui vous attend.

 

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APRES LA COMMUNION.

ACTE D'ADORATION.

 

Votre présence en moi est douce, Seigneur ; mais, avant de m'abandonner à son charme, j'éprouve le besoin de m'anéantir devant votre souveraine Majesté. Vous êtes le grand Dieu du ciel et de la terre ; je dois vous adorer. Vous n'avez aucun besoin de moi, et vous descendez jusqu'à mon néant. Que dois-je faire tout d'abord, sinon m'abaisser devant vous et reconnaître que vous êtes le Seigneur, le Fils unique et consubstantiel du Père, celui par qui toutes choses ont été faites, l'Eternel, l'Infini, et le Juge suprême des vivants et des morts. Vos Séraphins, qui vous contemplent sans nuage et qui goûtent à longs traits une éternelle félicité dans votre divine essence, voilent leur face de leurs ailes, nous dit le prophète ; ils tremblent devant vous, nous dit l'Eglise, et le frisson qu'ils éprouvent n'enlève rien à l'ardeur et à la tendresse de leur amour. Je veux, ô mon Dieu, suivre leur exemple, en vous offrant en ce moment le premier devoir de la créature envers son Créateur, l'adoration. Vous êtes si près de moi à cette heure bénie, que mon être renouvelé se perd, pour ainsi dire, dans le vôtre : comment ne serais-je pas accablé du poids de votre gloire ! Je vous adore, ô Eternel, Infini, Immense, Tout-Puissant, devant qui tous les êtres créés sont comme s'ils n'étaient pas. Je confesse devant vous mon néant, je reconnais votre domaine absolu sur moi, et sur tout ce que votre puissance et votre bonté ont produit dans la création. Roi des siècles, immortel et invisible dans votre essence, gloire à vous ! Acceptez ce premier hommage d'une âme à laquelle votre amour a daigné s'unir.

 

ACTE DE REMERCIEMENT.

 

Un autre hommage que je dois vous offrir, ô mon Dieu, est celui de ma reconnaissance. Souvent vous m'appelez à venir goûter le don divin que vous nous avez laissé en quittant la terre. Quel malheur pour moi si j'en venais à le moins estimer, parce qu'il m'est facile d'y recourir fréquemment ! Préservez-moi

 

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de cette familiarité qui éteint la reconnaissance, qui amoindrit la foi et attiédit l'amour. Durant des milliers d'années, le genre humain a attendu le bienfait dont vous venez de me faire part. Abraham, le père des croyants; Moïse, votre ami ; David, le chantre inspiré de vos mystères, ne l'ont pas reçu : et ce Pain des Anges est descendu du ciel pour moi. O bienfait inouï d'un Dieu qui s'incorpore à sa créature ! Qui pourrait en mesurer la longueur et la largeur, en apprécier la hauteur, en sonder la profondeur ? Ces expressions de votre Apôtre sur le mystère auquel je viens de participer, m'enseignent le prix du merveilleux don que vous avez fait aux hommes. Avec quelle humble et vive gratitude ne doit-il donc pas être reçu ! Vous n'avez été détourné ni par mon néant, ni par la faiblesse de mes sentiments, ni par mes infidélités; soyez donc béni, Seigneur, qui, dans votre désir de vous communiquer à moi, avez franchi toutes les limites et n'avez voulu connaître aucun obstacle. Je vous rends grâces pour cette communion, pour toutes celles que vous avez daigné m'accorder dans le passé. Daignez éclairer de plus en plus mon intelligence et développer en moi le sentiment de l'amour, afin que j'aspire toujours plus ardemment à votre visite, que je sache toujours honorer, comme je le dois, votre présence en moi, et que jamais je n'ose approcher de vous par habitude, et sans mètre éprouvé moi-même sur le respect profond qui vous est dû.

 

ACTE D'AMOUR.

 

Je me reposerai maintenant en vous, ô mon souverain bien, qui êtes descendu en moi afin d'apaiser par votre présence les désirs de mon cœur. Tout à l'heure j'aspirais à vous, et maintenant je me sens rassasié. Que pourrais-je désirer en ce monde ? Vous posséder est le bonheur de l'éternité, et vous m'assurez, Seigneur, que celui qui se nourrit de votre chair sacrée demeure en vous et vous en lui. Elle est donc consommée, cette union à laquelle tend l'amour. Cet heureux moment de votre présence en moi unit votre souveraine majesté à ma bassesse ; vous vivez en moi, et je vis en vous. La divine charité a tout aplani, et la vie qui circule en mon être n'est plus celle du temps, mais celle de l'éternité. Je me hâte, Seigneur, d'en

 

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profiter pour vous assurer de mon amour. Ce moment où vous me visitez sera court; bientôt il ne me restera plus que la grâce que laisse votre visite. Mais en ce moment je puis dire : « J'ai trouvé celui qu'aime mon âme. » Agréez donc, Seigneur, l'hommage de mon cœur et de toutes ses affections. Rendez-le fidèle et ardent à vous aimer; car « la fin Ce toute la loi est dans l'amour », et lorsque vous daignez vous incorporer à nous par le Pain de vie, votre but est d'y consolider et d'y accroître la charité. Faites, Seigneur, que je perde à votre divin contact cet amour de moi-même qui étouffe ou ralentit trop souvent celui qui vous est dû. Que mon cœur s'épure de plus en plus, que ses affections se dégagent et s'élèvent, qu'elles se concentrent dans l'unité de votre amour qui renferme tout et suffit à tout.

 

ACTE D'OFFRANDE.

 

En vous assurant de mon amour, ô mon Dieu, je sens que votre bon plaisir doit être ma règle désormais. Je saurai que mes protestations sont vraies, si je renonce à ma volonté, pour suivre en tout la vôtre. Non seulement vous exigerez de moi que je m'éloigne du pèche, mais vous voulez me voir marcher résolument dans la voie de l'humilité qui repousse l'orgueil, votre principal ennemi. Vous m'ordonnez de tenir mes sens sous le joug, dans la crainte que la faiblesse de la chair ne triomphe de l'esprit qui est prompt, mais mobile. Pour attacher plus fortement à vous l'âme qui vous est chère, vous employez souvent l'épreuve, et vous avez déclaré que quiconque aspire à vous suivre doit compter sur la croix. Vous avez averti vos disciples qu'ils eussent à se garder du monde et de ses maximes, sous peine de périr avec lui. Telles sont les conditions de votre milice, Seigneur. Renouvelé comme je viens de l'être par votre puissante visite, je m'offre à vous pour remplir tous les devoirs qu'impose votre service. Assistez-moi, ô mon souverain Roi ! Votre présence sacramentelle qui va cesser me laisse votre grâce plus abondante que jamais. Accroissez ma foi et ma docilité aux enseignements de votre sainte Eglise, des mains de laquelle je viens de vous recevoir. Donnez-moi d'user de ce monde comme n'en usant pas, et de vivre déjà par le désir

 

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dans le séjour où j'espère vous goûter éternellement, sans ombre et sans voiles.

Reine du ciel, ô Marie, veillez sur votre humble serviteur, que le fils béni de vos chastes entrailles a daigné nourrir de sa chair adorable qu'il a puisée en vous. Présentez-lui l'offrande que je lui fais de moi-même, en retour du don ineffable qu'il vient de m'accorder. Saints Anges, bénissez et secourez cet enfant de la terre qui a goûté de ce Pain dont vous vous nourrissez au ciel. Saints et Saintes de Dieu qui avez mangé ici-bas le Pain céleste du voyageur, obtenez qu'il m'accompagne jusqu'au terme du pèlerinage de cette vie, et qu'il m'introduise auprès de Celui qui continue d'être la nourriture de ses élus dans la gloire. Amen.

 

 

CHAPITRE VII. DES OFFICES DE TIERCE, SEXTE ET NONE, AU TEMPS APRÈS LA PENTECÔTE.

 

Ce chapitre n’est pas numérisé.

 

CHAPITRE VIII. DE L'OFFICE DES VÊPRES DES DIMANCHES ET FÊTES, AU TEMPS APRÈS LA PENTECÔTE.

 

Ce chapitre n’est pas numérisé.

 

CHAPITRE IX. DE L'OFFICE DE COMPLIES, AU TEMPS APRÈS LA PENTECÔTE.

 

Ce chapitre n’est pas numérisé.

 

 

 

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