ANDRÉ CORSINI

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LE IV FÉVRIER. SAINT ANDRÉ CORSINI, ÉVÊQUE ET CONFESSEUR.

 

Aujourd'hui, c'est un saint Evêque qui, par sa vie austère et son zèle ardent pour le salut des âmes, vient nous inviter à songer sérieusement à notre réconciliation avec Dieu. Moins célèbre dans l'Eglise que beaucoup d'autres saints Confesseurs, il doit à Clément XII, membre de l'illustre famille Corsini, l'honneur de briller avec plus d'éclat au Cycle de la sainte Eglise. Mais le Pontife n'était que l'instrument de la divine Providence. Le saint Evoque de la petite ville de Fiesole a toujours cherché l'obscurité durant sa vie, et Dieu a voulu le glorifier dans toute l'Eglise, en inspirant au Pasteur suprême la pensée de le placer sur le Calendrier universel. Au reste, André fut pécheur avant de devenir un saint ; son exemple nous encouragera à revenir sincèrement à Dieu.

Lisons le récit de ses vertus dans les Leçons de l'Office que l'Eglise lui a consacré.

 

 

André naquit à Florence de la noble famille des Corsini. Ses parents l'obtinrent de Dieu par leurs prières et le vouèrent à la sainte Vierge. Dès avant sa naissance, un présage divin fit connaître ce qu'il devait être un jour. Pendant que sa mère le portait encore, elle eut un songe durant lequel il lui sembla qu'elle avait enfanté un loup qui, se dirigeant vers la maison des Carmes, s'était tout à coup changé en agneau sous le vestibule de leur église. Sa jeunesse reçut une éducation pieuse et conforme à son rang; cependant il se laissa aller insensiblement au désordre, malgré les fréquentes remontrances de sa mère. Mais, ayant appris que le vœu de ses parents l’avait consacré à la Vierge Mère de Dieu, et ayant eu connaissance de la vision qu'avait eue sa mère, l'amour de Dieu s'enflammant dans son cœur, il résolut d'embrasser l'institut des Carmes. Malgré les nombreuses tentations qu'il y éprouva de la part du démon, rien ne fut capable de le détourner de sa résolution d'être religieux. On l'envoya bientôt à Paris ; après y avoir suivi le cours des études, et pris le grade de docteur, il fut rappelé dans sa patrie, et préposé au gouvernement de son Ordre en Toscane.

 

L'Eglise de Fiesole, ayant perdu son Evêque, le choisit pour la gouverner. André, s'estimant indigne de cette charge, demeura longtemps caché, sans que personne connût le lieu où il s'était retiré. La voix d'un enfant qui ne parlait pas encore le fit miraculeusement découvrir dans la retraite qu'il s'était choisie hors de la ville : et dans la crainte de s'opposer à la volonté divine, il reçut la consécration épiscopale. Dans sa nouvelle dignité, André s'exerça plus que jamais à l'humilité qu'il avait toujours pratiquée, et unit à la sollicitude pastorale la miséricorde envers les pauvres, la libéralité, l'assiduité à l'oraison, les saintes veilles et les autres vertus. L'esprit de prophétie éclata aussi en lui, et sa sainteté était en réputation partout.

 

Urbain V, au bruit de tant de mérites, l'envoya en qualité de Légat à Bologne, pour apaiser une sédition. André eut beaucoup à souffrir dans  cette  mission ; cependant il vint à bout, par sa  rare prudence,  d'éteindre les inimitiés  qui avaient porté les habitants de cette ville à prendre les armes les uns contre les autres. La tranquillité étant rétablie  par ses soins, il revint  à son Eglise. Peu après,  épuisé par des travaux assidus et par les macérations de la chair, ayant connu par une révélation de la sainte Vierge  le jour de sa mort, il partit  pour le royaume  céleste, l'an du Seigneur mil  trois  cent soixante-treize, en  la  soixante-onzième  année de sa vie. Urbain  VIII inscrivit André au nombre des Saints, à cause de ses nombreux et éclatants miracles. Son corps repose à Florence dans l'église de son Ordre, et il y est l'objet d'une très grande vénération de la part des habitants, que son intercession a préservés plus d'une fois des malheurs qui les menaçaient.

 

Ecoutez, saint Pontife, la prière des pécheurs qui désirent apprendre de vous la voie qui ramène à Dieu. Vous avez fait l'épreuve de ses miséricordes; c'est à vous de les obtenir pour nous. Soyez donc propice au peuple chrétien, en ces jours où la grâce de la pénitence est offerte à tous; par vos prières, faites descendre sur nous l'esprit de componction. Nous avons péché, et nous sollicitons le pardon; fléchissez en notre faveur le cœur de Dieu. De loups rendez-nous agneaux; fortifiez-nous contre nos ennemis; faites-nous croître dans la vertu d'humilité qui brilla en vous avec tant d'éclat, et demandez au Seigneur que la persévérance couronne nos efforts, comme elle a couronné les vôtres, afin que nous chantions avec vous et comme vous les miséricordes de notre commun Rédempteur.

 

 

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