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LE CINQUIEME DIMANCHE APRES
L’EPIPHANIE.
A LA MESSE.INTROÏT
Anges de Dieu; adorez-le,
vous tous. Sion a appris que le Seigneur est venu, et elle s'est réjouie, et
les filles de Juda ont tressailli d'allégresse. Ps. Le Seigneur règne : que la terre se réjouisse ; que
les îles soient dans l'allégresse. Gloire au Père. Anges de Dieu. COLLECTENous vous supplions,
Seigneur, de garder votre famille par une continuelle miséricorde, et de
défendre par votre constante protection celle qui se repose sur la seule
espérance de votre grâce. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen. SECONDE COLLECTE.PRESERVEZ-NOUS, s’il vous
plaît, Seigneur, de tous les périls de l'âme et du corps ; et vous laissant
fléchir par l'intercession de la bienheureuse et glorieuse Mère de Dieu, Marie toujours Vierge, du bienheureux
Joseph, de vos bienheureux Apôtres Pierre et Paul, du bienheureux N. (on
nomme ici le Saint titulaire de l'Eglise) et de tous les Saints,
accordez-nous dans votre bonté le salut et la paix, afin que toutes les erreurs
et les adversités étant écartées, votre Eglise vous serve dans une liberté
tranquille. Le Prêtre ajoute une troisième Collecte, à son choix. Lecture de l'Epitre de saint Paul, Apôtre, aux Colossiens. Chap. III. Mes Frères, revêtez-vous,
comme il convient à des élus de Dieu, saints et bien-aimés, d'entrailles de
miséricorde , de bonté , d'humilité, de modestie, de patience ; vous supportant
mutuellement , vous pardonnant les uns aux autres, si quelqu'un a des sujets de
plainte contre son frère. Comme le Seigneur vous a pardonné, ainsi faites
vous-mêmes. Mais, sur toutes choses, ayez la charité, qui est le lien de la
perfection. Et que la paix de Jésus-Christ tressaille dans vos cœurs, cette
paix à laquelle vous avez été appelés pour ne former qu'un seul corps, et
soyez-en reconnaissants. Que la parole du Christ habite en vous
avec plénitude, en toute sagesse. Instruisez-vous et exhortez-vous les
uns les autres par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels,
chantant à Dieu dans vos cœurs avec édification. Quoi que vous fassiez, parole
ou action, faites tout au nom du Seigneur Jésus-Christ, rendant grâces au Dieu
et Père, par Jésus-Christ notre Seigneur. Instruit à l'école de l'Homme-Dieu, qui a daigné habiter cette terre, le chrétien doit s'exercer à la miséricorde envers ses frères. Ce monde, purifié par la présence du Verbe incarné, deviendra pour nous l'asile de la paix, si nous savons mériter les titres que nous donne l'Apôtre, d'élus de Dieu, saints et bien-aimés. Cette paix doit remplir d'abord le cœur de chaque chrétien, et l'établir dans une joie continuelle qui aime à s'épancher dans le chant des louanges de Dieu. Mais c'est principalement le Dimanche, que les fidèles, en s'unissant à la sainte Eglise, « dans ses psaumes et ses cantiques », accomplissent ce devoir si cher à leur cœur. Dans l'usage ordinaire de la vie, souvenons-nous aussi du conseil que nous donne l'Apôtre, à la lin de cette Epître, et songeons à faire toutes nos actions au nom de Jésus-Christ, afin d'être agréables en tout à notre Père céleste. GRADUEL.Les nations craindront votre Nom, Seigneur, et tous les
rois de la terre redouteront votre gloire. V/. Car le Seigneur a bâti Sion,
et il s'y montrera dans sa majesté. Alleluia, alleluia. V/. Le Seigneur règne ; que
la terre se réjouisse, que les îles soient dans l'allégresse. Alleluia. EVANGILE.La suite du saint Evangile selon saint Matthieu, Chap. XIII. En ce temps-là, Jésus dit à
la foule cette parabole : Le royaume
des cieux est semblable à un homme qui avait semé de bon
grain dans son champ ; mais pendant que les hommes dormaient, l'ennemi vint,
sema de l'ivraie parmi le froment, et se retira. Quand l'herbe eut poussé et qu'elle fut montée en épi, l'ivraie
commença aussi à paraître. Les serviteurs du père de famille vinrent lui dire : Seigneur, n'avez-vous donc pas semé de
bon grain dans votre champ
? d'où
vient donc qu'il y a de l'ivraie ?
Et il leur répondit : C'est
l'homme ennemi qui a fait cela. Ses serviteurs lui dirent : Voulez-vous que nous
allions l'arracher ? Non, leur répondit-il,de peur qu'en cueillant
l'ivraie , vous n'arrachiez en
même temps le froment. Laissez-les croître l'un et l'autre jusqu'à la moisson, et
au temps de la moisson je dirai aux moissonneurs: Cueillez premièrement
l'ivraie et liez-là en bottes pour la brûler ; mais amassez le froment dans mon grenier. Le royaume des cieux dont parle ici le Sauveur est son Eglise militante, la société de ceux qui croient en lui Néanmoins, ce champ qu'il a cultivé avec tant desoins, est parsemé d'ivraie; les hérésies s'y sont glissées, les scandales s'y multiplient : devons-nous pour cela douter de la prévoyance de celui qu connaît tout, et sans la permission duquel rien n'arrive ? Loin de nous cette pensée. Le Maître nous apprend lui-même qu'il en doit être ainsi. L'homme a reçu la liberté du bien et du mal; c'est à lui d'en user, et c'est à Dieu de faire tourner tout à sa gloire. Que l'hérésie donc s'élève comme une plante maudite, nous savons que le jour viendra où elle sera arrachée; plus d'une fois même on la verra sécher sur sa propre tige, en attendant le jour où elle doit être arrachée et jetée au feu. Où sont aujourd'hui les hérésies qui désolèrent l'Eglise à son premier âge ? Où seront dans cent ans d'ici celles qui, depuis trois siècles, ont causé tant de maux sous le beau nom de réforme? Il en est de même des scandales qui s'élèvent au sein même de l'Eglise. Cette ivraie est un fléau ; mais il faut que nous soyons éprouvés. Le Père de famille ne veut pas que l'on arrache cette herbe parasite, dans la crainte de nuire au pur froment. Pourquoi? parce que le mélange des bons et des mauvais est un utile exercice pour les premiers, en leur apprenant à ne pas compter sur l'homme, mais à s'élever plus haut. Pourquoi encore ? parce que telle est la miséricorde du Seigneur, que ce qui est ivraie peut quelquefois, par la grâce divine, se transformer en froment. 114 Ayons donc patience ; mais, parce que l'ennemi ne sème l'ivraie que pendant le sommeil des gardiens du champ, prions pour les pasteurs, et demandons pour eux à leur divin Chef cette vigilance qui est la première garantie du salut du troupeau, et qui est signifiée, comme leur première qualité, par le nom que l'Eglise leur a imposé. OFFERTOIRE.La droite du Seigneur a signalé sa force ; la droite du
Seigneur m a eleve en gloire. Je ne mourrai point,
mais je vivrai, et je raconterai les œuvres du Seigneur. SECRÈTES.Nous vous offrons,
Seigneur, ces hosties de propitiation, afin que dans votre miséricorde
vous pardonniez nos péchés, et que vous conduisiez nos cœurs chancelants. Par
Jésus -Christ notre Seigneur. Amen. Exaucez-nous, ô Dieu notre Sauveur , et par la vertu de ce Sacrement, défendez-nous de
tous les ennemis de l'âme et du corps, nous accordant votre grâce en cette vie,
et votre gloire en l'autre. Le Prêtre ajoute une troisième Secrète, à son choix. COMMUNION.Tous étaient ravis en
admiration des choses qui sortaient de la bouche de Dieu. POSTCOMMUNIONS.Faites, ô Dieu tout-puissant,
que nous obtenions l'effet du salut dont nous avons déjà reçu le gage dans ces
Mystères. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen. Que l’oblation du divin
Sacrement nous purifie et nous protège, Seigneur, nous vous en supplions ; et
par l'intercession de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, du
bienheureux Joseph, de vos bienheureux Apôtres Pierre et Paul, du bienheureux
N. et de tous les Saints , qu'elle soit pour nous
l'expiation de tous nos péchés, et la délivrance de toute adversité. Le Prêtre ajoute une troisième Postcommunion, à son choix. A VÊPRES.Les Psaumes, les Antiennes, le Capitule, l'Hymne et le Verset, pages 83 et suivantes. ANTIENNE de Magnificat.Cueillez premièrement
l'ivraie et liez-la en bottes pour la brûler ; mais amassez le froment dans mon
grenier. ORAISON.
Nous vous supplions,
Seigneur, de garder votre famille par une continuelle miséricorde, et de
défendre par votre constante protection celle qui se repose sur la seule
espérance de votre grâce. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen. |