CHAPITRES IV-VIII

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PROPRE DES SAINTS

CHAPITRE IV. PRIÈRES DU MATIN ET DU SOIR, AU  TEMPS  DE  LA  SEPTUAGÉSIME .

 

Ce Chapitre et les suivants ne sont pas numérisés. On pourra se reporter au Temps du Carême.

 

Au temps de la Septuagésime, le chrétien, à son réveil, s'unira à la sainte Eglise qui, dès le point du jour, commence la psalmodie des Laudes par ces paroles du Roi-Prophète :

 

 

Miserere mei, Deus, secundum magnam misericordiam tuam.

Ayez pitié de moi, ô Dieu, selon votre grande miséricorde.

 

 

Il adorera profondément cette Majesté que le pécheur devrait craindre, et qu'il offense cependant avec tant d'audace et d'ingratitude, et il accomplira sous cette impression les premiers actes intérieurs et extérieurs de religion qui doivent ouvrir sa journée. Le moment étant venu de faire la Prière du Matin, il pourra puiser en cette manière, dans les prières de l'Eglise elle-même, la forme de ses sentiments.

 

 

CHAPITRE V. DE L'ASSISTANCE A LA SAINTE MESSE, AU TEMPS DE LA SEPTUAGESIME.

 

Le chrétien, dans les jours de la Septuagésime, s'il sait entrer dans l'esprit de l'Eglise, voit croître en lui ce sentiment de la crainte de Dieu qui, selon le Psalmiste, est « le commencement de la sagesse » . La vue de sa misère originelle, le souvenir de ses péchés, l'attente des jugements de Dieu, l'arrachent à la mollesse dans laquelle il a trop longtemps vécu. Il lui faut donc un refuge, un secours puissant et salutaire qui ranime en son cœur cette espérance chrétienne, sans laquelle il ne peut être enfant de Dieu. Il lui faut plus encore: il a besoin d'une Victime de propitiation qui apaise en sa faveur la colère céleste, d'un Sacrifice au moyen duquel il puisse désarmer ce bras redoutable qu'il sent levé contre ses iniquités.

Cette Victime est prête, ce Sacrifice d'un mérite infini est mis à notre disposition. L'Agneau de Dieu qui efface les péchés du monde est encore sur cette terre. Sa naissance nous a comblés de bonheur ; les joies que nous avons goûtées près de son berceau, et qui tout à coup 0nt fait place à d'austères pensées, renaîtront plus vives au jour de son triomphe ; mais en attendant ce jour fortuné qui nous ramènera près de lui purifiés et animés d'une nouvelle vie, nous pouvons toujours compter sur ses mérites pour opérer la régénération

 

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de nos âmes. Lors donc que nous voulons présenter à Dieu le sacrifice de notre cœur contrit et humilié, si nous voulons le rendre plus acceptable, approchons-nous de l'autel, et supplions la Victime qui s'y offre pour nous, de joindre ses mérites infinis à nos faibles œuvres. Quand nous sortirons de la maison de Dieu, le poids de nos péchés sera déjà grandement allégé, la confiance en la divine miséricorde aura pris un nouvel accroissement ; et, renouvelé par la componction, l'amour s'élèvera vers Dieu plus fort et plus sincère.

Nous allons maintenant essayer de réduire à la pratique ces sentiments, dans une explication des Mystères de la sainte Messe, nous efforçant d'initier les fidèles à ces divins secrets, non par une stérile et téméraire traduction des formules sacrées, mais au moyen d'Actes destinés à mettre les assistants en rapport suffisant avec les paroles et les sentiments de l'Eglise et du Prêtre.

Aux trois dimanches de Septuagésime, de Sexa-gésime et de Quinquagésime, la Messe est toujours célébrée selon le rite sévère du temps où nous sommes. Ces dimanches ne céderaient la place qu'au Patron ou à la Dédicace de l'Eglise dans laquelle on célèbre. La prérogative du Mercredi des Cendres est plus inviolable encore : la Messe de cette Férie n'est jamais omise. Hors ces quatre jours, il se rencontre, dans le temps de la Septuagésime, un nombre considérable de Fêtes en l'honneur des Saints. L'Eglise alors dépose ses coftleursde deuil, et célèbre le saint Sacrifice à la mémoire de ces amis de Dieu.

Le Dimanche, si la Messe à laquelle on assiste est paroissiale, deux rites solennels, l'Aspersion de l'eau bénite, et, en beaucoup d'églises, la Procession, devront d'abord intéresser la piété.

 

 

 

CHAPITRE VI. PRATIQUE DE LA SAINTE COMMUNION, AU TEMPS DE LA SEPTUAGESIME.

 

Nous l'avons dit précédemment, le chrétien auquel les fortes impressions du Temps de la Septuagésime ont révélé plus clairement sa misère originelle et la malice de ses propres fautes, doit s'empresser d'autant plus ardemment d'assister au divin Sacrifice dans lequel est offerte l'Hostie du salut. Mais devra-t-il, parce qu'il s'en reconnaît plus indigne que jamais, s'abstenir de participer à la chair vivifiante et purifiante de cette victime universelle ? Telle n'est pas l'intention du Rédempteur, qui est descendu du ciel, non pour nous juger, mais pour nous sauver (1). Il sait combien est longue et austère la voie qu'il nous reste à parcourir jusqu'au jour où nous nous reposerons avec lui dans les joies de sa Résurrection. Il a pitié de nous ; il craint de nous voir défaillir dans la route (2) ; et, pour cela, il nous offre l'aliment divin qui donne aux âmes lumière et force, et qui les soutient dans le labeur. Nous sentons le besoin de nous purifier davantage ; allons donc, d'un cœur humble et contrit, à celui qui est venu pour rendre à nos âmes leur beauté première. En même temps, souvenons-nous de cet avertissement solennel qu'il a daigné nous donner : « Si vous ne mangez la chair du

 

1. JOHAN. III, 17. —  2  MATTH. XV, 32.

 

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Fils de l'homme, vous n'aurez point la vie en vous (1). »

Si donc le péché ne règne plus en nous, si nous l'avons effacé par une vraie contrition et une confession sincère, rendues efficaces par l'absolution du Prêtre, quelque grandes que nous apparaissent nos infirmités, ne nous éloignons pas du Pain de Vie (2); car c'est pour nous que la table du Seigneur est dressée. Si nous sentons que les liens du péché nous captivent encore ; si, en réfléchissant sur nous-mêmes, au flambeau de la Vérité qui luit maintenant à nos yeux, nous découvrons dans nos âmes des taches que les préjugés mondains et une dangereuse mollesse nous avaient jusqu'ici empêché d'apercevoir, cherchons promptement la piscine du salut, et quand nous aurons fait notre paix avec le Dieu des miséricordes, hâtons-nous de venir recevoir le gage de notre réconciliation.

Allons donc à la table sainte, en ces jours de la Septuagésime, avec le sentiment profond de notre indignité. Plus d'une fois peut-être nous y sommes-nous présentés, dans le passé, avec une familiarité trop grande, faute de comprendre assez notre néant, notre misère et la souveraine sainteté de celui qui s'unit ainsi à l'homme pécheur. Désormais, notre cœur se rendra plus de justice, et, réunissant dans un même sentiment l'humilité et la confiance, il répétera avec une entière sincérité ces paroles que l'Eglise emprunte au Centurion de l'Evangile, et qu'elle nous invite à redire au moment où elle nous donne le Pain de Vie : « Seigneur, je ne suis pas digne que vous entriez en moi ; mais dites seulement une parole, et mon âme sera guérie  »

 

1. JOHAN vi, 54 — 2. Ibid. 35.

 

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Nous formulerons ici, selon notre usage, les Actes pour la préparation à la sainte Communion dans ce saint temps, à l'usage des personnes qui sentiraient le besoin d'être aidées en cette manière, et nous ajouterons, pour complément, les Actes de l'Action de grâces.

 

….

 

 

CHAPITRE VII. DE L'OFFICE DES VEPRES DES DIMANCHES ET DES FETES, AU TEMPS DE LA SEPTUAGESIME.

 

Les Vêpres, ou Office du soir, se composent d'abord de cinq Psaumes accompagnés d'Antiennes. Nous les donnons ci-après, en les faisant précéder, selon notre usage, de quelques lignes dans lesquelles nous nous attachons à relever les expressions de ces divins Cantiques, qui se rapportent plus directement au temps de l'Année liturgique que nous parcourons.

 

 

CHAPITRE VIII. DE L'OFFICE DE COMPLIES, AU  TEMPS  DE LA  SEPTUAGESIME.

 

Cet Office, qui est la conclusion de  tous ceux de la journée, s'ouvre par un avertissement sur les périls de la nuit, lequel est bientôt suivi de la Confession générale des péchés, comme un moyen de se  rendre favorable la justice  divine, avant  d'aller courir les hasards du sommeil, si voisin de la mort.

 

….

 

ANTIENNE A LA SAINTE VIERGE.

 

 

Ave Regina coelorum,

Ave Domina Angelorum :

Salve Radix, salve Porta,

Ex  qua  mundo  lux  est orta :

Gaude, Virgo gloriosa,

Super omnes speciosa :

Vale, o valde  decora.

 

Et pro nobis Christum exora.

 

 

V/. Dignare me laudare te, Virgo sacrata.

R/. Da  mihi virtutem contra hostes tuos.

 

Salut, Reine des Cieux !

Salut, Souveraine des Anges !

Salut, Tige féconde !

Salut, Porte du ciel, par laquelle la lumière s'est levée sur le monde! Jouissez de vos honneurs, ô Vierge glorieuse, qui l'emportez sur toutes en beauté!

Adieu, ô toute belle, et implorez le Christ en notre faveur.

 

V/. Souffrez , ô Vierge sainte, que je célèbre vos louanges.

R/. Donnez-moi le courage contre vos ennemis.

 

 

 

….

 

ORAISON.

 

Daignez, ô Dieu de miséricorde , venir au secours de notre fragilité , afin que nous , qui célébrons la mémoire de la sainte Mère de Dieu, nous puissions, à l'aide de son intercession, nous affranchir des liens de nos iniquités. Par le même Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.

 

V/. Que le secours divin demeure toujours avec nous.

R/. Amen.

 

 

 

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