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XII  DÉCEMBRE. CINQUIÈME JOUR DANS L'OCTAVE DE L'IMMACULEE CONCEPTION.

 

Considérons la très pure Marie ayant conçu dans son sein le Verbe de Vie, et toute remplie des sentiments que lui inspirent sa religion profonde envers le souverain Seigneur, et son ineffable tendresse de mère envers un tel fils. Admirons une si haute dignité, rendons-lui hommage, et glorifions la Mère d'un Dieu. En  elle  s'accomplissent et la prophétie d'Isaïe:  Une  Vierge concevra et enfantera un Fils ; et celle de Jérémie : Le Seigneur a créé quelque chose de nouveau sur la terre : une Femme environnera un Homme ; oracles que les Gentils eux-mêmes avaient mystérieusement  recueillis : en sorte que la gloire  de la cité  des Carnutes d'avoir dédié un autel à la vierge qui  devait enfanter,  Virgini pariturae,  loin  d'être  douteuse, comme elle le parut aux yeux d'un  siècle plus ignorant encore que rationaliste, doit  être également attribuée à plusieurs autres villes de l'Occident. Mais qui pourrait raconter la  dignité de cette Vierge qui porte en ses flancs bénis le Salut du Monde ? Si Moïse, sortant d'un simple entretien avec Dieu, reparut aux yeux du peuple d'Israël la tête encore  environnée des rayons de la majesté  de Jéhovah, quelle auréole devait entourer Marie, renfermant en  elle,  comme un ciel vivant, le souverain Seigneur lui-même ? Mais la divine Sagesse tempérait cet éclat aux yeux des hommes, afin que l'humilité que le Fils de Dieu avait choisie comme le moyen de se manifester à eux, ne fût pas dès l'abord anéantie par la gloire prématurée qui eût éclaté dans sa Mère.

Les sentiments du Cœur de  Marie  durant ces neuf mois de son union ineffable avec le  Verbe divin, nous sont retracés au sacré Cantique, lorsque l'Epouse dit dans son ivresse : « Me voici établie à l'ombre de celui que je désirais, et son fruit est doux à ma  bouche ; si  je dors, mon cœur veille.  Mon âme se fond au bruit de la voix de mon Bien-Aimé ;  je suis à lui et il est à  moi, celui qui paît entre les lis de ma virginité, jusqu'à ce que le jour de sa Nativité se lève, et que les ombres du péché disparaissent enfin. » Mais souvent aussi, trop faible dans sa  mortalité pour soutenir l'amour qui l'oppresse, elle  s'écrie aux âmes pieuses, ses  compagnes :  « O filles de Jérusalem ! couvrez-moi de fleurs, environnez-moi de  fruits odorants ; car je languis  d'amour.  » — « Cette douce parole, dit le vénérable Pierre de Celles dans son Sermon pour la Vigile de Noël, cette douce  parole est celle de l'Epouse qui habite dans les jardins, et qui a voit  approcher le  temps de son enfantement divin. Quoi de plus  aimable  entre toutes les créatures que  cette Vierge, l'amante  du  Seigneur, mais premièrement aimée de lui ? C'est elle qui, dans le Cantique, est appelée la biche à jamais chérie. Quoi de  plus aimable aussi que a ce Fils de Dieu, né éternellement, et éternellement aimé; formé, comme dit l'Apôtre, à la fin des temps, au sein de la bien-aimée, et devenu, suivant l'expression du Cantique, le faon, objet de sa tendresse ? Cueillons donc, et préparons nos fleurs, pour les offrir au fils et à la mère. Mais voici les fleurs que nous présenterons en particulier à Notre-Dame. Purifions et renouvelons nos corps par Jésus, qui dit être la Fleur des champs et le Lis des vallons, et efforçons-nous d'approcher de lui par la chasteté. Puis, a défendons la fleur de pureté de tout contact étranger ; car elle se fane, et s'effeuille en un instant, si on l'expose au moindre souffle. Lavons nos mains pour l'offrir dans l'innocence ; et a d'un cœur pur, d'un corps chaste, d'une bouche a sanctifiée, d'une âme intacte, cueillons au jardin du Seigneur les fleurs nouvelles, pour la nouvelle Nativité du nouveau Roi ; environnons de ces fleurs la Sainte des Saintes, la Vierge des Vierges, la Reine des Reines, la Dame des Dames, pour mériter d'avoir notre part en son a Enfantement.  »

 

SÉQUENCE EN L’HONNEUR DE LA SAINTE VIERGE.

 

(Tirée des anciens Missels  Romains-Français.)

 

Salut,  Vierge  gracieuse , Vierge-Mère  glorieuse, Mère du Roi de gloire !

 

Salut, perle éclatante, par qui nous vint la vie du monde, le Christ, Soleil de justice !

 

Branche d'olivier chargée de fruits ! les entrailles de votre tendresse ne sont fermées à aucun mortel.

 

Dans notre exil, vous nous réjouissez, lorsque, vigne féconde, vous produisez pour fruit le Sauveur, le Seigneur.

 

Salut, Vierge Mère d'un Dieu ! Soleil du jour céleste, Lune dans la nuit de ce monde !

 

Clémente par-dessus toutes les mères, secourez-nous, malheureux que nous sommes, ô unique espérance des mortels !

 

Salut, honneur de virginité, temple à Dieu seul réservé ! rendez pardonnables toutes nos offenses.

 

Vous êtes toute à nous; guidez-nous, Etoile de la mer ! et nous protégez toujours : nous voici dans vos bras.

 

Vers vous, clémente, nous soupirons; si vous ne nous conduisez, nous nous égarons ; donc, enseignez-nous ce qu'il faut faire, pour vivre, au terme de ces jours, éternellement  avec  les  Saints.

 

Jésus-Christ, Fils de Dieu, tout le fondement de notre espérance, par la médiation de votre Mère, donnez-nous part, avec l'assemblée des Anges, à l'éternelle réjouissance.

Amen.

 

PRIÈRE POUR LE TEMPS DE L’AVENT.

 

(Bréviaire Mozarabe, au Ier Dimanche de l’Avent.)

 

ORAISON.

 

Nous avons appris , ô Christ, nous confessons et nous croyons que,  sortant du sein du Père, vous viendrez revêtir le voile de notre  chair, pour  délivrer, par le mystère de l'Incarnation, ce qui  avait  péri par la contagion d'une nature viciée. Faites que nous recevions, avec une ardente et vigilante dévotion, la nouvelle joyeuse de votre Avènement ; afin que,tandis que, parti du sein mystérieux de votre Père , vous paraîtrez au dehors sous la forme humaine, pour sauver les hommes ; nous, sortant enfin de l'ombre de nos péchés, nous nous hâtions d'accourir, purifiés, à la rencontre de votre Divinité. Alors, la fin de notre vie ne sera point en butte à votre colère, et la terreur de votre justice nous aura mis à même d'être justifiés par  cette incessante miséricorde qui est en vous. Amen.

 

 

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