NICOLAS DE TOLENTINO

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LE X SEPTEMBRE. SAINT NICOLAS DE TOLENTINO, CONFESSEUR.

 

Marie enfant sourit au lis dont fait hommage à son berceau le représentant d'un grand Ordre. Admis dans la famille religieuse des Ermites de Saint-Augustin au moment où elle se groupait et se constituait sous la direction du Vicaire du Christ, Nicolas mérita d'en être le thaumaturge. Quand il mourut, en 13o5, l'exil d'Avignon commençait pour les Pontifes romains; sa canonisation, retardée près d'un siècle et demi parles troubles de ces temps, marqua la fin des lamentables dissensions qui suivirent l'exil.

La paix perdue depuis tant d'années, la paix dont désespéraient les plus sages: c'était l'ardente prière, la solennelle adjuration d'Eugène IV, lorsque, au soir d'un laborieux pontificat, il confiait la cause de l'Eglise à l'humble serviteur de Dieu placé par lui sur les autels. Ce fut, au témoignage de Sixte Quint (1), le plus grand des miracles de saint Nicolas; miracle qui porta ce dernier Pontife à ordonner la célébration de sa fête sous le rit double, en un temps où pareil honneur était plus rare qu'aujourd'hui sur le Cycle.

Lisons le récit, simple comme sa vie, consacré à la mémoire du bienheureux.

 

1. Sixti V, Const. Sancta Romana umversalis Ecclesia.

 

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Nicolas de Tolentino, ainsi appelé du nom de la ville où il demeura davantage, était né de parents pieux au bourg de Saint-Ange dans la Marche d'Ancône Le désir d'avoir des enfants ayant conduit par suite d'un vœu à Bari son père et sa mère, ils y reçurent de saint Nicolas l'assurance qu'ils étaient exaucés: d'où le nom qu'ils donnèrent ensuite à leur fils. Parmi les nombreuses vertus dont dès l'enfance il fut le modèle, brilla surtout l'abstinence ; âgé de sept ans à peine, à l'exemple de son bienheureux patron, il commença de jeûner plusieurs jours de la semaine, coutume qu'il garda depuis, se contentant de pain et d'eau.

 

Déjà inscrit dans la milice cléricale et chanoine, il était jeune encore, lorsque entendant un prédicateur de l'Ordre des Ermites de Saint-Augustin parler sur le mépris du monde, il fut tellement embrasé de son discours qu'il entra aussitôt dans cet Ordre. On l'y vit observer une forme si parfaite de vie religieuse, qu'il était la lumière de tous en charité, humilité, patience et toutes vertus, ne portant qu'un habit grossier, matant son corps par les disciplines et les chaînes de fer, s'abstenant de chair et de presque tous mets.

 

Malgré les embûches de Satan qui cherchait à le troubler en diverses manières et parfois l'accablait de coups, il ne relâchait rien de son zèle pour l'oraison. Enfin, durant les six mois qui précédèrent sa mort, il entendit chaque nuit les concerts des Anges ; c'était l'avant-goût des joies du paradis, et pénétré de leur douceur, il redisait souvent le mot de l'Apôtre : Je désire de mourir et d'être avec le Christ. Son désir s'accomplit le quatre des ides de septembre, ainsi qu'il l'avait annoncé aux frères. Il fut, après comme avant son trépas, illustré beaucoup de miracles : quels ayant été reconnus canoniquement, le Pape Eugène IV le mit au nombre des Saints.

 

Serviteur bon et fidèle, vous êtes entré dans la joie de votre Seigneur. Il a brisé vos liens ; et du ciel où vous régnez maintenant, vous nous répétez la parole qui fixa la sainteté de votre vie mortelle: N'aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde; car le monde passe, et sa concupiscence avec lui (1). Combien est puissant pour autrui l'homme qui semble ainsi oublier la terre, c'est ce que fait assez voir le don qui vous fut départi de soulager toute misère autour de vous, comme au séjour des âmes souffrantes ; et le successeur de Pierre ne se trompait pas lorsque, vous décernant les honneurs des Saints, il comptait sur votre crédit au ciel pour ramener dans les voies de la paix la société longtemps troublée. Puisse donc la parole du disciple bien-aimé que vous venez de nous redire, vraie semence de salut, pénétrer dans nos âmes et y produire les fruits qu'elle produisit dans la vôtre : le détachement de ce qui ne doit pas durer toujours, l'aspiration vers les réalités éternelles, cette humble simplicité du regard de l'âme qui pacifie l'existence et conduit à Dieu, cette pureté qui fit de vous l'ami des Anges et le privilégié de Marie.

 

1. 1 JOHAN. II, 15, 17.

 

 

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