|
CHAPITRE
XXIX
DOIT-ON RECEVOIR DERECHEF
LES FRERES QUI AURAIENT QUITTE
LE MONASTÈRE
Si un frère a eu le tort de
sortir du monastère et qu'il demande à y rentrer, il devra tout d'abord promettre de
s'amender du vice qui a provoqué son départ, et il sera reçu au dernier rang. On pourra
s'assurer par là de son humilité. S'il part de nouveau, on le recevra encore, et même
une troisième fois. Après quoi il est entendu qu'il se verra refuser toute possibilité
de retour.
CHAPITRE XXX
DE QUELLE MANIERE SONT PUNIS
LES PLUS JEUNES
Les différences d'âge et d'intelligence
conditionnent des mesures spéciales. Les enfants, les jeunes gens, les esprits bornés
sont peu aptes à comprendre la portée de la peine d'excommunication: aussi, lorsqu'ils
tombent en faute, on leur infligera des jeûnes sévères, ou on les fustigera
d'importance ; c'est le moyen de leur garantir la santé de l'âme.
CHAPITRE XXXI
QUEL DOIT ETRE LE CELLERIER
DU MONASTERE
Comme cellérier du monastère, on
choisira dans la communauté un frère judicieux, mûr de caractère, sobre dans le
boire et le manger, qui ne soit ni altier, ni turbulent, un homme incapable de nuire, ni
trop lent ni trop prompt à la dépense, mais s'inspirant toujours de la crainte de Dieu,
tel, en un mot, qu'il puisse tenir lieu de Père pour toute la famille monastique.
Sa compétence s'étend sur toutes choses, sans s'écarter jamais des
ordres de l'abbé, ni manquer d'accomplir ce qui est commandé. |
|