Chapitre VII (suite)
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Fin de la Règle

tiens toujours avec Toi.

          Le septième degré d'humilité est que le moine, non en protestations purement verbales, mais par un sentiment profond et une intime conviction du cœur, se reconnaisse comme le plus vil et le dernier de tous les êtres, et que s'abaissant jusqu'à terre il dise avec le Prophète :  "Moi, je ne suis qu'un ver, et non un homme, la honte de l'humanité et le rebut du peuple. Je m'étais exalté, et me voici dans l'abjection et la confusion."  Le Prophète dit encore : "Comme il est bon pour moi que Tu m'aies humilié ! par là j'ai appris à T'obéir."

              Le huitième degré d'humilité est qu'un moine ne fasse rien qui ne soit conforme à la règle commune du monastère, ou encouragé par la tradition des anciens.
             Le neuvième degré d'humilité est qu'un moine sache retenir sa langue et que, fidèle à la loi du silence, il attende pour parler qu'on l'interroge, d'autant que l'Ecriture témoigne qu' "à parler beaucoup, on ne peut manquer de pécher " ; et que "le bavard ne trouve pas le droit chemin sur la terre."

              Le dixième degré d'humilité condamne l'habitude de rire à tout propos. Il est écrit : "Le rire bruyant trahit la sottise."
 
              Le onzième degré d'humilité est que le moine, amené à parler, le fasse sans élever le ton ni badiner, avec une humble gravité, dans un langage sobre et sensé, et qu'il évite les éclats de voix. On dit en effet que "le sage, pour se faire connaître, n'a pas besoin de beaucoup de mots."

            Au douzième degré, l'humilité dont le cœur du moine est rempli passe dans tout son extérieur, et se laisse apercevoir aux regards d'autrui.

          A l'Œuvre de Dieu, à l'oratoire, dans le cloître, au jardin, sur les chemins, par les champs, en tout lieu, qu'il soit assis, en marche ou debout, on le voit toujours penchant la tête et fixant les yeux à terre, dans le grave sentiment de sa culpabilité et sous le poids de ses fautes, comme si, à cette heure même, il avait conscience d'affronter le redoutable jugement de Dieu. Dans son cœur il redit sans cesse les paroles que prononçait le publicain de l'Evangile, les yeux humblement baissés: "Seigneur, je ne suis pas digne, moi pécheur, de lever mes regards vers le ciel," et avec le Prophète il ajoute : "Je me tiens courbé et profondément humilié."

            Lorsqu'enfin le moine a gravi tous ces échelons d'humilité, il atteint bien vite le sommet de la charité divine d'où est bannie la crainte. Tout ce qu'il ne pouvait accomplir au début sans l'appui de cette crainte, il se met à l'observer par amour, sans nul effort, et, pour ainsi dire, avec l'aisance de l'habitude acquise. Ce n'est plus la peur de l'enfer, c'est l'amour du Christ qui le meut, ainsi que l'entraînement au bien et le charme de la vertu. Cette œuvre de L'Esprit-Saint, daigne le Seigneur la montrer achevée en celui qui avec son concours travaille à se purifier des vices et des péchés.

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