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Explication

 

AVERTISSEMENT.

 

LETTRES DE H. DE VALINCOUR

A L’ABBE LE DIEU.

 

Pendant que je m'occupais à découvrir les erreurs des critiques judaïsants, je sentais mon esprit ému en soi-même, en voyant des chrétiens, et des chrétiens savants, qui semblaient même zélés pour la religion , au lieu de travailler, comme ils le devaient, à l'édification de la foi, employer toute leur subtilité à éluder les prophéties sur lesquelles elle est appuyée , et plus dangereux que les rabbins , leur fournir des armes pour combattre les apôtres et Jésus-Christ même. Les sociniens avaient ouvert cette dispute, et la licence augmentait tous les jours. Il me paraissait qu'une courte interprétation de quelques anciennes prophéties pouvait être un remède aussi abrégé qu'efficace contre un si grand mal ; et alors il arriva qu'un de mes amis m'ayant proposé ses difficultés sur la prédiction d'Isaïe, où l'enfantement d'une vierge était expliqué, j'avais tâché d'y répondre avec toute la netteté et toute la précision possible, et néanmoins en faisant sentir la force des preuves de la mission de Jésus-Christ et un caractère certain de sa divinité.

En même temps je me souvenais d'avoir prêché, il y a deux ans, une Explication du Psaume XXI, où j'avais démontré d'une manière sensible à toute âme fidèle, la passion, le crucifiement , la résurrection de notre Sauveur, et sa gloire qui devait paraître dans la conversion des Gentils.

Je me sentais aussi sollicité durant une convalescence qui ne me permettait pas tout à fait l'usage de mes réflexions,

 

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d'entretenir mon esprit de saintes pensées, capables de le soutenir : et c'est ce qui a produit ces petits écrits.

Dieu ayant mis dans le cœur de plusieurs personnes pieuses d'en demander des copies, on a eu plus tôt fait de les imprimer : et les voilà tels qu'ils sont sortis d'une étude qui n'a rien eu de pénible. Qui sait si Dieu ne voudra pas se servir de cet exemple pour exciter des mains plus habiles à donner de pareils ouvrages à l'édification publique : et apprendre aux chrétiens, non pas à disputer contre les Juifs , ce qui ne produit que de sèches altercations, mais à poser solidement les principes de la foi, afin que la tentation venant peut-être dans la suite à s'élever par les discours des libertins aussi remplis d'ignorance que d'inconsidération, elle se trouve heureusement prévenue par une doctrine établie sur la pierre, qui empêche non-seulement les orages et les tempêtes, mais encore qui déracine jusqu'aux moindres doutes; et que nous marchions d'un pas ferme, comme ont fait nos pères, sur le fondement des apôtres et des prophètes?

 

 

LETTRES DE H. DE VALINCOUR

A BOSSUET ET A L'ABBÉ LEDIEU

SUR L'EXPLICATION DE LA PROPHÉTIE D'ISAÏE.

(inédites. )

 

A BOSSUET.

A Toulon, le 25 novembre 1703.

 

Monseigneur,

 

Quoique l'embarras où je me trouve ici, et surtout depuis quelques jours, ne soit guère propre pour méditer sur des choses aussi sérieuses et aussi importantes que celles que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire, cela ne m'a pas empêché de sentir toute la reconnaissance que je dois à la bonté avec laquelle vous avez bien voulu prendre la peine d'éclaircir la difficulté que j'avais eu l'honneur de vous proposer. J'ai eu même beaucoup de joie d'apprendre par votre lettre que c'était une chose fort en usage, dans la primitive Eglise, que de voir les laïques et les femmes mêmes consulter les évêques et les docteurs sur les difficultés qui se trouvent dans l'Ecriture. C'est en effet un secours qui leur est absolument nécessaire ; et nous en avons un bel exemple , dès le temps même des apôtres, dans la personne de celui à qui saint Philippe demanda s'il entendait Isaïe, et qui répondit : Et quomodo possum, nisi aliquis ostenderit mihi?

Cela a lieu principalement à l'égard des prophéties qui, étant la preuve et le fondement de la religion, sont cependant aujourd'hui ce qu'elle a de plus obscur et de plus difficile à entendre, soit qu'elles aient perdu de leur évidence par l'éloignement des temps où elles ont été faites et par le peu de lumière qui nous reste sur l'histoire de ces temps avec laquelle elles ont un rapport nécessaire ; soit que les chrétiens étant élevés, dès l'enfance, dans la véritable religion et la connaissant par son intérieur et d'une manière qui

 

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nous en fait sentir la vérité sans que nous ayons besoin de preuves, ils aient négligé cette manière de la démontrer par les prophéties, qui ne laisse pas d'être absolument nécessaire pour ceux qui, n'ayant pas eu le même bonheur que nous, cherchent de bonne foi les marques auxquelles on peut la reconnaître. Or, Monseigneur, je suis persuadé qu'il n'y en a point de plus sûre ni de plus efficace que les prophéties, lorsqu'on se sera appliqué à leur donner, par une explication exacte et fidèle, toute l'évidence qu'elles peuvent avoir et dont elles ont besoin pour servir de preuves. Car il semble qu'il n'y a que deux moyens pour obliger un homme à croire une vérité qu'on lui propose pour l'objet de sa créance, ou l'évidence qui ne manque jamais d'entraîner le consentement par sa propre lumière, ou la certitude que l'on a que cette vérité nous est proposée par un être qui ne peut ni se tromper lui-même, ni vouloir tromper les autres, parce qu'alors l'autorité tient lieu d'évidence et nous fait croire fermement les choses les plus obscures et même les plus contraires à notre raison. Et pour donner un exemple de ceci, dans la géométrie qui est la seule de toutes les connaissances humaines où l'on puisse s'assurer de trouver la vérité, si je propose à un homme de croire que le tout est plus grand que sa partie, ou qu'en ajoutant choses égales à choses égales, les touts demeureront égaux, il ne me demandera aucune preuve de ces vérités, parce qu'il en sera convaincu par leur propre évidence; mais si je lui dis que deux lignes asymptotes prolongées à l'infini, s'approcheront toujours et ne se rencontreront jamais; si j'ajoute que l'espace compris entre ces deux lignes prolongées à l'infini, et qui par conséquent est infini lui-même, est pourtant égal à un espace fini et déterminé que je lui trace sur un papier, alors il pourra me dire que cela lui paraît impossible et inconcevable ; mais que si je lui montre que cela est conforme aux démonstrations de la géométrie dont il connaît la certitude, il ne laissera pas de croire cette proposition sans pouvoir la comprendre.

Il en est de même de la religion. Jamais homme raisonnable ne sera surpris qu'elle propose à croire des choses obscures et au-dessus de notre raison; mais tout homme raisonnable, avant que de les croire, voudra être assuré que cette religion est en effet

 

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celle qui conserve la parole de Dieu, et qui par conséquent ne peul jamais être dans l'erreur ni y jeter ceux qui la suivent. Il faut donc une évidence qui marque tellement la vérité de la religion à tous ceux qui la cherchent, que personne n'en puisse douter et ne puisse avoir d'excuse légitime pour refuser de croire les choses qu'elle nous offre pour objet de notre créance.

Car supposant un homme dans l'état où M. Pascal supposait celui qu'il voulait instruire, c'est-à-dire qui, dans un âge de raison, cherche de bonne foi la véritable religion dont il n'a aucune connaissance : si cet homme commence par interroger la nature, le soleil, les deux et tous les éléments, ils lui diront qu'ils ne se sont pas faits eux-mêmes, mais qu'ils ont été faits par un être supérieur, à qui ils doivent tout ce qu'ils ont d'admirable, et surtout l'ordre dans lequel il les maintient depuis tant d'années. Mais s'il continue à leur demander : Quel est donc cet être, quels sentiments on en doit avoir, quel culte il exige des hommes, ce qu'ils ont à craindre ou à espérer de lui? alors ils ne lui répondront que par un affreux silence. Il faut donc qu'il regarde autour de lui parmi les hommes qui sont sur la terre comme lui ; il faut qu'il interroge tous ceux des siècles passés, et qu'il tâche de trouver dans leurs écrits et dans leurs enseignements la vérité qu'il cherche et qu'il a envie de connaître. C'est alors qu'au milieu de cette multitude infinie de sectes et de religions différentes, qui ont partagé les hommes dans tous les temps, il découvre un livre très-ancien, qu'on lui dit être la parole de Dieu et la loi véritable hors de laquelle il n'y a point de salut. Cela attire son attention; il examine ce livre; il y trouve des choses au-dessus de sa raison, quelques-unes mêmes qui lui paraissent y être entièrement contraires. Cependant comme il y voit aussi des choses admirables, il déclare à ceux qui en sont les dépositaires qu'il est prêt à croire tout ce qu'il enseigne et à exécuter tout ce qu'il ordonne, pourvu que l'on lui montre, à n'en pouvoir douter, que ce livre contient en effet la véritable loi de Dieu. Jusque-là on ne saurait douter qu'il ne soit dans la disposition la plus raisonnable où un homme en cet état puisse être : car comme il y aurait de la folie à refuser sa créance aux choses que Dieu nous ordonne de croire, puisque dès là qu'il

 

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est Dieu, nous savons qu'il ne saurait nous tromper, il n'y en aurait pas moins à recevoir légèrement de la main des hommes sujets à se tromper et à tromper les autres, un livre qu'ils disent être la loi de Dieu, si nous ne sommes assurés d'ailleurs que ce livre est en effet ce que l'on nous assure qu'il est. Il faut donc trouver des preuves de la divinité de ce livre, et il paraît qu'on ne saurait les trouver que dans les prophéties. Car un homme qui n'a encore aucune connaissance de notre religion, ne saurait encore être touché, ni par les martyrs, ni par les miracles, voyant que tant d'autres religions manifestement impies et extravagantes se vantent d'avoir les leurs. Il faut donc lui dire : Cette religion que je vous annonce et que je vous propose comme la seule véritable , a été annoncée par des prophètes qui, pour preuve de leur mission, ont prédit des choses surprenantes et extraordinaires, qui sont arrivées précisément dans les temps et dans la manière qu'ils l'avaient prédit. Or cet être, quel qu'il soit, qui donne aux hommes le pouvoir de faire des prédictions de cette nature et qui se vérifient par les événements, doit non-seulement connaître l'avenir, mais encore en être le maître absolu, pour pouvoir disposer toutes choses selon sa parole, et par conséquent ce ne peut être que le véritable Dieu.

Celui qui est conduit jusqu'à ce point-là, paraît n'avoir plus rien à faire que ce que faisaient les Juifs à qui les apôtres annoncèrent l'Evangile : Scrutantes quotidie Scripturas, si hœc ita essent. Et cela ne peut pas être regardé comme l'effet de la défiance d'un homme qui doute de la vérité delà parole de Dieu, mais comme la sage précaution d'un homme qui veut n'être point trompé, en prenant pour la parole de Dieu ce qui pourrait n'être que l'imagination des hommes. Il examine donc les prophéties : si elles lui sont clairement expliquées, le voilà convaincu; si elles ne le sont pas, il demeure dans son obscurité et dans le même état que celui à qui on veut faire croire une proposition de géométrie très-difficile, sans lui en donner la démonstration. Car puisque les prophéties sont les preuves de la religion, elles doivent avoir 1 évidence qui sert à convaincre; et puisqu'elles doivent nous convaincre de la vérité d'une religion qui nous propose à croire tant

 

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de choses obscures, elles doivent avoir assez de certitude et de clarté pour nous montrer que cette religion est en effet la véritable. Il faut donc qu'elles aient cette évidence et cette clarté par elles-mêmes et, si l'on peut parler ainsi, indépendamment de la religion qu'elles prouvent. Car si je dis à un homme : Vous devez croire cette religion qui est prouvée par tant de prophéties, et que je lui donne pour preuve de la certitude de ces prophéties l'autorité qu'elles ont dans la religion et le respect avec lequel on les y a toujours regardées, je tombe dans un cercle en prenant pour preuve la chose même que je veux prouver.

C'est pourquoi, Monseigneur, après toutes les choses admirables que vous avez eu la bonté de m'écrire, il ne laisse pas de me paraître toujours difficile de pouvoir donner l'Ecce virgo d'Isaïe comme une prophétie qui ait pu servir à faire reconnaître le Messie : puisque, comme j'ai eu l'honneur de vous le dire, il était absolument impossible aux Juifs les plus éclairés et les mieux intentionnés, de reconnaître pour fils d'une vierge celui qui paraissait né dans un légitime mariage. Il est vrai, comme vous le remarquez , que parmi les Juifs mêmes le mariage de la sainte Vierge ne devait pas faire croire qu'il fût impossible qu'elle eût conservé sa virginité. Mais cette virginité cachée et inconnue à tout le monde ne leur servait donc de rien pour les instruire sur ce qui leur était annoncé? Peut-être que ceux qui furent touchés par la doctrine et par les miracles de Jésus-Christ, et qui jugèrent de là qu'il était le Messie, en conclurent, suivant le passage d'Isaïe, qu'il devait être né d'une vierge, et par conséquent que sa mère, quoique mariée, avait conservé sa virginité. Mais alors vous voyez que cette prophétie, au lieu de servir de preuve pour reconnaître le Messie, a besoin elle-même du Messie et de ses miracles pour être prouvée. On peut dire la même chose de toutes les prophéties qui ne sont pas claires et évidentes : ce sont des preuves qui ont besoin d'être prouvées. Si l'on se sert pour cela de faits historiques et pour ainsi dire étrangers à la religion, comme le sceptre ôté de la maison de Juda, la ruine de Jérusalem prédite et accomplie, et autres semblables, on fera des démonstrations régulières. Mais si l'on donne ces prophéties comme un objet de foi et comme devant

 

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être crues par ceux à qui l'on annonce la religion, parce qu'elles l'ont toujours été par ceux qui sont élevés dans cette même religion , il semble que l'on affaiblit toute leur force et que l'on dépouille la religion du plus sur moyen que l'on a pour la démontrer, et c'est à quoi il ne paraît pas que jusqu'à présent l'on ait assez fait d'attention. Car une chose qui n'est pas évidente par elle-même ne peut être douteuse ou certaine par rapport à nous qu'à proportion de l'obscurité ou de la certitude que nous trouvons dans les moyens dont on se sert pour la prouver; et il ne faut point dire que la religion est faite pour être crue avec soumission, et non pas prouvée par démonstration comme une proposition de géométrie. Car il y a une grande différence entre demander les preuves des mystères de la religion, ce qui serait une extravagance et une impiété ; ou demander des preuves qui fassent voir que cette religion est la véritable, ce qui n'est que l'effet d'une sage précaution que doit prendre tout homme qui, ayant été assez malheureux pour n'y avoir pas été élevé, est pourtant assez sage pour la chercher de bonne foi et pour craindre de se tromper en la cherchant.

Voilà, Monseigneur, une longue lettre. Il me doit être permis, dans le lieu où je suis, de vous dire comme a fait autrefois un plus habile homme que moi, qu'elle n'est si longue que parce que je n'ai pas eu le loisir de la faire plus courte ; mais j'espère que vous aurez la bonté d'en excuser la longueur et les défauts. Je suis avec toute la vénération que je dois,

 

Monseigneur ,

 

Votre très-humble et très-obéissant serviteur,

De Valincour.

 

N'ayant pas, Monseigneur, le temps de relire cette lettre avant que de vous l'envoyer, permettez-moi d'y ajouter ce mot qui ne sera peut-être qu'une répétition, mais qui expliquera du moins ce que je puis n'avoir pas assez expliqué. Quand je dis : Voilà ce que la véritable religion me propose à croire, alors il n'y a qu'à croire aveuglément sans preuve, sans raisonnement : Captivantes intellectum; le mérite est dans la soumission. Mais quand je dis : Entre

 

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toutes les religions du monde, voilà la seule bonne et la seule véritable, alors il faut de la certitude, il faut des preuves pour me déterminer ; je puis me tromper dans le choix, et je dois le craindre : Videte ne quis vos seducat. Or il paraît que rien ne peut m'assurer que l'évidence des prophéties.

 

 

A L’ABBE LE DIEU.

 

A bord du Foudroyant, le 11 octobre 1703.

 

J'ai reçu, Monsieur, la réponse de Monseigneur l'évêque de Meaux. Je me donne l'honneur de l'en remercier par cet ordinaire ; mais je vous dois aussi un remerciement de me l'avoir procuré , et de l'attention que vous avez bien voulu avoir à lui parler de ma question pour l'engager à y répondre. On ne peut être plus sensible que je suis à la bonté avec laquelle il le fait, ni plus pénétré des lumières avec lesquelles il a bien voulu m'instruire. Si par hasard , dans les promenades des Tuileries ou les autres qu'il fera cet automne, la conversation retombait encore sur la même question, et que vous puissiez lui pouvoir faire une nouvelle difficulté sans crainte d'altérer sa santé, à laquelle rien n'est plus contraire que le trop d'application, je vous prierais de vouloir bien lui dire que le fond de l'objection consiste à dire que la prophétie d'Isaïe, dont il s'agit, non-seulement n'éclaircit point les Juifs et ne leur montre point que Jésus-Christ était le Messie, et c'est à quoi notre admirable et respectable prélat a divinement répondu, mais que cette même prophétie les aveugle et leur fournit un argument auquel il leur était impossible de trouver la réponse, et c'est sur quoi je désirerais qu'il eût la bonté de m'instruire. Car Isaïe disant positivement que le Messie doit naître d'une vierge, et Jésus-Christ paraissant aux yeux de tout le monde être né d'une femme mariée, il s'ensuivrait qu'ils pouvaient conclure que Jésus-Christ n'était pas le Messie et qu'ils ne pouvaient le reconnaître pour tel sans démentir la prophétie. Il est même si vrai que cela leur pouvait passer par l'esprit, qu'ils en font l'objection eux-mêmes

 

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en disant : « Lorsque le Messie viendra , on ne s'aura d'où il est venu ; mais pour celui-là nous savons parfaitement d'où il vient. » C'est sur cela, Monsieur, que je désirerais fort être instruit ; mais je désire avant toutes choses et préférablement à tout, que l'on ne propose rien à Monseigneur l'évêque de Meaux qui puisse le moins du monde, comme j'ai déjà eu l'honneur de vous dire, altérer sa santé par quelque application que ce puisse être. Ainsi je vous laisse le maître de supprimer ma difficulté qui ne vaut assurément pas la moindre peine que cela pourrait lui donner. Je suis de tout mon cœur,

 

Monsieur,

 

Voire très humble et très-obéissant serviteur,

 

De Valincour.

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