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CHAPITRE V. DE L'ASSISTANCE A LA SAINTE MESSE AU TEMPS DE LA PASSION ET DANS LA SEMAINE SAINTE.

 

S'il est, dans le cours de l'année, un temps où le saint Sacrifice de la Messe doit exciter les sentiments de la piété dans le cœur du fidèle, c'est assurément le temps de la Passion. Dans ces jours consacrés à célébrer la mort du Rédempteur, le chrétien, ému à la pensée de son Sauveur expirant sur la croix, envie le sort de ceux qui furent témoins de la scène sublime du Calvaire. Il voudrait avoir été présent sous l'arbre de la croix, avoir pu compatir aux douleurs de Jésus, entendre ses dernières paroles, recueillir chèrement ce sang précieux auquel l'homme doit son salut, et l'appliquer sur les plaies de son âme.

De si pieux désirs n'ont point été inspirés à l’âme chrétienne pour demeurer stériles. Dieu lui a donné de les satisfaire pleinement ; car le sacrifice de la Messe n'est pas autre que le sacrifice du Calvaire. Jésus-Christ ne s'est offert qu'une fois sur la croix pour nos péchés; mais il renouvelle, sinon l'immolation sanglante, du moins l'offrande complète sur l'autel. Il s'y rend présent par les divines paroles de la consécration ; et c'est dans l'état de Victime pour le salut du monde qu'il s'y rend présent. Son corps est là sous les apparences du pain ; le calice contient son sang sous les espèces du vin ; et pourquoi cette séparation mystérieuse du corps et du sang

 

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de l'Homme-Dieu toujours vivant désormais, si ce n'est pour rappeler à la majesté divine cette mort sanglante qui s'accomplit une fois, et pour en renouveler, en faveur de l'homme, les mérites et les fruits ?

Tel est le sacrifice de la nouvelle loi, autant supérieur en sainteté et en efficacité à tous les sacrifices de l'ancienne, que Dieu est supérieur à l'homme. Jésus-Christ, dans la puissance de son amour, a trouvé le moyen d'unir sa dignité de Roi immortel des siècles à la qualité de Victime. Il ne meurt plus; mais sa mort est véritablement représentée sur l'autel: c'est le même corps marque de ses plaies glorieuses ; c'est le même sang qui nous a rachetés ; si le Christ pouvait mourir encore, la force des mystérieuses paroles qui produisent la présence de son sang dans le calice serait le glaive qui l'immolerait.

Que le chrétien approche donc avec confiance, qu'il cherche sur l'autel son Sauveur mourant pour lui, et s'offrant lui-même, comme souverain Prêtre. Il est là, avec le même amour, intercédant pour tous, mais surtout pour ceux qui sont présents et qui s'unissent à lui. Contemplons dans l'action du saint Sacrifice l'immolation même dont nous avons lu le touchant récit dans l'Evangile, et espérons tout de cette bonté adorable qui ne se souvient de sa toute-puissance que pour faciliter, par les moyens les plus merveilleux, le salut et la sanctification de l'homme.

Nous allons maintenant essayer de réduire à la pratique ces sentiments dans une explication des mystères de la sainte Messe, nous efforçant d'initier les fidèles à ces divins secrets, non par une stérile et téméraire traduction des formules sacrées, mais au moyen d'actes destinés à mettre

 

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les assistants en rapport suffisant avec les paroles et les sentiments de l'Eglise et du Prêtre.

La couleur violette, les rites sévères que nous avons exposés plus haut, continuent de donner au saint Sacrifice une teinte de tristesse qui s'harmonise avec les douleurs de ce temps. Toutefois, s'il se rencontre quelque fête en l'honneur des Saints, l'Eglise la célèbre encore jusqu'au Dimanche des Rameaux. En ces jours consacrés à la mémoire des amis de Dieu, elle dépose pour un moment ses habits de deuil, elle offre le Sacrifice en leur honneur ; mais la croix et les saintes images demeurent toujours sous les voiles qui les dérobent aux regards des fidèles, depuis les premières Vêpres du Dimanche delà Passion.

Le Dimanche, si la Messe à laquelle on assiste est paroissiale, deux rites solennels, l'Aspersion de l'eau bénite, et, en beaucoup d'églises, la Procession, devront d'abord intéresser la piété.

Pendant l'Aspersion, nous demanderons avec David, dont l'Eglise emprunte les paroles, que nos âmes, purifiées par l’hysope de l'humilité, redeviennent plus blanches que la neige.

 

 

Le reste du Chapitre (p. 46-80) n’est pas numérisé

 

 

 

 

 

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