MARCELLIN
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SAINT MARCELLIN, PAPE *

 

Marcellin gouverna l’Eglise romaine neuf ans et quatre mois. II fut pris par l’ordre de Dioclétien et de Maximien et conduit pour sacrifier. Comme il n'y voulait pas consentir et qu'alors il avait à s'attendre de souffrir divers supplices, cédant à la peur du tourment, il mit deux grains d'encens dans le sacrifice **. La joie des infidèles fut grande, mais une tristesse immense s'empara des fidèles. Toutefois les membres sains reprennent de la vigueur sous un chef affaibli et comptent pour rien les menaces des princes: Alors les fidèles viennent trouver le souverain Pontife et lui; adressent. de graves reproches. Marcellin voyant celasse soumit au jugement d'un concile des évêques ***. A Dieu ne plaise, dirent-ils, qu'un souverain pontife soit

 

* « Voici l’interpretatiô du nom , sait Marcellin, qui ne se trouve pas dans le texte latin :

« Marcellin vault autant adire côme amaigrissant : car il amaigrit le fust dur de sa charnelete ou vault autât adire côe amaigri par paour du fust du tirât. »

** Anastase le Bibl., Vit. Pont., XXX; — Bréviaire romain ; — Epître du pape Nicolas Ier à Michel, empereur de C. P.

*** A Sessa en Campanie, ou Sinuesse.

 

jugé par personne; mais vous-même, instruisez votre cause dans votre conscience, et jugez-vous de votre propre bouche *. » Alors il se repentit beaucoup, pleura et se déposa lui-même; cependant, toute la foule le réélut encore. Les Césars, qui apprirent cela, firent saisir Marcellin une seconde fois, et comme il ne voulait absolument pas sacrifier, ils commandèrent de le décapiter. La fureur des ennemis se ralluma, en sorte que dans l’espace d'un mois, dix-sept mille chrétiens furent mis à mort. Pour Marcellin qui devait être décapité, il s'avoua indigne de la sépulture chrétienne ; en conséquence il excommunia tous ceux qui auraient la présomption de l’ensevelir. C'est pourquoi son corps resta 35 jours sans sépulture. Après ce temps, saint Pierre, apôtre, apparut à Marcel, son successeur **, et lui dit : « Frère Marcel, pourquoi ne  m’ensevelis-tu pas? » Seigneur, lui répondit Marcel, n'êtes-vous pas déjà enseveli? » L'apôtre lui dit : « Je me répute non enseveli, tant que je verrai Marcellin sans sépulture. » « Mais, Seigneur, lui répartit Marcel, est-ce que vous ne savez pas qu'il a anathématisé tous ceux qui l’enseveliraient ? » Pierre dit : « N'est-il pas écrit : celui qui s'humilie sera élevé? C'est à cela qu'il fallait faire. attention; allez donc l’ensevelir à mes pieds. » Il y alla aussitôt et accomplit honorablement les ordres de saint Pierre.

 

*Ciaconius, Notes sur Anastase, Vie de saint Marcellin.

** Idem, ibid.

 

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