BASILE
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SAINT BASILE, ÉVÊQUE *

 

Basile a été un évêque vénérable. et un docteur distingué; sa vie a été écrite par Amphiloque **, évêque d'Icone. Il. fut révélé dans une vision à un ermite nommé Ephrem à quel degré de, sainteté Basile était arrivé. En effet, Ephrem, ravi en extase, vit une colonne

 

*La fête de Saint Basile a été fixée à différents jours: au 1er janvier qu'il est mort, au 14, le 1er jour libre après l’Epiphanie, au 19 du même mois, en souvenir de la miraculeuse ouverture des portes de l’église de Nicée, et aussi le 30, chez les Grecs. Elle est célébrée, dans l’église latine, le 14 juin; jour de son ordination.

 

** Notker, Sigebert de Gemblours,Vincent de Beauvais attribuent en effet à Amphiloque une vie de saint Basile.

 

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de feu qui partant de la tête du saint touchait au ciel, et il entendit une voix d'en haut qui disait: « Le grand Basile est tel que cette colonne immense que tu vois. » Il vint donc à la ville le jour de l’Epiphanie pour connaître un si grand personnage. Et en l’apercevant revêtu d'une. étole blanche, s'avançant majestueusement avec ses clercs, il dit en lui-même: « Comme je le vois, je me suis fatigué pour rien; car cet homme, qui se pose et s'entoure d'honneurs,  comment peut-il jamais être celui qui  m’est apparu? Nous, en effet, qui avons porté le poids du jour et de la chaleur, nous, ne sommes jamais parvenus à rien de pareil, et lui, dans une position et avec un éclat de ce genre, c'est une colonne de feu ! Vraiment je  m’en étonne. » Mais Basile, qui connut par révélation les pensées d'Ephrem, le fit venir chez lui. L'ermite ayant été introduit vit une langue de feu qui, parlait par la bouche de Basile et il se dit: « Vraiment Basile est grand;, oui, c'est une colonne de feu. L'Esprit saint parle réellement par la bouche de Basile. » Et s'adressant à l’évêque,: « Seigneur, lui dit-il, je vous demande en grâce de m’obtenir de parler le grec. » Basile lui répondit « C'est chose difficile ce que vous demandez. » Cependant il pria pour lui et tout aussitôt, Ephrem parla le grec. Un autre ermite vit une fois Basile marchant en habits pontificaux et le méprisa, en pensant en lui-même que cet évêque se complaisait trop dans une pompe de cette nature. Et une voix se fit entendre et lui dit: « Tu te complais davantage à caresser la queue de ta chatte que Basile ne se complaît dans soir appareil. » L'empereur Valens, fauteur de l’arianisme, (205) ravit une église aux catholiques pour la donner, aux ariens. Basile le vint trouver et lui dit: « Empereur, il est écrit (Ps. XCVIII, 4) : « La majesté royale éclate dans l’amour de la justice; » et ailleurs : « Le juge« ment du roi c'est la justice; » pourquoi donc avez-vous ordonné de gaîté de cœur que les catholiques fussent chassés de cette église et qu'elle fût livrée aux ariens ? » L'empereur lui dit : « Tu en reviens encore à tes paroles de mépris, ô Basile, cela ne te va pas. » Basile répondit : « Il me va de mourir même pour la justice. » Alors le maître d'hôtel de l’empereur, appelé Démosthène, qui favorisait lés ariens, parla pour eux et laissa échapper un barbarisme; Basile lui dit : « Ta charge consiste à t'occuper des ragoûts de l’empereur, mais non à trancher dans les choses de la foi. » Ce qui le rendit confus et le fit taire. L'empereur dit : « Basile, va et sois juge entre les deux partis; mais ne cède pas à l’entraînement aveugle du peuple. » Basile s'en alla et dit, en présence des catholiques et des ariens, de fermer les portes de l’église, d'y apposer le sceau de chacun des partis et que celui aux prières duquel les portés s'ouvriraient, aurait la. possession de l’église. Cet arrangement fut généralement goûté. Les ariens se mirent en prières pendant trois jours et trois nuits, et quand ils vinrent aux portes de l’église, elles ne s'ouvrirent pas. Alors Basile, ayant ordonné une procession, vint à l’église et après avoir fait une prière, il toucha les portes d'un léger coup de son bâton pastoral en disant: « Levez vos portes, princes; et vous, portes éternelles, levez-vous, afin de laisser entrer le roi de gloire » (Ps. XXIII). Et tout aussitôt elles (206) s'ouvrirent. On entra en rendant grâces à Dieu, et l’église resta la propriété des catholiques. Or, l’empereur, pour céder à Basile; exigea de lui beaucoup de promesses, d'après l’Histoire tripartite: « Ceci n'appartient qu'aux enfants, répondit Basile, car ceux qui se nourrissent des. paroles de Dieu ne souffrent pas qu'on altère même une seule syllabe des dogmes divins. » Alors l’empereur fut indigné, et ainsi qu'il est dit dans le même ouvragé, comme il voulait écrire la sentence de son exil, une première, une seconde et une troisième plume, se brisèrent; ensuite sa main fut saisie d'un grand tremblement, et il déchira la feuille de papier tout en colère.

Un homme vénérable, appelé Eradius *, avait une fille unique qu'il se proposait de consacrer au Seigneur; ruais le diable, ennemi du genre humain, ayant connaissance de cela, embrasa d'amour pour la jeune fille un des esclaves de cet Eradius. Ayant donc reconnu comme impossible que lui, qui était esclave, pût obtenir les faveurs d'une si noble personne, il alla trouver un magicien en lui promettant une grande somme d'argent; s'il voulait lui venir en aide. Le magicien lui dit : « Moi, je ne saurais faire cela; mais, si tu. veux, je t'adresserai au diable mon maître; et si tu exécutes ses prescriptions; tu obtiendras ce que tu désires. » Et le jeune homme répondit :  « Je ferai tout ce que tu me diras. » Le magicien rédigea une lettre pour le diable et la transmit par le jeune homme ;elle était conçue en ces termes : « Maître, comme je dois

 

* Hincmar le nomme Proterius.

 

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m’employer avec soin et promptitude à retirer tout le monde possible de la religion des chrétiens et à amener ces hommes à faire ta volonté, afin que ton parti se multiplie tous les jours, je t'ai adressé ce jeune. homme qui brûle d'amour pour une jeune fille et je demande que ses désirs soient accomplis, pour en retirer moi-même de la gloire et pouvoir dans la suite en récolter d'autres. » Il lui donna la lettre, il lui dit : « Va, et à telle heure de la nuit, tiens-toi debout sur le tombeau d'un gentil, et là appelle les démons avec grands cris, lance ce papier en l’air et incontinent ils t'apparaîtront. » Il y alla, cria les démons et jeta la lettre en l’air. Et voici que se présente le prince des ténèbres entouré d'une multitude de démons.. Après avoir lu la lettre, il dit au jeune homme : « Crois-tu en moi, pour que j'exécute ce que tu veux? » «Maître, je crois, dit-il. » Le diable reprit :  « Renies-tu aussi J.-C.? » Il dit : « Je renie. » « Vous autres chrétiens, continua le diable, vous êtes des perfides; parce que si vous avez besoin de moi, vous me venez trouver; mais quand vous avez réalisé vas désirs, aussitôt vous me reniez, et vous revenez à votre Christ; et lui, parce qu'il est très clément, il. vous reçoit. Mais si tu veux que j'accomplisse ta volonté, fais-moi un écrit de ta main par lequel tu confesses renoncer au Christ, au baptême, à la profession ; chrétienne, que tu es à mon service, condamnable avec moi au jugement. » Celui-ci fit aussitôt de sa main un écrit par, lequel il renonçait au Christ, et s'engageait au service du diable. Tout de suite celui-ci appela les esprits qui sont chargés de se mêler de la fornication, en leur (208) ordonnant d'aller auprès de la dite fille,  et d'enflammer son coeur d'amour pour le jeune homme. Ils . le firent et embrasèrent son coeur au point qu'elle se roulait à terre et s'adressait à son père avec des cris lamentables : « Ayez pitié de moi, père, ayez pitié de moi, parce que je suis cruellement tourmentée d'amour pour cet esclave qui vous appartient. Ayez pitié de votre sang; témoignez-moi un amour de père, et mariez-moi à ce jeune homme que j'aime et pour lequel je suis torturée; sinon, dans peu de temps vous me verrez mourir et vous en répondrez pour moi au jour du jugement. » Or, son père lui répondit en poussant des cris de douleur: « Hélas, malheureux que je suis! Qu'est-il donc arrivé à ma fille? Qui  m’a volé mon trésor? Quel est celui qui a éteint la douce lumière,de mes yeux? Je voulais, moi, t'unir à l’époux céleste; je comptais être sauvé par toi, et tu fais la folie de te livrer à un amour libertin ; ma fille, permets, comme je l’avais résolu, que je t’unisse au Seigneur, n'accable pas ma vieillesse d'une douleur qui  m’emportera dans le tombeau. » Mais elle criait en disant «Mon père, accomplissez vite mon désir, ou, dans peu de temps vous me verrez mourir. » Or, comme elle pleurait très amèrement et qu'elle était presque folle, son père, tout désolé et séduit par les conseils de ses amis, fit ce qu'elle voulait, et la maria à son esclave, en lui donnant tous es biens: «Va, lui dit-il, va, ma fille, tu es vraiment misérable. » Mais lorsque les époux demeurèrent ensemble, le jeune homme ne mettait pas le pied à l’église, ne faisait pas le signe de la croix sur lui, ni ne se recommandait à Dieu; cela fut (209) remarqué de certaines personnes, qui dirent à son épouse « Sais-tu que celui que tu as choisi pour ton mari n'est pas chrétien et qu'il ne va pas à l’église. » A cette nouvelle, elle ressentit une grande crainte, et se jetant par terre, elle se luit à se déchirer avec les ongles, à se frapper la poitrine et à dire : « Ah ! que je suis malheureuse ! pourquoi suis-je née? et que ne suis-je morte en venant au monde ! » Ayant rapporté à son mari ce qu'elle avait entendu, et celui-ci, lui assurant qu'il n'en était rien, mais que tout ce qu'elle avait appris était faux : « Si tu veux, dit-elle, que je te croie, demain, nous irons tous deux à l’église. » Le mari, voyant qu'il ne pouvait dissimuler plus longtemps, raconta exactement à sa femme tout ce qui s'était passé. Quand elle eut entendu cela elle se mita gémir, alla de suite trouver saint Basile et lui raconta tout ce qui était arrivé à son mari et à elle. Basile fit venir l’époux et apprit tous ces détails de sa bouche : « Mon fils, lui dit-il, voulez-vous revenir à Dieu ? » Il répondit : « Oui, Seigneur ; mais c'est impossible, car je suis engagé au diable, j'ai renié J.-C., j'ai écrit l’acte de mon reniement et l’ai donné au diable. » Basile lui dit « N'aie pas d'inquiétude; le Seigneur est débonnaire, et accueillera ton repentir.» Aussitôt il prit le jeune homme, lui fit le signe de la croix sur le front, et l’enferma l’espace de trois jours; après lesquels il le vint trouver, et lui dit : « Comment te trouves-tu, mon fils ? » « Seigneur, lui répondit-il, j'éprouve un grand accablement; je ne puis supporter les cris, les terreurs, les machinations des démons, qui, mon écrit à la main,  m’accusent en me disant : « C'est, toi qui (210) es venu à nous, ce n'est pas nous qui sommes venus « à toi. » Et saint Basile dit: « Ne crains rien, mon fils; seulement, crois. » Il lui donna un peu à manger;. puis faisant encore le signe de la croix sur son front il le renferma de nouveau, et pria pour lui. Quelques jours après, il vint le voir et lui dit: « Comment te trouves-tu, mon fils? » Il répondit : « Mon père, j'entends au loirs leurs cris et, leurs menaces, mais je ne les vois point. » Il lui donna encore un peu de nourriture, le signa, ferma sa porte, se retira, pria pour lui et quarante jours après il revint et lui dit : « Comment te trouves-tu? » Il répondit : « Saint homme de Dieu, je me trouve bien; aujourd'hui dans une vision, je vous ai vu combattre pour moi et vaincre le diable. » Après quoi Basile le fit sortir, convoqua le clergé, les religieux et le peuple, et les avertit tous de prier pour le jeune homme qu'il conduisait à l’église en le tenant par la main. Et voilà que le diable avec une multitude de démons vint à sa rencontre et se saisissant d'une manière invisible de ce jeune homme, il s'efforçait de l’arracher des mains de saint Basile. Le jeune homme se mit à crier : « Saint homme de Dieu, aidez-moi. » Et le malin l’assaillit avec une si grande véhémence qu'en traînant le jeune homme, il entraînait aussi le saint qui lui dit : « Infâme, n'est-ce pas assez pour toi de ta perte, que tu oses encore tenter la créature de mon Dieu? » Mais le diable lui dit et beaucoup l’entendirent : « Tu me portes préjudice, ô Basile. » Alors tous crièrent : « Kyrie eleison, Seigneur, ayez pitié de nous.» Et Basile dit : « Que le Seigneur te confonde, diable. » Celui-ci reprit : « Tu me portes préjudice, ô Basile; ce (211) n'est pas moi qui ai été le, chercher, mais c'est lui qui est venu à moi; il a renié son Christ et s'est donné à moi : voici son écrit; je le tiens à la main. » Basile dit : « Nous ne cesserons de. prier jusqu'à ce que tu rendes l’écrit. » Et à la prière de Basile qui tenait les mains levées vers le ciel, la cédule, que les assistants voyaient portée en l’air, vint se mettre dans les mains du saint évêque, qui, en la recevant, dit au jeune homme : « Reconnaissez-vous cette écriture, mon frère ? » Il répondit: « Oui, elle est de ma main. » Et Basile, déchirant l’acte, conduisit le jeune homme à l’église, le rendit digne de participer au saint mystère, et après lui avoir donné de, bons conseils et suggéré un plan de vie, il le remit à sa femme *.

Une femme, qui avait commis beaucoup de péchés, les inscrivit -sur une feuille volante, en réservant le plus grave pour la Fit ; elle donna cet écrit à saint Basile, et lui recommanda de prier pour elle, pour effacer ces péchés par ses oraisons. Après qu'il eut prié, et que la femme eut ouvert son écrit, elle trouva toutes ses offenses effacées à la réserve de la plus énorme. Elle dit à Basile : « Ayez pitié de moi, serviteur de Dieu, et obtenez pardon pour celle-là comme vous l’avez obtenu pour les autres. »Basile lui dit : « Femme, retirez-vous de moi, parce que je suis un pécheur ayant besoin d'indulgence aussi bien que vous. » Et comme elle insistait, il lui dit : « Allez trouver le saint homme Ephrem, et il pourra obtenir pour vous ce que vous

 

* Hincmar de Reims rapporte ce fait dans son livre sur le Divorce de Lothaire (Interrogatio XV) et le, tire d'Amphiloque, évêque d'Icone.

 

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demandez. » Elle alla donc trouver le saint homme Ephrem, et après lui avoir avoué pourquoi saint Basile l’avait adressée à lui : « Retirez-vous, lui dit-il, car je suis un pécheur; mais, ma fille, retournez vers Basile; lui qui vous a obtenu le pardon des autres péchés, aura encore le pouvoir de l’obtenir pour celui-ci : Hâtez-vous, vite, pour le trouver en vie. » Elle arrivait à la ville, qu'on portait Basile au tombeau; Alors elle se mit à crier après. lui et à dire : « Que Dieu voie et juge entrevous et moi; car quand vous pouviez me réconcilier avec Dieu vous-même, vous  m’avez adressé à un autre. » Puis elle jeta son écrit sur le cercueil, et le reprenant un instant après, elle l’ouvrit, et trouva le péché entièrement effacé. Aussi rendit-elle à Dieu d'immenses actions de grâce, avec tous ceux qui se trouvaient là *.

Avant que cet homme de Dieu trépassât, et quand il était atteint de la maladie dont il mourut, il: se trouvait un juif appelé Joseph, médecin consommé, que l’homme de Dieu aimait avec prédilection, parce qu'il prévoyait devoir le convertir à la foi; il le manda auprès de lui, comme s'il avait besoin de son ministère. Or, Joseph tâta le pouls de Basile et reconnut que le saint était près de mourir : il dit alors aux gens de la maison: « Préparez tout ce qui est nécessaire pour sa sépulture, car il va expirer à l’instant. » Basile, qui entendit cela, lui dit : « Tu ne sais ce que tu dis. » Joseph répartit: «Seigneur, le soleil se couchera aujourd'hui et, croyez-moi, vous mourrez: au soleil

 

* Siméon Métaphraste

 

couchant. » Basile lui dit : « Que diras-tu, si je ne meurs pas aujourd'hui? » Joseph répondit : « Cela n'est pas possible, Seigneur. » Basile reprit : « Et si je vis encore demain jusqu'à la sixième heure, que feras-tu? » et Joseph dit : « Si vous allez jusqu'à cette heure, je mourrai moi-même. » Basile dit : « Eh bien, meurs donc au péché pour vivre à J.-C. » Joseph répondit : « Je comprends ce que vous dites; si vous vivez jusqu'à cette heure, je ferai ce à quoi vous  m’exhortez. » Alors saint Basile, qui, selon les lois naturelles, devait mourir à l’instant, obtint néanmoins du         Seigneur un délai de mort, et il vécut jusqu'à la neuvième heure du lendemain. » Joseph, qui vit cela, en fut dans la stupeur et crut à J.-C. Alors Basile, par force de caractère, surmonta la faiblesse du corps ; il se leva de son lit, alla à l’église et baptisa Joseph de sa main; après quoi, il revint à sa couche et tout aussitôt il rendit heureusement son âme à Dieu. Il florissait vers l’an du Seigneur 380.

 

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