SERMON CCLXXXVII
Précédente Accueil Remonter Suivante

 

Accueil
Remonter
SERMON CLXXXIV
SERMON CLXXXV
SERMON CLXXXVI
SERMON CLXXXVII
SERMON CLXXXVIII
SERMON CLXXXIX
SERMON CXC
SERMON CXCI
SERMON CXCII
SERMON CXCIII
SERMON CXCIV
SERMON CXCV
SERMON CXCVI
SERMON CXCVII
SERMON CXCVIII
SERMON CXCIX
SERMON CC
CHAPITRE CCI
SERMON CII
SERMON CCIII
SERMON CCIV
SERMON CCV
SERMON CCVI
SERMON CCVII
SERMON CCVIII
SERMON CCIX
SERMON CCX
SERMON CCXI
SERMON CCXII
SERMON CCXIII
SERMON CCXIV
SERMON CCXV
SERMON CCXVI
SERMON CCXVII
SERMON CCXVIII
SERMON CCXIX
SERMON CCXX
SERMON CCXXI
SERMON CCXXII
SERMON CCXXIII
SERMON CCXXIV
SERMON CCXXV
SERMON CCXXVI
SERMON CCXXVII
SERMON CCXXVIII
SERMON CCXXIX
SERMON CCXXX
SERMON CCXXXI
SERMON CCXXXII
SERMON CCXXXIII
SERMON CCXXXIV
SERMON CCXXXV
SERMON CCXXXVI
SERMON CCXXXVII
SERMON CCXXXVIII
SERMON CCXXXIX
SERMON CCXL
SERMON CCXLI
SERMON CCXLII
SERMON CCXLIII
SERMON CCXLIV
SERMON CCXLV
SERMON CCXLVI
SERMON CCXLVII
SERMON CCXLVIII
SERMON CCXLIX
SERMON CCL
SERMON CCLI
SERMON CCLII
SERMON CCLIII
SERMON CCLIV
SERMON CCLV
SERMON CCLVI
SERMON CCLVII
SERMON CCLVIII
SERMON CCLIX
SERMON CCLX
SERMON CCLXI
SERMON CCLXII
SERMON CCLXIII
SERMON CCLXIV
SERMON CCLXV
SERMON CCLXVI
SERMON CCLXVII
SERMON CCLXVIII
SERMON CCLXIX
SERMON CCLXX
SERMON CCLXXI
SERMON CCLXXII
SERMON CCLXXIII
SERMON CCLXXIV
SERMON CCLXXV
SERMON CCLXXVI
SERMON CCLXXVII
SERMON CCLXXVIII
SERMON CCLXXIX
SERMON CCLXXX
SERMON CCLXXXI
SERMON CCLXXXII
SERMON CCLXXXIII
SERMON CCLXXXIV
SERMON CCLXXXV
SERMON CCLXXXVI
SERMON CCLXXXVII
SERMON CCLXXXVIII
SERMON CCLXXXIX
SERMON CCXC
SERMON CCXCI
SERMON CCXCII
SERMON CCXCIII
SERMON CCXCIV
SERMON CCXCV
SERMON CCXCVI
SERMON CCXCVII
SERMON CCXCVIII
SERMON CCXCIX
SERMON CCC
SERMON CCCI
SERMON CCCII
SERMON CCCIII
SERMON CCCIV
SERMON CCCV
SERMON CCCVI
SERMON CCCVII
SERMON CCCVIII
SERMON CCCIX
SERMON CCCX
SERMON CCCXI
SERMON CCCXII
SERMON CCCXIII
SERMON CCCXIV
SERMON CCCXV
SERMON CCCXVI
SERMON CCCXVII
SERMON CCCXVIII
SERMON CCCXIX
SERMON CCCXX
SERMON CCCXXI
SERMON CCCXXII
SERMON CCCXXIII
SERMON CCCXXIV
SERMON CCCXXV
SERMON CCCXXVI
SERMON CCCXXVII
SERMON CCCXXVIII
SERMON CCCXXIX
SERMON CCCXXX
SERMON CCCXXXI
SERMON CCCXXXII
SERMON CCCXXXIII
SERMON CCCXXXIV
SERMON CCCXXXV
SERMON CCCXXXVI
SERMON CCCXXXVII
SERMON CCCXXXVIII
SERMON CCCXXXIX
SERMON CCCXL

SERMON CCLXXXVII (1). NATIVITÉ DE SAINT JEAN-BAPTISTE. I. JÉSUS-CHRIST ET SAINT JEAN.

 

ANALYSE. — Jésus-Christ et saint Jean sont les seuls dont nous célébrions la naissance. C'est que parmi les enfants des hommes il n'y a que le Fils de Dieu qui soit au-dessus de saint Jean. Malgré les rapprochements qui. se rencontrent dans l'annonciation et dans la naissance de l'un et de l'autre, à quelle distance prodigieuse néanmoins Jésus n'est-il pas élevé au-dessus de Jean-Baptiste ?

 

1. Ce récit est long, mais les charmes de la vérité dédommagent de la peine de l'écouter. Nous avons assisté, pendant la lecture du saint Evangile, à l'illustre naissance du bienheureux Jean, le héraut et le précurseur du Christ. Que votre charité considère ici quel grand homme vient de naître.

L'Eglise ne célèbre le jour natal d'aucun prophète, d'aucun patriarche, d'aucun apôtre: elle ne célèbre que deux nativités, celle de Jean et celle du Christ. L'époque même ou chacun d'eux est né figure un grand mystère. Jean était un grand homme, mais après tout un homme. C'était un si grand homme que Dieu seul était au-dessus de lui. « Celui qui nient après moi est plus grand que moi (2) ». C'est Jean lui-même qui a dit : « Celui qui vient après moi est plus grand que moi ». S’il est plus grand que toi, comment lui avons-nous entendu dire, à lui qui est plus grand que toi : « Parmi les enfants des femmes, il qu'en est aucun qui soit plus grand que Jean-Baptiste (3) ? » Si nul d'entre les hommes n'est plus grand que toi, qu'est-ce que Celui que tu dis plus grand ? Tu veux savoir ce qu'il est ? « Au commencement était le Verbe., et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu ».

2. Mais ce Dieu, ce Verbe de Dieu par qui tout a été fait, qui est né avant l'origine du temps et par qui ont été faits les temps mêmes, comment

 

1. On lit dans le Bréviaire Romain, le jour de la Nativité de saint Jean-Baptiste, trois leçons qui sont attribuées à saint Augustin, et qu'on ne trouvera dans aucun des sermons suivants. Déjà l'édition de Louvain avait rejeté à l'Appendice le discours dont ces leçons sont a traites; les Bénédictine ont fait de même, et tout porte à croire que ce discours est plutôt de Fauste que de saint Augustin. On peut le lire d'ailleurs dans l'édition des Bénédictins (Tom. V, Append, sans. CXCVI. Migne, ibid.), et dans l'édition de Louvain (Append. serm. LXXVI). — 2. Matt. III, 11. — 3. Ib. XI, 11.

 

se fait-il qu'il ait dans le temps le jour de sa nativité? Oui, comment ce Verbe qui a créé les temps a-t-il dans le temps son jour natal? Tu veux savoir comment? Ecoute encore l'Evangile : « Le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous (1) ». La naissance du Christ n'est donc pas la naissance du Verbe, mais de sors humanité; ou si c'est la naissance du Verbe, c'est en tant que « le Verbe s'est fait chair ». Le Verbe est né, mais dans la chair et non en lui-même. En lui-même, sans doute, il est né du Père; mais, sous ce rapport, sa naissance ne compte pas dans le temps.

3. Jean est né, le Christ est né aussi; Jean a été annoncé par un ange, le Christ aussi a été annoncé par un Ange. Grand miracle de côté et d'autre ! C'est une femme stérile qui avec le concours d'un vieux mari donne le jour au serviteur., au précurseur; c'est une Vierge qui sans le concours d'aucun homme devient mère du Seigneur; du maître. Jean est un grand homme ; mais le Christ est plus qu'un homme, car il est l'Homme-Dieu. Jean est un grand homme ; mais pour exalter Dieu cet homme devait s'abaisser. Apprends de lui-même combien l'homme devait s'abaisser. « Je ne mérite pas de dénouer la courroie, de sa chaussure », dit-il (2). S'il estimait le mériter, combien il s'humilierait ! Il dit qu'il ne le mérite même pas.. C'est se prosterner complètement, c'est s'abaisser sous la Pierre. Jean était un flambeau (3) ; il craignait de s'éteindre au souffle de l'orgueil.

4. Oui, il fallait que tout homme et par conséquent Jean lui-même, s'humiliât devant

 

1. Jean, I, 1, 14. — 2. Jean, I, 27. — 3. Ib. V, 35.

 

428

 

le Christ; il fallait aussi que le Christ, que l'Homme-Dieu fût exalté : c'est ce que rappellent le jour natal et le genre de mort de Jésus et de Jean. C'est aujourd'hui qu'est né saint Jean : à partir d'aujourd'hui les jours diminuent. C'est le huit des calendes de Janvier qu'est né le Christ : à partir de ce jour les jours grandissent. Pour mourir, Jean fut décapité, le Christ fut élevé en croix.

Combien aussi de convenance, de vérité, de sainteté, dans la manière dont il fut annoncé à la Vierge Marie ! « Comment cela se fera-t-il? car je ne connais point d'homme ». Marie croyait, mais elle voulait connaître le mode de naissance. Quelle réponse ? « L'Esprit-Saint surviendra en vous; et la vertu du Très-Haut », l'Esprit-Saint lui-même, « la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre. Aussi ce qui naîtra de saint en vous sera appelé le Fils de Dieu (1) ». — « La vertu n du Très-Haut vous couvrira de son ombre». Vous concevrez, mais sans aucune atteinte de concupiscence. Comment sentir quelque ardeur de passion, quand l'Esprit-Saint couvre de son ombre ? — Mais nos corps étant en proie à de vives chaleurs, assez pour votre charité : bien méditées, ces pensées se multiplieront.

 

1. Luc, I, 34, 35.

 

Haut du document

 

 


Précédente Accueil Remonter Suivante