PHILÉMON III

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ARGUMENT
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PHILÉMON III

HOMÉLIE III. SI DONC TU ME TIENS POUR TON COMPAGNON, REÇOIS-LE COMME MOI-MÊME. QUE S'IL T'A FAIT QUELQUE TORT, OU S'IL TE DOIT QUELQUE CHOSE, METS-LE-MOI EN COMPTE : MOI, PAUL, J'AI ÉCRIT CECI DE MA PROPRE MAIN, JE TE LE PAYERAI, POUR NE PAS TE DIRE QUE TU TE DOIS TOI-MÊME À MOI. (17, 18, 19, ETC.)

 

Analyse.

 

1. Si Onésime a fait quelque tort à son maître, je me porte caution pour lui, dit gracieusement saint Paul.

2. De la miséricorde de Dieu, qui est inséparable de sa justice. — Que Dieu, dans sa bonté, nous fait des menaces     pour nous retenir. — Mais si nous regardons ces menaces comme de simples paroles, nous en éprouverons la vérité.

 

1. Il n'y a pas de meilleur moyen pour persuader que de ne pas demander tout à la fois. Voyez en effet après quels éloges, après quelle longue préparation l'apôtre ose enfin écrire ces paroles. Après avoir dit : C'est mon fils, mon compagnon dans les liens de l'Évangile, mes entrailles, reçois-le comme un frère, regarde-le comme un frère , il ajoute ici : « Comme moi-même ». Et Paul n'en rougit pas. Celui en effet qui né rougit pas d'être appelé l'esclave des fidèles, et qui même se reconnaît hautement pour tel, peut à bien plus forte raison ne pas redouter d'écrire ces mots. Maintenant que dit-il? le voici : Si tu as les mêmes sentiments que moi, si tu poursuis le même but, si tu crois à mon amitié, reçois-le comme moi-même.

« Que s'il t'a fait quelque tort » : voyez dans quel endroit de l'épître et dans quel moment il lui parle du tort qui lui a été fait; c'est tout à fait à la fin, et après avoir déjà parlé longtemps d'Onésime. Comme ce sont surtout. les pertes d'argent qui sont les plus sensibles aux hommes, pour que Philémon ne puisse pas se plaindre à ce sujet (et il est probable en effet que ce qu'on lui avait dérobé était déjà dépensé), l'apôtre place ici ces mots « Que s'il t'a fait quelque tort ». Il ne dit pas « S'il t'a volé »; quoi donc ? « S'il t'a fait quelque tort ». Ainsi il avoue la faute, non toutefois comme une faute d'esclave, mais comme la faute d'un ami envers un ami, en se servant plutôt du mot « tort » que du mot « vol ». « Mets-le-moi en compte », c'est-à-dire, regarde cela comme une dette que je contracte envers toi, « je te le payerai ». Il dit même avec une grâce spirituelle : « Moi, Paul, j'ai écrit ceci de ma propre main». Cela est tout à la fois persuasif et gracieux : si Paul ne se refuse pas à donner caution pour Onésime, Philémon ne se refusera pas à le recevoir. Par ce moyen il agit puissamment sur l'âme du maître, et il délivre l'esclave de toute perturbation. « De ma propre main », dit-il : il n'y a rien de plus tendre que ces entrailles de père, rien de plus inquiet, rien de plus zélé. Voyez de quelle sollicitude il est plein pour un seul homme: « Pour ne pas te dire que tu te dois toi-même à moi ». Comme il eût paru faire injure à celui qu'il priait, s'il n'avait pas osé le supplier pour un vol, et s'il avait désespéré de réussir, il lui adresse, pour éviter (448) cela, ces paroles adoucies : « Pour ne pas te dire que tu te dois toi-même à moi ». Il ne dit pas seulement : Tes biens, mais: « Toi-même ». S'il parle ainsi, c'est un effet de son affection, il se conforme aux lois de l'amitié, il indique qu'il a en Philémon une grande confiance. Voyez-vous comme partout il prend soin et de montrer une grande sollicitude pour Onésime dans ses demandes, et d'empêcher que cela ne paraisse une marque de défiance pour Philémon?

« Oui, mon frère ». Que faut-il entendre par ces mots : « Oui, mon frère? » Reçois-le dit-il, car c'est là ce qu'il faut sous-entendre. Il laisse ici de côté le gracieux pour revenir à son sujet, aux choses sérieuses. Du reste , ce qu'il vient de dire est sérieux aussi, car tout ce qui sort de la bouche; des saints est sérieux bien que de temps en temps ils puissent employer les grâces du discours. « Oui, mon frère, que je reçoive ce plaisir de toi en Notre-Seigneur ; réjouis mes entrailles en Notre-Seigneur » : c'est-à-dire accorde la grâce que je te demande, non pas à moi, mais au Seigneur. Par « mes entrailles » , il veut dire : Les entrailles de père que j'ai pour toi. Quel rocher ne se laisserait fléchir par ces paroles? Quel monstre ne se laisserait adoucir par elles, et ne se préparerait à recevoir Onésime avec une véritable tendresse? Après lui avoir reconnu de si grandes vertus, il ne craint pas de s'excuser une seconde fois. Il ne lui dit pas simplement de l'excuser, il ne le lui commande pas, il ne montre pas de présomption, il s'exprime ainsi : « Je t'ai écrit, étant persuadé de ton obéissance ». Ce qu'il avait dit au début : « Bien que j'aie une grande liberté en Jésus-Christ de te commander », il le répète ici au moment de sceller sa lettre. — « Et sachant que tu feras même. plus que je ne te dis » : c'est encore un moyen de l'exciter que de lui dire cela. Car n'eût il pas fait plus, au moins il aurait eu honte de ne pas faire autant qu'il lui était demandé, lorsque saint Paul avait de lui cette idée qu'il ferait plus qu'il ne lui disait.

« Mais aussi en même temps prépare moi un logement, car j'espère que je vous serai donné par vos prières ». Ces paroles montrent une grande confiance, mais c'était bien plus encore dans l'intérêt d'Onésime qu'il parlait ainsi; il voulait que ses maîtres ne fussent pas négligents et que sachant qu'à son retour il connaîtrait parfaitement l'état des choses, ils perdissent tout souvenir du tort qui leur avait été fait, et se montrassent plus bienveillants. C'était une grande grâce, un grand honneur que d'avoir Paul chez toi, et Paul à un tel âge, et Paul après sa sortie de prison ! D'autre part nous avons un témoignage de l'amour que cette maison lui portait, car l'apôtre dit qu'ils priaient pour lui, et il accorde un grand prix à leurs prières. En effet, bien que je sois environné de dangers, dit-il, vous me verrez, si vous priez.

« Epaphras qui est prisonnier avec moi en Jésus-Christ, te salue » : il avait été envoyé chez les Colossiens , et c'est une nouvelle preuve que Philémon était de ce pays. Il l'appelle son compagnon de captivité et montre par là qu'il, était dans une grande affliction; de sorte que quand il ne l'aurait pas écouté par amour pour lui-même, il aurait dû le faire par affection pour celui-ci. Car celui qui est dans l'affliction et qui néglige ses propres intérêts pour s'occuper de ceux des autres , doit être écouté. En outre , c'est encore un moyen de l'exhorter; en effet si l'un de ses concitoyens est devenu le compagnon de l'apôtre dans ses fers et dans ses tourments, comment Philémon refuserait-il d'accorder à son esclave la grâce qu'on lui demande ?

Saint Paul ajoute : « Prisonnier avec moi en Jésus-Christ » , c'est-à-dire , pour Jésus-Christ. « Ainsi que Marc, et Aristarque, et Démas, et Luc mes aides et mes compagnons›. Pourquoi parle-t-il de Luc en dernier lieu, lorsqu'il dit ailleurs : « Luc est seul avec moi? » Et Démas, dit-il, est un de ceux qui m'ont abandonné et qui ont aimé le présent siècle. (II Tim. IV, 11, 9.) Bien que ces phrases soient d'une autre épître, il ne faut pas les laisser passer sans discussion, ni les entendre. sans attention. Comment peut-il dire que celui qui l’a abandonné salue Philémon? Car «pour Eraste », dit-il, « il est resté à Corinthe o. (II Tim. IV, 20.) Il ajoute Epaphras parce qu'il était connu de Philémon et qu'il était de la même ville, et Mare, à cause de son grand mérite : mais pourquoi met-il aussi Démas? Peut-être qu'il se relâcha lorsqu'il vit autour de lui mille dangers, et c'est ainsi que Luc qui était le dernier serait devenu le premier. Il salue Philémon de leur part pour l'exhorter avec plus de force à l'obéissance, et il les appelle ses coopérateurs pour le forcer par ce (449) moyen à prêter toute son attention à la demande qui lui est faite. « La grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ soit avec ton esprit. Ainsi soit-il ».

2. C'est une prière qui termine cette lettre; or la prière est un grand bien, un bien salutaire, un bien qui garde nos âmes. C'est un grand bien, mais lorsque nos actions sont dignes de la prière, lorsque nous ne nous rendons pas nous-mêmes indignes d'elle. Lors donc que tu auras été trouver un prêtre et qu'il t'aura dit : Mon fils, Dieu aura pitié de toi, ne mets pas ta confiance dans cette parole seulement, mais applique-toi aux oeuvres, rends-toi digne de la miséricorde de Dieu. Dieu te bénira, mon fils, si par tes actions tu mérites d'être béni; il te bénira, si tu as de la compassion pour ton prochain, car ce que nous voulons obtenir de Dieu, nous devons d'abord l'accorder à autrui, mais si nous en privons les autres, comment voulons-nous l'obtenir ? « Bienheureux les miséricordieux, parce qu'ils trouveront miséricorde ». (Matth. V, 7.) Si en effet il y a des hommes qui ont pitié des infortunés, Dieu aura plus de miséricorde encore pour eux-mêmes; ruais il n'en sera pas ainsi pour ceux qui n'auront pas eu pitié. « Car le jugement sera sans miséricorde pour « ceux qui n'auront pas été miséricordieux ». (Jac. XI, 15.) C'est une bonne chose que la miséricorde : pourquoi donc ne l'accordes-tu pas aux autres? Veux-tu qu'on te pardonne lorsque tu as fait un faute? Pourquoi donc ne pardonnes-tu pas à celui qui a péché? Quoi ! tu t'approches de Dieu pour lui demander le royaume des cieux, et toi, lorsqu'on te demande de l'argent, tu n'en donnes pas ! Si donc nous n'obtenons pas miséricorde, c'est parce que nous ne sommes pas miséricordieux.

Pourquoi? diras-tu : car ce serait un effet de la miséricorde de Dieu que d'avoir pitié de ceux mêmes qui sont sans pitié. Ainsi celui qui montre de la bienveillance à un homme cruel, farouche, qui a causé mille maux au prochain, celui-là pourrait être appelé miséricordieux? - Pourquoi non, dis-tu? est-ce que le baptême ne nous sauve pas malgré les mille fautes que nous avons commises ? — Nous en avons été délivrés, oui, mais ce n'est pas pour que nous recommencions à pécher, c'est pour que nous ne péchions plus : « Si nous sommes morts au péché, comment y a vivrons-nous encore ? Quoi donc ! pécherons-nous parce que nous ne sommes point sous la loi, mais sous la grâce ? A Dieu ne plaise ! » (Rom. VI, 2, 15.) Le baptême t'a délivré de tes fautes, mais c'est pour que tu ne retombes plus dans le même péché. Ainsi les médecins qui soignent la fièvre, nous délivrent de son ardeur brûlante, non pas afin que nous abusions de nos forces pour retomber dans le mal et le désordre (car il vaudrait. mieux rester malade que de ne sortir de maladie que pour y retomber d'une manière plus fâcheuse), mais afin que, connaissant par expérience notre faiblesse, nous prenions plus de soin de notre santé, et que nous fassions tout ce qui peut lui être utile.

Où est donc, diras-tu, la bonté de Dieu, s'il ne veut pas sauver les méchants? — Ce que j'ai entendu souvent dire par bien des bouches, c'est que Dieu est bon, et il nous sauvera tous sans exception. Mais pour que nous ne nous trompions pas nous-mêmes inconsidérément, je vais tenir une promesse que je me rappelle vous avoir faite à ce propos, et débattre aujourd'hui même cette question devant vous. Il n'y a pas longtemps je vous ai parlé de l'enfer, et je me suis réservé de vous parler une autrefois de la clémence de Dieu : voici le moment opportun pour tenir une promesse.

Que l'enfer soit éternel, c'est, je crois, ce que nous avons sans doute suffisamment démontré par l'exemple du déluge et des maux qui ont frappé les premiers hommes : nous disions qu'il n'était pas possible que le Dieu qui a montré alors cette rigueur, laissât impunis les coupables qui vivent en ce moment. Car s'il a infligé ces châtiments à ceux qui ont péché sous la loi, il ne laissera pas sans punition ceux qui, sous le règne de la grâce, ont commis des fautes bien plus grandes encore. Nous nous demandions donc comment sa bonté, comment sa clémence s'accorde avec les châtiments qu'il inflige; et nous avons remis ce point à un autre jour, pour ne pas fatiguer vos oreilles par la longueur de notre discours. Payons aujourd'hui notre dette et montrons comment Dieu est bon lors même qu'il punit. Ce discours pourrait encore nous être utile pour réfuter lés hérétiques : prêtons-y donc toute notre attention.

Dieu nous a créés sans avoir aucunement besoin de nos services . qu'il n'en ait nul besoin, c'est ce qu'il a montré en nous créant si tard ; car s'il eût eu besoin de nous, il nous (450) aurait créés longtemps auparavant. Mais s'il était tout lui-même sans nous, et si nous n'avons été créés que longtemps après, c'est qu'il nous a créés sans nul besoin. Il a fait pour nous le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui existe. Ne sont-ce point là , dites-moi, des preuves de sa bonté? Certes, on pourrait s'étendre longuement sur ce sujet, mais pour nous resserrer, citons seulement ces paroles : « Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les gens de bien, il envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes ». (Matth. V, 35.) N'est-ce point là de la bonté? — Non, me dira-t-on. Et en effet je me rappelle qu'un jour je demandais à un marcionite si ce n'était point là de la bonté, et qu'il me répondit : S'il ne nous demande pas compte de nos péchés, il est bon, mais il ne l'est pas, s'il nous en demande compte. Cet hérétique n'est pas ici, mais je vais rapporter ce que j'ai dit alors, et j'en dirai plus encore : car j'ai plus de raisons qu'il n'en faut pour montrer qu'il ne serait pas bon, s'il ne nous demandait pas compte de nos fautes, et que, par cela même qu'il en demande compte, il est bon. Dites-moi. je vous prie, s'il ne nous demandait pas compte de nos péchés, est-ce que notre vie serait encore une vie humaine ? Ne descendrions-nous pas au. rang des bêtes ? En effet, lorsque, en dépit de la crainte toujours présente d'avoir à rendre nos comptes et d'être jugé au dernier jour, nous l'emportons sur les monstres marins, en nous dévorant les uns les autres, sur les lions et les loups en nous ravissant les biens les uns des autres; que serait-ce donc si Dieu n'exigeait plus de nous aucun compte, et que nous en fussions persuadés? De quelle confusion, de quel trouble notre vie ne serait-elle pas pleine? Que serait ce fameux labyrinthe dont parle la fable, en comparaison du désordre qui règnerait dans le monde? Ne verrions-nous pas mille iniquités, mille dérèglements ? Qui aurait encore du respect pour son père, des égards pour sa mère ? Est-il un seul plaisir, un seul vice dont on voulût s'abstenir? Je n'exagère pas, et j'essaierai de vous le prouver par l'exemple d'une seule maison.

Vous, qui mettez- en question cette vérité, vous avez des esclaves; eh bien, si je leur persuadais qu'ils peuvent secouer le joug, se porter aux derniers outrages sur le corps de leurs maîtres, emporter tous Nos biens avec eux, bouleverser tout de fond en comble, engager même une guerre servile, et cela sans que les maîtres emploient la menace ou le châtiment, sans qu'ils se vengent, sans qu'ils les affligent même en paroles, croyez-vous que ce serait de la bonté? Moi je dis que ce serait une extrême cruauté, non-seulement parce que cette inopportune bonté exposerait la femme et les enfants du maître, mais encore parce que les esclaves eux-mêmes se perdraient avant de perdre les autres. Ils s'adonneraient au vin, ils seraient débauchés, impudiques, et plus déraisonnables que les bêtes. Est-ce faire preuve de bonté, dites-moi, que de fouler aux pieds,les nobles sentiments des âmes, que de les perdre eux et nous avec eux? Voyez-vous maintenant que c'est être bon que de nous demander compte de nos péchés. Mais pourquoi parler des esclaves? Un homme libre a des fils : qu'il leur permette de tout oser, sans les punir; dites-moi, ne deviendront-ils pas pires que les plus ;pervers ? Ainsi, lorsque parmi les hommes, punir c'est être bon,-ne pas punir c'est être cruel, n'en sera-t-il pas de même pour Dieu ? C'est donc parce qu'il est bon qu'il a préparé d'avance pour les coupables les peines de l'enfer.

Voulez-vous que je vous montre encore un autre effet de sa bonté? Il est bon non-seulement parce qu'il tient prêt l'enfer, mais encore parue qu'il ne souffre pas que les gens de bien deviennent méchants. Si en effet tous les hommes obtenaient la même récompense, tous seraient méchants; mais il n'en est pas ainsi, et c'est une grande consolation pour ceux qui sont vertueux. Ecoutez en effet les paroles du prophète : « Le juste se réjouira quand il aura vu la vengeance, il lavera ses mains au sang du méchant ». (Ps. LVII, 10.) Ce n'est pas que le châtiment le fasse bondir de joie, non, . mais craignant de souffrir les mêmes peines, il corrigera sa conduite. Cela prouve donc encore une grande sollicitude pour nous. — Soit, dira-t-on, mais il suffisait de menacer, et il ne faudrait pas punir. — Lorsqu'il punit, tu prétends que ce ne. sont que des menaces, et tu t'en autorises pour être indifférent : s'il n'y avait en réalité que des menaces, ne deviendrais-tu pas plus tiède encore ? Les habitants de Ninive n'eussent point fait pénitence, s'ils avaient su que Dieu s'en tiendrait aux. menaces; mais comme ils firent pénitence, ils arrêtèrent le bras du Seigneur. Veux-tu donc qu'il n'y ait que des menaces? Cela est en ton (451) pouvoir, fais des progrès dans la vertu, et la menace n'aura pas d'autre effet, mais si, ce qu'à Dieu ne plaise, tu méprises les menaces, tu connaîtras la punition dont tu étais menacé. Si les hommes d'avant le déluge avaient redouté ce dont ils étaient menacés, ils n'auraient pas été châtiés. De même pour nous, si nous craignons les menaces, nous ne serons pas punis. Ah ! puissions-nous ne pas l'être, etque la bonté de Dieu fasse que, ramenés à plus de sagesse, nous obtenions les biens ineffables du royaume éternel. Puissions-nous tous nous en montrer dignes par la grâce et le bienfait de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui partage avec le Père et le Saint-Esprit, la gloire, la puissance et l'honneur , maintenant et toujours , et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

Traduit par M. B. A.

 

 

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