Bienheureux Michel GOMEZ LOZA

Nom: GOMEZ LOZA

Prénom: Michel (Miguel)

Pays: Mexique

Naissance: 11.08.1888  à Tepatitlan (Jalisco)

Mort: 21.03.1927  à Atotonilco (Jalisco)

Etat: Laïc, père de famille  -  Martyr du groupe 9 martyrs du Mexique (1927-1928)  2

Note: Avocat. Se marie en 1902, père de 3 enfants. Milite avec son ami Anacleto Gonzales Flores 2 pour la justice et la liberté religieuse.

Béatification: 20.11.2005  par Benoît XVI
Cérémonie à Guadalajara (Mexique) présidée par le Card
José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour les causes des Saints

Canonisation

Fête: 20 novembre

Réf. dans l’Osservatore Romano: 2005 n.47 p.1  -  n.48 p.2

Réf. dans la Documentation Catholique:

Notice

Miguel (Michel) Gomez Loza naît le 11 août 1888 à Tepatitlan dans l’État de Jalisco, au Mexique. C’est une famille de paysans. Encore tout jeune, il s’occupe de sa mère restée veuve. Sa grande piété ne l’empêche pas de nourrir la légitime et constante ambition de s’élever au-dessus de sa condition. Au prix de multiples difficultés il réus­sit à monter jusqu’à l’université de Morelos où il obtient une maîtrise en droit. Finalement, il devient avocat à Arandas. C’est un grand ami d’Anacleto Gonzales Flores

 2 qui l’attire à Guadalajara où il pourra mieux donner sa mesure. (Notons le parcours identique de ces deux bienheureux : naissance en 1888, dans une famille pauvre, profession d’avocat, mariage sur le tard en 1922, enfin, ils exercent, l’un après l’autre, la fonction de gouverneur catholique de Jalisco) En 1915, avec Anacleto, il s’engage activement dans l’ACJM (Action Catholique des jeunes Mexicains) récemment fondée. Il y trouve un terreau favorable pour y épanouir sa vie morale et son sens social, lui qui, dès sa jeunesse, s’est attaché à la doctrine sociale de l’Église. En 1919, il organise un Congrès national d’ouvriers catholiques pour faire un trait d’union entre les ouvriers d’usine, les employés de commerce et les ouvriers agricoles. Sa condition d’avocat le conduit à lutter continuellement pour les droits des nécessiteux et il élève des protestations contre le gouvernement, ce qui lui vaudra d’être arrêté 59 fois (sic) et de subir de nombreux mauvais traitements. Il se marie en 1922 avec Maria Guadalupe Sanchez Barragan, dont il a trois enfants.

Lorsque la persécution éclate en 1926, Miguel n’est pas partisan de la réponse violente ; en bon avocat, il préfère utiliser tous les moyens légaux possibles et il s’y emploie. En 1927, il adhère à la “Ligue Nationale pour la Défense de la Liberté Religieuse”. Mais voilà que son grand ami Anacleto est mis à mort le 1er avril, et il est appelé par les catholiques à lui succéder comme gouverneur de Jalisco (car dans les États qui sont aux mains des cristeros, on a établi toute une organisation civile et ils ont même à leur disposition 300 écoles). Dans cette charge, l’avocat Miguel Gomez lutte, autant qu’il est en son pouvoir, pour la liberté et la justice. Bien sûr, il est pourchassé par le gouvernement ; les troupes fédérales finissent par le découvrir dans un ranch où il séjournait près d’Atotonilco. C’était le 21 mars 1927. Il meurt le même jour et au même endroit sous les balles d’un peloton d’exécution.

Pour le contexte historique, voir la fiche du groupe  9 martyrs du Mexique (1927-1928)  2.