Saint François-Régis CLET
Nom: CLET
Prénom: François-Régis
Nom de religion: François-Régis
Pays: France - Chine
Naissance: 1748
à Grenoble
Mort: 18.04.1820
à Ou-Tchang-fou
Etat: Prêtre
- Lazariste - Martyr
du Groupe des 120 martyrs de Chine 2
Note: Lazariste, professeur, il part pour la Chine
en 1791. 30 ans d'apostolat très difficile couronné par le martyr en 1820. Cf notice du
groupe spécialement le §2.
Béatification: 27.05.1900 par Léon XIII
Canonisation: 01.10.2000 à Rome par
Jean Paul II
Fête: 9 juillet
Réf. dans lOsservatore Romano: 2000 n.39
p.9-10 -
n. 40 p.1-7 - n.41 p.7.10
Réf. dans la Documentation Catholique: 2000 n.19
p.906-908
Notice
François-Régis Clet naît à Grenoble en 1748, d'une famille
aisée, très chrétienne. Il entre dans la congrégation des prêtres de la Mission
(Lazaristes) et enseigne d'abord la théologie au grand séminaire d'Annecy, puis à
Paris, il dirige le noviciat de Saint-Lazare. En 1791, il est désigné pour la Chine et
s'embarque à Lorient le 2 avril de la même année. Sa première mission est le Kiang-Si.
Quadragénaire, il peine à apprendre le chinois - travail "indécrottable" -,
il souffre du climat et tombe plusieurs fois gravement malade. Il écrit à son frère
chartreux: "Il est à peu près de la première évidence que je ne suis bon à rien:
toutefois la rareté des missionnaires dans ce vaste Empire ne permet pas, en conscience,
de retourner en Europe, car, comme dit le proverbe, il vaut mieux que la terre soit
labourée par des ânes que si elle demeurait absolument sans culture". Il s'attelle
donc avec zèle au travail en vue du salut des âmes. Du Kiang-Si, il passe dans le
Hou-pé, puis dans le Hou-Kouang. Après 30 ans d'apostolat exercé au milieu de
difficultés incroyables, doublées du fait que la Révolution a tari toute relève
missionnaire, il est dénoncé et pris le 6 juin 1819, près de la ville de Hougan-fou. Il
subit de nombreux interrogatoires et des tortures. Puis il est conduit à Ou-Tchang-fou
pour y être jugé: "Vingt jours de trajet sous la conduite de soldats grossiers et
cruels, mais en arrivant au terme de son voyage, il a la consolation de rencontrer en
prison un prêtre chinois et dix autres chrétiens: Ils peuvent prier ensemble et
s'encourager. Il reçoit la sentence de condamnation du mandarin sans rien perdre de son
calme. En attendant la confirmation par l'empereur - ce qui ne saurait manquer - il écrit
du fond de sa prison: "Je me prépare à la mort en répétant souvent avec Saint
Paul: «Si je vis, c'est pour Jésus-Christ et la mort sera pour moi un
gain». (Cf Rom.14,7 et Phil.1,21)". Il meurt étranglé à
l'âge de 72 ans, le 18 avril 1820.
Un exemple entraînant.
- Lorsqu'à 19 ans, le frêle
Jean-Gabriel Perboyre 2 entre au séminaire lazariste, il n'y est bruit que du martyre
que vient de subir en Chine le vieux Père François-Régis Clet, un de ceux qui, depuis
un demi-siècle, ont réussi à maintenir debout, dans l'immense Empire, des chrétiens
que les persécutions récidivées déciment. Et le jeune Jean-Gabriel Perboyre passe des
heures à méditer devant les reliques (habit taché de sang) de son aîné. Une hantise
s'empare de lui et ne l'abandonnera plus de toute sa vie. "Quelle belle fin que celle
de M. Clet, confie-t-il à un camarade. Priez Dieu que je finisse comme lui." Mais
des médecins et ses supérieurs s'opposent à son départ en raison de sa santé.
Finalement, il ira en Chine, mourra comme le Père Clet, son modèle, et sera le premier
martyr de Chine canonisé (le 2 juin 1996)