Saint Jean-Gabriel PERBOYRE
Nom: PERBOYRE
Prénom: Jean-Gabriel
Nom de religion: Jean-Gabriel
Pays: France - Chine
Naissance: 06.01.1802
à Mongesty (Le Pueché près de Cahors)
Mort: 11.09.1840
à Ou Tchang Fou
Etat: Prêtre - Lazariste - Martyr
Note: 1818 entre à la Congrégation de la
Mission. 1826 Prêtre. 1835 part pour la Chine. Macao. Honan. Houpé.
Béatification: 10.11.1889 à Rome par
Léon XIII
Canonisation: 02.06.1996 à Rome par
Jean Paul II
Fête: 11 septembre
Réf. dans lOsservatore Romano: 1996 n.22
p.1,7,11 / n.23 p.1-4 / n.24 p.9 / n.30 p.9-10
Réf. dans la Documentation Catholique: 1996 n.13
p.603-605
Notice
Jean Gabriel Perboyre naît au Puech, dans le village de
Mongesty près de Cahors (Lot) en 1802. Il est l'aîné d'une famille de paysans assez
aisés dont six des huit enfants entreront en religion. On le destinait à reprendre la
ferme, mais il accompagne son frère Louis, âgé de neuf ans, qui doit continuer ses
études à Montauban, afin de l'aider à s'acclimater à la vie du pensionnat. L'école
avait été fondée et est dirigée par son oncle Jacques, lazariste, qui avait traversé
la tourmente révolutionnaire comme prêtre réfractaire. Devant ses aptitudes, on lui
demande de rester aussi au pensionnat. A la fin de ses études, il suit une mission
prêchée par un lazariste et il entre dans la Compagnie de la Mission en 1818. Justement
son oncle vient de créer un séminaire, car il n'y en avait plus depuis la Révolution;
Jean-Gabriel est son premier élève. Il prononce ses vux en 1820 et en 1823, avant
même d'être ordonné, il est nommé professeur à Montdidier, près d'Amiens, où il
réussit très bien auprès des jeunes, créant un comité de classe, organisant la visite
des pauvres. Il est ordonné prêtre en 1826 à la Rue du Bac. On l'envoie alors à
Saint-Flour dans le Cantal comme professeur de théologie, où il réussit si bien que son
évêque le demande comme directeur du Séminaire. Notons qu'il avait suivi les idées de
La Mennais sur l'éducation, mais quand celui-ci est condamné (1832), il s'incline. Il
est nommé en 1832 assistant du Directeur du 'Séminaire interne' de Paris, c'est le
noviciat des Lazaristes. C'est l'époque où l'on ramène les reliques du bienheureux
François-Régis Clet 2, martyrisé en Chine. Cela fait naître en lui le désir de le
suivre sur cette voie, d'autant plus que son frère Louis est mort avant d'arriver en
Chine. En 1835, on accepte enfin de la laisser partir pour la Chine. (Le médecin qui s'y
était opposé revient sur son verdict
après une nuit blanche!). Son long et
pénible voyage dure de mars 1835 à la mi-août 1836, où il arrive à son Poste dans la
Province du Ho Nan. Il accomplit plusieurs missions sur ce territoire très vaste.
L'année suivante il est Curé dans la Province du Hou Péi. En 1839, il est livré par un
catéchumène. Il subit plusieurs séances de torture qui font de lui un être pantelant,
mais il refuse de piétiner la croix. Ses bourreaux sont impressionnés par sa politesse
et son calme. Condamné, il doit attendre encore longtemps la confirmation du verdict par
l'Empereur. Il meurt par strangulation sur un gibet en forme de croix, le vendredi
après-midi 11 septembre 1840. Les chrétiens réussissent par un subterfuge à prendre
son corps et l'enterrent à côté du bienheureux François-Régis Clet 2 qui avait été martyrisé 20 ans auparavant. Saint
Jean-Gabriel Perboyre est le premier martyr de Chine canonisé.
Voir aussi la notice du Groupe des 120 martyrs de Chine 2.