Saint Jacques Hilaire BARBAL
COSAN
Nom: BARBAL COSAN
Prénom: Emmanuel (Manuel)
Nom de religion: (Jaume Hilario)
Pays: Espagne
Naissance: 02.01.1898
à Enviny (Lérida)
Mort: 18.01.1937
à Tarragona
Etat: Frère des Ecoles Chrétiennes - Martyr
Note: En 1911 novice chez les Frères à Irun. Sa
surdité l'empêche d'enseigner. Mais il exerce des travaux manuels et divers apostolats
dans plusieurs communautés. En 1936 il est emprisonné à Tarragone et exécuté le 18
janvier 1937.
Béatification: 29.04.1990 à Rome par
Jean Paul II
Canonisation: 21.11.1999 à Rome par
Jean Paul II
Fête: 28 juillet
Réf. dans lOsservatore Romano: 1990 n.19 - 1999
n.47 p.1-4 - n.48 p.4
Réf. dans la Documentation Catholique: 1990 p.578 - 1999
n.22 p.1071-1073
Notice
Manuel Barbal Cosan naît en 1898 dans une famille profondément
chrétienne à Enviny dans la province de Lérida. En 1910 il entre au séminaire, mais à
cause d'une surdité progressive il doit retourner chez lui. Quelques mois plus tard, il
entre chez les Frères des Ecoles Chrétiennes. Frère Jaume Hilari commence à enseigner
en 1918 à Mollerusa, puis à Manresa et se révèle excellent professeur, mais sa
surdité l'empêche de continuer et il s'adonne à des travaux de jardinage. Puis il se
rend à Pibrac en France (Haute-Garonne) où il passe huit ans comme catéchiste au
noviciat, puis comme recruteur. Et de nouveau on l'affecte au jardinage. Pendant la
persécution religieuse de 1936, spécialement violente en Catalogne, il se rend à Enviny
(Catalogne). Il est arrêté, et emprisonné successivement à Mollerusa, Lérida et
Tarragone. Pendant son procès, en 1937, on lui conseille de cacher sa condition
religieuse en déclarant qu'il est seulement jardinier, mais face au tribunal, il
reconnaît son identité de religieux. C'était signer son arrêt de mort. Le 18 janvier
1937, on le conduit à un petit bois nommé 'La Oliva'. En chemin, les hommes du peloton,
étonnés de sa sérénité, lui demandent: "Est-ce que tu te rends compte qu'on va
te tuer?" Et lui, pardonnant à ses bourreaux, répond: "Mes amis, mourir pour
le Christ, c'est régner". Arrivés sur place, on tire sur lui une première salve,
mais le Frère reste debout, les yeux tournés vers le ciel. Une seconde n'a pas plus de
succès. Alors les membres du peloton prennent la fuite. Fou de colère, leur chef
s'approche et lui vide son chargeur dans la tête. Frère Jaume Hilari avait compris que
"la fidélité au Christ vaut mieux que la vie elle-même" (Jean Paul II). Il a
été béatifié et canonisé avec les martyrs de Turon (Cirilo Bertran et 7 compagnons).
Voir aussi la notice du groupe des 9 martyrs d'Espagne (1934).