Vie I/4

Bibliothèque - Saints du Jura  - Chapelle Notre-Dame du Vorbourg - Hagiographie

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Miracles-Appendice

 

4) Alors, le nom du Christ commence à se répandre à l’intérieur des frontières des Alamans et la renommée de la vierge s’étend partout dans ce pays et se répand à tel point que, vénérée par tout le peuple, elle s’imposa grâce à son discernement comme Mère et Supérieure d’un groupe de vierges ; elle leur proposait ce modèle de piété, en leur disant (*) : « D’autant plus excellent et plus divin est ce don de la virginité, d’autant plus nécessaire aussi est la garde de l’humilité, car il faut partout se prémunir contre la redoutable superbe qui guette davantage ceux qui sont plus élevés. Même remarque pour l’envie qui est la fille et l’esclave de la superbe (car, de même que la superbe ne manque jamais d’avoir une telle descendance ou compagnie, de même, de ces deux maux le diable est l’auteur). Que les vierges suivent l’Agneau partout où il va, non seulement par l’intégrité de la virginité, mais aussi par la grâce d’une sincère humilité. Elles se sont consacrées au Christ, se sont éloignées de la concupiscence charnelle et se sont vouées fidèlement à Dieu par le corps et l’esprit. Qu’elles achèvent leur œuvre, promise à une grande récompense. Qu’elles s’appliquent à ne s’embellir pour personne et à ne plaire à quiconque, sinon à leur Seigneur, duquel elles attendent aussi la récompense de la virginité. Vierges, non seulement elles doivent l’être, mais il faut qu’on les croie telles ; qu’elles fassent donc preuve d’une égale pureté de conduite en toutes choses, de peur que la légitime attention qu’elles portent à leur corps et à leur esprit ne soit mal interprété, au cas où elles se montreraient bien vêtues et coiffées, comme si elles voulaient plaire à des hommes. De fait il n’est pas permis à une vierge de rechercher une belle coiffure ou de se glorifier de son corps et de sa beauté, car il n’y a rien de plus important pour elle que la lutte contre la chair et le combat obstiné pour vaincre le corps et le dompter. Ce serait une faute plus légère d’être tombé avant la loi d’innocence, alors que n’était pas encore connue la règle ; mais la faute charnelle est d’autant plus grave pour les vierges que plus sublime est leur gloire ; elles doivent avoir un soin d’autant plus grand pour garder l’intégrité, car la virginité est la fleur de la plante qu’est l’Église, la beauté et l’ornement de la grâce spirituelle, elle est une disposition naturelle heureuse, une œuvre intègre et incorruptible de louange et d’honneur. Les vierges sont l’image de Dieu, lui répondant par leur sainteté ; elles sont la partie la plus illustre du troupeau du Seigneur. »

(*) Note de l’éditeur : Ces paroles, attribuées à Vérène, sont en grande partie une citation de l’ouvrage de S. Cyprien mentionné ci-dessus, avec quelques phrases tirées d’ailleurs.

Soleure : ermitage de Ste Vérène

 

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