Historien critique

L'avis d'un historien critique.

Vous trouverez ci-après l'avis d'un historien qui passe les origines de Saint-Imier, dit-il, au crible de la critique, une épée terriblement aiguisée et pourfendeuse de mythe.. A le lire, il faut constater qu'il manifeste nettement moins d'indulgence envers ce pauvre Saint Imier que ce dernier envers son griffon.  Lui, il ne lui avait demandé qu'un ongle et l'avait laissé partir…

Le Jura septentrional dans la perspective du monachisme occidental avant l'an mille.

Extrait de l'article de M. Gérard Moyse, paru dans les Actes de la Société Jurassienne d'Emulation, 1984, pp 25-26.


« Pour passer au crible de la critique les origines de Saint-Imier, nous serons plus bref. D'abord, la matière documentaire est plus réduite dans ce cas que dans le cas précédent. Surtout, les travestissements l'ont moins atteinte, malgré les arrière-plans bâlois de cette histoire: Saint-Imier, en effet, comme on l'a vu en commençant, ayant été authentiquement donné à Moutier-Grandval en 884, passa sans contestation possible sous la juridiction temporelle de l'évêque de Bâle en 999. Ce qui, en revanche, posa problème, dès lors, ce fut l'appartenance spirituelle, c'est-à-dire diocésaine, de Saint-Imier: comme il le faisait à Saint-Ursanne à l'encontre du diocèse de Besançon, l'évêque de Bâte, à l'occasion de l'entrée de Saint-Imier dans ses possessions, s'efforça pareillement d'étendre sa juridiction spirituelle au détriment du diocèse de Lausanne dont relevait le val de la Suze. L'histoire des conflits, le plus souvent larvés, qui, tout au long du Moyen Age, éclatèrent à ce sujet entre Bâle et Lausanne, sans trouver d'issue décisive, ne nous intéresse ici que dans la mesure où l'une des pièces du dossier des origines de Saint-Imier, et non des moindres, semble devoir y être rattachée, nous voulons parler de la Vie de saint Himier. Depuis la très pointilleuse étude critique qu'en a donnée M. Besson, au début de ce siècle, l'opinion s'est établie qu'il s'agissait là d'une composition du IXe siècle, reposant encore sur quelques souvenirs véridiques, et écrite pat les

Article de M. Moyse...

Saint Meinrad par Schwéri, dans l'église catholique-romaine de  Saint-Imier

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