Bibliothèque - Saints du Jura - Chapelle Notre-Dame du Vorbourg - Hagiographie
Introduction ; La guerre de Trente ans ; Abbé
Arthur DAUCOURT, Le Crucifix Miraculeux de Develier, in Almanach catholique du Jura, 1908
; Le saint Crucifix de Develier, Delémont, Imprimerie Léon Feune Fils, 1870 ; Eléments de Bibliographie ;
Histoire du Saint Crucifix ;
Frères et soeurs,
Le Saint
Crucifix ne serait-il plus que quelque chose qui nintéresserait plus que les
grands-mamans, et encore par habitude acquise ? Je naime pas beaucoup ce genre
de réflexions car les grands-mamans comme tous les anciens sont importants,
nont-ils pas la grande charge de prier pour les plus jeunes et ils sont notre
mémoire, ils nous aident à savoir qui nous sommes et doù nous venons. Avec le
Christ, lhistoire nest plus seulement une suite dévénements,
léternité entre dans le temps et le temps entre dans léternité, nous
entrons dans léternité et tout acte damour a un poids de vie éternelle, est
une source de vie éternelle, un trésor. Pourquoi, pourrait-on penser, vouloir aller
remuer le souvenir danciennes histoires et aller déranger les habitants des
greniers et surtout du grenier de notre histoire commune, souvenirs, anciennes peurs,
petites et grandes traditions ? Evidemment si par hasard, on apprenait que nos
parents avaient laissés de largent sur un compte caché dans une banque, on ne
poserait pas trop de questions et nous irions tout de suite au but. Le Saint Crucifix
est-il plus précieux quun compte en banque oublié
? Là est évidemment
la question.ème; siècle. Par exemple, si vous
regardez un peu votre télévision, vous aurez remarqué quun des moyens les plus utilisées à ce propos est
lutilisation de machines à remonter le temps. Souvent les héros aimeraient changer
le cours des choses. Lautre moyen est de simaginer que des membres
danciennes civilisations de notre bonne vieille terre, ont été expédiés sur dautres planètes
et
par hasard on les retrouve. Un des moyens les plus classiques, aujourdhui, enfin,
est celui des jeux de rôles. Pas besoin daller chercher des scénarios à 500 ou
mille kilomètres, nous en avons de tout prêts sous la main.
Le crucifix que nous fêtons
aujourdhui a quatre cents ans. Cest une image sainte. Lorsquon parle
dimage sainte on pense souvent aujourdhui aux icônes byzantines. Mais il y a
dautres peintures qui sont saintes et qui ne sont pas byzantines. Dimanche passé a
été canonisée une nouvelle sainte, Sr Marie-Faustine qui a fait peindre à la demande
de son Seigneur, une image du Christ miséricordieux que vous connaissez certainement.
Cest une image sainte et pourtant ce nest pas une icône. Cette sainte porte
comme nom de baptême Hélène, comme la maman de lempereur Constantin. Je la cite
parce quelle découvrit la croix du Christ à Jérusalem. Vous nignorez pas
que la Fête du Saint Crucifix de Develier se célébrait autrefois le lundi qui est ou
qui suit le 3 mai, fête de lInvention de la Sainte-Croix, cest-à-dire de la
découverte de la croix du Christ à Jérusalem par Sainte Hélène.
Un crucifix est une image sacrée du
Christ. Un crucifix est une image sacrée parce quil renvoie à la personne du Christ, du Verbe Incarné qui
meurt sur la croix et qui nous sauve, il nous met en contact avec le Christ et dune
certaine manière le rend présent. Toute image disparaîtra lorsque le Christ reviendra.
En effet, daprès le simple bon sens, qui
se tournerait vers le portrait dun important personnage alors quil se
trouverait devant lui ? Une homélie
pascale très ancienne le relevait : « Quand la Vérité est présente, la
figure est périmée : cest ainsi quaprès larrivée dun roi,
personne ne juge convenable de délaisser le roi vivant pour se prosterner devant son
image. » Par chance, nous navons pas à nous prosterner devant nos ministres,
même sil faut les respecter. Lorsque le Christ reviendra, non seulement les Images
Saintes disparaîtront, mais aussi les sacrements. Dieu sera tout en tous. Le saint
crucifix est une image sainte du Christ parce quavant tout il représente le Christ,
comme tous les crucifix que vous avez chez vous. Il est saint aussi parce que nos
communautés ont estimées que le Seigneur avait voulu leur donner un signe de sa
présence au moment où elles ont traversé une épreuve bien plus terrible que le
Kulturkampf du XIXe siècle, et même à mon sens encore plus pénible que la
Révolution française. Il est saint aussi parce que de nombreux croyants et fidèles sont
venus prier devant lui et ont manifesté leur foi, ont voulu aimer Dieu de tout leur
cur et lui dire quils laimaient. Ils demandaient son aide dans les pires
moments, ceux où tout paraît sobscurcir, alors que Dieu est dans notre cur.
A la limite, même sil ny avait pas eu dincendie à Develier et que le
crucifix naurait pas eu à subir lincendie, ce qui nest pas du tout
vrai, la seule prière de ceux qui seraient venus devant lui aurait suffi à en faire une
image plus vénérable que les autres, parce que la foi de ceux qui sont venus ici a
créé une sorte de pont entre le ciel et la terre, comme lest la croix de Jésus
pour reprendre une image de Sainte Catherine de Sienne, patronne de lEurope et
docteur de lEglise.
Nous fêtons aujourdhui le saint
Crucifix de Develier parce quil porte la date de 1600 gravée sur le bois de la
croix. Si vous le regardez bien, vous verrez quil porte encore des traces de
peinture et même il ma semblé quon a voulu peindre du sang. Doù
vient-il ? Il paraît quil nest pas répertorié à Porrentruy, mais
peut-être un jour, le conseil de paroisse pourra-t-il lancer un fin limier connaisseur
dart qui pourra nous dire où il a été sculpté. Le curé en titre au moment où
le crucifix a été installé était Paul Desbois, un chanoine de Moutiers-Grandval
demeurant à Delémont . Le vicaire qui faisait presque tout le travail sappelait
Diethelm Bassant. Le maire à lépoque se nommait Wuillemain Greppin . Au moment de
lincendie, ce fut M. Hechemann Ory qui occupait cette fonction daprès
Vautrey. Nous allons maintenant nous intéresser surtout aux événements qui ont fait que
ce crucifix de Develier soit appelé communément, par tout le monde, saint.
La guerre de Trente ans sest
passée au 17ème siècle. Comment
raccrocher cette époque à notre 21ème siècle, et la situer. Pour nous y
aider, je vous propose quelques brefs portraits et quelques noms. Si vous regardez de
temps à autre vos petits écrans vous navez pu éviter et même vous avez
certainement aimé les films de cape et dépée et en particulier ceux de
dArtagnan et des trois mousquetaires. Et bien la guerre de Trente ans se passait à
cette époque-là.
Lincendie de Develier a eu lieu en
1637. Cette année-là, a paru un ouvrage important pour lhistoire de la pensée
philosophique de notre monde moderne, « Le Discours de la méthode » par
Descartes. Descartes était un savant philosophe et un grand mathématicien, doublé
dun militaire. Pour donner deux images contrastées et forcées
Dites-vous
quune des conséquences de sa pensée a
été la philosophie marxiste et ses suites. Une autre conséquence, avec le philosophe
Husserl et la grâce, nous a donné une grande martyre carmélite, sainte Thérèse
Bénédicte de la Croix ou Edith Stein, fille dIsraël, morte dans les camps de
concentration, la Suisse ne lui avait pas donné la permission de rentrer suffisamment
vite. Retenez de Descartes cette
phrase : « Je pense, donc je suis ».
Si vous aimez la littérature, dites-vous
quen 1637 a eu lieu la première représentation du « Cid » de
Corneille. Lorsque léglise se remplit au fur et à mesure dune célébration
vos prêtres pourront se rappeler un vers
fameux de cette tragédie en réduisant peut-être les chiffres : « Nous
partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort, nous nous vîmes trois mille en arrivant
au port. » Parmi les penseurs de lépoque, il y avait Blaise Pascal et chez
les scientifiques un nom connu de tous, Galilée.
Si vous aimez la peinture, à cette
époque du 17ème siècle vivait Nicolas Poussin. Pour la musique, il y avait
Monteverdi et ses vêpres. Larchitecture a été en particulier illustrée par le
Bernin et les colonnades du Vatican ; ceux qui appréciaient les anciennes images à
100.- de la banque nationale se souviennent peut-être dun autre architecte suisse,
de lépoque, Borromini. Citons tout de même un grand saint de ce temps-là,
Monsieur Vincent, Saint Vincent de Paul. Vous trouverez encore bien dautres
noms.
Que de belles choses et de beau monde,
mais pendant que Descartes faisait savoir quil avait pensé, en Alsace, dans le Jura
et à Develier, on souffrait et on mourait de la guerre, de la faim et de la peste. Une
des images les plus terribles qui ma particulièrement ému est rapportée par
labbé Daucourt dans un article de lalmanach catholique du Jura de 1908. Il
nous dit quen ce temps-là, dans notre pays, les gens avaient tellement faim
quils se mirent à manger les morts et même des mamans leurs enfants. En Alsace les
mêmes événements se sont produits. Vous admettrez au moins que limage est forte
et donne une idée de la misère qui régnait.
Pourquoi cette misère ? La réponse
est simple, à cause de la chose la plus détestable quait inventé
lhomme : la guerre
Une guerre terrible, la guerre de Trente ans, qui
commença comme une guerre de religion, la dernière en Europe, et qui finit comme un
affrontement des grandes puissances de lEpoque. A cette époque, lEglise
perdit heureusement le statut de grande puissance temporelle. A quelque chose, malheur est
bon. Aujourdhui on a remplacé les
guerres de religions par celles des idéologies, quon pense au nazisme et au
communisme, ou au libéralisme pur et dur, mais il faut bien admettre que lidée de
guerre de religion na pas tout à fait disparue, et y a-t-il beaucoup de
différences ? Au fond toute guerre ne vise-elles pas Dieu en voulant détruire
lhomme et lasservir?
De manière générale, on peut dire que
le 17ème siècle, à tous les points de vue, a été pour notre monde
occidental, un passage du monde médiéval au monde moderne, que ce soit dans la pensée
et dans la politique. Mais voilà, les gens dici ont vécu dans leur corps, plus que
dautres, les douleurs de lenfantement de ce nouveau monde. Officiellement, la
guerre de Trente ans dura de 1618 à 1648 et sacheva par les traités de Westphalie,
un événement important pour la Suisse moderne. Ce fut à cette occasion quelle se
libéra des derniers liens juridiques qui lunissaient au Saint Empire. Cette guerre est une conséquence de la Réforme et de la
Contre-Réforme. Dabord limitée au Saint Empire Romain Germanique, auquel
appartenait lancien Evêché de Bâle, le conflit toucha les possessions espagnoles,
la Lorraine et lAlsace, toute lEurope centrale et du Nord, notamment la Suède
qui sauva le parti protestant. Sous le pontificat du Pape Urbain VIII, le parti catholique
de lempereur avait presque gagné la guerre lorsqu intervint le roi luthérien
de Suède, Gustave-Adolphe qui retourna la situation, mais mourut au combat à la bataille
de Lutzen en 1632. La France, cest-à-dire le roi très catholique Louis XIII et son
ministre le cardinal de Richelieu que ses
contemporains comparaient au diable, la France, donc, après avoir longtemps soutenu
financièrement le parti protestant contre lempereur entra en guerre en 1635. Menée
principalement par lempereur Frédéric II qui mourut le 16 février 1637, elle fut
poursuivie sous son successeur Frédéric III cest sous règne que brûla
lEglise de Develier. La France avait pris à son service un grand guerrier, pour le
malheur de notre région, déjà rançonnée et dévastée, le duc protestant, Bernard de
Saxe-Weimar. Celui-ci aurait bien voulu se constituer, sous la dépendance du roi de
France, un duché constitué de lAlsace et de la partie catholique de lAncien
Evêché de Bâle, cest-à-dire grosso modo le Jura-Nord et le Laufonnais. Le
Prince-Evêque de Bâle, Johann Heinrich von Ostein, qui avait le pouvoir temporel sur nos
régions et spirituel sur une grande partie de la Haute-Alsace voisine, avait essayé de
préserver son indépendance en restant fidèle à lempereur, tout en essayant de
garder une certaine neutralité en salliant avec les cantons suisses catholiques et
en demandant la protection de la France. Louis XIII et son cardinal ne le tenaient pas
pour un allié sûr, si bien que sous son règne, 1629 à 1646, la Principauté fut
occupée et devint un lieu de passage ou de stationnement des troupes en guerre,
principalement pour lhivernage, avec une alternance doccupation entre
Français, Impériaux et Suédois. Les troupes étaient composées principalement de
mercenaires qui changeaient fréquemment de camp et provenaient dun peu partout, y
compris bien sûr de Suisse. Lorsque des troupes venaient, cela voulait dire quelles
sinstallaient à un endroit et pillaient. Les soldats volaient toute la nourriture
quils pouvaient trouver, se logeaient chez lhabitant, et fréquemment
suppliciaient. On rapporte entre autres actions sadiques que, par exemple, pour extorquer
largent des bourgeois de Delémont, ils les enfermaient dans une grange en les
laissant mourir de faim ou bien faisaient la même chose avec des enfants, pour obtenir
une rançon de leurs parents. Avec ce genre
de traitements et la peste véhiculée à ces occasions, la Principauté perdit au moins
un tiers de ses habitants, comme lAlsace voisine, et
des villages furent rayés de la carte.
Les motifs politiques jouèrent
naturellement pour ces interventions, mais il faut tout de même relever que ces malheurs,
nauraient pas eu lieu si cette partie de lAncien Evêché avait passé à la
Réforme où nétait pas redevenue catholique. Certains estiment que lAncien
Evêché aurait du être protégé par les cantons suisses en raison dun traité
passé par le Prince-Evêque avec les cantons catholiques. Un officier Bernois Jean
dErlach, ami du duc de Weimar aurait forfait, et naurait pas protégé nos
frontières. On le retrouvera dailleurs plus tard au côté de celui-ci et il mit le
canton de Berne dans un tel embarras que ce dernier dut présenter des excuses à la
diète. Le duc de Weimar pénétra dans la vallée et sinstalla à Delémont et dans
les Franches-Montagnes pour y passer une partie de lhiver et refaire ses forces.
Tout le clergé sétait enfui, à lexception des chanoines de
Moutiers-Grandval et du curé de Soyhières. Comme anecdote, on peut rappeler que les
soldats lenfermèrent dans un tonneau en tambourinant dessus pour essayer
dobtenir de largent alors quil navait pas un sou. Le duc fut
dailleurs mécontent de la chose. Le duc de Saxe-Weimar eût un problème avec les
Francs-Montagnards qui savent ce quils veulent et refusèrent daccueillir ses
troupes. Ils tuèrent quelques soldats, 17, paraît-il, à la fin du mois doctobre
1637. Le duc en personne prit la tête dune expédition punitive. A cette occasion,
le village de Saulcy fut détruit et on pense que cest dans ces circonstances que
fut incendiée léglise de Develier, aux environs de la Toussaint 1637.
Vous comprendrez certainement, frères et
surs pourquoi les gens non seulement de notre village, mais de la vallée furent
frappés davoir retrouvé ce crucifix intact, juste un peu noirci, dans les
décombres de lEglise. Cela a été pour eux le signe dune immense espérance.
Le Seigneur avait vécu avec eux, ce quils avaient traversé, cest lui qui
avait porté leur immense souffrance, cest lui qui les aiderait à se relever. Il
était présent au cur de leurs pires malheurs, cette souffrance et ces malheurs,
cétaient les siens.
Ce que nous vivons aujourdhui,
nest heureusement plus aussi tragique, mais peut-on dire quil ne concerne que
les grands-mamans ? Est-ce quaujourdhui, il ny aurait plus de
souffrance à Develier ? Est-ce que ce qui a été vécu à cette époque lointaine
et maintenant, na pas de sens ? En relisant simplement le cahier des intentions
près du saint Crucifix, jen doute. Dieu nous aime, tout comme il aimait les gens
dici il y a 400 ans.
Nous somme en lan 2000, nous
pouvons remercier le Seigneur quaient disparu formellement les guerres de religion
en Europe. M. Chouraqui, un grand traducteur juif de lEcriture Sainte, rappelait
récemment que tuer au nom de Dieu est un véritable contre-sens, c'est vouloir tuer Dieu
lui-même. Il ajoutait : "Ce n'est pas pour rien que les chrétiens adorent un Dieu
crucifié." Cela est vrai, mais la guerre nest-elle pas toujours présente
lorsque nous refusons daccepter lautre, de laimer dans sa différence et
surtout de lui pardonner. Pour cela, je trouve très beau le fait que Develier ait voulu
consacrer une chapelle à lUnité des chrétiens. Cela montre que vous avez compris
dans vos curs, ce que voulait nous dire Jésus avec le signe de cette Image sauvée des
flammes. Cette croix est un signe despérance, mais aussi un appel à lunité
de tous les hommes, Jésus veut nous rassembler tous autour de sa croix. Il a donné sa
vie pour chacun, en particulier.
Nous allons achever avec un mot sur la
Vierge Marie. Vous nignorez pas, je pense que le saint Crucifix a fait plusieurs
déplacements à Delémont et notamment un pèlerinage remarqué à Notre-Dame du Vorbourg
en 1869, lors du couronnement de la statue au nom du Pape Pie IX, lequel sera béatifié
cette année. Mgr Eugène Lachat était évêque de Bâle, cétait juste avant le
Kultukampf. Durant la guerre de Trente ans, la chapelle du Vorbourg était encore bien
petite, la nef de la chapelle nétant pas encore construite et les ex-votos ny
étaient pas encore. Pour cette raison, je me permets de vous parler dune petite
ville alsacienne qui dit-on a vu un événement qui marqua certaines personnes à
lépoque. Il sagit de Masevaux qui se trouve à une vingtaine de kilomètres
de Belfort. En faisant mes recherches, je me suis arrêté sur cette petite ville, parce
quil y a quelques années, en 1964, léglise de cette ville a brûlé et seule
une statue de la Vierge une piéta avait été retrouvée intacte. Belle analogie avec
Develier, mais en remontant plus loin, on raconte quen 1633 une statue de la Vierge
qui existe encore, une autre piéta, Notre-Dame de Compassion si vous préférez, se mit à pleurer dans lAbbaye de
Chanoinesse de cette ville. Comprenant quil sagissait dun avertissement
sur ce qui allait se passer, les religieuses se réfugièrent à Laufon. Au pied de la
croix de Jésus se tenait sa mère et le disciple quil aimait
Marie reçoit
aussi le Corps de son fils et elle nous reçoit avec tous les fardeaux que nous portons et
toutes nos blessures, ce sont celles de son fils et donc aussi les siennes. Cest
vers elle quil faut aussi nous tourner, car la souffrance de Marie est un appel à
la résurrection, un appel à la vie que le Père ne peut pas ne pas entendre.
Voilà Frères et Surs, nous allons
en rester là. Jaurais eu bien dautres choses à vous dire, même si jen
ai certainement déjà trop dit, mais je crois que le plus sage sera maintenant de laisser
le saint Crucifix vous parler au coeur lorsque vous viendrez prier près de lui. Ce sera
certainement beaucoup plus important que ce quon pourrait vous dire sur lui. Amen.
Introduction ; La guerre de Trente ans ; Abbé
Arthur DAUCOURT, Le Crucifix Miraculeux de Develier, in Almanach catholique du Jura, 1908
; Le saint Crucifix de Develier, Delémont, Imprimerie Léon Feune Fils, 1870 ; Eléments de Bibliographie ;
Histoire du Saint Crucifix
Abbaye Saint Benoît ; Chapelle N-D du Vorbourg ; Hagiographie