Explication de textes:
9 - BASILE
Préface aux Règles Morales
Introduction trinitaire : "Dieu", c'est le Père.
"Faveur" : c'est le mot philantropia : par amitié pour les hommes.
"Connaissance de la vérité" . Le mot se retrouvera par la suite
: la racine du mal, c'est la méconnaissance de Dieu et de ses commandements.
"Concorde" = Sumphonia, symphonie. Dans tout ce morceau, se font entendre
comme un leit-motiv, les mots "concorde-discorde" (diaphonia).
"Pour laquelle le Christ est mort". "Pour" = uper = "Au-dessus de laquelle".
La mort du Christ domine l'histoire.
"Troupeau". Basile est un pasteur.
"les Anoméens" = branche la plus extrême, la plus dure des hérétiques
ariens.
"Plateaux d'une balance" = image de rhétorique à la mode du
temps. Basile est fils de rhéteur et rhéteur lui-même.
"Seul vrai Roi et Dieu". Référence à la royauté
du Christ, comme Benoît : prologue et ch. 61.
"Abeilles" = ici aussi image de rhétorique . "leur reine" = en grec basileus : le roi.
On retrouve le couple : sumphonia-diaphonia.
Les "animaux sans raison" = en grec alogoi (sans le Logos), à
mettre en relation avec plus haut "déraison".
De nouveau sumphonia-daiphonia, et la référence au Christ-Roi.
"Par qui tout a été fait". Le Christ est créateur = idée
chère aux Pères grecs.
"Proclame" = boôntos = crie.
Intuition profonde de Basile : l'obéissance du chrétien a sa source
dans la Trinité.
Référence aux Actes, comme il en est chez la plupart des législateurs
monastiques où l'on devine une nostalgie de la communauté chrétienne
primitive.
"Volonté propre" : expression probablement forgée par Basile,
et qui sera bien utilisée par la postérité.
La fin de ce verset montre bien que l'obéissance du chrétien,
fondée en théorie sur la Trinité, doit se référer
également à la Trinité dans la pratique.
Rigorisme de Basile pour qui les commandements sont un. Tout se tient : désobéir à un, c'est désobéir à tous. Idée stoïcienne.
Voici la conclusion : le fruit de sa réflexion sur l'Ecriture.
On retrouve le terme : "volonté propre" , et l'expression paulinienne
: "plaire à Dieu", chère à Basile. Nous la reverrons plus
loin.
Encore référence à la Trinité.
Règle Morale 80 (fin).
"Ferme croyance" = plerophoria.
L'argumentation de Basile à propos de Rom. porte à faux, si
on la considère objectivement, car chez Paul, il s'agit de la conviction
qu'il n'y a aucun aliment impur ; il ne parle pas de la foi théologale.
Mais subjectivement, elle est juste dans le contexte anti-hérétique
où se trouvait Basile. La conclusion paraît outrancière,
mais elle est à éclairer par la PR 1 :
Cette doctrine se retrouve ici : "Ne pas chercher son intérêt" = oubli de soi, don de soi. Mais "l'intérêt de celui qu'on aime" . Au "celui d'autrui" de Paul, Basile substitue "celui qu'on aime", et il insiste : "quant à l'âme et quant au corps".
Thème du baptême, plongée dans la mort et la résurrection du Christ. A la fin, thème de l'homme à l'image de Dieu.
La purification par l'ascèse achemine vers l'eucharistie. A la citation
de Paul (II Cor. 7, 1) Basile ajoute : "et l'amour du Christ".
L'eucharistie doit déboucher sur la prière, qui elle, doit se
traduire par des actes.
"Justice qui dépasse celle des pharisiens". La loi de Jésus est une loi d'amour. Il y a là toute la différence entre loi et charité : on peut en finir avec la loi, accomplir toutes ses prescriptions et se croire quitte. Mais Dieu ne serait pas Dieu si l'on pouvait éteindre la dette qu'on lui doit. Voilà pourquoi les exigences de la charité sont infinies, et pourquoi la justice du chrétien doit dépasser celle du pharisien. A l'amour de Dieu, il n'y a pas de limite. L'amour exige un dépassement continu. C'est une marche en avant continuelle. On a là le thème de l'épectase du "toujours plus", que l'on rencontre souvent dans la patristique. Chez Basile, il se trouve avec le caractère d'engagement dans le concret qui lui est particulier.
La Charité
Petit Ascéticon - Int. 2.
Disons d'emblée que Basile est fort influencé par le stoïcisme. Il emprunte à ce mouvement philosophique des thèmes et des idées. Ce sont des fragments détachés du système stoïcien d'où ils viennent, et qui lui servent à exprimer des idées qu'il tire de l'Ecriture. Pour le Stoïcisme, le monde est un vivant, comme Dieu, avec lequel il est confondu. Vivre, pour l'homme, c'est être en harmonie avec la vie universelle. A cette condition, l'homme sera dans le vrai. Tandis qu'au contraire, être en désaccord avec la vie universelle, c'est être dans l'erreur.
Cette idée des "forces semées en nous" vient aussi du stoïcisme. Avant Basile, on la rencontre chez le philosophe chrétien apologiste : Justin.
Ces forces nous poussent au bien. Si l'on marche dans leur sens on est vertueux, si on marche en sens opposé, on est vicieux. On retrouve ici, comme chez Antoine, l'idée que la nature est bonne.
Le texte grec, postérieur, reprend cette idée, en précisant que c'est "l'école des commandements de Dieu" qui cultivera ce germe. Mais pour Basile, cette école, c'est l'écoute de l'Evangile, et non le monastère, comme pour Benoît (Cf. Prol. 45).
Basile applique ce principe à l'amour. Ce fragment nous donne le plan de ce qui va suivre : "bon", "parents", "bienfaits". Nous aimerons donc Dieu, parce qu'il est bon, parce qu'il est notre Père, parce qu'il nous comble de bienfaits.
Le raisonnement de Basile est tendu par un syllogisme : Nous avons reçu de Dieu une force qui nous incline vers l'amour. Or Dieu est souverainement aimable, car il est beau et bon. Donc nous devons l'aimer et sommes inexcusables si nous ne l'aimons pas. Ceci peut paraître confondre la volonté de nature avec la volonté libre, car si ce que nous faisons bien, par libre décision est, par nature, en nous, l'inverse n'est pas vrai : nous ne faisons pas toujours librement le bien que nous aimons "par nature". Mais Basile se place dans l'hypothèse de la persévérance dans la crainte de Dieu. Les commandements sont efficaces à condition qu'on les observe : l'amour que l'on a pour Dieu porte à l'aimer davantage, à condition que l'on prenne conscience de cet amour naturel, qu'on le cultive en soi. La semence de charité ne germe et ne croît que si on la cultive à "l'école des préceptes de Dieu". Cet exposé est à comprendre dans cette perspective.
Suit une des plus belles pages de l'oeuvre de Basile et sans doute de la littérature chrétienne. On y retrouve le thème origénien de la "blessure d'amour".
Dieu est donc beau et bon. Premier motif de l'aimer. Et dès le début,
pour nous inciter à l'aimer, Basile nous laisse entrevoir les joies procurées
par l'épanouissement de l'amour, comme Benoît le fera, plus discrètement,
à la fin du Prologue et de son chapitre 7.
Dieu, notre Père et notre Mère !
Basile s'étend sur les bienfaits de Dieu : d'abord en tant que Créateur, puis en tant que Rédempteur, qui par son Incarnation et sa Passion, nous mérite le don du ciel où nous serons divinisés.
La conclusion est bien équilibrée. Basile ne prête flanc ni au laxisme : "Dieu fait tout, pas la peine de s'en faire" , ni au pélagianisme : "l'homme est libre, c'est lui qui fait son salut". Au contraire, l'homme reçoit (aspect passif) ; mais il doit porter des fruits par l'ascèse (aspect actif). Double aspect complémentaire.
L'Attention à Dieu
Petit Ascéticon - Int. 2
Ceci est à la suite dans le Petit Ascéticon. Après la théorie, on passe à la pratique. D'abord un principe général : tous les métiers demandent de l'attention.
Puis application à nous, à notre métier que Basile qualifie plus loin de : "métier de plaire à Dieu". D'abord aspect négatif, défensif : la garde du coeur, chère aux moines du désert. Puis aspect positif : si l'on garde son coeur des mauvaises pensées, c'est pour y graver le souvenir de Dieu.
Texte important qui concerne la conception qu'a Basile de l'ascèse, comme aussi celle de la prière continuelle et de la prière durant le travail. On pourrait schématiser ce texte sous la forme d'un cercle. A la base de sa pensée, il y a le texte de Paul : deux pôles. Basile en met un troisième, le souvenir : l'amour engendre le souvenir ; ce qui amène à vouloir plaire à l'aimé par l'oeuvre des commandements. Par ailleurs, l'action, pour être correcte, doit rester conforme à la volonté de Dieu, elle doit rester dans l'obéissance. Ce qui suppose qu'on se souvient de l'ordre reçu et de celui qui a donné cet ordre. On verra plus loin que par le souvenir de Dieu, on remonte à l'amour.
Le scopos de Cassien qui était la pureté du coeur, devient ici le dessein de "plaire à Dieu". Le moine est celui qui a pour métier de plaire à Dieu.
Avant, nous avions surtout le mouvement de descente, dans le cercle de l'amour. Ici, c'est le mouvement de remontée : le souvenir de ce qui plaît à Dieu va guider nos actes, et pour agir bien, nous devrons garder à la pensée le souvenir de Dieu, ce qui intensifiera notre amour. C'est là pour Basile le chemin de la prière continuelle. L'ascèse mène à la contemplation.
Pour mieux nous le faire comprendre, Basile prend un exemple, celui du forgeron. On y retrouve ce cercle de l'amour. Un cercle qui dans la vie, n'est pas fermé ; il faudrait plutôt parler de spirale !
Il reste à conclure : L'amour de Dieu doit se traduire par l'action. Et il aboutit à glorifier Dieu et à nous glorifier aussi : "Ses actions lui seront une parure". La glorification de Dieu et la nôtre vont de pair. Dans une de ses homélies au peuple, Basile commente la parole du psalmiste : "Je t'exalterai" : "Cela signifie que Dieu est exalté par ceux qui ont le sens de sa grandeur, des idées justes sur ce qu'il est, et qui vivent pour la gloire de Dieu. Car celui qui poursuit sciemment sa propre béatitude - celui qui se sanctifie -, exalte Dieu. Quant à celui qui suit le chemin contraire, il abaisse Dieu, dans la mesure du moins oå un homme le peut."
L'amour de Dieu et le véritable amour de soi coïncident donc : nous serons glorifiés dans la mesure oå nous aurons glorifié Dieu.
La Vie en Communauté
Pas de plan très net dans ce morceau. Basile part d'une remarque de bon sens, au plan matériel : on a besoin des autres. Puis il appuie sa pensée sur le premier des principes de base : la charité envers le prochain, qui est une avec la charité pour Dieu.
La vie commune est utile pour la correction (3) ; pour pratiquer tous les commandements : les cénobites se complètent (4) . Nous sommes les membres du Christ et devons donc nous entraider (5).
Idée originale : Dieu est si grand qu'un seul ne peut recevoir tous ses dons, toute ses grâces. Par ailleurs les dons faits à l'un sont aussi ceux des autres.
L'idée de la correction fraternelle revient.
Retour à l'idée développée en 6, sous un autre angle : Dieu est si grand qu'un seul homme ne peut suffire à lui rendre grâce - idée de l'action de grâces, chère à Basile. On trouve un passage similaire dans l'homélie sur le psaume 33 : "Un seul esprit et la méditation d'un seul homme ne peuvent suffire par suite du peu de temps dont chacun dispose, pour comprendre les oeuvres magnifiques du Seigneur. Il faut pour cela réunir les efforts de tous ceux qui sont pacifiés".
Puis Basile part dans une vaste critique de la vie de l'anachorète.
Belle conclusion en trois parties : cette vie cénobitique a pour elle l'exemple du Seigneur (9) ; l'appui de l'Ecriture et l'exemple de la communauté primitive (10) . Le dernier paragraphe est un bel éloge de la vie commune.
L'Obéissance
Texte à rapprocher du chapitre 68 de la Règle de saint Benoît sur l'obéissance aux choses impossibles.
Remarquez comme tout ce texte est sous-tendu par les trois vertus théologales. L'obéissance, pour Basile, c'est quelque chose de fondamental.
Langue éduquée et l'oeil formé dans l'esprit de l'Evangile". Toujours l'idée que l'Evangile est la Règle du chrétien. Les prescriptions qui suivent ne sont que des applications pratiques de cette Règle. Pratiquer l'Evangile permet de "plaire à Dieu". Encore cette idée chère à Basile ; nous avons vu plus haut que c'était pour lui la définition du "métier" du moine. On retrouve encore l'idée plus loin dans le texte 8.
La Virginité
La virginité consacrée est donc considérée par
Grégoire comme une participation à cette virginité qu'il
discerne en Dieu dans les relations des trois Personnes.
"Chose étonnante (et qui transcende toute expérience)", c'est
la traduction du mot grec : paradoxos qui a donné en français
"paradoxe". Ici ce paradoxe, c'est la paternité virginale et la virginité
féconde. Dans l'oeuvre de Grégoire de Nysse on le trouvera souvent
exprimé ce caractère paradoxal de l'expérience des choses
divines par deux mots opposés : ténèbre lumineuse, docte
ignorance, sommeil vigilant, sobre ivresse. C'est ce qu'on appelle des oxymoron
(de oxis = pointu et moron = émoussé).
"Il l'a engendré sans passion". Pour les grecs, la génération
implique un pâtir, un changement qualitatif par mode d'altération
: la naissance. D'où le paradoxe chez Dieu qui est impassible."Chorège"
= maître de choeur.
"Pour entrer". Il s'agit de l'Incarnation.
Pour accueillir Dieu, il faut donc comme Marie, se rendre étranger aux
passions de la chair. C'est la virginité d'esprit, plus importante que
la virginité du corps.
La "première vie", c'est la vie avant le péché et la
chute.
On a vu au texte précédent que le "vêtement de peaux mortes",
c'est ce qui nous est commun avec les bêtes qui sont couvertes de peaux.
"Une libre assurance", c'est la parrhésia, cette familiarité
confiante de l'enfant avec son Père qu'avait pour Grégoire l'homme
avant la chute.
La "misère terrestre" : sans doute le souci de la recherche du bien-être
par le travail dans une vie oå tout est vanité.
"L'ombre du figuier" : allusion au feuillage vite tombé d'une vie de
recherche de la gloire matérielle (gloire, honneurs, volupté).
"de la vie amère" : avant d'être mûres, les figues sont amères.
La vie sur terre est amère par opposition avec la vie du ciel qui sera
mûre et succulente.
Après le détachement du mal et du passager, l'attachement au vrai
bien.
Cette comparaison déjà faite par Grégoire de Nazianze,
sera encore reprise par Jean Climaque (26 degré).
"En mouvement perpétuel" : l'homme est un être de désir,
en quête d'un bien infini, ceci, de par sa création. Ce qui donnera
lieu au thème de l'épectase. Saint Augustin énoncera
la même idée : "Tu nous a fait pour toi, et notre coeur est sans
repos tant qu'il ne se repose pas en toi". Il ira soit vers la vanité,
soit vers le vrai bien où il trouvera le repos.
"Hommes et femmes". Déjà Clément d'Alexandrie soulignait
l'égalité des sexes dans la recherche de Dieu : "La même
vertu nous concerne, hommes et femmes" (Pédagogue I, IV, 10).
De même Origène dans son Commentaire sur le Cantique (III,
9) relève la parole de Paul : "Dans le Christ il n'y a ni homme
ni femme" (2 Cor. 8, 9). Quant à Grégoire de
Nazianze, il s'écrie dans l'oraison funèbre de Gorgonie : "Ô
nature féminine qui a surpassé la nature masculine dans le commun
combat pour le salut, prouvant qu'entre les deux, il y a une différence
de corps et non pas d'âme".
Remarquer le vocabulaire de l'amour-passion : (eros, employé
à la dernière ligne) et son dérivé erastheis,
le but de son désir (epithumia), attachée (proskolètheisa)
, possède.
Marie n'est pas nommée dans ce texte : elle apparaît derrière
la citation du psaume 112 et dans le contexte de ce parallélisme rigoureux
entre la fécondité corporelle et la fécondité spirituelle.
La continence est donc féconde par participation à l'Esprit, comme
l'a été la virginité de Marie fécondée par
l'Esprit.
L' Hypotypose
Même idée que dans la Règle 2 de Basile où celui-ci
présentait l'amour de Dieu comme inné dans l'homme, avec la nuance
dynamique propre à Grégoire. De manière naturelle, l'homme,
être de désir, est porté vers le Beau qui est Dieu. Et cela,
parce qu'il est créé "à l'image de Dieu".
Dans la ligne du texte précédent, c'est le thème de l'épectase, cher à Grégoire : l'âme n'a jamais fini de s'approcher et de découvrir Dieu qui est infini. Ce thème est développé surtout dans la Vie de Moïse et dans les Homélies sur le Cantique. Ici, ce thème est le garant, et de la générosité, et de l'humilité.
C'est donc "suivant la mesure de la foi de chacun" que l'Esprit vient en chacun et qu'il travaille et "construit en proportion de son zèle". Texte éloquent pour exprimer la synergie. Plus tard le pélagianisme placera l'effort humain avant la grâce. Pour Grégoire l'effort de l'homme est lié à la puissance de l'Esprit qui travaille en lui.
L'Esprit est donc au commencement et à la fin de l'oeuvre de l'homme : la foi est déjà un don de l'Esprit. Mais la réponse de l'homme, dont la liberté est la grande caractéristique pour Grégoire, conditionne l'intensité des dons de Dieu.
Là encore à propos de la prière, on peut souligner le dynamisme de Grégoire où l'on devine toujours sous-jacent le thème de l'épectase : Dieu est infini, l'âme ne saurait se rassasier de le contempler. La suite du texte montre que ce sont là "les arrhes, le signe de la félicité éternelle dont jouiront les âmes des saints dans l'éternité". Alors que pour la théologie occidentale la mort nous "fixe" dans un degré de charité, pour Grégoire, même la vie de l'au-delà sera dans un progrès continuel de charité.
La Passion étant le sommet de la vie du Christ, pour l'amoureux du Christ qu'est le moine aux yeux de Grégoire, la communion à la passion du Christ est le gage des joies futures. C'est évidemment dans l'Esprit et sa force que cette joie peut se goûter.
Le formateur mettra en valeur les avantages et les limites de chacune de ces
présentations :
La première (occidentale) rend mieux compte de l'origine de l'homme,
animal raisonnable, mortel par sa nature ; mais elle présente l'homme
comme bi-partite, méconnaissant la part spirituelle de sa nature.
La seconde par contre, dans la ligne d'Irénée et d'Origène
est une anthropologie tripartite : corps, âme et esprit. Mais elle montre
comme étant acquis dès la création ce qui est le terme
de la destinée de l'homme. Elle lie la mort au péché, alors
que la mort est dans la nature de l'homme.