Travail n°3

Dans ces quelques apophtegmes soulignez l'idée qui est passée dans la Règle de saint Benoît. Un blanc est laissé à la fin de chaque texte. Mettez-y le N du chapitre de la Règle où cela se trouve. Si vous le pouvez, relevez les principales différences, s'il y en a.

Pour vous éviter de chercher dans toute la Règle, les passages concernés sont mis au bas de la page. Mais attention, un seul chapitre de la règle de Benoît peut avoir un passage qui se retrouve dans un apophtegme et un autre dans un autre, et inversement, deux chapitres de la Règle peuvent avoir des passages inspirés par un seul apophtegme

1

Anonyme

Un vieillard vient trouver l'un des Pères. Celui-ci ayant fait cuire un peu de lentilles, lui dit : "Faisons un petit office". L'un termina tout le psautier, l'autre récita par coeur les deux grands prophètes. Quand le matin fut venu, le vieillard s'en alla et ils oublièrent de manger.

2

Anonyme

Un frère interrogea un vieillard : "Si un frère me doit quuelquue argent, m'ordonnes-tu de le lui réclamer ?" Le vieillard répondit : "Demande-lui seulement une fois, par humi-lité". L'autre reprit : "Si je lui demande une fois et qu'il ne me le donne pas, que faire ?" Alors le vieillard lui dit : "Ne lui demande plus". Et l'autre de reprendre : "Et que ferais-je, car je ne puis triompher de ma pensée si je ne le harcèle pas". Le vieillard lui dit : "Laisse ta pensée faire du tapage, seulement ne contriste pas ton frère, car tu es moine".

3

Anonyme

Un frère demanda à un vieillard : "Père, jusqu'à quand faut-il garder le silence ? " Le vieillard lui répondit : "Jusqu'à ce qu'on t'interroge. Si tu es en tout lieu ami du silence, tu auras le repos".

4

Abba Joseph

Abba Joseph de Thèbes a dit : "Trois sortes de gens sont en honneur aux yeux de Dieu : d'abord les malades qui subissent des ten-tations et les acceptent avec action de grâce ; ensuite ceux qui agissent en toute pureté devant Dieu sans y mêler rien d'humain ; enfin ceux qui restent dans la soumission au Père spirituel et qui renoncent à leur volonté propre".

Abba Poémen

On cite à abba Poémen le cas d'un moine qui ne boit pas de vin. Alors abba Poémen dit : "Le vin ne convient pas du tout aux moines".

6

Anonyme

Les vieillards disaient : "Chez celui qui commence à se convertir, Dieu ne recherche rien tant que le travail de l'obéissance".

7

Anonyme

Un vieillard dit à un frère : "Pense que chaque jour la mort est proche de toi : comme si tu étais déjà enfermé dans le tombeau, n'aie aucun souci du monde. Que la crainte de Dieu demeure en toi sans cesse, à toute heure. Crois que tu es inférieur à tous les hommes. Ne dis du mal de personne, car Dieu sait tout, mais sois en paix avec tous, et Dieu te donnera toujours le repos".

8

Abba Moïse

Abba Moïse dit aux frères : "Le moine doit observer quatre choses de grande importance : se taire, garder les commandements de Dieu, s'humilier soi-même et souffrir la pauvreté. Il faut donc que le moine pleure toujours, qu'il se souvienne toujours de ses péchés, et qu'à toute heure, il ait la mort devant les yeux.

9

Abba Sylvain

A Scété, abba Sylvain a un disciple appelé Marc. Il obéit parfaitement. Il copie des livres. Abba Sylvain aime Marc à cause de son obéissance.

Il a onze autres disciples. Ils souffrent parce qu'abba Sylvain aime Marc plus qu'eux.

Quand les anciens l'apprennent, cela leur fait de la peine. Ils viennent donc un jour chez abba Sylvain pour lui faire des reproches. Alors Sylvain prend les anciens avec lui. Puis il va frapper à la porte de chaque cellule en disant " Frère, viens ici. J'ai besoin de toi". Mais aucun frère ne le suit tout de suite.

Abba Sylvain arrive à la cellule de Marc. Il frappe et dit : " Marc ! " En entendant la voix de l'ancien, lui, il bondit dehors tout de suite. Et l'ancien l'envoie rendre un service.

Alors abba Sylvain dit aux anciens : " Pères, où sont les autres frères ? " Il entre dans la cellule de Marc et il prend son cahier. Il remarque ceci : Marc a commencé à former la lettre O , mais en entendant la voix de son abba, il n'a pas fini de l'écrire. Alors les anciens disent : " Vraiment, abba, celui que tu aimes, nous l'aimons aussi parce que Dieu l'aime".