Bienheureuse Elia de Saint-Clément FRACASSO
Nom: FRACASSO
Prénom: Teodora
Nom de religion: Elia
de Saint-Clément (Elia di san Clemente)
Pays: Italie
Naissance: 17.01.1901 à
Bari (Pouilles)
Mort: 25.12.1927 à
Bari
Etat: Religieuse
- Carmélite
Note: Fait d’abord profession dans le Tiers-Ordre dominicain
(14.05.1915), puis au Carmel de Bari (profession solennelle le 11.02.1925).
Elle exerce et enseigne la couture.
Béatification: 18.03.2006
par Benoît XVI
Célébration à Bari présidée par le Card. José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour les causes des Saints
Homélie de Mgr Francesco Cacucci, archevêque de Bari-Bitonto.
Canonisation
Fête: 29 mai
Réf. dans l’Osservatore Romano: 2006
n.27 p.8
Réf. dans la Documentation Catholique:
Notice
Teodora (Dora) est
la troisième fille de Giuseppe Fracasso, maître-peintre et décorateur de
bâtiments, et de Pascua Cianci.
Elle naît le 17 janvier 1901 à Bari, capitale des Pouilles, en Italie. Elle est
baptisée par un oncle prêtre et confirmée dès 1903, selon une coutume de
l’époque, par l’archevêque du diocèse de Bari. La maman a eu neuf enfants dont
trois sont morts en bas âge. Les deux époux sont des modèles de vie chrétienne
dans l’éducation de leurs enfants. En 1905, la famille déménage, et dans le
jardin de la nouvelle maison, la petite, âgée de 4 ou 5 ans, a la vision d’une
belle dame qui se promène entre des lis. La Dame cueille un petit lis et le
serre contre son cœur. Dora en parle à sa maman qui lui explique :
« Tu as vu Marie, la Mère du ciel ». À partir de ce moment là, Dora
prend la décision d’être moniale. On la place dans un jardin d’enfants tenu par
des religieuses dominicaines. Là, elle fait une sérieuse préparation à sa
première communion prévue pour le 8 mai 1911. La veille, elle rêve à la
Servante de Dieu Thérèse de l’Enfant-Jésus (qui sera canonisée en 1925, et qui
avait fait aussi sa première communion un 8 mai, en 1884). Thérèse lui
prédit : « Tu seras moniale comme moi ». Et elle l’appelle par
ce qui deviendra son nom : “Sœur Elia”. Elle lui annonce que, comme la
sienne, sa vie sera très courte. Teodora appelle
dorénavant Thérèse “ma très chère Amie du ciel”. Dans son école, Dora fréquente
aussi un atelier de couture et de broderie. Elle fait partie d’une association
pieuse dédiée à la bienheureuse Imelda Lambertini,
(enfant dominicaine, appelée la “Fleur de l’Eucharistie”, morte à treize ans,
en 1333) ; puis elle adhère à la ‘Milice Angélique de Saint Thomas d’Aquin’. Teodora réunit
des compagnes dans sa petite chambre pour prier, lire l’évangile et des vies de
saints, notamment “L’histoire d’une âme” de la petite Thérèse. Avec une
précocité surprenante, elle fait preuve d’un zèle apostolique qui se traduit
envers les ouvriers de l’atelier dirigé par son père, qu’elle assiste
lorsqu’ils sont malades, confectionnant des petits présents pour les nouveaux-nés, donnant des leçons de catéchisme. Ce
comportement et sa bonne influence sur les autres enfants attirent l’attention
d’une de ses maîtresses, et son confesseur l’oriente vers le Tiers-Ordre
dominicain, où elle est admise comme novice le 20 avril 1914 et elle fait
profession le 14 mai 1915, avec dispense d’âge. Les malheurs de ce temps de
guerre (1914-1918) sont pour elle l’occasion d’intensifier son apostolat. En
1917 un nouveau confesseur et directeur de conscience jésuite l’oriente vers
les carmélites.
En 1918, elle
fait une première visite au carmel saint Joseph de Bari et, pendant l’année
1919, elle se prépare avec ardeur à y entrer, ce qui se réalise le 8 avril
1920. Le 24 novembre de la même année, elle prend l’habit avec le nom de sœur
Elia de saint Clément. S’ensuivent les premiers vœux le 4 décembre 1921, et les
vœux solennels le 11 février 1925. Dès le début, sa vie religieuse a été
difficile, mais l’épreuve la plus dure a suivi sa nomination comme formatrice
au métier à tisser du pensionnat attenant au carmel. Elle est compréhensive et
pleine de bonté pour les jeunes filles dont elle s’occupe, mais la sœur
directrice est pour la méthode autoritaire et regarde d’un mauvais œil la
méthode de sœur Elia ; au bout de deux ans, elle finit par la faire
écarter. La sœur, désormais, passe la plus grande partie de son temps en
cellule à effectuer des travaux de couture. Heureusement, la Mère Prieure du
carmel lui garde sa confiance et elle reçoit aussi un grand réconfort du
Procureur Général des Carmes, le Père Hélie, avec lequel elle entretient une
correspondance. Elle écrit entre autre : « Je compris que pour
conduire les âmes à Dieu, il n’était pas nécessaire d’accomplir de grandes
œuvres, plus encore, c’était même l’immolation de toute ma personne que me
demandait le bon Jésus… »
En janvier
1927, elle a une forte grippe qui la laisse très affaiblie, avec des maux de
tête pour lesquels elle ne prend pas de calmants. Elle avait prédit :
« Je mourrai un jour de fête ». Effectivement, le 21 décembre de la
même année, son état s’aggrave et, la veille de Noël, le médecin diagnostique
une méningite, mais ne juge pas la situation alarmante. Pourtant, le lendemain,
jour de Noël, sœur Elia de saint Clément s’éteint à midi. Ses funérailles sont
célébrées le jour suivant par l’archevêque de Bari.
Sœur Elia a
souvent été appelée “la petite sainte Thérèse d’Italie.”