Bienheureux Louis Marie MONTI

Nom: MONTI

Prénom: Louis Marie (Luigi Maria)

Pays: Italie

Naissance: 24.07.1825  à Bovisio (Milan)

Mort: 01.10.1900  à Saronno

Etat: Religieux laïc - Fondateur

Note: Il se consacre en 1846 (chasteté, obéissance) entre les mains de son père spirituel, Don Luigi Dossi, et, sur la suggestion de celui-ci, il fonde une congrégation au service des infirmes, les “Fils de l’Immaculée Conception”.

Béatification: 09.11.2003  à Rome  par Jean Paul II

Canonisation:   à   par

Fête: 1er octobre

Réf. dans l’Osservatore Romano: 2003 n.45

Réf. dans la Documentation Catholique: 2003 n.22 p.1124-1125

Notice

Luigi Monti naît en 1825 à Bovisio dans le diocèse de Milan. Orphelin de père à 12 ans, il se fait artisan ébéniste pour venir en aide à sa mère et à ses nombreux petits frères et sœurs. Jeune homme ardent, il réunit artisans et paysans de son âge, le soir, dans sa boutique. Le groupe prend le nom de “Compagnie du Sacré-Cœur de Jésus”. Les gens du village les appellent “la Compagnie des frères”. Ils se dévouent activement aux pauvres et aux malades. En 1846, à 21 ans, Luigi se consacre par des vœux privés entre les mains de son directeur spirituel, don Luigi Dossi. Mais, auprès de certaines personnes de son village, il rencontre opposition et calomnie, et même de la part du curé. Alors, lui et son directeur spirituel partent chez les “Fils de Marie Immaculée” congrégation fondée cinq ans auparavant par le bienheureux Ludovico Pavoni 2 . Luigi y reste novice pendant six ans, longue période de transition où il se pénètre de la spiritualité de don Pavoni, lequel regroupe dans sa Congrégation des “frères ouvriers”, chargés de la formation d’enfants, tous étant réunis dans le cadre d’une “sainte famille”.

Mais, à 32 ans, il n’a pas encore trouvé sa voie propre. Il écrira plus tard : « Je passais des heures devant Jésus Sacrement, mais elles étaient toutes sans une goutte de rosée céleste ; mon cœur restait aride, froid, insensible. J’étais sur le point de tout abandonner lorsque, me trouvant dans ma chambre, j’entendis une voix intérieure claire et distincte qui me dit : “Luigi, va dans le chœur de l’église, et expose de nouveau tes tribulations à Jésus Sacrement”. Je prêtai l’oreille à cette inspiration et me pressai de l’exécuter. Je m’agenouillai et peu après – quelle merveille ! – je vis deux personnages à l’apparence humaine. Je les connaissais. C’était Jésus et sa Mère Très Sainte, qui s’approchèrent de moi et à voix haute me dirent : “Luigi, tu auras encore beaucoup à souffrir ; tu rencontreras bien d’autres grands défis. Reste fort ; tu sortiras vainqueur de tout ; notre aide puissante ne te manquera jamais. Continue sur la voie où tu t’es engagé.” » Suivant le conseil de don Luigi Dossi (lequel était frappé par le témoignage d’une compatriote contemporaine, Sainte Crocifissa di Rosa 2 ), notre Luigi accepte le projet de créer à Rome une congrégation au service des infirmes et propose de l’appeler : “Congrégation des Fils de l’Immaculée Conception”. Il se rend donc dans la Ville éternelle, au grand hôpital du Santo Spirito. Les débuts sont modestes car les Capucins qui assurent l’aumônerie de l’hôpital créent de leur côté une association de tertiaires de Saint François pour l’assistance aux malades. Humblement, Luigi demande à en faire partie et on l’emploie comme simple aide infirmier. Mais sa propre congrégation grandit et, en 1877, sur l’avis unanime des frères, le bienheureux Pie IX le met à la tête de sa congrégation. Il y restera vingt-trois ans, jusqu’à sa mort. Dans cette congrégation, tous sont appelés “frères” qu’ils soient prêtres ou non. Avec eux, Luigi se dévoue généreusement au service des malades, notamment à l’occasion d’épidémies ou de guerre. En 1882, ému par la condition des orphelins, il ouvre pour eux un Foyer à Saronno. L’éducateur – pense-t-il – doit vivre au milieu d’eux comme un père, de façon à former avec eux une vie de famille. Les enfants et les jeunes doivent recevoir une formation humaine et chrétienne.

L’activité de Luigi s’explique par la foi vivante qui l’anime et “par sa prière intense et constante. Dans son dévouement évangélique, il s’inspire constamment de l’exemple de la Sainte Vierge” (Jean-Paul II). Après avoir “entièrement consacré sa vie à soigner les blessures du corps et de l’âme, des malades et des orphelins”, le Frère Luigi (que respectueusement on appelle ‘Père’) épuisé et presque aveugle, meurt à Saronno, en 1900, âgé de 75 ans. La Congrégation des “Fils de l’Immaculée Conception” reçoit l’approbation ecclésiastique en 1904 par Pie X ; elle est aujourd’hui répandue dans le monde entier.