Saint Pierre POVEDA CASTROVERDE
Nom: POVEDA CASTROVERDE
Prénom: Pierre (Pedro)
Pays: Espagne
Naissance: 03.12.1874 à Linares (Diocèse de Jaen – Andalousie)
Mort: 28.07.1936 à Madrid
Etat: Prêtre –
Fondateur - Martyr
Note: Prêtre le 17.04.1897. Fondateur de
l’Institution Thérésienne pour la formation de professeurs laïcs chrétiens.
Fusillé pendant la persécution religieuse.
Béatification: 10.10.1993 à Rome
par Jean Paul II
Canonisation: 04.05.2003 à Madrid par Jean Paul II
Fête: 28 juillet
Réf. dans l’Osservatore Romano: 2003
n.19 p.4-5
Réf. dans la Documentation
Catholique: 1993 n. p.998 -
2003 n.11 p.542-543
Pedro (Pierre)
Poveda Castroverde naît en 1874 à Linares au diocèse de Jaén en Andalousie (Sud
de L’Espagne). Il fait ses études au séminaire de Jaén puis, à cause de difficultés
financières, il les poursuit au séminaire de Cadix (Grenade) où l’évêque lui
offre une bourse d’études. Ordonné en 1897, il prépare une licence de théologie
à Séville obtenue en 1900. Il commence son ministère au séminaire de Cadix. En
même temps, il visite les pauvres qui vivent dans des grottes creusées dans la
falaise à la périphérie de la ville. Il construit une école pour les enfants et
des ateliers pour les adultes, leur dispensant une formation professionnelle et
chrétienne. Mais son activité est incomprise et il doit l’interrompre. Il se
rend alors au nord de l’Espagne dans la solitude montagneuse des Asturies et,
en 1906, il est nommé chanoine de la basilique de Covadonga, sanctuaire marial
des Asturies. C’est pour lui un temps de prière et de réflexion. Il étudie les
rapports entre l’Église et la société moderne, la foi et la science. Il
constate une déchristianisation progressive de la culture. Il pense que c’est
aux professeurs laïcs chrétiens de réagir, spécialement dans les écoles publiques.
Eux-mêmes et tous les laïcs chrétiens en général doivent être forts dans la foi
et compétents au point de vue professionnel. Ils sont appelés à s’engager dans
la construction d’un monde plus juste et plus solidaire. Le Père Pedro écrit
articles et brochures sur ce sujet. En même temps, il est un maître spirituel.
La vie qu’il mène à cette époque unit la solitude priante de Covadonga et la
controverse théologique, le débat et l’étude à l’université d’Oviedo. C’est à
cette époque que se forgent ses convictions et ses plans d’action qu’il mettra
en œuvre plus tard. « Il n’est pas possible - dit-il - de croire et en
même temps de se taire. » Bref : ‘croire et parler’. Cela peut
entraîner les laïcs au martyre, et c’est bien le sort qu’il envisage pour
lui-même.
Il fait confiance aux jeunes, « capables de transformer le monde ». En 1911 à Oviedo, il ouvre une résidence pour les étudiants, l’Académie de Sainte Thérèse d’Avila, point de départ de l’Institution Thérésienne dédiée à la formation spirituelle et missionnaire des professeurs. Il accepte la collaboration des femmes, ce qui est nouveau pour l’époque. En fait, il s’est d’abord adressé à des hommes, mais ce sont les femmes qui ont répondu le plus généreusement. Le Père Pedro apparaît donc comme un précurseur dans le domaine de l’apostolat des laïcs et de la promotion des femmes. En 1921, il vient habiter à Madrid où il est nommé aumônier du Palais royal. On le charge de contrer la philosophie marxiste. Il veille en même temps au développement de son œuvre. En 1924, l’Institution Thérésienne, qui a déjà reçu l’approbation diocésaine, reçoit l’approbation papale. Elle se ramifie au Chili puis en Italie (1924).
Lors de la
persécution religieuse, des miliciens républicains arrivent chez lui à l’aube
du 28 juillet 1936. Ils lui demandent son identité. « Je suis prêtre du
Christ » répond-il. Jugé sommairement dans un cimetière, il est fusillé le
même jour. C’est ainsi que « le Père Pedro conclut son existence en la
couronnant par le martyre. » (Jean-Paul II)