Bienheureuse Lidwine MENEGUZZI

Nom: MENEGUZZI

Prénom: Élise Angèle (Elisa Angela)

Nom de religion: Lidwine (Liduina)

Pays: Italie - Ethiopie

Naissance: 12.09.1901  à Giarra, près d’Abano Terme (Padoue)

Mort: 02.12.1941  à Dire-Dawa (Ethiopie)

Etat: Religieuse

Note: 05.03.1926 entre dans la Congrégation des Sœurs de Saint-François de Sales. En 1937 elle part pour Dire-Dawa en Ethiopie. Infirmière. "Ange de charité" avec un esprit œcuménique.

Béatification: 20.10.2002  à Rome  par Jean Paul II

Canonisation:

Fête: 2 décembre

Réf. dans l’Osservatore Romano: 2002 n.43 p.1-3  -  n.44 p.6

Réf. dans la Documentation Catholique:

Notice

Elisa Angela (Élise Angèle) Meneguzzi naît en 1901 à Giarra près d’Abano Terme dans la province de Padoue en Vénétie. Ses parents sont des paysans pauvres, animés d’une foi profonde. Lidwine aime le catéchisme, et devient elle-même catéchiste. A 14 ans, ses parents la placent comme servante dans des familles ou des hôtels. Partout on apprécie son caractère doux et complaisant. Son travail lui permet d’aider les siens.

Mais « la dimension la plus vivante et la plus concrète qui transparaît de l’existence de Sœur Liduina, est une âme profondément missionnaire » (Jean Paul II). En 1926, elle entre dans la Congrégation des Sœurs de Saint François de Sales (Salésiennes) qui ont leur Maison mère à Padoue et devient Sœur Lidwine. Là, au pensionnat de Sainte Croix, elle remplit avec amour toutes les tâches qu’on lui confie : infirmière, sacristine, lingère. Par sa tendresse et sa patience, elle sait se faire aimer des collégiennes qui l’adoptent pour amie et confidente.

En 1937 elle réalise le grand rêve qu’elle porte dans son cœur : partir en pays de mission pour apporter la foi et l’amour du Christ aux nombreux frères qui ne le connaissent pas. Ses supérieures l’envoient en Éthiopie, colonie récemment conquise par le régime de Mussolini en 1935-36. Elle réside à Dire-Dawa, une ville cosmopolite, mosaïque de races et de religions. Elle travaille à l’ ‘Hôpital civil Parini’ tenu par les religieuses. Comme naguère au collège Sainte Croix, elle se fait toute à tous et, à l’hôpital, tout le monde la connaît et l’aime ; on l’appelle ‘Ange de charité’ ou ‘l’ange blanc’. Les gens du pays la nomment ‘Sister Gudda’, la grande sœur. Elle aime parler de la bonté de Dieu le Père, du Christ, le seul sauveur et du bonheur du ciel. Elle s’occupe sans distinction des catholiques, des coptes, des musulmans et des païens. Les autochtones, presque tous musulmans sont fascinés par elle et en conçoivent plus de sympathie pour la religion catholique. On l’appelle ‘flamme œcuménique’. Elle ne possède pas une grande culture théologique, mais un grand élan intérieur alimenté par un contact profond avec Dieu.

Quand la guerre de 1939 éclate, l’hôpital civil devient hôpital militaire et quand les bombes qui s’abattent sur la ville atteignent l’hôpital, il n’y a qu’un seul cri dans toutes les bouches : « Au secours, Sœur Liduina ! » Elle transporte les blessés en lieu sûr sans se soucier du danger. Elle encourage les affligés, soigne les blessés et se penche sur les mourants pour leur suggérer un acte de contrition. Munie de son inséparable fiole d’eau bénite, elle baptise les enfants à l’article de la mort. Minée elle-même par une maladie incurable (une tumeur) elle perd peu a peu ses forces, mais pas sa charité ni sa paix. Elle se soumet finalement à une opération chirurgicale qui sera suivie de complications inattendues. Un médecin déclare : « Je n’ai jamais vu quelqu’un mourir avec une telle joie et une telle béatitude. » Elle offre sa vie pour la paix dans le monde et s’éteint en 1941, à 40 ans : vie brève mais intense. Les soldats la réclamant comme faisant partie de leur famille, elle est enterrée dans la partie du cimetière qui leur est réservée. Trente ans plus tard, en 1961, elle est ramenée à Padoue où elle repose dans la chapelle de la Maison mère.

« Sœur Lidwine nous laisse un message chargé de joie et d’optimisme. Elle nous encourage à aimer la vie de son premier bourgeon à son crépuscule naturel et à respecter chaque personne humaine » (Jean Paul II).