Bienheureux Théodore Georges ROMZSA
Nom:
ROMZSA
Prénom:
Théodore Georges (Teodor)
Pays: Ukraine
Naissance:
14.04.1911 à Velykyj Bychkiv
(Transcarpathie)
Mort: 01.11.1947 à
Mukacevo
Etat: Evêque
Note: Prêtre de l'Église gréco-catholique en 1936. Curé puis
professeur au séminaire. Evêque en 1944. Résiste au communisme en refusant le
rattachement à l'Église orthodoxe. Gravement blessé dans un accident
volontaire, puis empoisonné à l'hôpital.
Béatification:
27.06.2001 à Lviv par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 1er novembre
Réf.
dans lOsservatore Romano: 2001 n.27 p.9-10
Réf. dans la Documentation Catholique: 2001 n.15 p.747-749
Notice
Teodor (Théodore) Georges Rhomzha naît
dans une humble famille le 14 avril 1911 à Velykyj Bychkiv dans la Transcarpathie
au Sud-Ouest de l'Ukraine. Enfant joyeux et étudiant très populaire, il étonne
tout le monde en annonçant son intention de devenir prêtre. Il part à Rome en
1930 pour se former au "Russicum", collège pontifical créé à la
demande de Pie XI, dans le but de se préparer à un travail missionnaire dans la
Russie soviétique. Il fréquente aussi l'Université grégorienne. Ordonné prêtre
le 25 décembre 1936, il obtient une licence l'année suivante. De retour dans
son pays, il est nommé au printemps de 1938 curé de Berezovo dans la région de
Chust, prêtre pauvre parmi les pauvres. En mars 1939, après l'occupation des
Carpates par les Hongrois alliés aux allemands, le Père Romzha est nommé
directeur spirituel et professeur de philosophie au séminaire d'Oujgorod
(Uzhorod). Il est ensuite nommé administrateur apostolique de Mukachevo et le
24 septembre 1944 il est ordonné évêque de cette éparchie (ou diocèse). Après
avoir subi la main de fer des Nazis de 1941 à 1944, on s'attend d'un moment à
l'autre à l'occupation russe, ce qui advient. En 1946, Staline supprime
d'autorité l'Église uniate (catholique) et la rattache aux orthodoxes. L'évêque
refuse de renier l'union avec le Saint-Siège, et se fait l'infatigable
défenseur des droits de l'Église catholique. Il s'oppose aux expulsions de
prêtres et à la confiscation des biens du clergé, ce que les Rouges réalisent
quand même par la force. Finalement les Soviétiques lui proposent un marché:
Ils cesseront leurs persécutions s'il entraîne ses fidèles à rejeter le Vatican
pour se rallier au Patriarcat orthodoxe de Moscou. Il refuse de céder à leurs
intimidations et encourage au contraire prêtres et fidèles à rester fidèles à
Rome. Son exemple contribue au maintien de la foi dans son diocèse et fait de
lui un symbole de la résistance. Étant donné qu'il est difficile de trouver une
raison même fictive à son arrestation, son assassinat est alors projeté. A
l'occasion d'une visite pastorale, il est renversé volontairement dans un
accident d'automobile. Grièvement blessé, il est transporté à l'hôpital de
Mukacevo. L'Évêque convalescent est empoisonné par le général de la police
d'État et ses agents spéciaux et meurt le 1er novembre 1947. Il
savait que sa confession de la foi lui coûterait la vie.
(Pour le contexte historique, voir
aussi la notice des 25 martyrs d'Ukraine) 2