Bienheureuse Catherine VOLPICELLI
Nom: VOLPICELLI
Prénom: Catherine
Nom de religion: Catherine
Pays: Italie
Naissance: 21.01.1839
à Naples
Mort: 28.12.1894
à Naples
Etat: Religieuse - Fondatrice
Note: Fonde en 1874 les Servantes du
Sacré-Cur. Vaste apostolat de prière et d'uvres caritatives, dans la
fidélité à l'Église et grâce à une spiritualité eucharistique.
Béatification: 29.04.2001 à Rome par
Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 28 décembre
Réf. dans lOsservatore Romano: 2001 n.18
p.1.6-8 -
n.19 p.7.10
Réf. dans la Documentation Catholique:
Notice
"Dans la vie de Catherine Volpicelli, entièrement
consacrée au Sacré-Cur (l'Agneau immolé), trois aspects significatifs se
détachent: une profonde spiritualité eucharistique, une fidélité indéfectible à
l'Église, une surprenante générosité apostolique." (Jean Paul II)
Catherine naît à Naples en 1839 dans une famille de la haute
bourgeoisie. A l'école, elle reçoit une solide formation humaine et chrétienne. Elle
apprend les lettres, les langues et la musique, ce qui n'est pas courant pour les femmes
à cette époque. Elle a l'occasion de rencontrer plusieurs hommes de Dieu qui marquent
profondément son itinéraire spirituel. Le 19 septembre 1854: rencontre avec le
bienheureux Louis de Casoria 2 Louis de
Casoria, franciscain. Elle considère cela comme une grâce prévenante du
Sacré-Cur se penchant amoureusement sur "les misères de sa servante". Le
bienheureux l'associe à l'ordre Franciscain séculier et lui indique comme unique objet
de sa vie le culte du Sacré-Cur; il lui conseille de rester au milieu de la
société comme "pêcheuse d'âmes". Elle aurait pu, si elle voulait, mener une
vie mondaine et brillante, mais elle renonce à ces valeurs passagères, et peu à peu,
son cur s'élargit aux dimensions de Cur du Christ.
Soutenue par son confesseur, le Père Léonard Matera,
barnabite, elle entre en 1869 dans le groupe des adoratrices perpétuelles de Jésus
Sacrement, mais elle ne peut y rester à cause de graves problèmes de santé. Le dessein
de Dieu sur Catherine est autre. Comme le lui a prédit le bienheureux Ludovic et comme il
le lui répète souvent: "Catherine, le Cur de Jésus, c'est ton
uvre". Par l'entremise de son confesseur, Catherine découvre l'Apostolat de la
Prière. Elle écrit au Père Ramière, directeur de l'uvre en France, lequel lui
envoie des explications détaillées. En 1867, ce dernier se rend à Naples où Catherine
voudrait établir l'uvre "pour faire renaître dans les curs, dans les
familles et dans la société l'amour pour Jésus-Christ". Elle est aussi la
première "zélatrice" de l'Apostolat de la Prière en Italie. Avec les autres
zélatrices, ses compagnes, elle fonde en 1874 les "Servantes de
Sacré-Cur".
L'Eucharistie est le centre de sa vie. Elle l'adore longuement,
elle s'offre comme victime expiatoire, elle apprend à son école l'obéissance docile et
aimante à Dieu. En même temps c'est une source d'amour tendre et miséricordieux pour le
prochain: c'est dans les plus pauvres et les laissés-pour-compte qu'elle aime son
Seigneur. C'est aussi de l'Eucharistie qu'elle tire son ardeur missionnaire qui la pousse
à exprimer sa vocation dans l'Église, docilement soumise aux pasteurs et
prophétiquement attentive à promouvoir le laïcat et de nouvelles formes de vie
consacrée. Sans délimiter des zones d'action, ni donner origine à des institutions
spécifiques, elle veut, selon son expression, trouver la solitude dans les occupations et
un travail fécond dans la solitude.
Elle ouvre une école pour les orphelins, fonde une
bibliothèque ambulante et institue l'Association des filles de Marie. En un temps record,
elle ouvre d'autres maisons à Naples (deux), à Ponticelli, à Minturno, à Meta di
Sorrento et à Rome. A Ponticelli, par exemple, les Servantes du Sacré-Cur se
distingueront dans l'assistance des victimes du choléra en 1884. Avec ses surs,
Catherine est vraiment une "bonne samaritaine", accomplissant dans diverses
situations de pauvreté, non seulement une uvre philanthropique, mais donnant le
témoignage d'une charité évangélique, avec discrétion, en respectant la personnes des
humbles.
En 1884, l'archevêque de Naples, le Cardinal Julien Sanfelice,
bénédictin, consacre le sanctuaire dédié au Sacré-Cur de Jésus que Catherine a
fait ériger à côté de la maison généralice de ses uvres, le destinant de
manière particulière à l'adoration réparatrice demandée par le Pape pour le soutien
de l'Église dans une période difficile pour la liberté religieuse et pour l'annonce de
l'Évangile. La participation de Catherine au premier Congrès eucharistique national
célébré à Naples en 1891 est l'acte culminant de l'apostolat de la Fondatrice. A cette
occasion, elle présente une riche exposition d'objets sacrés destinés aux Églises
pauvres; elle organise également l'adoration eucharistique dans la cathédrale et anime
le grand mouvement d'âmes qui se termine par l'impressionnante "confession et
communion générale".
Catherine Volpicelli s'éteint à Naples le 28 décembre 1894,
offrant sa vie pour l'Église et pour le Saint Père.