Saint Jean de Triora
LANTRUA
Nom:
LANTRUA
Prénom:
François - Marie
Nom
de religion: Jean de Triora
Pays: Italie - Chine
Naissance:
15.03.1760 à Triora (Diocèse de
Vintimille)
Mort: 07 02.1816 à
Chanxa-sa-fou (Hu-nan)
Etat: Prêtre - Franciscain - Martyr du Groupe des 120 martyrs de Chine 2
Note: Franciscain en 1777. Part pour la Chine en 1798, et subit le
martyr en 1816. Cf notice du groupe spécialement le §2.
Béatification:
27.05.1900 à Rome par Léon XIII
Canonisation:
01.10.2000 à Rome par Jean Paul II
Fête: 9 juillet
Réf.
dans lOsservatore Romano: 2000 n.39 p.9-10
- n. 40 p.1-7 -
n.41 p.7.10
Réf. dans la Documentation Catholique: 2000 n.19 p.906-908
Notice
François-Marie Lantrua naît le 15 mars
1760 à Triora au diocèse de Vintimille en Ligurie (Italie). Dès l'enfance il a
une dévotion spéciale pour Saint François d'Assise. A 15 ans il est admis chez
les franciscains au couvent romain de l'Ara Cli, et en mars 1777 il reçoit
l'habit religieux avec le nom de Jean. Ordonné prêtre, il exerce pendant 21 ans
son ministère en Italie, bien que ses désirs secrets le portent vers
l'apostolat des missions lointaines. En 1798 enfin, sur sa demande, il est
envoyé en Chine pour y continuer l'uvre commencée par les premiers disciples
de Saint François (ou plutôt pour la reprendre). Il y arrive en 1800. Il
travaille d'abord dans le Hu-nan dépendant du vicariat apostolique de Kiang-si,
puis dans le Hu-pé. En 1804, il passe dans le vicariat du Chen-si et il est
chargé du district de Han-zon-fou. Au début, c'est le calme, même un peu trop à
son goût. Dans une lettre de 1810 il dit que les conversions sont rares, que
les chrétiens se refroidissent et que les missionnaires peu nombreux ont
beaucoup à faire. Tranquillité de courte durée. Trahi par un catéchiste, il
échappe grâce à son sang-froid à ses poursuivants et même il convertit celui
qui l'a livré. Il retourne au Hu-nan où il fonde une nouvelle chrétienté. En
juillet 1815, il a le pressentiment de son arrestation prochaine: peu de temps
après, en effet, il est arrêté. Ballotté de tribunal en tribunal, il est
torturé à chacune de ses étapes. Au milieu de ses tourments il se représente le
Sauveur dans sa passion et trouve dans cette pensée joie et réconfort. Il
aboutit finalement à Chanxa-sa-fou, la capitale du Hu-nan. Le mandarin voulant
le faire marcher sur la croix, le fait porter de force par des soldats,
lesquels publient ensuite qu'il a apostasié. Le confesseur proteste contre
cette calomnie. A plusieurs reprises, on essaie de vaincre sa résistance par la
faim, mais rien ne peut faire fléchir sa résolution. Finalement la sentence de
mort est prononcée: il est condamné à la strangulation. Le missionnaire marche
au supplice avec une joie qui étonne ses persécuteurs. Il est exécuté le 7
février 1816. Des prodiges éclatants ont lieu sur son tombeau. En 1819, sur la
demande de l'évêque, ses restes sont transférés dans la cathédrale de Macao.